Consulter la version la plus récente.
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
11-010-XIB |
|
Conditions
économiques actuelles
Tableau sommaire - Indicateurs principaux Vue générale* La production était toujours en croissance soutenue en janvier, bien que le temps clément ait comprimé la demande qui s’attache aux produits d’un secteur de l’énergie en progression rapide. La croissance de l’emploi a repris en février et mars, ce qui devait faire tomber le taux de chômage à son plus bas niveau en 30 ans. En mars, la bourse de Toronto a établi un nouveau record, dépassant le sommet atteint en janvier. Les actions du secteur de l’énergie ont continué à monter, mais les métallifères ont été le moteur de cette croissance boursière. Sur les marchés des produits de base, les prix ont frôlé ou atteint des valeurs records, notamment ceux du cuivre, du nickel et du zinc. Les prix de l’or et de l’argent ont respectivement culminé en 25 et 22 ans. C’est la forte demande industrielle de l’Asie qui est à l’origine de ces hausses. Par ailleurs, le prix du pétrole brut est revenu à 66 dollars américains le baril, car l’absence de rigueurs hivernales avait temporairement fait baisser les prix. Des marchés robustes du travail et des actions boursières ont contribué à ce que les dépenses des ménages entreprennent l’année sur une note encourageante. Les ventes au détail ont augmenté de presque 1 % en volume. La demande a été ferme pour la plupart des services. Les ventes et les mises en chantier d’habitations se sont élevées au début de l’année. Si les ventes au détail se sont accrues, c’est en partie à cause des cartes-cadeaux qui ont été présentées à l’encaissement après les fêtes de fin d’année. Il reste que les ventes sont en hausse depuis quatre mois. Au début de 2006, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont de plus en plus prédominé pour ce qui est de la croissance économique. Dans l’une et l’autre de ces provinces, les ventes au détail ont augmenté de 2,4 %; elles figurent pour moitié dans la progression nationale au cours de la dernière année. L’étonnante vigueur des mises en chantier d’habitations en janvier et février s’explique entièrement par un gain de 19 % en Alberta et en Colombie-Britannique. Le bouillonnement de la demande des ménages tient au marché du travail en plein essor de l’Ouest canadien. L’Alberta et la Colombie-Britannique rendent compte des deux tiers des 101 000 emplois qui se sont créés les trois premiers mois de l’année. L’infléchissement structurel de l’économie au profit de ces deux provinces joue de plus en plus le rôle d’un aimant démographique. D’après l’Enquête sur la population active, la population de l’Alberta et de la Colombie-Britannique a respectivement crû de 2,9 % et 1,8 % dans la dernière année. En Ontario et au Québec, les gains ont été de 1,7 % dans chacune de ces provinces. Les six provinces de moindre taille ont trouvé de plus en plus difficile d’empêcher leurs gens de se mettre en quête de meilleures perspectives ailleurs. Dans la dernière année, leur gain global n’a été que de 0,1 %; depuis le début de 2006, ces provinces voient en fait leur population active décroître. Marché du travailDe février à mars, l’emploi a eu droit à un gain de 0,3 %, ce qui a porté son taux de progression d’une année à l’autre à 2,1 %, son plus haut niveau depuis la mi-2004. La croissance a eu lieu presque entièrement dans l’emploi à plein temps dans le sens même d’une tendance qui dure déjà depuis un an. La population active a profité d’un afflux de jeunes, mais le taux de chômage a quand même fléchi, passant de 6,4 % à 6,3 %, son plus bas niveau depuis 1976. Le mois dernier, les entreprises ont créé 72 000 emplois. Une fois de plus, l’emploi a le plus augmenté (3 %) dans le secteur des ressources naturelles. Dans l’industrie de la construction, il a plafonné, mais ce secteur est toujours à égalité avec le secteur des ressources pour les meilleurs gains de croissance des 12 derniers mois avec une valeur de 8,6 %. L’emploi s’est élevé dans une grande diversité de services, plus particulièrement dans les loisirs et les transports. Dans le secteur public, le moteur a été les services de santé. Le secteur de la fabrication a fait notoirement exception, puisqu’il a encore éliminé 12 000 travailleurs. L’Alberta et la Colombie-Britannique étaient toujours en tête : ces 12 derniers mois, ce sont les seules provinces à avoir fait mieux que la moyenne nationale avec des valeurs respectives de 4,0 % et 3,7 %. Tout le gain est encore attribuable à l’emploi à plein temps, reflet de la fermeté du marché du travail dans l’une et l’autre de ces provinces (en Colombie-Britannique, le taux de chômage est tombé à un bas niveau record de 4,4 %). En Alberta, le secteur des ressources naturelles et l’industrie de la construction ont continué à entretenir la croissance. Ces branches d’activité attirent de plus en plus de ressources des autres secteurs. Le gain relevé en Colombie-Britannique était largement à mettre au compte d’une grande diversité de services et de celui de l’industrie de la construction. Les provinces centrales perdaient toujours des emplois en fabrication. À la différence du Québec, l’Ontario a plus que compensé ses pertes par des gains en construction et dans les services (notamment dans les services financiers). Ainsi, le taux de chômage a un peu monté à 8,5 % au Québec, mais il a légèrement faibli à 6,1 % en Ontario. Dans les six provinces de moindre taille, il n’a guère varié. Indicateurs avancésL’indicateur avancé a progressé de 0,2 % en février, après avoir connu des gains révisés à la baisse de 0,3 % en janvier et de 0,4 % en décembre. La croissance moins élevée de février a été en partie attribuable à un ralentissement des marchés boursiers et du secteur du logement qui avaient affiché des hausses inhabituellement prononcées en janvier. Dans l’ensemble, sept des dix composantes de l’indicateur ont augmenté, une est demeurée stable et deux ont reculé. Les dépenses des ménages ont été inégales. La composante du logement a ralenti après avoir connu une vive reprise en janvier, alors que le temps doux pour la saison a stimulé les mises en chantier. La demande de meubles et d’appareils ménagers est demeurée ferme, mais les dépenses liées à d’autres biens durables se sont enlisées, en particulier pour ce qui est des automobiles dont les ventes sont faibles depuis que les programmes incitatifs à l’achat ont pris fin l’automne dernier. L’indicateur avancé aux États-Unis a crû de 0,4 %, soit sa progression la plus importante en plus d’un an. L’économie américaine semble reprendre de la vigueur après que la croissance de son PIB réel a ralenti du troisième (+1,0 %) au quatrième trimestre (+0,4 %), principalement en raison d’un certain nombre de facteurs inhabituels. Les fabricants ont continué d’être aux prises avec quelques facteurs conflictuels. La tendance sous-jacente de la demande est demeurée positive, grâce en grande partie à de vigoureux investissements d’entreprises au Canada et aux exportations vers les États-Unis, selon ce qu’on peut remarquer lorsqu’on considère l’augmentation des nouvelles commandes et des livraisons. Les marges ont continué, cependant, de subir la pression des coûts de l’énergie et du taux de change qui ont grimpé. Les entreprises ont encore sabré dans la semaine de travail et dans les emplois en vue de stimuler la productivité. ProductionEn volume, le PIB s’est élevé de 0,2 % en janvier avec un quatrième mois consécutif de solide croissance. Un des mois de janvier les plus doux qu’on ait connus a fait baisser la production d’énergie de 2,7 %. De mars à décembre, celle-ci s’était accrue de 6 % en réaction à la hausse des prix et de la demande. Le temps clément a non seulement réduit les besoins de chauffage, mais a aussi nui aux forages. Ceux-ci ont en effet fortement reculé de 12 %, l’appareillage de forage ne pouvant être déplacé sur des sols mous (l’activité de forage s’était déjà arrêtée au cours des trois mois précédents, en partie parce que de l’appareillage avait été réaffecté pour aider à la réparation des installations du golfe du Mexique frappées par les ouragans). La douceur du temps a cependant été un stimulant pour un certain nombre d’autres secteurs. En Amérique du Nord, la construction d’habitations a été singulièrement importante, d’où de solides gains tant pour la construction que pour le bois d’œuvre et les minéraux non métalliques. D’autres secteurs ont simplement profité de la fermeté de la demande, notamment de produits informatiques et électroniques et de métaux de première transformation (en particulier de l’aluminium dont la production a augmenté un douzième mois de suite pour un gain cumulatif de 23 %). Dans l’ensemble, la production manufacturière s’est accrue de 0,1 % seulement, étant amortie par des réductions dans l’industrie de l’automobile. En janvier, une forte demande des entrepreneurs et des consommateurs a soutenu la croissance de la plupart des services. Les télécommunications ont dominé une fois de plus, alors que les finances bénéficiaient d’amples gains dans les services de courtage mobilier et les services immobiliers. On a observé une progression d’environ 1 % tant dans le commerce de détail que dans l’hôtellerie et la restauration, parce que le temps doux a incité les consommateurs à sortir de chez eux. Enfin, la production a été en croissance soutenue dans les services aux entreprises surtout grâce à la demande dans l’Ouest canadien. Demande des ménagesEn volume, les ventes au détail se sont accrues de 1 % en janvier, soit leur quatrième progression consécutive. Divers facteurs ont poussé les ventes en hausse dans les premiers mois de la nouvelle année, dont les cartes-cadeaux et la clémence des conditions météorologiques. Ces deux facteurs ne devaient cependant qu’accentuer une tendance haussière déjà bien ancrée en raison de la fermeté de la croissance de l’emploi et de l’élévation des revenus réels. L’essor récent des dépenses de consommation ne doit à peu près rien à l’industrie de l’automobile, qui languit depuis la fin des généreux programmes d’encouragement à l’achat l’été dernier. L’intérêt des consommateurs s’est plutôt reporté sur les produits liés à l’habitation, qu’il s’agisse de téléviseurs, de produits électroniques en général, de meubles ou d’appareils électroménagers. La baisse des prix a aussi stimulé les achats de vêtements. Depuis le début de 2006, le marché de l’habitation continue à battre son plein. Les mises en chantier d’habitations dépassaient toujours le niveau des 240 000 logements (aux taux annuels) en février, s’accrochant au gros de la forte avance qu’elles avaient marquée en janvier. Le logement unifamilial domine au tableau de la croissance depuis le début de l’année. La construction d’habitations neuves n’a cependant pas suivi la demande et le carnet d’invendus est tombé à son plus bas niveau en plus de deux ans. Sur le marché de la revente, on a observé des gains coup sur coup en début d’année grâce à la demande en Alberta. À Edmonton et à Calgary, les prix des maisons neuves ont respectivement augmenté de 21 % et 12 % dans les 12 mois qui se sont terminés en janvier, ce qui indique bien les ponctions qui s’opèrent sur ces deux marchés locaux. C’est à Halifax que, sur le plan du renchérissement de l’habitation neuve, la deuxième hausse en importance a été relevée (+6,5 %). Commerce de marchandisesLes exportations ont régressé de 3,3 % en janvier en grande partie à cause d’une contraction des livraisons d’énergie vers les États-Unis. Les températures de janvier sont les plus hautes jamais constatées aux États-Unis pour le premier mois de l’année. Le gaz naturel a été heurté de plein fouet : il est en baisse de 24 %, surtout par suite d’une diminution des prix. Les exportations de produits autres que les produits énergétiques ont un peu monté, ce qu’on impute en grande partie aux automobiles et aux produits forestiers, qui comptaient pourtant parmi les marchandises à la traîne en 2005. Les exportations de voitures particulières ont prédominé dans l’industrie de l’automobile. Il faut dire que le marché américain a récemment délaissé quelque peu la catégorie des camions légers pour la catégorie des voitures, en réaction au fort renchérissement de l’essence. Dans l’industrie forestière, le bois d’œuvre a progressé un cinquième mois de suite à l’exportation à la suite des dégâts causés par l’ouragan Katrina. La situation n’a guère évolué dans le cas de la plupart des autres produits exportés. Le premier gain d’importance en un an pour le blé a soutenu les exportations alimentaires et une hausse des livraisons de métaux précieux a stimulé les produits industriels. Quant aux machines et au matériel, ils ont piétiné à l’exportation après avoir terminé en force l’année 2005. Les importations ont été stables après quatre mois de croissance modeste avec une diminution de 12 % pour l’énergie et, pour compenser, des augmentations pour les biens de consommation et les produits automobiles. Les produits de consommation ont fait un bond de 4,4 %, ce qu’ils doivent avant tout aux produits pharmaceutiques en provenance d’Europe. Enfin, la demande de machines et de matériel dans les entreprises a marqué un temps d’arrêt après avoir mené le mouvement de croissance l’an dernier. PrixDe janvier à février, l’Indice des prix à la consommation a baissé de 0,3 %, effaçant pour moitié environ son bond du mois précédent et abaissant le taux annuel d’inflation de 2,8 % à 2,2 %. Un facteur dominant a été la chute de 7 % du prix de l’essence. L’absence de rigueurs hivernales a aussi entraîné le prix du gaz naturel vers le bas. Par ailleurs, les détaillants de vêtements ont fortement rabattu leurs prix un deuxième mois de suite. Les prix des biens durables ont diminué à cause des appareils électroménagers. Précisons que les importations de ces derniers produits en provenance de la Chine ont contribué à une baisse des prix de 2,3 % dans la dernière année. Toutefois, les prix des produits électroniques ont cessé de descendre; ils évoluaient constamment en baisse depuis deux ans. Les cours des produits de base se sont légèrement redressés en mars après deux mois de fort recul des cours de l’énergie. Le secteur de l’énergie a remonté surtout à cause du pétrole dont le prix était revenu à 66 dollars américains le baril à la fin du mois. Le prix du gaz naturel, en chute libre en raison de la clémence de l’hiver, a repris pied. Les cours des métaux ont continué à atteindre de nouveaux sommets, indice de la fermeté foncière de la demande asiatique qui s’attache aux produits de base. Le prix du zinc a fait un bond de 37 % depuis le quatrième trimestre, tandis que les prix du cuivre, du nickel et de l’aluminium ont tous monté d’environ 15 %. Les prix dans l’industrie ont fléchi de 0,4 % en février; la moitié de cette baisse est à mettre au compte de la valorisation du dollar et l’autre moitié s’explique en majeure partie par la diminution du prix du pétrole. Les métaux sont une exception digne de mention à cette tendance baissière. Marchés financiersLe marché boursier s’est redressé de 3,2 % en mars, dépassant sa valeur record de janvier. La croissance mensuelle avait des bases étroites dans les actions des secteurs de l’énergie et des mines. Jusqu’à présent, cette année, les prix des actions ont augmenté de 8 %, dominés par un gain de 18 % pour les mines et de 10 % pour l’énergie. Tous les autres secteurs ont connu des augmentations sauf les services publics. Les solides prix que commandent les actions ont permis une fois de plus de lancer de nouvelles émissions abondantes. Le taux d’escompte a été majoré de 25 centièmes à 4,0 %; c’est le double de sa valeur avant la succession de hausses qui a débuté vers la fin de 2004. Aux États-Unis, les taux sont passés de 1 % à 5 % dans la même période. Comme les taux obligataires ont été stables, la courbe des rendements s’est aplatie à nouveau. La stabilité des obligations au Canada contraste avec la situation en Europe, au Japon et aux États-Unis où les valeurs obligataires ont atteint leurs plus hauts niveaux en plus d’un an. Malgré la majoration récente des taux d’intérêt, les investisseurs ont continué à privilégier les fonds communs de placement en dehors du marché monétaire. Enfin, le dollar canadien a lentement glissé de son sommet de 88 cents américains au début de mars. Économie régionaleC’est sur la côte Ouest que la demande continue de s’améliorer le plus à la suite des fortes progressions du revenu du travail à la fin de 2005. En Colombie-Britannique, les ventes au détail ont crû de 2,4 % en janvier, soit leur progression la plus forte en un an, et les mises en chantier ont bondi du quart en février. Le ralentissement des exportations est en grande partie attribuable au cuivre et semble lié à la fin des grèves dans cette industrie au Chili en janvier. Les livraisons de la Colombie-Britannique vers le Japon et la Corée sont revenues à des niveaux plus normaux après les fortes hausses à la fin de 2005 (la Colombie-Britannique est la province au Canada qui produit le plus de cuivre). L’accroissement marqué de la production industrielle au Japon et en Corée en février devrait cependant se refléter sur la côte Ouest. La santé de l’économie japonaise, en particulier, a un impact direct sur les exportations de la Colombie-Britannique (voir figure 4). Les livraisons ont continué de progresser dans les Prairies, leur douzième hausse en treize mois, surtout en raison des biens d’investissement. En janvier, c’est au Manitoba où elles se sont accrues le plus rapidement (+9,8 %), stimulées par l’équipement de transport, les machines et le bois. Les livraisons de minéraux non métalliques, les matériaux les plus utilisés avec le bois dans la construction, poursuivent leur croissance régulière, en hausse de moitié depuis un an. Même situation en Saskatchewan pour les produits électriques qui se propulsent aussi de moitié depuis un an. En Alberta, les livraisons s’accrochent à leur gain de 4,4 % enregistré en décembre. La baisse des expéditions d’aliments est annulée par la hausse continue dans le bois, les minéraux non métalliques et le matériel informatique. La demande des ménages se démarque aussi dans cette province: les ventes au détail s’accroissent fortement avec le versement des chèques de prospérité de 400 $, tandis que les mises en chantier talonnent des sommets historiques. Les services se joignent aux ressources pour expliquer la croissance au Québec. Encore une fois les raffineries relèvent les livraisons de la province. Celles-ci ont dépassé celles de l’Ontario pour la première fois. C’est en raison du secteur du tourisme et des tours à bureau dans la région de Montréal si les permis de bâtir ont bondi de 12 % (40 % d’une année à l’autre). Les ventes au détail se sont redressées d’un notable 0,8 %. Il n’est donc pas étonnant que ces secteurs dominent la croissance de l’emploi depuis l’automne dernier. C’est aussi dans ces secteurs que l’investissement en construction s’est le plus accru au cours des années 2000, comparé au reste du Canada. La croissance des projets d’investissement se poursuit en 2006, avec trois énormes chantiers en train d’être achevés : le Faubourg Boisbriand, les Quartiers Dix30 à Brossard et le parc récréotouristique et commercial Lac-Mirabel. L’Ontario continue de tirer un peu de l’arrière avec des livraisons à la baisse de 2,1 % en raison de la faiblesse de son secteur de l’automobile. Les perspectives demeurent bonnes cependant dans ce secteur : les ventes de véhicules automobiles neufs ont commencé l’année sur une note positive en janvier, celles-ci ayant augmenté de 1,4 % par rapport à décembre, soit la troisième hausse mensuelle en quatre mois. La demande des ménages dans la province est encourageante aussi, compte tenu de la forte hausse des prix de l’essence : les ventes au détail ont en effet continué de progresser fermement. La baisse des mises en chantier est liée au retour d’une température plus saisonnière. Économies internationalesAux États-Unis en février, la conjoncture économique a surtout été marquée dans ses tendances par le retour à des températures plus normales après la clémence inégalée des conditions météorologiques en janvier. La production industrielle a remonté de 0,7 % et la production des services publics a regagné 8 % après avoir perdu 12 % le mois précédent. En revanche, la production manufacturière a ralenti, se contentant d’un gain de 0,1 % par suite du net ralentissement de la production de matériel destiné aux entreprises. L’explication en est peut-être une tendance sous-jacente moins forte des dépenses, puisque les nouvelles commandes de biens d’équipement non militaires (sans les aéronefs) ont fléchi de 2 % dans un contexte de baisses généralisées. Les dépenses des ménages sont restées vigoureuses, aidées en cela par une meilleure croissance de l’emploi et une baisse des cours de l’énergie en février. Les mises en chantier d’habitations n’ont renoncé qu’à la moitié du bond de 16 % que leur avait fait faire le temps doux en janvier. Les ventes de maisons neuves se sont vivement contractées, mais sur le marché de la revente, on a relevé un gain de 5 %, le premier en six mois. Sur le marché de l’habitation, les prix connaissaient toujours une croissance à deux chiffres. Par ailleurs, les ventes au détail ont cédé environ la moitié du terrain conquis en janvier (3 %) surtout à cause du ralentissement des ventes d’automobiles. Les travaux de reconstruction rendus nécessaires par l’ouragan Katrina ont stimulé la croissance d’une année à l’autre des ventes de matériaux de construction. De moins de 10 % l’été dernier, le taux d’accroissement se situait à 20 % en février. Le déficit du compte courant a pris une valeur record de 225 milliards de dollars au quatrième trimestre, ce qui correspond à 7 % du PIB. Le déficit mensuel au compte des biens et services s’est encore alourdi à 68,5 milliards de dollars en janvier. Les exportations ont affiché un quatrième gain consécutif, sans pouvoir se tenir à la hauteur des importations, plus particulièrement de produits énergétiques. Avec les dommages causés par les ouragans, presque le quart de la production énergétique de la région du golfe du Mexique brille toujours par son absence. Dans la zone de l’euro, la production a gardé sa stabilité en début d’année. La production industrielle a été inerte en janvier avec une baisse pour l’énergie et, en contrepoids, des hausses ailleurs. Toutefois, les nouvelles commandes ont laissé derrière leur gain de décembre, car la demande était en décroissance pour le matériel de transport et les textiles. Le déficit commercial s’est creusé; des importations énergétiques en croissance ont eu plus de poids que les excédents que laissent constamment les comptes de la machinerie, des véhicules et des produits chimiques. Les échanges se sont encore multipliés avec l’Inde, la Russie, la Chine et la Corée du Sud. Les dépenses de consommation se sont ranimées en janvier après avoir somnolé vers la fin de 2005. En février, le taux annuel d’inflation a faibli à 2,3 %. En Allemagne, l’économie était en relance au début de la nouvelle année. La production industrielle a en effet monté et les nouvelles commandes ont secoué leur léthargie de la fin de l’année. En mars, la confiance des entreprises a atteint son plus haut niveau en 15 ans, soutenue par la vigueur des exportations. Les dépenses de consommation ont également remonté (2,7 %) en janvier. En France, la production industrielle a continué en janvier son mouvement en dents de scie. Elle a plus que compensé sa baisse de décembre. Les nouvelles commandes ont cependant fléchi à cause du secteur instable des transports. Le taux d’inflation a évolué en baisse en février après un bond inattendu le mois précédent; c’est un aiguillon pour la consommation. En Italie, la production a ralenti dans la nouvelle année; tant celle-ci que les nouvelles commandes ont glissé de leurs niveaux de décembre. Le déficit commercial s’est encore accentué, car les exportations vers l’Asie se sont contractées. La cherté de la main-d’œuvre a nui à la compétitivité à l’exportation, alors que les importations énergétiques continuaient à monter. En Grande-Bretagne, la production industrielle a gardé son rythme de décembre avec un gain de 0,4 % en janvier. La demande de consommation a cependant ralenti après la flambée des dépenses occasionnée par les fêtes de fin d’année. En février, le taux d’inflation s’est élevé pour la première fois en cinq mois, atteignant la valeur cible de 2 % fixée par la Banque d’Angleterre. Au Japon en janvier, la production industrielle s’est accrue un sixième mois de suite, stimulée par les solides investissements des entreprises. Des bénéfices des sociétés qui s’améliorent sans cesse depuis quatre ans ont aussi stimulé l’embauche. C’est ainsi que, en février, le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau presque en huit ans (4,1 %) et que le rapport emplois-demandeurs est parvenu à un sommet (1,04) en 14 ans. La confiance des consommateurs s’est renforcée, ce qui devait amener une croissance nourrie des ventes au détail. En février, le taux d’inflation a monté un quatrième mois de suite (+0,5 %), marquant à nouveau la fin de sept années de déflation. Note* Basée sur les données disponibles le 7 avril; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire. |
|