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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Avril 2004

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

L’année a commencé sur une note peu encourageante, le temps froid ayant contribué à figer le PIB en janvier, alors que, en février et en mars, l’emploi s’enlisait. Jusqu’à présent, les dépenses des ménages ne se sont pas ressenties de cette moindre progression de l’emploi, mais les entreprises hésitaient toujours à délier les cordons de la bourse.

La figure 1 indique l’évolution de la position de prêt net des quatre grands secteurs de l’économie au cours des derniers trimestres1. Ce sont les secteurs des ménages et des entreprises qui ont présenté les changements les plus marqués sur ce plan. Les entreprises ont constamment haussé leur excédent (prêts nets) en proportion du PIB, passant d’une valeur presque nulle en l’an 2000 à 3 % il y a un an et à 4,9 % au dernier trimestre de 2003. En revanche, le déficit (emprunts nets) des ménages, qui était de moins de 1 % du PIB jusqu’au milieu de 2002, a fait un bond à une valeur record de 4 % au dernier trimestre. L’excédent des administrations publiques a été en décroissance lente, passant d’un sommet de plus de 3 % du PIB à 1,6 %. Enfin, la position canadienne de prêteur net envers le reste du monde (qui, dans les Comptes du bilan national, figure en réalité comme une position d’emprunteur net des non-résidents) a été à peu près stable à 2,4 % environ, au dernier trimestre.

Les données récemment diffusées des Comptes indiquent comment le patrimoine sectoriel reflète ces tendances. Le dosage d’avoirs financiers et non financiers et les catégories d’endettement des divers secteurs nous éclairent quelque peu sur l’origine de ces tendances.

C’est le patrimoine net des entreprises qui a encore le plus progressé au quatrième trimestre avec 2,3 % comparativement à 1,1 % dans le cas des ménages, ce qui témoigne d’une croissance plus rapide des bénéfices que des salaires et traitements. Pendant ce temps, les administrations publiques continuaient à rembourser leurs dettes et le passif net du Canada envers les non-résidents diminuait constamment.

Les ménages et les entreprises adhèrent encore à des stratégies foncièrement différentes de répartition de leur patrimoine. Le secteur des particuliers préfère enrichir son patrimoine non financier, notamment en avoirs immobiliers. Les ménages ont généralement délaissé les avoirs financiers au profit des avoirs non financiers depuis l’effondrement boursier de l’an 2000, optant surtout pour les avoirs nets dans l’habitation malgré la reprise boursière de la dernière année.

Pour sa part, le secteur des entreprises a continué à regarnir les bilans en priorité avant d’investir davantage en biens corporels. C’est ainsi que le patrimoine financier a progressé à un rythme trois fois supérieur à celui du patrimoine non financier. Dans leurs avoirs financiers, les entreprises ont mis l’accent sur les avoirs à court terme, plus particulièrement sur l’encaisse et les dépôts bancaires.

Pour le passif, les ménages et les entreprises ont également adopté des stratégies opposées. Les secondes ont rapproché les échéances de leurs créances et les premiers ont fait le contraire. Dans le secteur des particuliers, la dette s’est faite de moins en moins hypothécaire depuis deux ans et s’est de plus en plus portée sur le court terme sous forme de crédit à la consommation et d’emprunts bancaires. Les entreprises se situaient aux antipodes, renonçant à l’endettement à court terme et profitant du crédit hypothécaire et obligataire pour s’approprier à long terme les faibles taux d’intérêt pratiqués aujourd’hui.

Par ailleurs, les deux secteurs les plus endettés – administrations publiques et secteur extérieur – à cause des déficits chroniques antérieurs à 1995 ont vu leur bilan financier s’améliorer au dernier trimestre. Les administrations publiques ont encore allégé leur endettement d’environ 12 milliards, surtout en obligations. Le passif extérieur net du pays a décru d’environ 12 milliards, en partie parce que les Canadiens ont racheté des entreprises à des étrangers un deuxième trimestre de suite, tout en multipliant les acquisitions d’entreprises dans d’autres pays. La valorisation du dollar a également eu pour effet de réduire la valeur des obligations canadiennes entre les mains d’investisseurs étrangers.

Marché du travail

Une contraction de l’emploi à temps partiel a entraîné l’indicateur de l’emploi à la baisse de 0,1 % un deuxième mois de suite, bien que l’emploi ait été stable dans le secteur privé. Par ailleurs, la population active stagne depuis le début de l’année et, par conséquent, le taux de chômage n’a guère bougé, se fixant à 7,5 %.

Les pertes d’emplois ont surtout eu lieu dans les services, secteur qui a effacé la plupart des gains réalisés au début de l’année. Les services aux entreprises et l’éducation ont dominé à ce tableau. La fabrication s’est remise d’un lent début d’année grâce à la reprise de l’économie américaine et à l’affaiblissement du dollar. Toutefois, la construction n’a pas su réagir à l’adoucissement du temps et à la baisse des taux d’intérêt.

De toutes les provinces, c’est l’Ontario qui a le plus subi les effets de la régression de l’emploi dans les services, plus particulièrement dans les services aux entreprises. C’est ainsi que, d’une année à l’autre, le taux de croissance de l’emploi y a fléchi à 0,9 %, tombant sous la moyenne canadienne pour une rare fois depuis sa chute en 2001 (à l’époque de l’éclatement de la bulle de la haute technologie). La faiblesse de l’emploi dans l’industrie tertiaire a entraîné toutes les provinces des Prairies vers le bas. En revanche, le secteur des services devait aider la Colombie-Britannique à afficher le seul gain appréciable relevé à l’échelle des régions. Dans les provinces de l’Atlantique, le nombre d’heures travaillées s’est rétabli après un recul causé par les tempêtes de février.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a augmenté de 0,4 % en février, soit à un taux semblable aux taux révisés en baisse de décembre et de janvier. Six composantes ont progressé, une de plus qu’en janvier, alors que l’offre de monnaie a repris sa tendance positive après deux mois de baisse. Les sources de croissance et de faiblesse demeurent les mêmes depuis trois mois. La fabrication est en tête après avoir tiré de l’arrière la plus grande partie de l’année dernière. La demande des ménages était partagée.

Après avoir été paralysée en janvier par le froid inhabituel, la demande des ménages était inégale en février tandis que l’emploi s’est adouci et que la confiance des consommateurs était en baisse au pays. Les tendances sont donc demeurées négatives pour le troisième mois d’affilée tant pour les ventes de biens durables que pour l’indice du logement qui a continué de glisser de son sommet de 30 ans enregistré en novembre. La demande sera cependant encouragée par le dégonflement de la facture d’énergie avant même la nouvelle diminution des taux d’intérêt au début de mars. Certains signes de reprise étaient déjà évidents dans les ventes de voitures et les mises en chantier en février. La tendance des ventes de meubles et d’articles s’est accélérée en partie alors que le prix de ces biens a baissé chaque mois depuis octobre.

Le relèvement des plans d’immobilisation pour 2004 demeure un des principaux facteurs expliquant l’amélioration continue des nouvelles commandes manufacturières qui enregistrent une de leurs plus fortes croissances en près de deux ans. Dans la fabrication, les besoins en main-d’œuvre ont continué de reculer. Tant la durée hebdomadaire moyenne de travail que l’emploi ont diminué. Les fabricants ont continué de répondre à l’accroissement de la demande en abaissant les stocks, ce qui a entraîné la suite la plus longue de hausses du ratio des livraisons aux stocks de produits finis depuis 2002.

La progression de l’indicateur américain s’est légèrement accentuée, passant de 0,3 % à 0,4 %. La fabrication est également un des principaux facteurs expliquant son amélioration avec l’investissement et l’automobile qui arrivent en tête. La production manufacturière s’est accrue de 1 % en février aux États-Unis, une tendance encourageante pour les exportations de matériaux industriels du Canada.

Production

Le mois de janvier le plus froid depuis des années a amorti le PIB et, en volume, la production a diminué de 0,1 % après avoir augmenté trois fois de suite. Une demande record de gaz naturel et d’électricité a fait monter la demande de 4,1 %, mais la hausse de la demande de chauffage a été contrebalancée par des baisses dans la plupart des industries où le travail se fait largement en plein air. C’est la construction d’habitations qui a été la plus touchée. Le secteur minier et les autres industries primaires ont élagué leur production dans tous les cas. La production manufacturière a évolué en baisse avec des pertes dans des industries de ressources comme celles du bois, du papier et des métaux. Enfin, la production a diminué dans l’industrie de l’automobile au gré de la contraction des ventes aux États-Unis.

Dans l’ensemble, la production tertiaire n’a pas bougé pour un premier mois depuis la panne d’électricité d’août dernier. Le fléchissement de la production du secteur des ressources a nui au commerce de gros et aux transports, notamment au transport ferroviaire de vrac. La demande des ménages est restée solide dans le commerce de détail et le secteur immobilier, tandis que la fermeté des marchés des actions et des bourses de marchandises venait stimuler le secteur financier. Les télécommunications ont mis fin à un marasme de sept mois en présentant un gain de 1,7 %. On a assisté à une expansion générale du secteur de la TIC, qui a passé trois mois sans perte de production, la plus longue période du genre depuis une année.

Demande des ménages

Les consommateurs n’ont pas été chassés des magasins par l’intense vague de froid de janvier. En volume, les ventes au détail ont progressé de 0,9 %, le meilleur gain depuis mai dernier. Les rigueurs hivernales ont cependant influé sur les lieux et la répartition des ventes. Les consommateurs ont été fort enclins à fréquenter les détaillants de premier plan et les grands magasins, dont les ventes ont respectivement été de 6,9 % et 5,9 % d’une année à l’autre pour un accroissement général des ventes au détail de 1,2 % seulement. On peut penser que ce mouvement s’explique en partie par la volonté des consommateurs de faire leurs emplettes dans les centres commerciaux intérieurs. Il faut aussi dire que plusieurs nouveaux magasins ont ouvert leurs portes. Signalons enfin que la tendance croissante à se procurer des certificats-cadeaux à Noël favorise les principaux détaillants.

De toutes les catégories, celle des vêtements a été le plus en demande et la hausse a été de 2,6 % dans ce cas, la meilleure depuis janvier 2003 (avec ses conditions météorologiques particulièrement rigoureuses). Les dépenses sont demeurées fortes en biens durables comme les meubles, les appareils électroménagers et les ordinateurs, autant de produits écoulés surtout par les principaux détaillants. Des baisses de prix ont eu pour effet de stimuler la consommation alimentaire. En revanche, les ventes d’automobiles (qui se font en grande partie à l’extérieur) ont diminué, tout en réévoluant en hausse en février.

En janvier, le redressement des ventes au détail a été d’autant plus impressionnant qu’il coïncidait avec une ample augmentation des dépenses de chauffage domestique. Ainsi, la demande de gaz naturel de consommation résidentielle a dépassé de 11 % celle de janvier 2003 (autre mois singulièrement froid). La conséquence en a été une progression totale des dépenses en biens de consommation à un rythme double du taux général de croissance des ventes au détail.

En février, les mises en chantier d’habitations ont remonté de 10 %, effaçant la presque totalité de leurs pertes de janvier. Les mises en chantier de logements multifamiliaux, les plus touchées par la vague de froid de janvier, ont monté en flèche, gagnant près de 20 %. Ces logements figurent pour presque moitié (47 %) dans l’ensemble des mises en chantier au pays comparativement à 20 % seulement aux États-Unis. En janvier, les ventes d’habitations neuves et les reventes ont également repris.

Commerce de marchandises

En janvier, le commerce canado-américain a nettement rétréci dans les deux sens et le solde à ce compte n’a guère changé, demeurant à un peu plus de 5 milliards de dollars. C’est l’industrie de l’automobile qui a le plus mis les freins avec toute sa détermination à contenir ses stocks.

Les revenus tirés des exportations ont chuté de 4,7 % à 31,8 milliards de dollars, s’établissant à leur plus bas niveau depuis octobre 1999 malgré une hausse des prix de 1,2 % redevable au coût de l’énergie. Les exportations d’automobiles et de biens de consommation ont le plus reculé malgré la vigueur des ventes au détail chez notre voisin du sud. De même, les exportations de machines et de matériel se sont affaiblies malgré une demande d’immobilisations en hausse aux États-Unis.

Les baisses relevées dans d’autres secteurs paraissent liées à des événements précis. Aux États-Unis, la demande d’habitations a piqué du nez à mesure que plongeaient les températures, entraînant nos exportations de bois d’œuvre vers le bas. Dans les mines, des conflits de travail ont nui aux expéditions de produits industriels. Les exportations d’aliments se sont ressenties d’une autre contraction des échanges transfrontaliers en animaux à cause de la maladie de la vache folle.

Les importations ont fléchi de 5 %, mais contrairement à ce qui s’est passé à l’exportation, le mouvement s’est trouvé amplifié par une diminution des prix de 1,4 %. L’industrie de l’automobile a mené le mouvement, notamment les voitures de tourisme dont les ventes au Canada ont constamment décru depuis septembre. Le recul à l’importation des machines et du matériel s’est surtout limité aux aéronefs. Les importations de viande ont périclité du tiers depuis la découverte d’un cas d’ESB aux États-Unis.

Prix

L’Indice des prix à la consommation a baissé de 0,1 % de janvier à février, ramenant le taux annuel d’inflation à un minimum de 0,7 % en 27 mois. L’inflation avait culminé à 4,6 % en février 2003, mois où le prix de l’énergie avait monté en flèche à l’approche des hostilités en Iraq.

Les baisses de prix ont été concentrées dans les biens durables, qui ont le plus profité de prix moindres à l’importation à la faveur de la montée du taux de change dans la dernière année. Les constructeurs automobiles ont multiplié les remises après plusieurs mois de ralentissement des ventes et les fabricants d’articles de loisirs et de divertissement domestique ont vu leurs prix évoluer invariablement en baisse. Ajoutons que les prix des fruits et des légumes importés ont diminué. L’énergie est demeurée la grande source de pressions à la hausse sur les prix. Le renchérissement du prix mondial du pétrole brut a fait monter le prix de l’essence au Canada et une forte demande a fait grimper les prix des combustibles de chauffage domestique.

Les cours des produits de base ont continué leur progression surtout à cause du redressement du prix de l’énergie, lequel devait presque revenir au sommet atteint en période de vague de froid en janvier. Les cours du brut ont eu des pointes supérieures à l’occasion (d’ordinaire pendant les guerres au Moyen-Orient), mais les cours pétroliers se sont situés au premier trimestre au plus haut niveau jamais relevé en moyenne. Pour la plupart, les prix des métaux ont continué à progresser sauf celui du nickel qui ne cesse de décroître depuis la fin d’un conflit de travail à la Falconbridge.

Les producteurs ont vu leurs bénéfices s’accroître avec les prix des produits de base, puisque le taux de change canado-américain a évolué en baisse au début de l’année. Il y a déjà un effet appréciable sur les prix dans l’industrie, qui ont le plus augmenté depuis janvier 1995 avec un bond de 1,8 % de janvier à février. Les prix se sont élevés pour 17 des 21 produits de base, notamment pour les produits pétroliers, forestiers, métalliques et automobiles, reflet de l’omniprésence des effets du taux de change dans l’industrie.

Marchés financiers

Le marché boursier a régressé de 2,3 %, marquant son premier recul en cinq mois (la dernière baisse, observée en septembre 2003, succédait également à cinq hausses consécutives). Les pertes ont été généralisées, plus particulièrement dans les secteurs de la technologie de l’information et des télécommunications. Les aurifères ont présenté le seul gain important.

En mars, le taux d’escompte a baissé de 25 centièmes encore. C’est sa quatrième diminution consécutive du même ordre. Il est ainsi revenu à son niveau d’avril 2002. Le dollar canadien s’est stabilisé autour des 75 cents américains après avoir fléchi les deux premiers mois de l’année, mais il a encore pris de la valeur par rapport à l’euro.

En février, les entreprises ont mobilisé des fonds un troisième mois de suite en préférant les émissions d’actions aux émissions d’obligations. Le crédit à court terme aux entreprises s’est stabilisé les deux premiers mois de l’année après s’être vivement contracté dans les neuf derniers mois de 2003.

Économies régionales

En 2004, les intentions d’investissement des entreprises sont les plus ambitieuses au Québec, province où les entrepreneurs prévoient relever leurs immobilisations de 10 %. Presque la moitié de cette hausse vient de l’industrie de la première transformation des métaux (avec les établissements de fonte-affinage) où les investissements ont à peu près quadruplé en deux ans. L’accent de ces dépenses s’est cependant déplacé de la construction vers les machines et le matériel parce que des projets tirent à leur fin. Par ailleurs, les services publics prévoient une petite augmentation de leurs investissements après la grande augmentation qu’ils ont réalisée en 2003.

L’Ontario, qui avait ralenti le rythme de ses immobilisations en 2003, prévoit accroître ses dépenses de 3 % cette année. Les gains sont étalés dans les mines, les transports et les services publics (après la panne d’électricité de 2003). Les fabricants ont réduit leurs programmes d’investissement, surtout dans le matériel de transport, après avoir abondamment investi en machines et en matériel l’an dernier.

Dans l’Ouest canadien, la Colombie-Britannique domine au tableau des intentions d’investissement avec des hausses pour les services publics et le bois d’œuvre et, en contrepoids, un ralentissement pour les projets dans le domaine de l’énergie. L’Alberta a traversé une deuxième année consécutive de progression très faible de ses investissements après une croissance rapide au début de la décennie, et ce, surtout à cause d’une pause dans les dépenses de l’industrie du pétrole et du gaz. Dans les provinces de l’Atlantique, Terre-Neuve-et-Labrador et le Nouveau-Brunswick ont prédominé avec les mines, les services publics et le papier comme sources de vigueur.

Économies internationales

Aux États-Unis, le nombre d’emplois s’est accru de 308 000 en mars. C’est sa progression la plus vive après six mois de croissance paresseuse. Les services ont mené le mouvement avec des hausses généralisées. La construction s’est tirée d’une période de deux mois d’immobilisation de l’emploi avec des conditions météorologiques plus clémentes. L’emploi s’est finalement stabilisé en fabrication après des reculs coup sur coup pendant près de quatre ans qui ont fait perdre trois millions de postes. Malgré cette augmentation, le rapport de l’emploi aux États-Unis demeure inférieur à celui du Canada (62.1 comparativement à 62,4).

L’an dernier, on a beaucoup discuté publiquement de la divergence signalée entre les mesures de l’emploi par l’enquête sur la rémunération et l’enquête auprès des ménages. Il existe maintes différences d’ordre conceptuel entre ces deux enquêtes (dans l’enquête sur la rémunération par exemple, on exclut les travailleurs agricoles et les travailleurs indépendants, mais appréhende les cumuls d’emplois d’une même personne), mais le gros de la distorsion observée l’an dernier tient à une révision à la hausse des données de janvier 2003 par sous-observation dans l’enquête auprès des ménages depuis le recensement de 2000. Abstraction faite de ce facteur dans les comparaisons d’une année à l’autre, les deux séries présentent des tendances convergentes avec des taux de progression de l’emploi d’une année à l’autre qui, en mars 2004, étaient respectivement de 0,7 % dans l’enquête auprès des ménages et de 0,5 % dans l’enquête sur la rémunération.

En février, les ventes au détail se sont élevées de 0,6 % après une révision de l’estimation de janvier qui a transformé une baisse en une hausse de 0,2 %. Les ventes d’automobiles ont dominé à ce tableau, regagnant presque tout le terrain perdu le mois précédent. La demande liée à l’habitation a continué à progresser le plus dans les 12 mois avec des taux de croissance à deux chiffres pour les ventes de meubles, d’appareils électroménagers et de matériaux de construction. Il faut toutefois dire que le ralentissement du marché de l’habitation dans les deux premiers mois de 2004 a fait plafonner ces ventes. La demande s’est infléchie en faveur des vêtements, reflet de conditions météorologiques particulièrement rigoureuses.

En février, les mises en chantier d’habitations ont encore perdu 4 % après avoir régressé de 6 % le mois précédent. Elles demeurent cependant supérieures de 13 % à celles de février 2003. Les mises en chantier résidentielles ont le plus augmenté dans les régions du nord-est et du Midwest heurtées de plein fouet par la vague de froid de janvier, mais avec des pertes dans le sud et l’ouest en contrepartie. Ce qui est plus important encore, les ventes d’habitations neuves ont fait un bond de 6 % pour excéder de près du quart celles de février 2003. La demande a continué à privilégier les habitations de 300 000 $ et plus, qui constituaient 27 % de ce marché en février contre 22 % seulement un an auparavant.

La production industrielle a encore largement remonté, marquant une avance de 0,7 % en février après un gain de 0,8 % en janvier. La demande qui s’attache aux services publics a régressé à mesure que le temps s’adoucissait, mais la production manufacturière a comblé l’écart avec une hausse de 1,0 %. L’outillage des entreprises a prédominé dans un contexte d’affermissement des dépenses d’investissement. Dans la dernière année, la production s’est accrue de 4 % dans ce secteur, plus que dans tout autre. Le secteur des biens de consommation a été soutenu par de fortes hausses dans le cas des produits électroniques destinés au foyer et par une reprise dans l’industrie de l’automobile. En février, les nouvelles commandes ont fait oublier leurs pertes du mois précédent. Les biens d’équipement ont été en tête avec des commandes qui, depuis le début de l’année, dépassent de 10 % leur taux de croissance de la dernière année, ce que l’on doit en grande partie à la relance des immobilisations.

Dans la zone de l’euro, la production a ralenti; dans l’industrie, le fléchissement a été de 0,4 % en janvier. Dans le mois, la production s’est contractée dans tous les secteurs sauf dans celui des biens durables de consommation. Les nouvelles commandes ont régressé de 3,2 % surtout à cause de fortes diminutions dans le cas des machines et du matériel, des produits chimiques et des transports qui ont plus que contrebalancé d’amples hausses dans le cas des textiles et des produits métalliques. La constante fermeté de l’euro a créé le premier déficit au compte courant de la zone de l’euro en près d’un an. On a aussi observé une importante sortie nette d’investissements directs étrangers. De janvier à février, le taux annuel d’inflation est tombé de 1,9 % à 1,6 % et le taux de chômage est resté fixé à 8,8 %.

En Allemagne, la production industrielle s’est redressée de 0,4 % en janvier après avoir marqué le pas en fin d’année. Toutefois, les nouvelles commandes ont évolué en baisse pour la première fois en six mois en raison de l’effritement de la demande de machines et de matériel. Le taux de chômage a légèrement monté à 9,3 % en février et, avec une valeur de 0,8 %, le taux annuel d’inflation a été un des plus bas de la zone de l’euro.

En Grande-Bretagne, l’économie a repris de la vigueur au début de la nouvelle année. En janvier, la production industrielle a augmenté et, du début de l’année à février, les ventes au détail ont fait un bond de 6,5 %. Le chômage a continué à évoluer en baisse, s’établissant à 4,8 % en janvier, alors que le taux d’inflation fléchissait à 1,3 % en février.

Au Japon, les dépenses de consommation se sont accrues en février pour un quatrième mois de suite. D’une année à l’autre, les ventes au détail sont en hausse de 0,9 %, mais l’année bissextile a joué comme facteur dans ce gain. La déflation s’est atténuée, les prix se situant à leur niveau de février 2003. Le marché boursier est parvenu à son plus haut niveau en 21 mois et l’excédent commercial s’est élevé un huitième mois de suite pour atteindre un sommet depuis 1998. Les exportations ont progressé de 10 % et les importations ont régressé de 1 %. Pour la première fois en dix ans, les exportations vers la Chine (gain de 15 %) l’ont emporté sur les importations en provenance de ce pays (gain de 5 %). Les exportations vers les États-Unis ont décru un quatorzième mois de suite.

En Asie du Sud-Est, la croissance économique est demeurée solide. En Corée du Sud, l’économie a crû de 2,7 % au quatrième trimestre de 2003, prenant son rythme le plus rapide en presque deux ans. Les exportations ont marqué une avance de 11 %, surtout grâce aux semi-conducteurs et aux automobiles, ce qui a favorisé une hausse de 4,3 % des dépenses en immobilisations. En Chine, on a observé un déficit du commerce en février avec des importations en plein essor (77 %) depuis un an et, à un niveau inférieur, des exportations en hausse de 40 %.


Notes

* Basée sur les données disponibles le 8 avril ; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.

1. En principe, la somme des prêts et des emprunts nets des quatre secteurs est égale à zéro.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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