Étude spéciale
RÉCENTES TENDANCES DES DÉPENSES ET DE L’ÉPARGNE
AU CANADA ET AUX ÉTATS-UNIS
par F. Roy*
Depuis quelques années, notre économie est bien plus
vigoureuse que celle des États-Unis et l’écart
s’est agrandi récemment pour un nombre étendu
d’indicateurs allant de la demande globale au marché
du travail. Le PIB réel par habitant s’est accru davantage
au Canada qu’aux États-Unis au cours des cinq dernières
années, ce qui traduisait à la fois des gains plus rapides
du PIB réel au Canada et de la population aux États-Unis.
Pour la première fois en deux décennies, une part plus
grande de Canadiens que d’Américains détenaient
un emploi. Notre taux de chômage était plus grand qu’aux
États-Unis parce que notre participation au marché du
travail était plus élevée.
Cette note examine certaines différences dans les dépenses et le
comportement financier des quatre principaux secteurs de ces deux économies :
les ménages, les gouvernements, les entreprises et le secteur extérieur.
Sans en constituer le répertoire exhaustif, elle vise à explorer
quelques pistes pouvant expliquer les raisons de l’amélioration
de notre performance en retraçant leur origine à certaines différences
structurelles entre secteurs. On tente de démontrer brièvement
que les dépenses de tous les secteurs non gouvernementaux ont cru plus
rapidement au Canada qu’aux États-Unis. De plus, les secteurs public,
des entreprises et extérieur sont maintenant tous en position de surplus
au Canada, alors que ces secteurs sont tous en déficit aux États-Unis.
Les surplus du compte courant au Canada servent à financer les emprunts
des non-résidents tandis que la contrepartie des immenses déficits
aux États-Unis est le financement accordé aux emprunteurs américains.
Il faut se rappeler que bien que les différences entre l’évolution
des économies du Canada et des États-Unis ont favorisé le
Canada récemment, le Canada revenait de loin. En effet, la récession
du début des années 1990 y avait été beaucoup plus
marquée, le PIB réel par habitant ayant diminué pendant
12 trimestres d’affilée d’une année à l’autre à partir
du premier trimestre de 1990 avec un taux maximum de baisse à 4,7 % au
premier trimestre de 1991. Aux États-Unis, le PIB a baissé pendant
seulement cinq trimestres et la baisse la plus forte, enregistrée durant
la guerre du Golfe, y a été beaucoup moins marquée à 2,5 %. Depuis 1997, cependant, la performance de l’économie canadienne
en terme de PIB réel par habitant a dépassé celle des États-Unis
comme on peut le voir à la figure 1. Cet écart a émergé de
la plupart des secteurs de l’économie, ce qui traduisait à la
fois le comportement différent des ménages vis-à-vis l’épargne
et la consommation, celui des entreprises dans leurs décisions d’investissement
et la politique fiscale des gouvernements. L’écart de la demande
intérieure a fait écho sur le secteur extérieur, magnifié par
les tendances opposées des taux de change dans les deux pays.
Figure 1
Ménages
Tandis que les dépenses totales des ménages ont évolué dans
l’ensemble de manière similaire dans les deux pays, leur composition
n’était pas la même. Après 1997, la croissance de la
demande des ménages était davantage orientée vers le secteur
du logement au Canada que vers l’ensemble des dépenses personnelles
alors que c’était l’inverse aux États-Unis (ceci a
un effet multiplicateur important sur d’autres secteurs, le logement ayant
le moins de fuite d’importations). Au cours des quatre dernières
années, la croissance du logement a totalisé 33 % au Canada contre
13 % au États-Unis. Les dépenses personnelles de consommation,
quant à elles, ont cru que de 16 % aux États-Unis mais de 14 %
ici.
Ces différences dans les dépenses étaient accompagnées
d’une divergence marquée des revenus et de l’épargne
entre les deux pays. Au Canada, c’est la tendance des revenus disponibles,
en nette remontée par rapport au début de la décennie, qui
a aiguillonné la hausse des dépenses des consommateurs à partir
de 1998, renforcée au début de la présente décennie
par les baisses de l’impôt sur le revenu. Le taux d’épargne
a donc peu varié pour représenter 5 % environ du revenu disponible,
tandis que l’endettement s’est accru moins rapidement qu’aux États-Unis.
La dette des ménages canadiens sous forme d’hypothèques et
de crédit à la consommation a augmenté régulièrement
en pourcentage du revenu disponible, soit d’environ 20 points de pourcentage
au cours des années 1990 pour atteindre 99,0 % en 2002. Des investissements
massifs dans le secteur du logement ont amené les ménages à être
des emprunteurs nets l’an dernier, malgré leur taux d’épargne
positif.
Contrairement au Canada, c’est surtout alors que l’épargne
diminuait pour ne représenter qu’environ 2 % du revenu disponible
en 2001 (par rapport à 5 % en 1998) et que l’endettement s’accélérait
que la consommation est demeurée soutenue. Un certain nombre de facteurs
ont encouragé les ménages américains à réduire
leur taux d’épargne, notamment l’effet de richesse généré par
la part plus importante de leurs actifs détenus sur les marchés
boursiers jusqu’en 2000 et l’appréciation du dollar américain,
lequel a contribué à abaisser le prix des biens durables de consommation
de presque 9 % depuis 1998 (par rapport à une baisse minime de 1 % au Canada).
Au début de 2002, les baisses d’impôt des particuliers les
plus importantes en cinquante ans ont donné un coup de pouce aux dépenses
et ont renfloué l’épargne presque au même niveau qu’au
Canada, mais par la fin de l’année, leur effet était en train
de s’effriter. La baisse de l’épargne et des impôts
a contribué à compenser la tendance sous-jacente plus faible du
revenu personnel par rapport au Canada, ce qui traduisait un marché du
travail moins vigoureux. Ceci faisait aussi suite à une perte de presque
80 milliards de l’actif des ménages américains en 2001 causée
par l’effondrement des marchés boursiers. Pendant ce temps, l’endettement
des ménages en pourcentage du revenu disponible augmentait de presque
30 points depuis 1992, ce qui comprend un bond de près de 20 points de
104,4 à 122,4 au cours des quatre dernières années seulement.
Figure 2
Entreprises
Le comportement asymétrique des entreprises entre le Canada et les États-Unis
a également concouru à accroître les différences à l’avantage
du Canada entre les deux pays. La part du PIB nominal consacrée à l’investissement
des entreprises est plus grande au Canada depuis 1997, et l’écart
s’est accru après 2001 (figure 3). Ceci, même si le boom technologique
a fait bondir la part du PIB en dépenses d’équipement aux États-Unis
de 7,2 % au milieu de 1992 à un maximum de 9,8 % au deuxième trimestre
de l’an 2000, avant l’éclatement des deux côtés
de la frontière. Cette situation s’explique par le fait que la part
du PIB en dépenses de structure a toujours été plus grande
au Canada, soit presque 5 % du PIB, en raison de sa concentration dans un secteur
de l’énergie en plein essor. Aux États-Unis, moins de 30 % des investissements en structures étaient attribuables aux services
publics et au secteur minier durant les années 1990 alors que cette même
proportion atteignait des sommets de 40 % au Canada et augmentait à plus
de la moitié en 2002. Reflet d’un surplus d’usines et d’espaces
de bureaux non utilisés, la part du PIB américain attribuable aux
dépenses en structures était, à 2,6 %, à son plus
bas niveau depuis 1945 lorsqu’elle était de 1,5 %, l’effort
de guerre ayant accaparé la plupart des ressources.
Figure 3
Les entreprises au Canada étaient disposées à dépenser
davantage à cause de leurs bénéfices beaucoup plus importants
(figure 4). À la sortie de la récession sévère qu’a
connue le Canada au début des années 1990, les bénéfices
des entreprises avant impôt, surtout à cause des industries manufacturières,
ont triplé au cours de la décennie qui a suivi, alors qu’ils
ont augmenté beaucoup plus modestement aux États-Unis, soit de
66 % (ils ont cru de 93 % au Canada et de 74 % aux États-Unis par rapport à 1988).
L’écart s’est élargi récemment, les bénéfices étant
demeurés stables de ce côté-ci de la frontière, tandis
que la récession les ravageait aux États-Unis.
Figure 4
Un autre indicateur de la force des bénéfices au Canada est la
position d’important prêteur net dans laquelle se trouvent les entreprises
depuis deux ans malgré la fermeté relative de leurs dépenses,
tandis que les entreprises américaines ont continué à la
fois d’emprunter et d’élaguer leurs dépenses. Dans
l’ensemble, les entreprises canadiennes détiennent un surplus équivalant à 2,1 % du PIB, la proportion la plus importante au cours de la période pour
laquelle ces données existent, soit 1961. Les entreprises ont généralement été des
prêteurs nets au cours de la décennie des années 1990, un
renversement par rapport aux trois décennies antérieures lorsqu’elles étaient
des emprunteurs nets. Aux États-Unis, les entreprises sont demeurées
des emprunteurs nets tout au long des années 1990 jusqu’en 2002,
en partie parce qu’elles finançaient leurs dettes et rachetaient
leurs titres (l’inverse du Canada).
La disposition plus grande des entreprises canadiennes à dépenser
s’est traduite dans les tendances du marché du travail. C’est
une baisse de l’emploi moins marquée qu’aux États-Unis
dans le secteur de la fabrication de machines industrielles et des produits électroniques
qui explique la majeure partie de la divergence récente des tendances
du marché du travail entre le Canada et les États-Unis.1 Ceci s’explique
en partie par la meilleure performance des profits et de l’utilisation
de la capacité au Canada, en particulier dans la fabrication.
Gouvernements
Les dépenses publiques ont ralenti tant au Canada qu’aux États-Unis
tout au long des années 1990, une tendance qui a été renforcée
par des taux d’intérêt plus bas à partir de 1996. En
part du PIB, les dépenses de tous les gouvernements au Canada (incluant
les paiements d’intérêts) ont baissé de 12 points de
pourcentage entre le sommet de 1992 à 52,1 % et 2002 à 39,8 %.
Aux États-Unis, durant la même période, elles sont passées
de 32,4 % à 29,9 % du PIB (figure 5). Alors que la réduction aux États-Unis était
attribuable aux deux tiers à la baisse des paiements d’intérêts
sur la dette, au Canada, deux tiers d’une réduction bien plus importante
s’expliquait par la baisse des dépenses en programmes. Les dépenses
en programmes, soit l’ensemble des dépenses des gouvernements excluant
le paiement d’intérêts, sont passées de 42,8 % à 34,0 % en part du PIB au cours de la dernière décennie. Elles ont baissé de
trois points de pourcentage aux États-Unis avant de se redresser au cours
des deux dernières années pour atteindre 28 % du PIB. Le fédéral
et les provinces ont assumé les réductions au Canada à parts égales.
Figure 5
Les recettes des gouvernements sont demeurées plus stables au Canada et
aux États-Unis durant les années 1990. Vers la fin de cette décennie,
cependant, elles sont passées au Canada de 44 % du PIB en 1998 à 41,4 % en 2002 surtout en raison de la baisse en provenance des particuliers qui,
en part du PIB, généraient les recettes en impôt sur le revenu
les moins élevées depuis 1986. Cette diminution a surtout traduit
le recul des taux d’imposition puisque la base d’imposition s’est
trouvée augmentée par la croissance de l’emploi au pays.
Les recettes ont continué d’augmenter au niveau local mais pas suffisamment
pour combler les besoins qui s’accroissaient, générant le
troisième déficit le plus marqué en part du PIB au cours
de la période pour laquelle ces données existent, soit 1961. Après
avoir plafonné en 2001, les recettes en provenance des particuliers ont
diminué de 14% aux États-Unis en 2002, face à la baisse
des taux d’imposition, aux coupures d’emploi et au recul des marchés
boursiers.
Après être passée d’un déficit à un excédent
durant les années 1990, la balance budgétaire a également évolué de
manière différente au Canada et aux États-Unis entre 2000
et 2002. L’administration américaine a transformé un excédent
budgétaire d’environ 1 point de PIB en un déficit dépassant
3 points, alors que le Canada a maintenu un léger excédent d’environ
1 point. Les dépenses courantes et de capital du gouvernement américain
se sont accélérées ces deux dernières années
pour atteindre leur taux de croissance en volume le plus élevé en
16 ans à 4,4 % en 2002, entraînées par une hausse de 9,3 % des dépenses militaires nécessitées par la défense
et la lutte au terrorisme. Les dépenses militaires avaient baissé graduellement
au cours des années 1990, un effet de la détente amenée
par la fin de la guerre froide.
La vigueur relative des finances publiques au Canada traduit la baisse du niveau
d’endettement depuis le milieu des années 1990, lorsque les surplus
fédéraux servaient à réduire la dette. La plupart
des provinces ont fait de même. Entre 1997 et 2001, la dette gouvernementale
a baissé de presque 100 milliards de dollars, soit de 12 %, alors qu’elle
demeurait la même aux États-Unis (les paiements d’intérêts
ont été moindres cependant à cause de la baisse des taux).
Extérieur
Alors que le compte courant des États-Unis était en équilibre
en 1991 (lorsque les États-Unis ont reçu d’importants paiements
reliés à la guerre du Golfe), il s’est transformé en
un immense déficit qui est passé de 204 milliards de dollars en
1998 à 503 milliards de dollars en 2002, soit 5 % du PIB. En plus de l’effet
négatif de la hausse du dollar sur les échanges, la structure des
dépenses intérieures s’est conjuguée pour favoriser
davantage les importations aux États-Unis qu’au Canada. Près
de la moitié du déficit extérieur est attribuable au bond
des biens de consommation et le reste est partagé entre l’énergie
et les produits de l’automobile. Le Canada, au contraire, a généralement
vu croître l’excédent de son commerce de biens avec les États-Unis
depuis l’adoption de l’accord de libre-échange entre le Canada
et les États-Unis en janvier 1989, et l’excédent s’est
puissamment élargi pour représenter plus de 8 % du PIB entre 2000
et 2002. Tandis que les exportations des États-Unis ont stagné depuis
1999, les nôtres ont augmenté du quart. Si on se porte sur l’ensemble
de cette décennie, le Canada importe et exporte plus de marchandises provenant
de tous les grands groupes d’utilisation économique, un indice que
notre plus grande intégration à l’économie mondiale
a engendré la spécialisation qui nous a rendus capables de bénéficier
pleinement du commerce.
Le déficit des États-Unis avec le reste du monde a atteint un niveau
record de 432 milliards de dollars. En même temps, c’est le Canada,
tout comme la Chine qui profite le plus cet accroissement des importations américaines. À titre
de comparaison, le Japon et le Canada exportaient autant l’un que l’autre
vers les États-Unis au début des années 1990, mais en 2002,
les exportations canadiennes étaient presque le double de celles du Japon
et le Canada était le pays qui exportait le plus vers les États-Unis.
Le Mexique a également profité de la tendance plus grande des États-Unis à importer,
devenant le troisième plus grand exportateur vers les États-Unis
après la Chine. Le Mexique a notamment accru ses exportations d’automobiles,
maintenant deuxième produit à l’exportation juste derrière
les machines et équipements. Les recettes du Mexique dans le secteur automobile équivalaient à environ
10% des recettes canadiennes de ce secteur en 1990, mais 37 % en 1998 et 52 %
en 2001, année durant lesquelles les exportations du Mexique augmentaient
alors que les nôtres baissaient d’un saisissant 10 %.2 Le Japon
a été relégué en quatrième place des pays
exportateurs vers les États-Unis.
Parmi les principaux partenaires des États-Unis à l’égard
des importations, la Chine s’est faufilée tout près de la
première place que détient maintenant le Canada. Les importations
des États-Unis en provenance de la Chine ont augmenté rapidement
ces dernières années après avoir été inférieures à celles
en provenance du Japon en 1990. En 2002 seulement, les exportations chinoises
vers les États-Unis ont bondi d’environ 15 % alors que les exportations
des États-Unis à destination de la Chine n’ont augmenté que
de 4 %3, un écart qui persiste depuis 1997 et qui explique pourquoi la
Chine est le pays qui contribue le plus au déficit des États-Unis,
soit près du quart en 2002.
Figure 6
Sommaire
La figure 7 résume les balances financières des secteurs privé (l’ensemble
du secteur des ménages et des entreprises), public et extérieur
du Canada et des États-Unis.4 Elle montre bien le surplus que présentent
ces trois secteurs au Canada depuis la fin des années 1990.5 Au contraire,
deux de ces trois secteurs sont en déficit aux États-Unis. Le déficit
du compte courant aux États-Unis a continué d’augmenter à des
niveaux records mais le renversement le plus saisissant touche la balance des
gouvernements, qui après avoir connu une brève période d’excédents,
a été rapidement déficitaire à des taux presque aussi
grands que ceux du milieu des années 1990, soit près de 4 % du
PIB. Dans l’ensemble, le secteur privé aux États-Unis était
de nouveau en position de prêteur net, alors que l’augmentation des
emprunts des entreprises était annulée par les prêts accordés
par le secteur des ménages. Toutes ces tendances ont commencé à être
visibles dans les performances relatives du PIB des deux pays, le Canada ayant
dépassé les États-Unis depuis 1997 en raison de la force
de la demande en provenance des secteurs non gouvernementaux.
Figure 7a
Figure 7b
Études spéciales récemment
parues
Note
*Groupe d’analyse de conjoncture (613)
951-3627 ou par courriel à oec@statcan.ca.
1 Voir G. Bowlby, « Le marché du travail : hausse au Nord, baisse
au sud », L’Observateur économique canadien (no. 11-010-XPB au catalogue),
janvier 2003.
2 En fait, au niveau de son commerce automobile avec les États-Unis,
le Canada fait piètre figure. Après 1998, les importations
américaines de produits automobiles ont doublé en
provenance de la Corée du sud tandis qu’elles ont augmenté
de 32 % du Mexique, de 25 % de l’union européenne
et de 19 % du Japon, mais ont baissé de 7 % du
Canada.
3 Les importations américaines sont concentrées dans
les ordinateurs et les imprimantes ainsi que les pièces et
accessoires de bureau. Les États-Unis exportent surtout de
la machinerie, des avions, de l’équipement médical
et des plastiques. En 2002, l’aéronautique, dont la
demande dépend habituellement de la croissance économique,
était le premier produit d’exportation des États-Unis
vers la Chine. Alors que la Chine explique seulement 4 % de
la production mondiale, elle a généré 17 %
de la croissance l’an dernier.
4 Les données américaines présentent un déficit
pour l’ensemble du secteur privé (selon le Financial
Times du 2 avril 2003, page 13 et « The Perfect Fiscal
Storm » par L.R. Wray, p.59 dans Challenge, Jan-Feb 2003).
Dans cet article, nous avons ajusté les données américaines
aux concepts canadiens en excluant les biens durables de consommation,
ce qui a généré un léger excédent.
5 Une économie dans son ensemble a toujours un taux nul de
prêt net puisque les surplus d’un secteur donné
servent à financer l’emprunt dans les autres. Au Canada,
les secteurs privé et public prêtent aux non-résidents,
le Canada prêtant donc l’excédent de sa balance
extérieure au reste du monde. Aux États-Unis, c’est
le reste du monde qui prête des montants importants aux emprunteurs
américains.
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