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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Février 2006

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

Au début de la nouvelle année, les prix des produits de base ont encore une fois dominé comme ils le font depuis 2003. Les bourses ont atteint un nouveau record grâce à des hausses à deux chiffres des actions des mines et de l’énergie. L’effervescence des minières reflétait les cours les plus élevés jamais observés pour le cuivre et le zinc, tandis que l’or, l’aluminium, le nickel, la potasse et l’uranium demeuraient aussi à des niveaux supérieurs. Entre-temps, les prix de l’énergie sont demeurés près de leur sommet, les augmentations à l’égard du pétrole brut neutralisant en partie la baisse des prix du gaz naturel après le temps doux exceptionnel du mois de janvier en Amérique du Nord. L’essor des produits de base a aidé à propulser le dollar canadien à presque 88 cents, son plus haut niveau des 14 dernières années.

La hausse des prix de nos exportations et la baisse des coûts d’importation qui ont fait suite à la montée du dollar annoncent d’autres augmentations des termes de l’échange du Canada. Pour cette raison, la différence observée dans la croissance de la production en novembre entre la demande intérieure et les exportations de produits autres que les ressources naturelles devrait sans doute s’amplifier. La demande des ménages n’a pas cessé de croître, en partie à cause de la baisse du prix de l’essence et du chômage, tandis que les investissements des entreprises demeuraient forts.

À l’inverse, les exportations se sont repliées après des gains importants pendant l’été. Une partie de cette diminution provient du retour des approvisionnements américains en gaz naturel à des niveaux plus normaux à la suite des tempêtes que ce pays a essuyées. Les exportations dans les industries liées à la foresterie ont aussi chuté. La hausse du dollar incitera davantage les fabricants à augmenter leur productivité après une autre diminution marquée de l’effectif des usines en janvier.

Marchés du travail

L’emploi a commencé l’année avec un gain de 0,2 %, imitant en cela l’augmentation moyenne des trois mois précédents. Cette progression est entièrement attribuable aux femmes. Une hausse généralisée de la population active a relevé le taux de chômage à 6,6 %.

C’est dans le secteur public et les richesses naturelles que figure la plus grande partie de la croissance de l’emploi, affichant respectivement une montée de 4,6 % et de 7,4 % en un an. La demande de services aux entreprises a aussi été forte. Les emplois dans la construction ont très peu fluctué malgré le troisième plus doux mois de janvier jamais observé, tandis que le nombre d’emplois dans les usines a subi une chute vertigineuse après s’être stabilisé au quatrième trimestre.

La croissance de l’emploi a été dominante en Alberta, sous la poussée des richesses naturelles et de la construction, abaissant ainsi le taux de chômage à 3,5 % dans cette province. Le resserrement du marché du travail a de nouveau permis un déplacement notable des emplois à temps partiel vers des emplois à plein temps en Alberta et en C.-B. L’Ontario a soutenu tout le poids de la perte d’emplois dans les usines. Elle a quand même réussi dans l’ensemble à faire monter l’emploi de 0,2 % grâce à des augmentations dans les services au public et aux entreprises.

La multiplication des emplois qui se situent dans la tranche supérieure de la moyenne de salaire horaire établie à 19,66 $ devrait avoir un effet sur la croissance du revenu. Comparativement à janvier 2005, la croissance de l’emploi a été menée par les postes de direction (+113 000), les sciences naturelles (+32 000) et les sciences sociales et l’administration publique (+134 000), c’est-à-dire les trois types d’emplois les mieux rémunérés. Par contre, les pertes d’emplois ne se sont produites que dans les ventes et les services (-43 000) ainsi que dans la transformation et la fabrication (-120 000), des emplois dont les salaires horaires sont les plus bas à 13 $ et 17 $ respectivement.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé renoue avec un solide taux de croissance de 0,5 % en décembre, après des croissances plus lentes de 0,4 % en octobre et de 0,3 % en novembre. La demande d’investissement continuait de raffermir la fabrication alors que l’indice boursier fracassait un nouveau sommet. Deux composantes de la demande des ménages ont baissé, les mêmes qu’en novembre.

Les nouvelles commandes ont enregistré leur quatrième hausse d’affilée. Cette demande a partiellement été comblée par une baisse des stocks, ce qui fait que le ratio des livraisons aux stocks a enregistré une deuxième hausse en trois mois. Les biens d’investissement ont continué de montrer la voie. L’investissement prenait son essor au troisième trimestre et les permis non résidentiels sont de bon augure pour le reste de l’année alors qu’ils demeurent bien en avance sur 2004. Parmi les provinces, c’est l’Alberta qui a enregistré le plus important gain cumulatif.

Tandis que les prix sont demeurés fermes, les actions minières et les actions liées à l’énergie en particulier ont propulsé l’indice boursier à un nouveau record. La bourse est responsable d’un dixième de point de la croissance de l’indice d’ensemble. Sans elle, la croissance serait passée de 0,2 % (en novembre) à 0,4 %.

Les deux composantes qui baissaient le mois dernier provenaient du secteur de la demande des ménages. Une reprise des ventes de voitures n’a pas pu empêcher la tendance des ventes de biens durables d’afficher un léger recul, le deuxième d’affilée. Pour l’indice du logement, il s’agit de la troisième baisse consécutive, le repli des mises en chantier s’accentuant alors que les ventes de maisons ont glissé de leur record de tous les temps. Même la composante des services a perdu de sa vigueur en décembre. La confiance des ménages diminue en décembre, en particulier au centre du Canada, après des hausses en octobre et novembre.

Seules les ventes de meubles et d’articles ménagers ont continué de tirer leur épingle du jeu. Elles bondissent de 1,1 %. La hausse du dollar rend les prix des appareils ménagers particulièrement avantageux. Les prix ont atteint des niveaux bas records en vingt ans, alors que l’IPC global a pratiquement été multiplié par deux au cours des deux dernières décennies. C’est de la Chine que provenait environ le tiers de nos importations de ces biens en 2005 (et deux tiers de la croissance l’an dernier).

L’indicateur avancé des États-Unis continue de s’améliorer d’un autre 0,2 %. Même si la croissance est plus étendue depuis août dernier, la plupart de la progression s’explique par la baisse des demandes initiales d’assurance-chômage qui sont retournées à leur niveau d’avant l’ouragan Katrina.

Production

Le PIB réel mensuel s’est accru de 0,2 % en novembre, égalant la hausse d’octobre et permettant ainsi à la croissance d’une année à l’autre de rester inchangée (à 3 %) pour le quatrième mois d’affilée. Les services sont arrivés en tête, tandis que la production dans la fabrication et les richesses naturelles diminuait après avoir augmenté le mois précédent.

L’industrie forestière a pris la tête pour ce qui est du repli des ressources, se repliant de 12 % dans les deux derniers mois seulement à la suite d’une vague de fermeture d’usines en réaction à une chute de la demande de pâtes et papiers. Malgré des coupes dans les métaux, la production minière est demeurée robuste grâce aux hausses enregistrées dans la potasse et à une forte activité soutenue des champs pétrolifères.

La diminution de production dans les richesses naturelles s’est répercutée en aval, aidant ainsi à expliquer le repli de la production manufacturière, surtout en ce qui concerne le papier et les métaux. De même, l’assemblage automobile a perdu la moitié de son augmentation d’octobre à la suite de la baisse des ventes enregistrée au quatrième trimestre aux États-Unis. Parmi les secteurs dignes de mention, notons les biens de technologie de même que le vêtement qui, ces derniers mois, a presque récupéré la totalité de ses pertes subies au début de 2005.

Les services ont connu un regain à la fin de la grève des enseignants de C.-B. La demande des consommateurs est demeurée forte, surtout pour les biens de détail. Les services de voyage ont continué à se raffermir grâce à un afflux de visiteurs d’outre-mer. Les transports et le commerce de gros ont diminué à cause du ralentissement du commerce international.

Demande des ménages

En volume, les ventes au détail ont grimpé de 1,1 % en novembre, dans le sillage de la hausse de 0,6 % observée en octobre. À cause d’une forte demande de biens non automobiles, ces progressions ont plus que neutralisé les pertes survenues en août et septembre.

Les ventes d’automobiles ont pris plus de temps à se rétablir, récupérant en octobre et novembre près de la moitié du terrain perdu dans les deux mois précédents. La demande est restée inchangée en décembre du fait que les ventes du quatrième trimestre ont affiché à peu près le même niveau qu’au début de l’année.

Les ventes hors automobiles ont poursuivi leur croissance soutenue. Les chutes de prix au titre du vêtement ont fait vivement rebondir les ventes pour un deuxième mois d’affilée. La diminution notable des prix de l’essence a aussi stimulé la demande tout en libérant un revenu discrétionnaire. La demande de carburant a dépassé de 2,5 % celle de l’année précédente, récupérant rapidement le faible repli de la demande causé par la hausse des prix en août et septembre. Les ventes de meubles et d’appareils ménagers ont enregistré une rare diminution mensuelle, tout comme les biens électroniques, malgré d’autres coupes de prix.

Les mises en chantier d’habitations se sont raffermies en fin d’année, progressant de 2 % en décembre après avoir récupéré en novembre la plus grande partie de la baisse de 10 % survenue en octobre. Les maisons unifamiliales ont pris la tête de la reprise, malgré une chute de 10 % des mises en chantier pour l’ensemble de 2005. Toutefois, les ventes de maisons neuves et existantes se sont repliées en décembre même si le récent affaiblissement de la demande a très peu ralenti les augmentations de prix.

Commerce de marchandises

Les exportations ont glissé en novembre, mettant fin à une série de huit augmentations d’affilée. La baisse est entièrement attribuable au secteur du gaz naturel qui avait été à l’origine de la récente reprise. Les expéditions de gaz naturel ont régressé de 20 % à mesure que les approvisionnements intérieurs aux États-Unis se rétablissaient après le passage des ouragans. La diminution des prix du gaz a fait chuter dans l’ensemble les prix à l’exportation de 2 %. Comme les importations n’ont pas bougé, l’excédent commercial mensuel a ralenti pour atteindre environ 7 milliards de dollars.

Les exportations hors énergie ont connu une légère hausse. L’automobile a affiché pour la septième fois d’affilée une modeste progression, dans le sillage d’une forte demande de voitures particulières. Les machines et le matériel ont augmenté pour un deuxième mois de suite, sous l’impulsion des machines industrielles.

En dehors du secteur de l’énergie, les exportations de richesses naturelles ont été contrastées. Les métaux ont enregistré une forte hausse sous la poussée d’augmentations marquées au titre du minerai de fer, du cuivre et du nickel. Toutefois, la demande de produits forestiers a connu un fléchissement général. Les biens agricoles ont donné lieu à une diminution du nombre de bovins sur pied, après avoir doublé pendant l’été lorsque les États-Unis avaient rouvert la frontière.

Les importations se sont stabilisées après avoir connu une lente montée pendant la plus grande partie de l’année. L’automobile a figuré pour la plus grande partie de cet affaiblissement, perdant 4 % lorsque les entreprises ont tenté de diminuer leurs stocks. Les machines et le matériel sont demeurés inchangés, même s’ils devancent de 13 % les chiffres de novembre 2004. Le secteur des biens de consommation a affiché des hausses mesurables, partiellement sous l’effet de la diminution des prix qui a fait monter la demande d’un vaste éventail de biens.

Prix

L’Indice des prix à la consommation a légèrement augmenté de 0,2 % de novembre à décembre, neutralisant une partie des replis survenus les deux mois précédents. Même si les prix de l’énergie ont continué de fléchir, ils ont été surpassés par les modestes augmentations de quelques biens. Si l’on fait exception de l’énergie, le taux d’inflation annuel s’est stabilisé à 1,4 %.

Les prix du vêtement ont affiché leur plus forte hausse mensuelle, tout en demeurant sous le niveau enregistré un an plus tôt. Les prix ont aussi régressé pour un vaste éventail de biens importés, notamment les biens électroniques et les appareils ménagers. Le coût des services a augmenté sous l’impulsion de la hausse du prix des maisons, laquelle a neutralisé les diminutions dans les services de voyage.

Les prix des produits de base se sont repliés en janvier, surtout à cause des prix du gaz naturel qui ont perdu près de 50 % de leur niveau record observé en décembre. Les prix du pétrole ont augmenté en partie à la suite de l’agitation accrue au Moyen-Orient. Les prix des métaux ont continué de se raffermir pendant que le cuivre et le zinc établissaient de nouveaux records et que l’or atteignait son plus haut niveau en 25 ans.

Dans sa montée, le dollar canadien n’a cessé de resserrer les prix des biens fabriqués, intervenant pour la totalité de leur diminution (0,3 %) en décembre. La hausse des prix des métaux a quelque peu compensé une partie de cette diminution. Pour l’ensemble de 2005, la montée du huard a grugé de moitié l’augmentation au titre des biens industriels, laquelle s’est établie à seulement 1,5 %, même si le coût des matières brutes grimpait de 13 %.

Marchés financiers

Le dollar canadien a continué son ascension, clôturant janvier à près de 88 cents (US), son plus haut niveau en 14 ans. Pondéré en fonction des échanges, le huard a été moins robuste tandis que le dollar américain perdait du terrain contre l’euro et le yen après avoir connu une reprise l’année précédente.

Le taux d’escompte a pris 25 points, tout comme il l’avait fait en décembre. L’augmentation des taux à court terme a ralenti l’exode des investisseurs du marché monétaire en décembre. Les obligations ont récupéré leur faible baisse enregistrée le mois précédent, aidant ainsi à faire monter les taux hypothécaires. Les entreprises ont remboursé une partie de leurs dettes en décembre tout en émettant d’autres actions.

Les investisseurs ont continué d’investir massivement dans les bourses pour un troisième mois d’affilée. L’indice de Toronto a terminé l’année à un niveau record de 6 % de plus. Les minières ont monté en flèche de 15 % à la faveur des cours records de nombreux métaux. Le secteur de l’énergie a aussi connu une hausse à deux chiffres à mesure que les marchés à terme laissaient poindre une période prolongée de prix élevés pour le pétrole.

Économie régionale

Les perspectives sont demeurées des plus favorables dans l’Ouest. Les exportations de ressources de tous types nourrissent toutes ces économies. Les exportations du Manitoba enregistrent une solide progression de près de 4 % d’une année à l’autre, en raison de l’énergie électrique et du secteur agro-alimentaire. Grâce aux pluies abondantes qui ont reconstitué les réserves d’eau, les exportations d’électricité ont encore progressé en novembre au Manitoba tout comme au long de l’année écoulée. Ceci fait qu’en 2005, pour la première fois depuis 1998, ses exportations d’électricité dépassent celles de pétrole brut. Le Manitoba a aussi tiré grand profit de la réouverture des frontières au bœuf canadien.

Les exportations de la Saskatchewan se sont accrochées à leur bond d’octobre grâce à une poussée des exportations de potasse vers les États-Unis et la Chine, et d’uranium vers les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. Les exportations d’uranium ont presque quadruplé cette année pour totaliser 381 millions de dollars. Celles de potasse ont augmenté du tiers pour atteindre 2,5 milliards de dollars. Ces chiffres se comparent à un PIB d’environ 40 milliards de dollars annuellement dans cette province.

En Colombie-Britannique, ce sont les exportations de bois-d’œuvre qui sont supérieures au niveau de l’année précédente pour la première fois depuis mars 2005. Elles s’accroissent tant vers les États-Unis, avec la reconstruction après le passage des ouragans, que vers le Japon où les mises en chantier s’accélèrent en fin d’année. Le Japon, le plus important pays importateur du Canada après les États-Unis est en train de se sortir d’une léthargie de plusieurs années.

L’essor du secteur de la fabrication dans l’Ouest contraste donc avec un relâchement au centre du Canada. Dans le Prairies, les livraisons ont enregistré une quatrième progression d’affilée et sont en hausse de 9,4 % par rapport à décembre 2004. Hors pétrole et industries pétrochimiques, les industries qui augmentent le plus en novembre sont toutes reliées à l’investissement et au transport des marchandises, telles les machines (33 %), l’équipement de transport (23 %) et les biens électriques et électroniques (33 %) et les minéraux non métalliques (21 %). Les livraisons ont progressé pour un deuxième mois d’affilée en Colombie-Britannique.

Les exportations de pétrole et de gaz reculent légèrement cependant dans tout l’Ouest du pays avec la baisse des prix en novembre, mais n’entament à peu près pas la hausse du quart pour l’année jusqu’à maintenant, ce qui représente environ 10 milliards de dollars pour l’Alberta seulement.

Au Québec, c’est dans les livraisons des raffineries que se fait sentir la baisse des prix pétroliers, et ce recul explique en grande partie le relâchement des livraisons manufacturières. Les autres ressources annulent la moitié de ces pertes, en particulier les métaux de première transformation avec l’entrée en exploitation du chantier Alouette à Sept-Îles. Les métaux expliquent plus du tiers de la hausse des livraisons depuis décembre 2004. L’autre deux-tiers est attribuable à l’équipement de transport. L’aéronautique enregistre en effet cette année la première hausse de ses exportations depuis le sommet de 2001. La progression est dominée par les gros porteurs (surtout des avions commerciaux et d’affaires) et les simulateurs de vol. Plus de 80 % de l’industrie aéronautique canadienne est concentrée au Québec qui était le cinquième plus grand exportateur mondial en 2001, derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et les États-Unis. Les ventes au détail ont eu une bonne performance étonnante malgré la forte hausse des arrêts de travail en novembre et décembre.

En Ontario, la fabrication s’affaiblit encore, les livraisons ayant successivement enregistré des fluctuations toute l’année à cause des hauts et des bas du secteur de l’automobile. Cependant, la demande des ménages maintient le cap, ce qui fait suite à deux trimestres d’accélération du revenu du travail. L’emploi a augmenté dans la plupart des services durant cette même période. Les ventes au détail enregistrent une forte progression de 1,2 % après un rebondissement de 1 % en octobre. Par la suite, en décembre, l’Ontario enregistre une progression de 4,4 % de ses mises en chantier sur les talons de la progression de 36,9 % en novembre. C’est en Ontario que le nombre de mises en chantier avait le plus progressé au pays en novembre. Les taux d’inoccupation ont diminué dans une majorité de grands centres urbains pour la première fois cette décennie.

Économies internationales

Aux États-Unis, la croissance au quatrième trimestre a ralenti pour s’établir à 0,3 %, son plus bas niveau en trois ans. La plus grande partie du ralentissement amorcé à la suite de la croissance de 1 % plus tôt dans l’année s’explique par le marasme dans les ventes d’automobiles causé par la diminution des mesures d’encouragement des fabriquants et la montée des prix de l’essence. La situation s’est aggravée à la suite d’événements ponctuels, comme une forte baisse des dépenses de la défense et une hausse des importations découlant en partie des approvisionnements intérieurs d’énergie qui avaient été malmenés par les ouragans survenus dans ce pays.

Le refroidissement du marché de l’habitation a aussi contribué à ralentir la croissance en fin d’année. Les mises en chantier d’habitations ont chuté de 9 % en décembre, tombant sous la barre des deux millions d’unités pour la première fois depuis mars. Les ventes de maisons existantes ont diminué pour un troisième mois d’affilée, leur plus bas niveau en deux ans. Les ventes au détail ont poursuivi leur reprise, la progression de 0,7 % en décembre jumelant le rebondissement de novembre. Les ventes d’automobiles ont continué leur reprise progressive. La fermeté du marché du travail a redonné confiance aux consommateurs en janvier, reprenant tout le terrain perdu à l’automne. La croissance de la masse salariale est demeurée forte en janvier, mois pendant lequel on a enregistré des records de chaleur. Le chômage a chuté pour se fixer à 4,7 %, son plus faible niveau depuis 2001.

La production industrielle a augmenté de 0,6 % en décembre, atteignant presque son niveau de novembre, à mesure que la production pétrolière et gazière se rétablissait dans le Golfe. La diminution de l’assemblage automobile a freiné la production manufacturière. Cependant, les nouvelles commandes se sont raffermies pendant tout le quatrième trimestre, surtout dans les biens d’investissement.

La croissance a rebondi dans la zone de l’euro en novembre, alors que la production industrielle progressait de 1,3 % pour dépasser les pertes des deux mois précédents. Les hausses généralisées sont survenues en grande partie dans le secteur de l’énergie, qui a grimpé de 3,6 % à la suite d’un marasme de quatre mois. Les nouvelles commandes ont aussi monté, affichant 4,9 %, sous l’impulsion du matériel de transport et du matériel électrique. Comme les consommateurs ont hésité à dépenser, les ventes au détail se sont enlisées en fin d’année. Le déficit du commerce extérieur n’a cessé de croître, l’augmentation des surplus au titre des machines, des véhicules et des produits chimiques ne réussissant pas à neutraliser le déficit grandissant du secteur de l’énergie. Le taux de chômage en décembre s’est hissé à 8,4 %, alors que le taux d’inflation annuel atteignait 2,2 %.

En Allemagne, le PIB réel a connu une hausse de 1,1 % pour l’ensemble de 2005, inchangé par rapport à l’année précédente. Les entreprises ont repris confiance à mesure que les exportations devenaient leur principal moteur de croissance, progressant de 6,2 %, et leurs investissements ont augmenté de 4 %, leur taux le plus rapide depuis 2000. Les dépenses de consommation sont demeurées faibles, les ventes au détail perdant 1,4 % en décembre, tout comme le mois précédent d’ailleurs. Le taux de chômage s’est élevé à 9,5 %, contribuant à faire diminuer encore plus la confiance fragile des consommateurs.

En France, la production industrielle a rebondi de 3,1 % en novembre pour récupérer plus que la diminution observée le mois précédent. Les nouvelles commandes ont augmenté pendant le mois à la faveur d’une poussée du matériel de transport. Les ventes au détail se sont sorties de leur marasme de deux mois, et l’inflation est demeurée inchangée à un taux annuel de 1,8 % en décembre.

La production industrielle en Italie a légèrement progressé en novembre après avoir connu deux mois de diminution marquée. Les nouvelles commandes ont continué de se raffermir à mesure que les entreprises reprenaient confiance. La demande de consommation est demeurée fragile et les ventes au détail n’ont pas changé en fin d’année.

En novembre, la production industrielle a repris légèrement en Grande-Bretagne, mais pas suffisamment pour neutraliser sa diminution précédente. La hausse des importations et la baisse des exportations ont fait augmenter le déficit commercial en novembre. La balance pétrolière est demeurée déficitaire pour le cinquième mois consécutif, sa plus longue période depuis les années 80. Les ventes au détail ont connu un regain en décembre et l’inflation a fléchi pour atteindre un taux annuel de 2 %.

Au Japon, la production industrielle s’est accrue en décembre de 1,4 %, sa cinquième hausse d’affilée et sa plus longue période de croissance depuis 1999. Les exportations sont cependant demeurées le grand déterminant, pendant que les dépenses des ménages régressaient en novembre pour le troisième mois consécutif. La déflation a de nouveau été présente, les prix à la consommation accusant en décembre une chute supplémentaire de 0,1 % d’une année à l’autre.

Le PIB réel de la Chine est monté de 9,8 % en 2005, à la faveur d’une forte croissance des exportations et d’investissements étrangers élevés. Selon l’administration douanière chinoise, l’excédent commercial a triplé dans l’année pour s’élever à 102 milliards de dollars (US) à la suite d’une croissance des exportations de 28 %, sous l’impulsion des expéditions de produits électroniques et de textiles. En s’élevant à 18 %, les importations ont amené le total des échanges commerciaux à 1,4 billion de dollars (US), faisant ainsi de la Chine la troisième nation commerciale au monde derrière les États-Unis et l’Allemagne.


Note

* Basée sur les données disponibles le 10 février; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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