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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Février 2004

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue d’ensemble*

En novembre, le PIB a conservé ses gains récents et, en janvier, l’emploi a progressé un cinquième mois de suite. On devait toutefois constater une inversion des sources de croissance au quatrième trimestre. En volume, les exportations ont repris pour devancer les importations, mais le ralentissement des ventes d’automobiles a amorti les dépenses de consommation. Le marché de l’habitation était toujours en hausse, mais la construction non résidentielle a apparemment décru à cause de taux élevés d’inoccupation dans les immeubles de bureaux et d’un excès de capacité dans les usines.

La fabrication a repris pied après avoir chancelé au premier semestre. De janvier à juin, la production manufacturière a diminué de 3,5 % et l’emploi, d’environ 3 %. Depuis lors, ces deux indicateurs ont respectivement remonté de 2,3 % et 1 %. Le redressement en fabrication a eu lieu malgré une nouvelle valorisation du dollar, facteur considéré un peu partout comme le grand facteur de marasme au premier semestre. Précisons que la reprise de l’économie américaine a pris le relais comme moteur de la croissance, du moins dans de grands secteurs exportateurs comme ceux de l’automobile, des produits informatiques et électroniques, du bois d’œuvre et des métaux de première transformation (mouvement favorisé par l’amélioration des conditions qui avaient déréglé les approvisionnements en bois d’œuvre, en nickel et en viande de bœuf). Dans l’ensemble, les exportations se sont élevées de 3,4 % en volume, quittant leurs bas niveaux de l’été et doublant les importations sur ce plan. Ce retour à l’optimisme en fabrication était évident dans les résultats de janvier 2004 de l’Enquête sur les perspectives du monde des affaires. En effet, 16 industries sur 21 s’attendaient à augmenter leur production au premier trimestre, en partie parce qu’elles savaient que leurs stocks ont désormais atteint un niveau souhaitable.

L’habitation a été une constante source de vigueur, même avant une nouvelle baisse des taux hypothécaires en début d’année. Fait intéressant, celle-ci n’a pas fait monter les ventes d’automobiles, qui ont entraîné les ventes au détail vers le bas dans trois des quatre derniers mois malgré de solides gains de la demande hors industrie de l’automobile. La faiblesse des ventes de véhicules au Canada (ces ventes sont fortes aux États-Unis) est partiellement imputable à des majorations de prix malgré la montée du dollar canadien. Notons plus généralement que les prix à la consommation ont augmenté un peu plus rapidement au Canada qu’aux États-Unis depuis un an, mouvement sur lequel influent aussi des facteurs comme l’alourdissement de la taxation du tabac et le renchérissement de l’habitation.

Marché du travail

Le taux de croissance de l’emploi a diminué à 0,1 % en janvier après s’être accru vigoureusement en moyenne de 0,3 % par mois, quatre mois de suite. La composition de l’emploi a favorisé les revenus avec une hausse de 0,4 % pour l’emploi à plein temps et une baisse pour l’emploi à temps partiel. Ce passage de l’emploi à temps partiel à l’emploi à plein temps a été généralisé dans la population active. Le taux de chômage a été stable à 7,4 %, se situant à son niveau d’il y a un an.

Le secteur de la construction et l’industrie primaire, qui avaient été le plus en croissance en 2003, se sont affaiblis en janvier, accusant des pertes de plus de 1 %. C’est que la longue vague de froid qu’ont connue bien des régions a entravé le travail qui, dans ces industries, se fait surtout en plein air. L’emploi a aussi rétréci dans le secteur public après avoir progressé au second semestre de 2003, et ce, malgré des gains dans un secteur de la santé qui a fait cavalier seul pour le taux de croissance de l’emploi d’une année à l’autre. L’emploi a été soutenu dans l’industrie tertiaire par une demande accrue de services aux entreprises; dans l’industrie secondaire, il a cessé de décroître ces trois derniers mois.

Il y a eu des pertes d’emplois dans l’industrie primaire et le secteur de la construction dans presque toutes les régions, ce qui nous porte à croire que les conditions météorologiques ont le plus joué comme facteur dans ce cas (la seule exception étant une hausse de l’emploi en construction en Colombie-Britannique). Cette province a encore dominé au tableau de la croissance de l’emploi avec une nouvelle hausse de 1 %. L’Ontario suivait avec des gains dans les services aux entreprises et les services de santé qui ont compensé pour la perte dans le secteur de la construction. Au Québec et dans les Prairies, on a relevé de légères baisses, les pertes dans l’industrie primaire et en construction n’étant pas compensées par des gains dans l’industrie tertiaire.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a augmenté de 0,8 % en décembre, une progression semblable au taux révisé en hausse de novembre (0,9 %) et d’octobre (0,8 %). La demande intérieure est demeurée ferme et a continué de se traduire par d’autres améliorations de la demande de main-d’œuvre. La demande de main-d’œuvre soutient également la croissance de l’indicateur avancé des États-Unis. La majorité des composantes ont continué de progresser, soit sept sur dix.

Les entreprises de services commerciaux, notamment de services d’emploi, ont continué d’augmenter le nombre de leurs effectifs un quatrième mois d’affilée, tandis que les fabricants ont relevé la durée hebdomadaire moyenne de travail un deuxième mois de suite. Les industries reliées à la construction sont parmi les plus fermes, contribuant à alimenter encore rapidement la tendance des nouvelles commandes et à raffermir le ratio des livraisons aux stocks de produits finis qui présente ses premières hausses consécutives depuis un an et demi. Les perspectives optimistes pour les entreprises ont continué de se refléter sur les marchés boursiers qui terminent l’année en hausse de près de 25 % par rapport à il y a un an.

La demande des ménages s’adoucit, ce qui explique la baise de deux des trois composantes. L’indice du logement descend légèrement de son sommet de 30 ans. Les ventes de biens durables enregistrent leur première baisse en sept mois à cause de la faiblesse des ventes de voitures. La croissance des ventes de meubles et d’articles ménagers était réduite de moitié, passant de 1 % à 0,5 %. La demande des ménages devrait bénéficier de la forte croissance de l’emploi à la fin de l’année.

La croissance de l’indicateur américain était de 0,4 %, après que des révisions à la hausse depuis juillet ont relevé sa tendance au cours de l’automne. Comme au Canada, les variables d’emploi ont montré une amélioration soutenue. En particulier, les demandes initiales d’assurance-chômage ont pris du mieux, car elles sont en baisse de plus du quart par rapport aux sommets enregistrés à la fin de 2001. À 40,8 heures par semaine, la durée hebdomadaire de travail a rattrapé toutes ses pertes de la dernière année. Par ailleurs, aucune des dix composantes n’a baissé, le recul d’un mois de la confiance des ménages ayant été renversé à la hausse.

Production

En novembre, le PIB n’a guère bougé pour un deuxième mois de suite après les amples oscillations attribuables à la panne d’électricité en août et au rétablissement qui a suivi. Le secteur de l’habitation et l’industrie primaire sont demeurés en tête pour la croissance dans l’économie; les services de TIC fermaient la marche.

La construction d’habitations a progressé de 1 %. C’est un cinquième mois consécutif de croissance rapide. Il y a encore eu des retombées dans des secteurs liés : du commerce de détail jusqu’aux minéraux non métalliques. Le secteur des ressources naturelles a eu pour aiguillon l’industrie de l’énergie, plus précisément l’industrie pétrolière. Dans l’ensemble, la production minière s’est trouvée amortie par l’épuisement d’un gisement de diamant particulièrement riche qui était en exploitation les deux mois précédents.

L’activité manufacturière a été inerte un deuxième mois de suite. Il semblerait que, dans l’ensemble, les entreprises de cette industrie sont en voie de s’adapter à la montée du taux de change au second semestre de 2003. Le retour à la croissance aux États-Unis a aidé à soutenir ce mouvement, surtout dans le cas des véhicules automobiles et des produits de TIC au pays. Par conséquent, seulement 8 % des fabricants étaient d’avis que leurs stocks étaient trop élevés en janvier, comparativement aux 19 % qui croyaient de même en octobre. Ce ne sont pas tous les secteurs qui ont su tirer leur épingle du jeu. Ainsi, l’industrie du vêtement ne s’est pas remise d’une contraction de 13 % de sa production au premier semestre. D’autres secteurs n’ont jamais connu le marasme. Mentionnons entre autres l’industrie des minéraux non métalliques (grâce à l’essor du marché de l’habitation) et certaines industries de ressources.

L’industrie tertiaire a marqué le pas à cause d’une cinquième baisse consécutive de la production des services d’information et de culture en général et des services de radiodiffusion et de télécommunication en particulier. La demande de consommation a aussi ralenti, notamment dans le secteur des jeux de hasard. Dans les administrations publiques, la production a augmenté, surtout dans les services de santé et d’enseignement.

Demande des ménages

La demande des ménages a encore présenté des résultats inégaux, partagée entre un délaissement des automobiles et des améliorations ailleurs. Depuis juillet, les ventes d’automobiles ont décru de 10 % et, en fin d’année, des hausses de prix ont accentué ce dérapage. L’augmentation des dépenses de consommation a plutôt porté sur d’autres biens durables, profitant des remises de prix et de la vigueur du marché de l’habitation.

En volume, les ventes au détail ont diminué de 0,6 % en novembre. C’est un troisième recul en quatre mois. Pendant cette période, la demande de consommation a fléchi de 1,3 % avec une vive contraction dans le cas des automobiles qui a fait contrepoids à une progression de 1,0 % des dépenses hors industrie de l’automobile.

Les consommateurs ont d’autant plus hésité à dépenser davantage en véhicules que les prix ont fortement augmenté pour les nouveaux modèles présentés en novembre. D’après les données provisoires, les pertes seraient encore plus cuisantes en décembre. Si les ventes d’automobiles ont été bien plus faibles au Canada qu’aux États-Unis au quatrième trimestre, c’est que les prix étaient toujours en décroissance chez notre voisin du sud (malgré la faiblesse du dollar américain). Au Canada, les ventes ont le plus régressé dans le cas des camions.

Les ventes au détail de produits autres que les automobiles se sont encore renforcées, gagnant 0,2 % en novembre. Les biens durables ont mené le mouvement grâce aux ordinateurs et aux produits électroniques destinés au foyer; les ventes de meubles et d’appareils électroménagers se sont redressées après deux mois de ralentissement. Le temps plus froid a aidé à tirer la demande de vêtements d’une descente en piqué qui durait déjà depuis quatre mois.

En décembre, les mises en chantier d’habitations ont un peu monté pour atteindre un niveau annuel de 218 000 logements, autant que la moyenne de toute l’année 2003, la meilleure depuis 1988. Les mises en chantier de logements multifamiliaux se sont rétablies, après avoir grandement faibli en novembre, mais les mises en chantier de logements unifamiliaux ont perdu du terrain pour la première fois depuis août. On constate cependant que la fermeté des ventes a permis de réduire le parc de logements inoccupés en novembre et en décembre, donc même avant la baisse des taux hypothécaires en début d’année. En revanche, le marché de la revente a reculé au cours des deux derniers mois de 2003.

Commerce de marchandises

Des importations en hausse et des revenus en baisse à l’exportation ont ramené l’excédent commercial à 4,3 milliards en novembre, soit à son minimum de l’année. À l’importation, la demande a été forte dans le cas des biens d’équipement et de consommation. Les revenus tirés des exportations ont été amortis par une nouvelle baisse des prix.

Les revenus tirés des exportations ont décru de 1,1 % : les gains relevés pour les ressources naturelles ont été contrebalancés par des pertes pour les produits manufacturés. Ce sont les exportations d’aliments qui ont le plus progressé, la récolte de blé continuant à se rétablir de la sécheresse de l’année précédente et plus de frontières s’ouvrant à nouveau aux exportations canadiennes de viande de bœuf. Les exportations d’énergie ont été soutenues par la croissance de la demande en volume, qui a compensé la forte baisse du prix du gaz. À l’exportation, les produits forestiers ont encore été portés en avant par la fermeté de la demande de bois d’œuvre en construction. Les métaux ont fait exception, car la flambée de la demande de nickel qui a suivi la grève à Inco a commencé à s’atténuer.

Les automobiles ont accusé la pire baisse à l’exportation (6 %), mais des ventes relativement solides aux États-Unis ont fait que nos exportations ont dépassé les minima de l’année. Les machines et le matériel sont restés le secteur d’exportation le plus faible, ayant perdu 13 % depuis un an en raison des prix plus bas. La machinerie industrielle et les instruments aratoires sont tombés à un nouveau minimum pour l’année. Les aéronefs ont chuté à ce qui est presque leur plus bas niveau en cinq ans alors que les produits de TIC montraient des gains récemment.

Les importations ont augmenté de 1,7 % en novembre. En volume, elles se sont accrues de près de 6 % depuis un an, mais leurs prix ont diminué de 13 % dans cette période, ce qui s’explique surtout par la montée du dollar canadien. Les prix ont un peu avancé en novembre après avoir marqué des reculs coup sur coup, mais la valeur nominale des importations reflétait aussi la vigueur foncière de la demande réelle à l’importation.

La plupart des composantes ont été plus en demande. Les machines et le matériel ont dominé à ce tableau avec une hausse de 3,6 %, dont la moitié environ est à mettre au compte des aéronefs (les aéronefs commandant des prix supérieurs à la moyenne). Les biens de consommation ont également progressé de près de 3 % grâce aux produits liés à l’habitation. Les prix des chaussures et des vêtements importés ont diminué de 16 % dans la dernière année. Il n’y a pas que le facteur de la valorisation du dollar, puisque le Canada a aussi supprimé les contingents et les tarifs sur ces produits en provenance des 48 pays les moins avancés. À l’importation, l’énergie a gagné du terrain malgré une contraction des prix; seule l’industrie de l’automobile a fait un pas en arrière, conséquence directe de la lenteur des ventes au Canada.

Prix

Les prix à la consommation se sont accrus de 0,4 % en décembre après avoir gagné 0,3 % en novembre. Ce sont les hausses consécutives les plus marquées depuis le début de 2003. Joint au facteur des remises consenties aux consommateurs d’électricité en Ontario, qui avait abaissé le niveau des prix en décembre 2002, c’est un facteur qui devait porter à 2,0 % le taux d’inflation d’une année à l’autre.

Ce sont les produits du tabac qui ont le plus renchéri en valeur mensuelle, plusieurs provinces ayant majoré leur taxation du tabac. Le renchérissement de l’habitation a aussi contribué à une progression des prix des services, alors que des hausses des prix des combustibles alourdissaient la facture de l’occupation d’une habitation. En revanche, les prix des biens durables et semi-durables ont largement diminué, plus particulièrement ceux des produits ayant un grand contenu importé, qu’il s’agisse des vêtements, des automobiles, des appareils électroménagers ou d’une grande diversité de produits électroniques.

L’indice des prix des produits de base de la Banque du Canada a monté un quatrième mois pour revenir à son niveau des premiers mois de 2003. La vague de froid de janvier a poussé le prix de l’énergie en hausse. Les cours du brut ont effleuré le niveau de 34 dollars américains le baril, leur sommet de l’an dernier. Les prix industriels se situaient à leur plus haut niveau depuis la crête cyclique des premiers mois de l’an 2000, là encore sous l’influence des métaux principalement. Les prix des aliments ont été à contre-courant, car la crise de la vache folle aux États-Unis a eu pour effet de faire chuter les prix du bétail.

Les prix à la production se sont légèrement élevés en décembre après une montée du taux de change qui avait nettement entraîné les prix à la baisse les deux mois précédents. Pour la plupart, les prix n’ont guère évolué dans l’industrie si on fait abstraction de fortes majorations dans le cas des métaux et du pétrole.

Marchés financiers

Le dollar canadien a joué aux montagnes russes en janvier, montant en flèche à 79 cents américains avant de chuter sous les 76 cents à la fin du mois. Une autre baisse du taux d’escompte, la troisième depuis avril dernier, a précipité ce mouvement renversé. La décroissance lente mais sûre des rendements obligataires a aussi eu pour résultat une diminution des taux hypothécaires.

Le marché boursier a entrepris l’année avec un gain de 4 %, portant à sept sa suite de hausses dans les huit derniers mois. Les sources de croissance ont subi des variations marquées, les métallifères et les actions du secteur de l’énergie s’étant retrouvées en chute libre après avoir connu une progression à deux chiffres en décembre. Ce sont les actions liées à la technologie de l’information qui ont avancé de plus du tiers, alors que la baisse des taux d’intérêt venait stimuler les actions du secteur financier.

La fermeté de la demande d’actions a incité les entreprises à multiplier les nouvelles émissions en décembre, celles-ci dépassant les 2 milliards de dollars pour une seconde fois seulement en 2003. Ce mouvement s’est opéré en partie au détriment des émissions obligataires qui ont fléchi dans le mois. Le recul du crédit à court terme aux entreprises s’est aussi modéré à la fin de l’année.

Économie régionale

En Ontario, les sources de croissance deviennent de plus en plus ténues. Les investissements, un des seuls secteurs de croissance récente n’ont pas pu maintenir leur hausse d’octobre. Les ventes au détail ont enregistré une cinquième baisse en six mois. Les exportations ont encore diminué pour se situer 15 % sous le niveau de l’an dernier, accélérant la glissade amorcée au début de l’année. Parmi les 97 groupes de marchandises, 67 ont enregistré des baisses par rapport à novembre 2002, six de plus qu’en octobre. Les produits pharmaceutiques constituent l’exception la plus remarquable mais la croissance de 56% jusqu’à maintenant cette année (0,8 milliards de dollars), qui explique presque toute la progression du secteur des produits chimiques, compense une petite partie seulement de la baisse de 7 milliards du secteur de l’automobile et de 4 milliards pour les biens d’investissements (comprenant celle de 1 milliard pour l’avionnerie). Les livraisons manufacturières se sont donc enfoncées en terrain négatif en octobre (-1,6 %). Dans le cas des biens de transport, elles étaient à leur deuxième plus bas niveau de l’année (dépassant seulement le niveau du mois d’août qui avait été tiré à la baisse par la panne de courant).

L’affaiblissement des exportations n’était pas aussi marqué au Québec, mais ce n’est que parce qu’il n’a pas d’exportation dominante comme l’automobile en Ontario. La baisse y est presque aussi étendue que dans cette province. La demande de logements demeure le haut lieu des dépenses des ménages avec des mises en chantier toujours près du quart au-dessus de leur niveau de l’an dernier. La force de la consommation des ménages et la construction ont permis de limiter à seulement 0,2 % la baisse des livraisons manufacturières.

Si la demande intérieure est demeurée ferme et étendue quelque part au pays, c’est dans l’Ouest. Les ventes de maisons ont fortement augmenté en décembre, particulièrement au Manitoba (11 %) et en Saskatchewan (8 %), provinces ayant bénéficié de la progression de plus de moitié des exportations de céréales après la sécheresse de 2002. En 1997, au sommet des exportations de céréales, celles-ci formaient le tiers des exportations totales de la Saskatchewan contre seulement un peu plus de 15% en 2002. Les Prairies et la Colombie-Britannique enregistrent la seule hausse des ventes de détail au pays. C’est également dans l’Ouest où la tendance des permis de bâtir non résidentiels a le plus résisté. Les livraisons sont particulièrement fortes en Colombie-Britannique avec une hausse de 1 %, la quatrième en cinq mois, encouragées par la demande des ménages, la construction et l’investissement.

Économies internationales

Aux États-Unis, le PIB s’est élevé de 1 % en volume au quatrième trimestre après avoir gagné 2 % au troisième. Le gros du ralentissement s’explique par la baisse des dépenses des ménages, secteur où la flambée provoquée par le paiement anticipé du crédit d’impôt pour enfants au troisième trimestre ne s’est pas répétée et où, par conséquent, le revenu disponible a diminué. Le résultat est en partie que les dépenses en biens durables et en logements ont subi un ralentissement marqué depuis leurs augmentations de plus de 5 %.

Par ailleurs, les dépenses des entreprises ont encore remonté, mais avec un accent non pas sur les acquisitions de machines et de matériel, mais sur la reconstitution des stocks. Les exportations ont fortement évolué en hausse un deuxième mois de suite, car la dévalorisation du dollar américain a aidé à chasser un marasme prolongé des livraisons à l’étranger. Cette descente du dollar a un peu fait monter les prix à l’importation (2,7 %) dans la dernière année, mais sans guère d’effet notable sur l’inflation à la consommation, dont le taux est resté inférieur à 2 %.

La demande des ménages n’a montré aucun signe de faiblesse en fin d’année. Les mises en chantier d’habitations se sont élevées une fois de plus en décembre, coiffant de 1,7 % leur sommet en 20 ans de novembre. Dans toute l’année 2003, elles ont gagné 8,4 % pour se situer à leur plus haut niveau depuis 1978, mais sans pouvoir suivre la progression de 12 % des ventes d’habitations neuves. Les ventes de maisons existantes se sont accrues de 7 % en décembre. Pendant ce temps, les ventes au détail s’étoffaient de 0,5 % après une augmentation de 1,2 % (valeur révisée à la hausse) le mois précédent. Contrairement à ce qui s’est passé au Canada, les véhicules automobiles ont mené ce récent mouvement de progression. En revanche, les composantes liées à l’habitation se sont affaiblies après avoir dominé au tableau de la croissance pendant le plus clair de l’année. Les ventes d’aliments ont décru avec la nouvelle propagée d’un premier cas de maladie de la vache folle aux États-Unis.

Le secteur de la fabrication était toujours en remontée; sa production a augmenté de 0,3 % en décembre après un gain de 1 % le mois précédent. La relance manufacturière a été assez générale, se manifestant dans 70 % des industries de fabrication. L’industrie de l’automobile a mis fin à un dérapage de deux mois, mais la plupart des autres biens de consommation ont régressé. Le secteur de l’outillage des entreprises a été le plus en croissance, affichant un gain de 3,5 % dans la dernière année. La faiblesse des nouvelles commandes de biens d’équipement a entraîné l’ensemble des commandes de biens durables vers le bas en novembre et en décembre.

Un redressement du commerce extérieur en novembre a aidé les fabricants à effectuer leur remontée. La dévalorisation du dollar américain qui a duré toute l’année a stimulé les exportations une sixième fois en sept mois. C’est dans le secteur des biens d’équipement que la production manufacturière a le plus augmenté. Depuis avril, les exportations se sont élevées de 11,7 %. C’est plus du double de la progression des importations. Comme ces dernières ont diminué en novembre, le déficit au compte des biens et services a rétréci de près de 10 % pour s’établir à 38 milliards de dollars, bien en deçà de son sommet de 43 milliards de dollars en mars.

Dans la zone de l’euro, la production industrielle a augmenté de 0,1 % en novembre après une solide hausse le mois précédent. La plupart des secteurs étaient toujours en expansion, mais la production a été amortie dans l’ensemble par un recul de 3,3 % dans le secteur de l’énergie. La demande de consommation a commencé à se redresser et, en volume, les ventes au détail ont repris, ce que l’on doit surtout aux vêtements et aux chaussures. Le taux de chômage a été stable à 8,8 % et, en décembre, le taux annuel d’inflation est tombé à 2 %. L’excédent du commerce extérieur s’est de nouveau contracté en novembre, les exportations évoluant en baisse dans un contexte de fermeté de l’euro. Les nouvelles commandes industrielles ont légèrement décru dans le mois à cause d’une autre diminution dans le cas du matériel de transport.

En Allemagne, l’économie a régressé de 0,1 % en 2003 après deux ans de stagnation. C’est son plus long marasme depuis la réunification en 1990. Le malaise était répandu, s’étant emparé de la demande de consommation, des investissements des entreprises et de l’habitation. Les exportations ont offert un maigre gain de 1,1 %, l’ample montée de l’euro par rapport aux autres monnaies ayant eu un effet d’amortissement sur la demande extérieure. Les stocks étaient en progression, tout comme les dépenses des administrations publiques (ce qui fait que l’Allemagne s’est trouvée une fois de plus en dépassement des limites fixées par l’UE pour les déficits budgétaires). En fabrication, les commandes étaient toujours en hausse en novembre, insufflant une plus grande confiance aux entreprises. Le taux d’inflation s’est établi à 1,1 % en fin d’année; c’est le taux le plus bas de la zone de l’euro. Les entreprises ont réduit leurs prix pour allécher les consommateurs, mais ceux-ci ont diminué leurs dépenses de 2,3 % en décembre après l’avoir fait de 3 % le mois précédent.

En France, l’économie a piétiné en novembre. La production industrielle s’est contractée de 0,4 % après avoir progressé de 0,8 % le mois précédent. Les nouvelles commandes ont également fléchi (1,4 %) après avoir été à peu près sans mouvement en octobre. Les dépenses de consommation s’affaiblissaient toujours et, en octobre, les ventes au détail devaient décroître un deuxième mois de suite. Les exportations se sont maintenues en novembre, mais les importations ont évolué en baisse, d’où une légère augmentation de l’excédent commercial. Le taux de chômage est resté fixé à 9,5 % et le taux annuel d’inflation a un peu monté à 2,4 % en décembre.

En Grande-Bretagne, l’économie a pressé le pas en fin d’année. Le PIB réel s’est élevé de 0,9 % au quatrième trimestre. C’est son rythme le plus rapide depuis le début de l’an 2000, ce que l’on doit surtout à la fermeté de la demande intérieure. Pour l’année, le taux de croissance est de 2,1 %, plus que les 1,7 % de 2002. Les ventes au détail ont encore évolué en hausse en décembre, prenant 0,9 % pour ainsi plus que doubler leurs gains de novembre. On a observé un regain de confiance tant chez les entrepreneurs que chez les consommateurs. En décembre, le taux d’inflation est demeuré à 1,3 %.

Au Japon, l’économie n’a pas perdu de son élan et, en décembre, le taux de chômage est descendu à son plus bas niveau (4,9 %) en deux ans et demi. La solide demande de la Chine a aidé à compenser la valorisation du yen et fait monter les exportations de 8,5 % dans le mois. Dans toute l’année, les exportations vers la Chine ont progressé de 33 % et les livraisons vers les États-Unis ont régressé de 10 %. Le Japon n’en devait pas moins dépenser 67 milliards de dollars américains pour ralentir la marche du yen en janvier. La production industrielle s’est contractée en décembre, ce qui a été en grande partie causé par une baisse dans le secteur de la machinerie, qui avait pourtant présenté un important gain le mois précédent. La production dans l’industrie a néanmoins augmenté de 3,2 % dans l’année pour ainsi connaître sa première progression annuelle en trois ans. En décembre, les prix ont diminué de 0,1 % seulement d’une année à l’autre. C’est leur baisse la plus modeste depuis août 2000.

En Chine, le PIB réel s’est élevé de 2,5 % au quatrième trimestre de 2003 surtout grâce aux investissements des entreprises et aux exportations. Pour l’année, le taux de croissance s’est situé à 9,1 %, soit à son plus haut niveau en sept ans. (L’estimation relative au troisième trimestre a été révisée à la hausse, à 2,4 %, dans ce qui représente le premier exercice jamais tenu de révision des données trimestrielles.) Au début de la nouvelle année, le gouvernement a lancé un programme de recapitalisation de ses banques d’État insolvables, injectant 45 milliards de dollars américains dans deux établissements qui se préparent à l’inscription en bourse.

 


* Basée sur les données disponibles le 6 février ; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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