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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Janvier 2008

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

Dans une économie où le dollar a dépassé le dollar américain, les résultats initiaux ont été positifs. En octobre, la croissance de la production a été soutenue et l’emploi a progressé de 0,8 % au quatrième trimestre malgré un affaiblissement en décembre.

Le moteur de la croissance de la production a été le commerce de gros et le commerce de détail qui semblent avoir tiré parti de la baisse des prix à l’importation en situation de valorisation du dollar canadien. En octobre, les prix des importations ont chuté de 5 % et, depuis le début de l’année, leur recul est supérieur à 11 %.

Il reste que notre dollar en plein essor n’a nui ni aux exportations en volume ni à l’activité en fabrication au début du quatrième trimestre. Ces deux indicateurs ont progressé en octobre après un fléchissement en été. Le taux de change est venu rétrécir les prix et les revenus des exportations du secteur de la fabrication.

Depuis janvier 2007, le PIB réel a relevé son taux d’accroissement d’une année à l’autre, celui‑ci montant de 1,8 % à 2,8 %. Toutes les branches d’activité ont été en expansion sauf l’industrie primaire (où les revenus demeurent élevés grâce à la fermeté des prix des hydrocarbures, des métaux et des céréales). Le commerce de gros est le secteur qui a crû le plus rapidement (9 %) par suite d’une augmentation de 11 % du volume des importations. Le commerce de détail suivait avec 6 %, devant la construction et une abondance de services personnels et de services aux entreprises (de 3 % à 4 %). Dans le secteur de la fabrication, la hausse a été de 1,2 %; elle contraste vivement avec une baisse de près de 4 % en début d’année. Les biens d’équipement et les automobiles ont dominé dans ce retournement de situation. Quant aux industries du vêtement et de la forêt, elles ont continué à subir de lourdes pertes.

Malgré la fermeté de la production et de l’emploi au début du quatrième trimestre, on pouvait craindre un ralentissement économique pour le début de 2008. L’indice avancé d’ensemble a été en décélération au cours des deux derniers mois surtout en raison de la faiblesse de la demande américaine qui s’attache aux produits fabriqués. Pour compenser cette faiblesse, il y a eu une vive et ferme croissance des dépenses de consommation et dans l’habitation au Canada.

Marché du travail

L’emploi s’est contracté de 0,1 % en décembre après trois larges gains de suite pour un total de 1 %. Les heures ont baissé davantage en raison d’une importante tempête hivernale dans l’est du Canada. Comme une diminution de la population active a fait contrepoids, le taux de chômage est demeuré inchangé à 5,9 %.

Les industries produisant des biens ont continué à supprimer des emplois. Dans le secteur de la fabrication, 33 000 autres emplois ont été éliminés, d’où une perte qui s’établit à 6,2 % pour l’année. Il y a aussi eu une perte de 23 000 emplois dans l’agriculture. Pour contrebalancer en partie les pertes essuyées, il y a eu de forts gains pour le secteur des ressources naturelles et l’industrie de la construction.

Dans les industries de services, l’emploi a crû très légèrement; la progression est de 3,3 % depuis un an. Les chefs de file du mois ont été les industries de distribution et de manutention de biens dans le commerce et les transports. Cette croissance fait suite aux hausses récentes du PIB. L’emploi a également crû dans le secteur public. Enfin, sa croissance a été paresseuse dans les services financiers et les services aux entreprises.

L’emploi a le plus régressé en Ontario et au Québec, les provinces les plus touchées par l’abondance de la neige. En Ontario, on relève des baisses en fabrication qui contrebalancent des hausses dans le commerce et les transports. Au Québec en revanche, l’emploi a été faible dans les services, alors qu’il remontait un peu en fabrication. On constate néanmoins que, dans les 12 derniers mois, l’industrie de la fabrication a supprimé des emplois plus vite au Québec qu’en Ontario, plus particulièrement dans les secteurs du vêtement et des produits forestiers. C’est en Alberta que le marché du travail reste le plus vigoureux : il a présenté un gain en décembre et, depuis décembre 2006, la progression est de 4,3 %. Ce résultat favorable est surtout à mettre au compte des ressources naturelles et du commerce. En Colombie-Britannique, l’industrie de la construction est demeurée florissante sur ce plan, mais le pendant a été des pertes en santé, en éducation et en fabrication en décembre.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite est demeuré inchangé pour un deuxième mois consécutif en novembre, après la correction à la baisse de l’estimation provisoire d’octobre, qui montrait une hausse de 0,1 %. Il s’agit des premiers mois sans croissance depuis juillet 2001. À la faiblesse continue de la demande d’exportation de biens fabriqués s’est ajouté un recul des marchés boursiers à la mi-novembre. Les consommateurs sont demeurés la principale source de croissance, ce qui dénote la vigueur du marché de l’emploi.

Les dépenses de consom­mation ont continué de croître, menées par les ventes de meubles et d’appareils ménagers. Les achats pour la plupart des autres biens durables ont aussi augmenté, sauf en ce qui concerne les automobiles dont les ventes ont reculé. La baisse de l’indice du logement a commencé à ralentir. Les ventes de maisons existantes se sont tirées d’un marasme qui durait depuis trois mois, tandis que les mises en chantier se sont stabilisées grâce à une augmentation du nombre de chantiers de maisons unifamiliales. L’emploi dans les services a été soutenu par des gains tant dans la composante des services personnels que dans celle des services aux entreprises.

Deux des trois composantes de la fabrication ont affiché des baisses. Les nouvelles commandes ont le plus diminué, les reculs pour les automobiles et le bois d’œuvre ayant contrebalancé la vigueur des biens d’équipement. Le ratio des livraisons aux stocks a légèrement faibli. En effet, tandis que les livraisons enregistraient leur deuxième gain en trois mois, les stocks ont crû plus rapidement. La semaine de travail moyenne dans les usines s’est stabilisée pendant l’été.

L’indicateur avancé des États-Unis a perdu 0,2 %. Cet indice a reculé ou est demeuré inchangé pendant huit des neuf derniers mois. Bien que cet indicateur n’ait pas très bien reflété la croissance de l’économie américaine (le PIB réel a gagné 5 % au taux annuel au troisième trimestre), il montre bien l’effondrement de la demande américaine à l’égard de nos exportations. Les exportations totales sont toutefois à la hausse jusqu’à présent en 2007, en raison d’une augmentation des livraisons de produits de base outre-mer, qui a compensé la diminution des exportations vers les États-Unis.

Production

En octobre, le PIB réel s’est élevé de 0,2 % pour une sixième augmentation de suite. Le commerce de gros a encore dominé au tableau de la croissance avec un gain de 1,5 % et une sixième hausse consécutive. La progression s’explique en partie par le bond récent des importations de biens destinés aux consommateurs et aux entrepreneurs (le dollar canadien a atteint un sommet en octobre). Un certain nombre d’autres industries de distribution et de manutention de biens ont profité de cette avancée, notamment les transports maritime et aérien. Dans l’ensemble, la production a cependant diminué dans les transports, les hauts prix de l’énergie ayant desservi le transport terrestre et l’acheminement par pipeline ayant accusé une baisse.

Pour la plupart des autres services, la croissance a été ferme. L’activité financière est restée vive, notamment l’activité bancaire. Les dépenses de consommation ont partout augmenté : commerce de détail, services récréatifs, hébergement et services de restauration et services personnels. Les services gouvernementaux et les services aux entreprises ont aussi dégagé de solides gains.

La production en fabrication s’est redressée presque de 1 % après avoir subi des revers coup sur coup. La production de biens durables a mené le mouvement, la production automobile en particulier. Il reste que la production a invariablement été ferme récemment dans plusieurs autres industries, l’aérospatiale et la construction navale avant tout. En revanche, la production de biens non durables s’est contractée un troisième mois de suite avec de franches pertes pour les industries du vêtement et des pâtes et papiers et une intensification des travaux d’entretien dans les raffineries.

Dans l’industrie de la construction, la production a marqué une sixième avance mensuelle de suite, mais plus lentement avec un taux de 0,1 % seulement. La construction résidentielle a le plus régressé en plus d’un an et les mises en chantier sont revenues à des niveaux plus normaux après une flambée en septembre. Les chantiers de construction non résidentielle ont régulièrement augmenté.

L’industrie primaire a réduit sa production dans tous les secteurs. La production énergétique a le plus diminué dans un contexte de lourdes compressions d’activité dans le secteur du gaz naturel où les prix demeurent faibles. La faiblesse des prix a également découragé la production forestière. Enfin, la production a fléchi dans une industrie minière instable. Ces secteurs de faiblesse coexistent avec des secteurs de production qui ont le plus profité de l’essor des prix, ceux du pétrole, des métaux et des mines non métalliques en particulier.

Demande des ménages

En octobre, la baisse des prix a contribué à une montée en volume de 0,5 % des ventes au détail. Les détaillants ont rabattu leurs prix de 0,4 %; c’est là une deuxième baisse importante au cours des trois derniers mois. En volume, les ventes se sont accrues le plus rapidement dans le cas des biens durables dont les prix ont décru le plus.

Les ventes tant d’automobiles que de meubles et d’appareils ménagers se sont élevées de plus de 1 %. Dans l’industrie de l’automobile, les camions ont frayé la voie avec un bond de plus de 5 % par suite d’une descente des prix de 4 % (ce qui a plus que compensé la tentative de hausser les prix en prévision de la nouvelle année automobile en septembre). Les ventes de voitures ont un peu diminué. Comme les camions coûtent plus cher que les voitures (39 109 $ contre 25 721 $), que les consommateurs aient reporté leurs dépenses des voitures vers les camions aide à expliquer que les dépenses en automobiles soient en croissance, alors que les ventes unitaires sont légèrement en décroissance.

Les dépenses en autres biens durables ont connu une progression modérée. Mentionnons notamment les ordinateurs et les produits électroniques dont les prix ont baissé comme ils le font depuis un an. Les achats de vêtements se sont contractés avec la fin de généreuses remises de prix en septembre. En octobre, le temps clément a allégé les factures de chauffage domestique, libérant un peu de pouvoir d’achat pour des dépenses discrétionnaires.

En novembre, les mises en chantier d’habitations ont atteint un niveau annuel de 228 000 logements. Les mises en chantier de logements unifamiliaux ont fait un bond de 13 %, ce qui faisait plus que compenser les baisses des deux derniers mois. Les mises en chantier de logements multifamiliaux sont revenues à des niveaux plus normaux après une multiplication inhabituelle des nouveaux chantiers en septembre. Sur le marché de la revente, on a observé en novembre une deuxième progression mensuelle consécutive des ventes, celles‑ci étant tout à fait en voie de battre le record établi en 2005.

Commerce de marchandises

Pour faire pendant à une forte augmentation en volume des exportations et des importations, il y a eu une diminution des prix, car le dollar canadien a encore pris de la vigueur en octobre. Dans l’ensemble, les exportations ont fléchi de 0,5 % et les importations de 2 %, d’où un alourdissement du déficit commercial à 3,3 milliards de dollars.

Comme contrepoids à un gain en volume de 1,9 % des exportations (grâce surtout aux machines et aux automobiles ainsi qu’aux produits forestiers avec une rare hausse), il y a eu une diminution un peu plus prononcée des prix. La contraction des prix à l’importation a été plus vive; la diminution est de 4,6 % en valeur comparativement à une augmentation de 2,7 % seulement en volume. Les machines et les automobiles avec d’autres biens de consommation sont à l’origine de la croissance des importations en volume.

Les importations de machines et de matériel ont laissé un maigre gain de 0,3 %; c’est le seul secteur à avoir présenté une hausse, soit un ample gain en volume qui a éclipsé une baisse des prix. En volume, les machines et le matériel en croissance de 3 % ont établi un nouveau record mensuel en octobre. Les exportations de machines et de matériel ont également augmenté grâce à l’aérospatiale.

De janvier à octobre 2007, les exportations et les importations ont dépassé celles de la même période en 2006 tant en valeur qu’en volume. Cela témoigne de la fermeté des valeurs à l’exportation les premiers mois de 2007, état suivi d’une décroissance progressive le reste de l’année. Les prix sont surtout en cause, car les volumes se sont stabilisés à de hauts niveaux.

Pour l’ensemble des secteurs à l’importation et à l’exportation, les valeurs et les volumes sont en progression depuis le début de l’année, la seule exception étant les exportations d’automobiles et de produits forestiers. Pour les exportations de produits industriels et de denrées agricoles, on relève de vastes gains pendant l’année, car ces biens ont commandé des prix records. Depuis le début de l’année, les exportations de biens industriels sont de 14 % supérieures à celles de 2006; pour les exportations de produits agricoles, la progression est de 11 %.

Prix

D’octobre à novembre, les prix à la consommation ont monté de 0,4 %, marquant leur meilleure avance mensuelle depuis le printemps. D’une année à l’autre, le taux d’inflation est néanmoins à peu près inchangé à 2,5 %.

Les cours énergétiques en général et le prix de l’essence en particulier ont mené le mouvement dans l’ensemble. Les prix de la plupart des autres biens ont été restreints par des baisses à l’importation. C’est ce dont témoigne directement le recul des prix des vêtements et d’un certain nombre de biens durables.

Par ailleurs, la valorisation du dollar a mis les Canadiens à l’abri des conséquences du net renchérissement des aliments dans le monde au cours de la dernière année. À cause de la hausse des prix du maïs et des autres céréales, l’inflation alimentaire a été en novembre de 4,3 % dans la zone de l’euro, de 5,1 % au Royaume-Uni et de 5,4 % aux États-Unis. Au Canada, le taux de renchérissement alimentaire n’a été que de 0,6 %. Les produits de boulangerie et les produits céréaliers ont dominé au tableau des hausses, tandis que le système de gestion de l’offre faisait monter les prix de la volaille, des produits laitiers et des œufs. Pour compenser ces hausses, il y a eu des baisses de 6 % et 11 % pour les fruits et les légumes frais (dont les importations dominent lorsqu’on arrive en novembre). En juin encore, les prix de ces produits gagnaient près de 5 %. On a enfin relevé des diminutions modestes pour d’autres aliments comme le café, le poisson et la viande rouge.

Les prix de la plupart des services ont continué à monter. Le coût de propriété de l’habitation est digne de mention à cet égard. Le renchérissement a été modéré pour la plupart des autres services : services personnels, services aux ménages, services financiers, communications, etc. Les transports ont fait bande à part du fait d’une réduction des tarifs de transport aérien.

Les prix des produits fabriqués ont offert une première hausse après six baisses consécutives. Il n’y a que pour 7 des 21 catégories de produits que les prix aient diminué, indice de modération des fortes pressions à la baisse exercées sur les prix par la valorisation du dollar, le taux de change entrant en stabilisation dans sa zone de parité avec le dollar américain.

Les cours des produits de base n’ont guère évolué en décembre. Les cours pétroliers ont fléchi, accordant un sursis aux consommateurs avant de réévoluer en hausse et de parvenir à un sommet de 100 dollars américains le baril au début de la nouvelle année. Les cours alimentaires ont été gonflés par de nouveaux gains pour les prix du blé et du maïs. Enfin, l’or a été parmi les métaux le seul à briller.

Marchés financiers

Pour clore une année d’effervescence, le dollar canadien s’est élevé un peu au‑dessus de la parité avec le dollar américain, ayant progressé de 17 % à partir d’une valeur de 85,7 cents américains à la fin de 2006. Il a aussi pris de la valeur par rapport à toutes les autres grandes devises tant en décembre que sur l’ensemble de l’année.

Les taux d’intérêt à court terme ont perdu 25 centièmes après une diminution du même ordre du taux d’escompte. C’est la première baisse de ce dernier depuis 2004. Les taux à plus long terme ont un peu monté sauf le taux applicable aux obligations des administrations publiques.

Les entrepreneurs ont encore joui d’un accès de plain-pied au crédit à l’entreprise. Le crédit à court terme s’est à nouveau élevé en novembre, gagnant 1,1 %. La multiplication des prêts bancaires a continué à compenser la faiblesse du marché du papier commercial. Les nouvelles émissions obligataires ont été de plus de 5 milliards de dollars en valeur nette une deuxième fois seulement cette année. C’était moins cependant que les 5,5 milliards de nouvelles émissions d’actions. La demande de crédit des ménages a également été en croissance soutenue.

Le marché boursier s’est redressé de 1 % en décembre après s’être largement replié le mois précédent. Les actions liées à l’énergie ont le plus augmenté, alors que les métallifères et les actions liées à la consommation se stabilisaient après avoir essuyé de cuisantes pertes en novembre. Les financières ont continué à descendre en réaction aux estimations supérieures des pertes encourues sur le marché américain des prêts hypothécaires à risque.

Économies régionales

La conjoncture de la Colombie-Britannique demeure bien attelée à la fermeté des derniers mois. Les livraisons ont enregistré en octobre leur plus forte hausse depuis avril (1,9 %), entraînées par les métaux, les machines, les produits chimiques et le papier. L’activité reste fébrile dans la province à l’approche des jeux olympiques. L’emploi a bondi en novembre de 1,1 % en raison des progressions dans la construction, le transport et les loisirs (des centres de ski et le village olympique sont en construction). La constante demande élevée de logement a catapulté les mises en chantier qui ont atteint en novembre leur plus haut niveau depuis août 1993. Les ventes au détail ont continué de progresser graduellement de 0,2 %.

La forte croissance du revenu du travail (2,2 %) a également contribué à relever de 0,4 % les ventes au détail dans les Prairies, alors même que les prix baissaient de plus de 2 % entre juillet et octobre.

Comme en Colombie-Britannique, la fabrication était également une source de croissance au Québec. Après un faible troisième trimestre, les livraisons ont repris en octobre, entraînées par la hausse la plus marquée du matériel de transport depuis mars. Dans cette province, c’est l’aérospatiale qui est en plein boom, ayant livré pour 1,3 milliard de dollars de plus jusqu’à présent cette année par rapport à la même période l’an dernier, un sommet inégalé. Cette industrie a repris du tonus en raison d’importantes commandes à l’exportation : elle a remplacé l’aluminium en première position des exportations de la province en octobre en raison de ventes aux États-Unis et dans les Émirats arabes unis. En octobre, les importations de l’industrie de l’aérospatiale se sont accrues de 262 à 442 millions de dollars canadiens au cours de la dernière année.

En Ontario, c’est la construction non résidentielle qui est demeurée forte en octobre, les permis ayant été encore tout près de la barre du 1 milliard de dollars. Pour l’ensemble de l’année jusqu’à maintenant, le bond, mené par les projets d’immeubles à bureaux, est le plus fort au pays à 31,5 %, plus que le 24,4 % enregistré en Alberta. La relance survient alors que la hausse de l’emploi dans les services est la plus marquée à avoir été enregistrée depuis 2003 dans la province. Le logement demeure également près des sommets enregistrés cette année. Les ventes au détail ont baissé, mais comme dans les autres provinces, les prix des biens ont reculé, ce qui a réduit les ventes en dollars courants. Le prix des biens a enregistré une cinquième baisse d’affilée en octobre. Ces gains ont continué d’être tempérés par la faiblesse qui se poursuit dans la forêt tant pour les livraisons que l’emploi. L’emploi dans la forêt a baissé du quart environ depuis un an.

Économies internationales

Aux États-Unis, le marasme a perduré sur le marché de l’habitation, ce qui devait amener la Réserve fédérale en décembre à abaisser le taux des fonds fédéraux à 4,25 %. En novembre, les permis, les mises en chantier et les ventes dans le secteur de la construction résidentielle neuve étaient tous des indicateurs en baisse, ne faisant guère augurer d’une stabilisation du marché de l’habitation (qui est déjà à court de près de 50 % de son sommet de 2005). Les permis de construire ont diminué de 1,5 % et les mises en chantier, de 3,7 %. Un gain dans le secteur des logements multifamiliaux n’a pu compenser une perte dans le secteur des logements unifamiliaux. Les ventes d’habitations neuves ont régressé de 9 %. Le marché de la revente a fait exception avec des ventes en progression de 0,4 % qui étaient sorties en octobre d’une descente en piqué.

La santé relative du reste de l’économie contrastait avec les maux du marché de l’habitation. Les dépenses des ménages, les exportations et, dans une moindre mesure, la production industrielle se sont en effet toutes raffermies. Les ventes au détail se sont élevées de 1,2 % en novembre après une montée plus modeste en octobre. Les gains étaient étalés avec une augmentation des achats de vêtements, de produits électroniques, de matériaux de construction et d’articles d’épicerie. Les indicateurs avancés font voir des dépenses fermes en décembre, notamment dans les magasins d’alimentation et chez les concessionnaires automobiles.

Les exportations ont continué à battre leur plein, progressant de 0,9 % en octobre. Les biens d’équipement prédominaient avec un gain de 1,3 milliard de dollars attribuable aux aéronefs civils. Le déficit commercial s’est un peu alourdi, car les importations ont dépassé les exportations en croissance un premier mois depuis mars, résultat d’une reprise d’importations énergétiques plus chères. On relève des gains généralisés à l’exportation depuis le début de l’année pour les machines, le matériel de transport, les denrées agricoles (blé et soya notamment), les produits chimiques, les plastiques et les produits pharmaceutiques. Dans l’ensemble, les hausses à l’exportation en 2006 et 2007 compensent presque dollar pour dollar ce que le PIB a perdu à cause du marché de l’habitation.

La production industrielle a également été en progression, montant de 0,3 % en novembre avec des augmentations respectives de 0,4 % et 0,9 % pour les produits fabriqués et l’outillage des entreprises. Les ventes au détail et les exportations ont su présenter des gains consécutifs, mais la production industrielle avait accusé une baisse en octobre. De plus, les nouvelles commandes de biens durables, qui ont un peu augmenté après avoir diminué trois fois de suite, font voir un affaiblissement de la demande en dehors du matériel de transport. On constate de même que l’emploi a ralenti en décembre, poussant le taux de chômage à 5,0 %.

Dans la zone de l’euro, la production industrielle s’est légèrement redressée en octobre. La production énergétique a fléchi, mais la production de biens d’équipement et de produits intermédiaires a remonté. Les nouvelles commandes ont été fermes et tous les grands secteurs sauf celui de la machinerie ont offert des gains. L’excédent du commerce extérieur a presque doublé avec une baisse du déficit au compte de l’énergie et une hausse de l’excédent pour les machines et les automobiles. Les exportations sont demeurées faibles vers les États-Unis et le Japon, mais ont continué à croître vers la Russie, l’Inde et la Chine. L’accroissement des importations en provenance de la Chine a toutefois eu pour effet d’accentuer le déficit du commerce sino-européen. Les consommateurs ont largement freiné leurs dépenses après plusieurs mois de marasme, des prix toujours en ascension ayant déterminé un taux annuel d’inflation de 3,1 % en novembre. Enfin, le taux de chômage a faibli à 7,2 %.

En Allemagne, la production industrielle a reculé après avoir fait du surplace en septembre. Les nouvelles commandes se sont cependant raffermies après plusieurs mois de faiblesse, indice de la possibilité d’un rétablissement prochain de la production. La demande extérieure a continué à faire monter les exportations malgré la valorisation de l’euro, alors que les consommateurs ne déliaient pas les cordons de la bourse même à l’approche des fêtes de fin d’année. En valeur réelle, les ventes au détail ont régressé de 3,3 % en octobre; en novembre, le taux annuel d’inflation s’est établi à 3,3 %.

En France, la production a repris en octobre et les nouvelles commandes se sont accrues pour la première fois depuis juillet, soutenues par la demande de matériel de transport. Les exportations ont un peu progressé, mais la France a encore accusé le troisième déficit en importance de la zone de l’euro pour le mois. La demande de consommation a été tiède en situation de montée incessante des prix.

En Grande-Bretagne, la production industrielle s’est redressée en octobre, effaçant toute sa perte de 0,5 % du mois précédent. À l’exportation, la demande était toujours amortie par la vigueur de la livre. Les importations ont aussi décru, mais le déficit du commerce extérieur demeure le plus imposant de la zone de l’euro. Les dépenses de consommation ont été inertes après plusieurs mois de croissance paresseuse, ce qui devait inciter la Banque d’Angleterre à abaisser les taux d’intérêt en fin d’année.

Au Japon, le PIB réel a présenté après révision à la baisse un taux de croissance de 0,4 % au troisième trimestre par suite d’un affaiblissement des investissements des entreprises. La demande est restée en chute libre en novembre sur le marché de l’habitation; elle perdait ainsi du terrain un cinquième mois de suite, le resserrement de la réglementation continuant à se répercuter sur tout le secteur. Ce même mois, le taux de chômage est descendu à 3,8 %.


Note

* Basée sur les données disponibles le 11 janvier; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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