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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Janvier 2007

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

L’économie a encore ralenti à l’automne; le PIB n’a pas bougé en octobre après s’être contracté en septembre. Le secteur de la fabrication, notamment dans son industrie de l’automobile, a été le plus faible. Des ventes d’automobiles plus lentes ont amorti les ventes au détail.

En fin d’année, on était porté à croire par plusieurs signes que le marasme de la croissance du PIB ne se prolongerait pas. C’est ce que révèle en gros la nette amélioration des indicateurs avancés, dont le taux d’accroissement en novembre a presque doublé pour atteindre un sommet en six mois. Des éléments comme le marché boursier et les services à la consommation sont demeurés fermes, alors qu’on observait un important revirement des indicateurs avancés en ce qui concerne les États-Unis. Déjà, les commandes de produits fabriqués canadiens ont commencé à augmenter. Les marges bénéficiaires des fabricants étaient également favorisées par un dollar canadien qui, au début de 2007, devait tomber à son plus bas niveau en douze mois.

L’économie des États-Unis s’est améliorée à plusieurs égards. Les ventes au détail se sont affermies en novembre et la reprise de la production automobile a fait monter la production industrielle. La baisse des prix de l’énergie a fortement réduit tant le déficit commercial que l’inflation. Fait hautement significatif, le marché américain de l’habitation s’est stabilisé, du moins provisoirement, après avoir causé le gros du ralentissement de l’économie des États-Unis en 2006. Pour les ventes résidentielles, on a observé des gains coup sur coup, ce qui a aidé à alléger l’épais carnet de logements invendus, les ménages réagissant à la diminution des prix de l’habitation et des taux d’intérêt hypothécaires.

Au Canada, le marché de l’habitation s’est aussi amélioré et, en novembre, on a observé une deuxième augmentation consécutive tant des mises en chantier que des ventes. La demande des ménages a été stimulée par le constant dynamisme du marché du travail. L’emploi a présenté un autre gain modeste en décembre et les fabricants ont augmenté leurs effectifs un deuxième mois de suite. Les indicateurs avancés faisaient voir en effet que l’activité en fabrication s’affermirait vers la fin de l’année. Le marché boursier a aussi clos l’année en beauté, battant un autre record pour ainsi couronner une quatrième année consécutive de croissance à deux chiffres.

Marché du travail

Le marché du travail a fini l’année sur une note encourageante : l’emploi a été en hausse de 0,4 % en décembre et le taux de chômage a égalé sa basse valeur record de 6,1 %. La progression de l’emploi était la meilleure depuis mai, mais un nouvel infléchissement de ce marché en faveur de l’emploi à temps partiel a amorti la masse des heures travaillées.

La croissance de l’emploi a été étalée. Pour le secteur de la fabrication, on relevait des hausses consécutives pour la première fois depuis octobre 2004. Le temps clément a amené une autre augmentation de l’activité en construction. Les services financiers et les services aux entreprises ont clos une année de croissance rapide par une recrudescence des gains, alors que l’éducation et la santé soutenaient les services publics.

L’Ontario a été le chef de file pour la croissance de l’emploi un deuxième mois de suite. L’emploi s’est affermi en fin d’année dans l’industrie de la fabrication, mais la croissance a eu pour moteur la construction et les services publics. Le Québec et la Colombie-Britannique se sont remis d’un léger recul de l’emploi en novembre, la première de ces provinces exclusivement grâce aux services et la seconde, surtout grâce à la construction et à la fabrication. L’Alberta a fini l’année avec une faible baisse, mais l’emploi est toujours en hausse de 6 % d’une année à l’autre. Dans les provinces de l’Atlantique, on observe une nouvelle croissance de l’emploi dans l’industrie tertiaire en Nouvelle-Écosse et un redressement dans le secteur des ressources naturelles au Nouveau-Brunswick.

Indicateurs avancés

L’indicateur avancé composite a crû de 0,5 % en novembre, soit le double de son augmentation révisée à la hausse d’octobre. Seulement deux des dix composantes ont diminué en novembre. Il s’agit du plus petit nombre depuis mai. Un marché boursier en ébullition et de fortes dépenses de consommation ont été les causes principales de la croissance, tandis que la forte baisse de la demande américaine de produits fabriqués canadiens s’est atténuée après cinq fléchissements consécutifs.

Le marché boursier a atteint un niveau sans précédent en novembre. À la différence de ce qui s’était produit au cours des récents mois, la croissance n’a plus été seulement attribuable aux secteurs de l’énergie et de l’extraction minière, les investisseurs ayant délaissé les fonds de titres à revenu fixe pour se tourner vers les rendements boursiers. Les prix élevés sur les marchés boursiers et les augmentations continues des prix des logements ont fait en sorte que la richesse des ménages a crû à un rythme soutenu au troisième trimestre.

Stimulées par de fortes progressions de l’emploi et de la richesse, les dépenses de consommation sont demeurées robustes. Les ventes de meubles et d’appareils ménagers, tout comme celles de biens électroniques, ont été vigoureuses, ce qui a neutralisé le ralentissement des ventes d’automobiles. L’indice du logement a fléchi pour un huitième mois consécutif, bien que le nombre plus élevé de mises en chantier d’unités multiples a permis de freiner le taux de décroissance. La construction d’unités multiples a été particulièrement importante en Alberta où il y a pénurie de logements.

L’événement le plus encourageant a été l’amélioration de la demande américaine de produits fabriqués. L’indicateur avancé américain a augmenté légèrement de 0,1 %. Il s’agit de sa première hausse depuis mai. Cela s’est reflété dans une reprise des nouvelles commandes de produits fabriqués canadiens. Cependant, le revirement qu’ont connu les commandes n’a pas encore été le fait des livraisons, le marasme dans le bois d’oeuvre et les industries de l’automobile, qui va de mal en pis, ayant eu raison de la capacité des sociétés de réduire leur production. En conséquence, les stocks ont augmenté pour la première fois en plus d’une année, accentuant ainsi la baisse du ratio des livraisons aux stocks. La semaine de travail moyenne dans la fabrication a rebondi après une chute en octobre.

Production

Le PIB réel n’a pas varié en octobre; il accuse après révision une baisse de 0,4 % en septembre. Le secteur de la fabrication reste le plus faible; on relève des diminutions d’une valeur totale de 3 % pour septembre et octobre en une année où la production mensuelle n’a jamais été en croissance. Pour compenser ces baisses, il y a eu des hausses dans les mines et les services aux entreprises.

Cet automne, une diminution de 10 % de la production automobile explique en majeure partie la faiblesse de l’activité en fabrication; il y a aussi recul dans diverses industries d’apport comme celles de l’acier, du caoutchouc, du plastique et des métaux semi-ouvrés. Ces pertes se sont ajoutées à l’évolution à long terme à la baisse des industries du vêtement et du bois d’œuvre. En contrepoids partiel, on observe des gains pour le raffinage pétrolier, l’affinage métallique et la production de biens d’équipement comme les machines et les produits de TIC.

Le secteur primaire a remonté avec l’extraction métallique et l’énergie en tête. Les mines métalliques se sont remises d’une importante grève en septembre et le redressement des cours gaziers a stimulé la production énergétique. L’activité a un peu augmenté en construction avec de forts gains pour les projets de génie civil et de légères pertes pour l’habitation.

La production tertiaire a été inerte un deuxième mois de suite. Le marasme des exportations manufacturières a nui tant au commerce de gros qu’aux transports. Les dépenses de consommation ont ralenti, plus particulièrement en biens de détail et en jeux de hasard. Pour les services financiers comme pour les services aux entreprises, on constate de solides gains un troisième mois de suite, ce qui témoigne de la fermeté tant des marges bénéficiaires que des valeurs boursières. Les administrations publiques ont légèrement relevé leurs dépenses; les hausses de dépenses dans les provinces l’ont emporté sur de nouvelles baisses au palier fédéral.

Demande des ménages

En volume, les ventes au détail ont fléchi de 0,6 % en octobre; c’est la première fois qu’elles se contractent depuis mai. Les ventes de vêtements ont prédominé à cet égard; en septembre, de fortes ventes pour la rentrée scolaire avaient permis d’établir un record au détail. Dans l’ensemble, les dépenses en biens des consommateurs ont été favorisées par une reprise de la demande d’énergie, les températures tombant sous les valeurs normales.

Les dépenses en biens durables ont faibli un deuxième mois de suite. Les ventes d’automobiles ont diminué en septembre et en octobre; la demande avait été ferme pendant l’été après la réduction de taux de la TPS. La demande d’automobiles a remonté en novembre.

Les dépenses en autres biens durables sont demeurées solides. Les dépenses en téléviseurs grand écran ont dominé une fois de plus. L’affermissement du marché de l’habitation a fait faire de nouveaux gains aux industries des meubles et des appareils électroménagers.

Les ventes et les mises en chantier d’habitations se sont élevées un deuxième mois de suite en novembre. Dans le cas des mises en chantier, la hausse s’est limitée aux logements multifamiliaux. Dans l’enquête annuelle sur les taux d’inoccupation des immeubles d’appartements, on a constaté une légère diminution à 2,6 % l’an dernier avec pour principal facteur un bas niveau record d’inoccupation en Alberta. Dans cette province, l’activité en construction s’est portée sur le logement multifamilial en réponse à une telle demande; il y a aussi eu un fléchissement de la demande de logements unifamiliaux dont les prix avaient monté de près de moitié tant à Calgary qu’à Edmonton.

Commerce de marchandises

Les exportations ont régressé de 1,7 % en octobre après avoir diminué d’autant en septembre. Ces pertes consécutives ont effacé presque entièrement les modestes gains d’une reprise printanière et estivale, ce qui devait laisser les revenus tirés des exportations près de leur minimum pour l’année. Comme les importations ont été stables après avoir baissé en septembre, l’excédent commercial a été ramené à 3,8 milliards de dollars; c’est près de la moitié de sa valeur de 7,0 milliards il y a un an.

Le recul à l’exportation s’explique par une diminution des livraisons vers les États-Unis. Le grand facteur est la baisse des prix de l’énergie. Les exportations de bois d’œuvre se sont également enlisées en raison de la faiblesse du marché américain de l’habitation. Par ailleurs, les exportations d’automobiles ont été stimulées par la réouverture d’une usine de camions après son réoutillage. Enfin, les exportations de produits fabriqués ont été favorisées par la dévalorisation du dollar canadien avec son effet de stimulation sur les prix.

Les exportations de produits industriels se sont accrues un sixième mois de suite surtout grâce à des prix records pour les métaux. Les exportations de métaux ont presque doublé dans la dernière année, ce que l’on doit avant tout au cuivre, au nickel et au zinc.

Les importations ont un peu monté de 0,4 % malgré une diminution des prix de 1 % (surtout au compte de l’énergie). Les importations de biens de consommation et d’équipement sont demeurées fermes. Les importations de machines et de matériel se sont élevées de 1,2 %; une flambée des importations de turbines d’éoliennes (la capacité du parc éolien canadien a doublé en 2006) s’est ajoutée à la forte croissance des expéditions d’appareils de forage et d’extraction. Enfin, les importations d’automobiles sont restées près de leur minimum de l’année dans un contexte de ralentissement de la production qui devait abaisser la demande de pièces.

Prix

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,3 % en novembre après avoir subi des baisses coup sur coup. Le taux annuel d’inflation a ainsi monté à 1,4 % après s’être établi à moins de 1 % en septembre et octobre. Les cours énergétiques se sont stabilisés après avoir nettement régressé les deux mois précédents.

Les prix des biens durables ont fait un bond de 1 %, offrant leur meilleur gain mensuel en un an. L’industrie de l’automobile a dominé à cet égard : elle a mis fin aux remises de prix en vue de la liquidation des stocks de la dernière campagne automobile et a majoré les prix des nouveaux modèles. Les prix des appareils électroménagers et d’un certain nombre de produits électroniques ont par ailleurs monté après une longue période de baisses en situation de valorisation du dollar canadien. Les prix des vêtements ont aussi augmenté de près de 1 %; c’est une autre industrie où les prix à l’importation ont fortement diminué.

Les prix des aliments ont été poussés en hausse par la viande et le pain. Dans ce dernier cas, c’est que le prix du blé croît partout dans le monde. En revanche, les pressions à la hausse sur les prix de l’habitation ont commencé à s’atténuer, notamment en Alberta qui se trouve à l’origine de la plupart des hausses récentes.

Les cours des produits de base ont fléchi en décembre. Les cours énergétiques ont mené le mouvement d’abord avec le gaz naturel dont le prix récemment consolidé a fondu dans un début d’hiver clément en Amérique du Nord. Les cours pétroliers ont clos l’année au-dessus des 61 dollars américains le baril pour une cinquième année consécutive de progression. Enfin, les cours des métaux sont restés fermes dans l’ensemble, bien que le prix du cuivre soit tombé à son plus bas niveau en huit mois à cause du marasme de la demande sur les marchés américains de l’automobile et de l’habitation.

Marchés financiers

Au Canada, le bilan économique s’est encore amélioré. Le patrimoine net national s’est accru de 2,8 % au troisième trimestre pour ainsi présenter son meilleur gain en plus de deux ans. Le patrimoine des ménages a fermement progressé, mouvement nourri par une reprise des valeurs boursières et de nouvelles hausses de l’avoir net des propriétaires d’habitations. Tant la dette publique que la dette nette envers le reste du monde ont continué à régresser. L’endettement extérieur net du Canada a atteint son plus bas niveau depuis 1980. Les entrées d’investissements directs étrangers ont légèrement dépassé les sorties, mais les Canadiens ont continué à investir davantage à l’étranger en obligations et en titres du marché monétaire.

La bourse de Toronto en hausse de 1,2 % a établi un nouveau record en décembre, marquant une troisième avance mensuelle consécutive. Ce marché boursier aura progressé de 14,5 % en 2006, traversant une quatrième année consécutive de croissance à deux chiffres. Dans la présente progression mensuelle, l’extraction minière et la technologie de l’information ont été en tête comme dans le reste de l’année; les actions liées à l’énergie ont continué à s’affaisser et les actions pétrolières et gazières se sont affaiblies.

En fin d’année, le dollar canadien est tombé sous les 87 cents américains; il se situait à son plus bas niveau depuis le printemps. Les taux d’intérêt n’ont cependant guère évolué dans l’ensemble.

Économies régionales

L’économie ontarienne s’est encore ressentie de la faiblesse des secteurs de la fabrication et de l’habitation. En octobre, les livraisons manufacturières ont décru un troisième mois de suite; elles le cèdent de 10 % à leur valeur d’il y a un an (c’est plus que dans toute autre région sauf celle de l’Atlantique où les expéditions accusent une baisse de 20 % par suite de la dépendance régionale à l’égard des produits de la forêt et de la pêche). Cette perte est due aux trois quarts à un fléchissement du marché de l’automobile. Pour expliquer le reste, il y a surtout une décroissance à deux chiffres des expéditions de bois et de minéraux non métalliques dans des conditions de faiblesse de la demande sur le marché de l’habitation aux États-Unis et de marasme de l’industrie de la construction en Ontario. Les mises en chantier d’habitations dans cette province ont encore diminué de 4 % en novembre; elles sont à court de près du tiers de leur niveau de culmination en 2005. La plupart des autres fabricants ontariens continuent à accroître leurs livraisons, plus particulièrement dans l’industrie des métaux et les industries liées à l’investissement.

Au Québec, les fabricants ont encore fait mieux que les autres fabricants canadiens, mais les Québécois sont les consommateurs qui ont le moins dépensé au Canada. Les livraisons manufacturières se sont élevées de 1,2 % en octobre surtout grâce à une flambée des expéditions de produits chimiques. D’une année à l’autre, le Québec domine au Canada sur ce plan avec un gain de 2,4 %. Comme on constate de larges pertes pour le bois d’œuvre et des baisses pour les produits de raffinage pétrolier, la croissance a été nourrie par les métaux de première transformation et les produits chimiques.

En revanche, les ventes au détail ont diminué de plus de 1 % au Québec tant en septembre qu’en octobre. C’est là le pire recul au Canada. Une explication partielle en est que, parmi les régions, le Québec a assisté en 2006 à l’élévation la plus lente du revenu du travail, soit 2,8 % seulement jusqu’au troisième trimestre (comparativement à 4 % en Ontario, à 8 % en Colombie-Britannique et à 9 % dans les Prairies). De plus, les mises en chantier d’habitations ont fléchi de 12 % en novembre, tout en restant supérieures à la moyenne depuis le début de 2006.

En Colombie-Britannique, les conditions économiques ressemblaient fort à celles du Québec, quoique la croissance du revenu du travail y était plus forte qu’au Québec. Cette province a égalé le Québec pour la hausse de ses livraisons manufacturières et des gains en construction et dans les biens d’équipement qui compensent des pertes pour le bois d’œuvre. Malgré la contraction des valeurs mensuelles, le niveau des mises en chantier approche toujours des sommets récents. Les ventes au détail ont été stables, alors qu’elles diminuaient ailleurs, ce que l’on doit en partie à la fermeté du marché du travail. Dans la construction et les mines, le revenu du travail a connu une croissance annuelle à deux chiffres.

Dans les Prairies, la croissance s’est modérée à l’automne après avoir pris une cadence effrénée pendant le plus clair de l’année. Pour la première fois en plus d’un an, les ventes au détail ont subi des baisses coup sur coup. La diminution du prix des hydrocarbures a causé un troisième recul consécutif des livraisons manufacturières. Enfin, les mises en chantier d’habitations ont remonté après quatre baisses consécutives.

Économies internationales

Aux États-Unis, les dépenses des ménages se sont affermies en novembre, aidées en cela par un marché du travail solide et un prix réduit de l’essence. Les ventes au détail ont gagné 1 % après avoir été stationnaires en octobre. Les produits électroniques et les appareils électroménagers ont été les moteurs de la croissance et les ventes d’automobiles se sont redressées. On a aussi observé un accroissement de la demande de matériaux de construction pour le marché de l’habitation. C’est que ce marché s’est amélioré après avoir nettement dérapé pendant la majeure partie de l’année. Les mises en chantier se sont élevées de 7 % en novembre. Les ventes d’habitations neuves ont augmenté de 3,4 % et les ventes de maisons existantes ont progressé un deuxième mois de suite. Les premières nous livrent une mesure plus actuelle de la demande, puisqu’elles sont observées à la signature des contrats, alors qu’on constate les ventes de maisons existantes plutôt à la date d’exécution des contrats. Une reprise de la demande de prêts hypothécaires donne aussi l’impression que le marché de l’habitation pourrait se rétablir, du moins temporairement.

Le déficit commercial se serait aussi stabilisé. En valeur mensuelle, il est tombé à 59 milliards de dollars en octobre – c’est 10 milliards de moins que la valeur record d’août – à cause de la diminution des prix des hydrocarbures à l’importation. Il reste que les termes de l’échange sont aussi en progression ces trois derniers mois du fait du renchérissement des exportations, notamment des denrées agricoles.

En novembre, la production industrielle s’est accrue de 0,2 %, présentant son premier gain en trois mois. Le secteur de la fabrication a prédominé (malgré la plongée hautement médiatisée sous les 50 de l’indice manufacturier ISM). La production automobile s’est redressée de 3,5 % après s’être vivement contractée en septembre et octobre. La production d’outillage des entreprises est demeurée solide (mais les livraisons ont profité d’une reprise dans le cas des produits informatiques et électroniques, les entreprises ayant retardé leurs acquisitions de matériel jusqu’à l’arrivée du nouveau système d’exploitation Vista de Microsoft en novembre). Les matériaux de construction restent le secteur le plus faible de la production.

Dans la zone de l’euro, la production n’a pas varié en octobre avec des baisses pour l’énergie et les biens d’équipement qui ont contrebalancé des hausses ailleurs. Les nouvelles commandes ont régressé un deuxième mois de suite avec une large diminution pour le matériel de transport. Tous les autres secteurs se sont remis des pertes essuyées le mois précédent. Le commerce extérieur a battu son plein en octobre; la demande à l’exportation de produits chimiques, d’automobiles et de machines a plus que compensé la montée des importations d’énergie. L’excédent commercial avec les États-Unis a encore augmenté, tout comme les déficits avec la Chine et la Russie. Les dépenses de consommation se sont redressées après leur soudain fléchissement en septembre et, en novembre, le taux de chômage a faibli à 7,7 %. Le taux annuel d’inflation a augmenté à 1,9 %, ce qui a aidé à faire monter les taux d’intérêt en décembre à un sommet en cinq ans.

En Allemagne, la production industrielle a encore reculé, perdant 1,4 % en octobre, deux fois plus que le mois précédent. Les nouvelles commandes ont également accusé des baisses coup sur coup. Malgré la valorisation de l’euro, la demande à l’exportation est demeurée ferme. Les exportations se sont encore accrues de 2,6 % en octobre après avoir fait un bond en septembre et, par conséquent, l’Allemagne devrait rester le premier pays exportateur de biens dans le monde une quatrième année de suite. Les dépenses de consommation ont été ternes un deuxième mois de suite malgré la majoration imminente de la taxe à la valeur ajoutée en janvier. En octobre, le taux de chômage est tombé à 8,2 %, soit à son plus bas niveau depuis juin 2002, mais la plupart des emplois créés sont temporaires ou mal rémunérés. En novembre, le taux annuel d’inflation a un peu monté à 1,5 %.

En France, la production a été paresseuse en octobre et, dans l’industrie, elle s’est trouvée légèrement en baisse un deuxième mois de suite. Les nouvelles commandes ont continué à évoluer en dents de scie, perdant 0,1 % après un bond de 2,3 % en septembre. Les exportations ont encore diminué de 3,6 % en octobre et la France reste avec le troisième déficit en importance de la zone de l’euro dans son commerce extérieur. Les consommateurs ont décidé de délier les cordons de la bourse, ce qui devait stimuler le commerce de détail en octobre même en situation de hausse du taux d’inflation.

En Grande-Bretagne, la production industrielle a reculé en octobre après avoir fait du surplace depuis mai. La valorisation rapide de la livre a encore amorti les exportations avec pour conséquence le plus lourd déficit du commerce extérieur de la zone de l’euro. Les ventes au détail ont repris en octobre, bien que le taux d’inflation ait augmenté à 2,7 % en novembre malgré une culmination des taux d’intérêt en cinq ans. Enfin, le taux de chômage a soudainement fléchi (à 5,5 %) en novembre pour la première fois en 18 mois.

Au Japon, le taux de croissance économique s’est établi – après révision – à 0,2 % seulement en valeur réelle au troisième trimestre; c’est le plus faible depuis la fin de 2004. Les investissements des entreprises se sont élevés de 1,5 % à la moitié de leur cadence du deuxième trimestre et la demande de consommation a rétréci de 0,9 % en raison de la faiblesse des revenus. La production industrielle a encore évolué en hausse en octobre, alors que les ventes au détail ralentissaient après leur vigueur estivale.

En Inde au troisième trimestre, l’économie a crû de 9,2 % d’une année à l’autre grâce à une flambée de la production tertiaire et secondaire. C’est un sixième trimestre sur les sept derniers où le taux d’accroissement du PIB est de plus de 8 %, ce qui a apporté à l’Inde quatre majorations des taux d’intérêt depuis le début de l’année.


Note

* Basée sur les données disponibles le 5 janvier; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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