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11-010-XIB
L'Observateur économique canadien
Janvier 2006

Conditions économiques actuelles

Tableau sommaire - Indicateurs principaux

Vue générale*

La croissance de la production s’est faite plus lente au début de l’automne en partie à cause de grèves. L’économie est demeurée foncièrement solide, car les investissements et les exportations ont continué à croître et les ventes au détail ont repris. Cette vigueur s’est traduite par une nouvelle progression de la masse des heures travaillées en décembre.

Les exportations sont demeurées un moteur de la croissance, affichant une huitième hausse consécutive. L’énergie a dominé ces gains, mais la croissance observée en octobre a gagné les produits forestiers et les produits manufacturés.

Les investissements des entreprises étaient encore en progression grâce à une demande croissante de machines et de matériel à l’importation. Par ailleurs, on a encore vu dans l’industrie du bâtiment la demande grandissante dans le secteur non résidentiel supplanter la demande d’habitations comme source de croissance.

Le secteur de l’habitation s’est affaibli, mais les consommateurs ont encore multiplié les dépenses. Les ventes au détail se sont redressées en octobre une fois qu’a pris fin la flambée du prix de l’essence, ce qui s’explique par les solides bilans des ménages et la fermeté de la croissance de l’emploi. Au troisième trimestre, le patrimoine des ménages a été enrichi par la montée des cours boursiers qui, toujours en forte progression, devaient atteindre un sommet jamais vu au début de l’année.

Marché du travail

En décembre, l’emploi était inchangé dans l’ensemble, bien que la substitution d’emplois à plein temps aux emplois à temps partiel – phénomène constaté toute l’année – ait continué à faire croître la masse des heures travaillées. Une augmentation de l’activité des jeunes a relevé à 6,5 % le taux de chômage, qui se situait dans un creux record en novembre.

Le secteur des ressources naturelles a repris après un fléchissement en novembre, terminant l’année avec 8 % d’emplois de plus qu’en décembre 2004. En revanche, l’industrie de la construction a clos une année de croissance marquée par une baisse. Le secteur de la fabrication s’est stabilisé ces trois derniers mois après avoir fortement reculé pendant le plus clair de l’année.

Dans les industries de services, l’emploi a perdu du terrain pour la deuxième fois en trois mois. Le secteur de la santé et de la sécurité sociale a affiché des baisses, le nombre de dossiers d’aide ayant peut-être diminué dans la dernière année avec la chute du taux de chômage. Dans les autres services, l’emploi a largement baissé, particulièrement en Ontario. La prospérité du secteur financier a entretenu la croissance de l’emploi, et les services professionnels étaient aussi en progression sur ce plan.

L’Alberta et la Colombie-Britannique ont dominé au tableau des gains d’emploi, comme elles l’ont fait pendant le gros de l’année. En Colombie-Britannique, le moteur a été l’essor de l’industrie de la construction, qui a compensé des pertes cuisantes en fabrication (surtout dans l’industrie forestière). En Alberta, la croissance s’est déplacée vers les services, notamment les services professionnels et les services d’enseignement. Dans les provinces centrales, l’emploi n’a guère évolué. On a observé des gains au Québec et des pertes en Ontario. En Ontario, les baisses étaient concentrées dans la population féminine d’âge adulte, conséquence des fortes diminutions dans le secteur de la santé et de la sécurité sociale et dans les autres services.

Indicateurs avancés

Après une solide progression de 0,5 % en octobre, l’indicateur avancé augmente de 0,3 % en novembre. La demande d’investissement est demeurée forte et, pour la première fois depuis mars 2004, a entraîné des hausses simultanées des trois composantes de la fabrication. Toutefois, les dépenses des ménages étaient hésitantes, ce qui a augmenté à deux le nombre de composantes à la baisse. C’est une de plus qu’en octobre.

Les nouvelles commandes ont enregistré leur troisième hausse d’affilée. Les machines et les métaux ont fracassé de nouveau leurs sommets de l’année. L’investissement prenait son essor au troisième trimestre avec une hausse de 10% en volume d’une année à l’autre, la plus forte depuis 1998.

Les fabricants avaient aussi des besoins en main-d’œuvre accrus. Ils ont relevé la durée hebdomadaire moyenne de travail pour le troisième mois d’affilée, avant de le faire pour l’emploi une rare fois cette année en novembre. La demande manufacturière a aussi partiellement été comblée par les stocks, ce qui a fait que le ratio des livraisons aux stocks a enregistré une première hausse cette année.

Les ventes au détail de biens durables étaient la composante la plus faible des dépenses des ménages avec une baisse de 1,5 %. C’est la première en neuf mois et la plus forte depuis janvier 2004. La tendance des ventes de voitures a souffert des hausses du prix de l’énergie. La confiance des consommateurs a commencé à se relever cependant en novembre pour regagner une grande partie de la perte enregistrée avec le bond des prix de l’essence l’été dernier. L’indice du logement est demeuré stable après avoir enregistré une première baisse en sept mois enregistrée en octobre. L’Ontario très en retard sur le reste du pays en octobre a regagné ses pertes. Les ventes de meubles et d’articles ménagers ont encore réussi à se hisser d’un autre 0,3 %. La composante personnelle alimente la croissance de l’emploi dans les services, ce qui suggère que les commerçants aussi sont optimistes à l’arrivée de la saison du magasinage des fêtes.

L’indicateur avancé des États-Unis s’améliore après le passage de l’ouragan Katrina. Sa croissance s’élève à 0,2 % après avoir été nulle. Comme au Canada, les indicateurs de la demande de travail et de la fabrication contribuent le plus à la croissance globale.

Production

Le PIB réel s’est remis à croître en octobre, affichant un gain de 0,2 %; il avait marqué un bref temps d’arrêt en septembre. La fabrication et la construction ont continué à secouer leur léthargie du premier semestre, et les dépenses de consommation sont restées fermes. Des grèves ont diminué la production des services d’enseignement et des mines. Dans chacun de ces secteurs, le taux global d’accroissement de la production a régressé de 0,1 point.

La production manufacturière s’est élevée de 1 %. La production d’automobiles s’est complètement redressée après avoir subi des coupures en septembre. Les autres industries ont continué d’afficher de bons résultats, surtout le secteur de la machinerie, qui répond à une forte demande des industries de la construction et de l’exploitation minière. La production de minéraux non métalliques s’est renforcée grâce à la construction non résidentielle qui bat son plein (et qui utilise trois fois plus de ciment par dollar de production que la construction résidentielle d’après les tableaux d’entrées-sorties). La production d’aluminium est en croissance soutenue depuis janvier. La production de vêtements a augmenté un sixième mois de suite, recouvrant la presque totalité de sa perte de 14 % dans les quatre premiers mois de l’année, période de décontingentement des importations. Dans l’aérospatiale, la croissance a aussi été constante au cours de la dernière année de concert avec le raffermissement de la demande intérieure. Enfin, le secteur des TIC a subi un autre revers après un solide premier semestre.

Dans l’industrie de la construction, la production a progressé de 0,5 %, mais les sources de croissance se déplaçaient toujours de la construction résidentielle vers la construction non résidentielle. Sur le marché de l’habitation, la production a accusé des baisses coup sur coup depuis le début de l’année, alors que la construction non résidentielle se trouvait en hausse de 7 % depuis octobre l’an dernier. Dans l’industrie primaire, le récent bond de la production a pris fin à cause d’un fléchissement de la production minière.

Dans la plupart des services, la production a augmenté. Les services d’enseignement ont cependant été paralysés par des grèves. Il y a eu progression de la demande de consommation pour les biens vendus au détail, la restauration et les services de loisirs (les jeux de hasard en particulier, en partie par suite de la reprise des activités dans la LNH). La montée des échanges internationaux a stimulé le commerce de gros, mais les transports ont présenté une première baisse depuis avril. La demande qui s’attache aux services aux entreprises a été en croissance soutenue.

Demande des ménages

Les dépenses des ménages sont demeurées vigoureuses, s’appuyant sur une croissance ferme de l’emploi et de solides bilans des ménages. Le patrimoine des ménages en valeur nette a fait un nouveau bond de 2,3 % au troisième trimestre, ce qui s’explique par la montée des cours boursiers et l’accroissement de la valeur nette de l’habitation.

En volume, les ventes au détail ont affiché un gain de près de 1 % en octobre. Dans leur pouvoir d’achat, les consommateurs se sont en effet remis de la flambée du prix de l’essence en août et septembre. Dans l’ensemble, les prix de détail ont baissé en octobre, l’essence coûtant moins cher et les remises de prix étant générales dans le cas des vêtements et des produits électroniques.

Toutefois, ce n’est pas la réduction des prix qui a dicté ce qu’ont été les dépenses de consommation. Ce sont les dépenses en automobiles qui ont le plus augmenté. Elles étaient toujours en progression en novembre malgré les prix plus élevés des nouveaux modèles. Les ventes d’ordinateurs et de produits électroniques se sont contractées malgré des baisses de prix. Les généreuses remises consenties sur les vêtements n’ont déterminé qu’une modeste hausse de la demande. Enfin, les ventes de meubles et d’appareils électroménagers se sont constamment accrues.

Le marché de l’habitation a continué à perdre de son rythme effréné de l’an dernier. L’affaiblissement était en partie imputable à un léger recul de la construction de logements multifamiliaux depuis le début de l’année. À l’échelle nationale, le taux d’inoccupation a été stable à 2,7 % selon le relevé annuel d’octobre de la SCHL. Il est bien supérieur à sa faible valeur de près de 1 % en 2001, puisque ces dernières années les locataires ont été de plus en plus nombreux à acheter des maisons.

Commerce de marchandises

Les exportations ont continué leur mouvement ascendant des huit derniers mois et, depuis mars, le gain global est de 13 %, dont une tranche de plus de 80 % est à mettre au compte d’une augmentation des livraisons de produits énergétiques vers les États-Unis. Par ailleurs, les baisses de prix ont eu une fois de plus un effet d’amortissement sur la facture de nos importations, ce qui devait aider à garder l’excédent commercial en valeur mensuelle au-dessus des 7 milliards. C’est là un niveau mensuel qui n’a été dépassé que trois fois depuis le début de l’année.

L’énergie a encore été le facteur dominant dans l’accroissement de 1 % des revenus tirés des exportations en octobre, car celles-ci n’ont pour ainsi dire pas changé en dehors du secteur de l’énergie. La montée en flèche du prix du gaz naturel à la suite des ouragans est principalement à l’origine de la hausse de 10 % des exportations gazières. Les travaux de reconstruction après les ouragans ont aussi fait nettement monter les exportations de bois d’œuvre pour la première fois depuis mai 2004. Il reste que le bois d’œuvre et les autres produits forestiers sont le seul grand groupe à l’exportation qui soit à court des valeurs relevées il y a un an.

Les bovins sur pied ont stimulé les exportations agricoles et les expéditions sont rapidement revenues aux niveaux antérieurs à la fermeture de la frontière américaine par suite de la découverte d’un cas de maladie de la vache folle.

Les exportations de produits manufacturés vers les États-Unis se sont élevées de 2 %. Dans le cas des automobiles, il s’agissait d’une quatrième augmentation consécutive et d’un nouveau sommet pour l’année. Les exportations de voitures, qui sont trois fois plus nombreuses que les exportations de camions, étaient en tête. Les livraisons de machines et de matériel ont été renforcées par les produits militaires qui ont compensé une plus grande faiblesse des exportations d’aéronefs. Quant aux biens de consommation, ils ont affiché leur premier gain en six mois.

Les importations se sont accrues de 1,2 % avec une forte hausse en volume qui a eu plus de poids qu’une baisse des prix de 1,3 %. À l’importation, les prix sont toujours en descente depuis mai, le dollar ayant monté de 80 à 85 cents américains.

Les machines et le matériel ont dominé au tableau des gains à l’importation surtout grâce aux aéronefs. Les importations ont progressé du tiers depuis le début de l’année dans l’industrie de l’aéronautique, ce qui témoigne du retour à la prospérité des transporteurs intérieurs. La demande d’équipement de bureau a également été ferme. La plupart des autres importations n’ont guère évolué. Notons cependant un gain pour les automobiles, épongé par une perte pour les vêtements.

Prix

L’IPC a baissé de 0,2 % d’octobre à novembre. C’est là une deuxième diminution consécutive après un été d’imposants gains. D’une année à l’autre, le taux d’inflation est ainsi tombé à 2,0 %, soit à son plus bas niveau depuis juillet et loin de son sommet de 3,4 % en septembre.

Le prix de l’essence a continué de dégringoler de son sommet de septembre. Les prix des vêtements ont fortement régressé, affichant une baisse de 1,4 % depuis novembre 2004. À l’importation, ils ont reculé de 4 % depuis janvier, ce que devait compenser en partie un renchérissement des automobiles de l’ordre de 5 %. Les prix se sont aussi largement accrus sur le marché de l’habitation.

Les cours des produits de base étaient à peu près les mêmes à la fin du mois. Les cours énergétiques se sont stabilisés après avoir glissé pendant deux mois du sommet précédemment atteint. Les cours des métaux ont continué à s’affermir et le prix de l’or est parvenu à son plus haut niveau en 25 ans. Le prix du cuivre a battu un autre record. C’est là un baromètre de la croissance de la demande en Chine. Les prix des métaux plus élevés ont contribué à renforcer les prix manufacturés hors énergie de 0,3 %.

Marchés financiers

Malgré le redressement des investissements des entreprises, les sociétés ont continué à produire plus de fonds qu’elles ne pouvaient en dépenser. Les entrepreneurs ont affecté cet excédent à la poursuite de leur désendettement, ce qui devait ramener à 52 % le rapport capitaux d’emprunt-capitaux propres au troisième trimestre.

Le marché boursier a progressé de 4 % pour ainsi fracasser son record de tous les temps au début de l’année. Tous les secteurs ont avancé, plus particulièrement les actions minières et les actions liées à l’énergie. Les émissions d’actions se sont chiffrées à près de 5 milliards en octobre et novembre, leurs deux meilleurs mois depuis 2002.

Le dollar canadien a atteint un sommet en 14 ans de presque 87 cents américains avant de s’établir au niveau des 86 cents en fin d’année. Enfin, les taux d’intérêt n’ont guère changé dans l’ensemble.

Économie régionale

L’énergie garde toujours la tête dans l’Ouest. La Colombie-Britannique en exporte 71 % de plus cette année de sorte que cette marchandise déclasse pour la première fois les produits forestiers comme premier produit d’exportation. Ceci traduit l’envolée du prix du gaz. Les exportations de produits forestiers et de matériaux de construction se sont raffermies cependant avec la reconstruction aux États-Unis et expliquait la force renouvelée des livraisons manufacturières, en hausse de 1,5 % en octobre. Les exportations de produits forestiers sont cependant en baisse de 8 % cette année, limitées par le recul de la demande, mais aussi par l’accroissement de la concurrence. Ainsi, les États-Unis ont accru leurs importations de bois d’œuvre d’Europe et de produits transformés de la Chine pour un montant qui équivalait au tiers de la baisse en provenance de la Colombie-Britannique.

Les livraisons se sont accrochées à leur bond de 2,6 % enregistré en septembre dans les Prairies en raison des biens destinés à l’industrie (plastiques, produits en métal et des biens d’investissement comme les machines et produits informatiques). Les permis de bâtir cette année sont près du double des niveaux de l’an dernier.

Les ressources sont également une source importante de croissance au Québec. Les permis de bâtir dans le secteur industriel sont demeurés à des niveaux élevés, fermeté qui se traduit par l’accroissement des livraisons de biens d’investissement comme l’équipement électrique et les machines ainsi que les minéraux non métalliques en octobre. Ces tendances se manifestent alors que plusieurs grands projets ont débuté dans le secteur de l’énergie : dont le projet de 2 000 MW d’énergie éolienne en Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine suscitant des investissements prévus de plus de trois milliards de dollars, et des travaux de construction de 680 millions des centrales hydroélectriques Chutes-Allard et des Rapides-des-Coeurs en Mauricie. Alors qu’au Canada, presque le quart de la hausse de l’emploi au cours de 2005 provient de la construction, au Québec, presque toute la hausse s’explique par cette industrie.

L’Ontario se distingue par la nette amélioration de la demande des ménages. La baisse la plus marquée du prix de l’essence au pays (10 %) en octobre a entraîné un rebondissement des ventes au détail de 1 % après deux baisses consécutive de la même taille. C’est aussi en Ontario que le nombre de mises en chantier a le plus progressé au pays par la suite, en novembre. Il s’est relevé de son niveau le plus bas depuis 1998 en grande partie sous l’effet du redressement de l’activité observé à Toronto dans le segment des logements collectifs. En Ontario, les taux d’inoccupation ont diminué dans une majorité de grands centres urbains pour la première fois cette décennie. De plus, les prix sur le marché locatif sont demeurés les plus élevés au pays, stimulés par l’accroissement de la population en âge d’occuper un logement. Windsor, où étaient situés l’an dernier plusieurs établissements qui ont réduit leur production de véhicules, est le seul grand centre ontarien où le taux d’inoccupation a augmenté de plus d’un point de pourcentage (il a crû de 1,5 point et s’est établi à 10,3 %).

Dans l’ensemble, cependant, les perspectives demeurent bonnes dans le secteur automobile ontarien en raison de l’engouement persistant pour les marques étrangères. Et l’automobile explique le renversement à la hausse des livraisons en octobre. Les modèles japonais comptent maintenant pour plus de 40 % de la production automobile de la province, contre 25 % il y a cinq ans. Pour la première fois, en novembre au pays, les trois grands constructeurs nord-américains ont vendu moins de véhicules que les constructeurs étrangers.

Économies internationales

L’énergie a aussi été le facteur clé dans les aspects les plus intéressants de l’évolution de l’économie aux États-Unis. La production industrielle a été stimulée par la reprise de la production pétrolière et gazière après les ouragans, mais le fort renchérissement de l’énergie a fait naître un autre déficit commercial record.

La production industrielle s’est élevée de 0,7 %, finissant de se rétablir de sa contraction de septembre après les ravages de l’ouragan Katrina (le taux initial de reprise en octobre a été révisé à la hausse de 0,9 % à 1,3 %). L’extraction de pétrole et de gaz a prédominé, en hausse de 5 %, mais toujours en perte de 8 % par rapport aux hauts niveaux antérieurs à cet ouragan. La production manufacturière s’est faite plus lente avec une forte baisse de la construction automobile et, en contrepartie partielle, de nouveaux gains imposants dans la production d’outillage des entreprises et de matériaux de construction. En novembre, les nouvelles commandes ont été amplifiées par de forts gains de la demande internationale d’aéronefs. La société Boeing devrait recevoir un nombre record de 900 commandes d’aéronefs en 2005. Notons cependant que les commandes d’automobiles sont en baisse dans un contexte d’augmentation des stocks.

Dans le commerce des biens et services, le déficit s’est alourdi de 3 milliards pour prendre une valeur record de 68,9 milliards. Les importations d’énergie se sont accrues malgré une légère diminution des prix, ce qui a compensé le déficit de la production intérieure de pétrole et de gaz. Les prix des importations d’énergie ont décru de 8 % en novembre. Par ailleurs, les exportations ont repris en partie le terrain perdu en septembre avec la fin d’une grève à Boeing.

L’indice des prix à la consommation a ralenti en octobre, se contentant d’une hausse de 0,2 % après trois amples gains pour une moyenne mensuelle de plus de 0,7 %. Les automobilistes ont payé 5 % de moins à la pompe, mais le renchérissement de l’énergie de consommation domestique a fait largement contrepoids. Les prix des aliments ont aussi été en hausse à la suite des dégâts causés par les ouragans aux cultures et du renchérissement des moyens de transport. Les prix hors aliments et énergie sont demeurés à peu près inchangés.

La demande des ménages s’est redressée en novembre, mouvement dominé par les automobiles et l’habitation. Les ventes au détail se sont élevées de 0,3 % un troisième mois de suite (les valeurs de septembre ont été grandement révisées à la hausse), surtout grâce aux automobiles. L’industrie de l’automobile était néanmoins la seule où les ventes soient inférieures à celles d’il y a un an. Si on exclut les automobiles et l’essence, les ventes ont augmenté de 0,5 %. On doit avant tout cette progression aux matériaux de construction et aux produits électroniques. Les travaux de reconstruction à la suite des ouragans n’ont pas joué comme facteur dans une montée de 5 % des mises en chantier d’habitations qui a permis de recouvrer en majeure partie la perte essuyée en octobre. Les mises en chantier se sont en effet accrues partout sauf dans le sud du pays. Les ventes d’habitations neuves ont cédé tout le terrain conquis en octobre, mais marquaient toujours une avance de 6 % depuis novembre 2004. Le carnet de maisons invendues a atteint un sommet jamais vu en neuf ans, affichant une valeur de 4,9 mois.

Dans la zone de l’euro, la croissance de l’économie a encore ralenti et, en octobre, la production industrielle a régressé de 0,8 % avec une deuxième diminution mensuelle. La production s’est contractée dans tous les secteurs, plus particulièrement dans ceux de l’énergie et des biens d’équipement. Les nouvelles commandes ont ralenti, et la forte demande de machines et de matériel n’a pu éponger les baisses observées ailleurs. En octobre, les ventes au détail ont effacé en volume la moitié seulement de la perte de 1 % subie en septembre. Pour accompagner le déficit croissant au compte extérieur de l’énergie, il y a eu un bond des excédents aux comptes des machines, des automobiles et des produits chimiques, notamment dans le commerce avec l’Inde, la Russie et la Chine. Le taux annuel d’inflation a fléchi à 2,3 % en novembre et, en octobre, le taux de chômage a été stable à 8,3 %.

En Allemagne, la production industrielle était dans un fort régime de croissance en septembre et octobre. Des nouvelles commandes tout aussi fermes ont porté la confiance des entreprises à son plus haut niveau en plus de cinq ans. Les dépenses de consommation se sont redressées en octobre dans ce qui demeure un mouvement en dents de scie. Le taux d’inflation a faibli un troisième mois de suite pour s’établir à 2,3 %.

En France, la production industrielle s’est vivement contractée en octobre, ce qui devait plus qu’annuler ses gains des deux derniers mois. Les nouvelles commandes ont également dérapé dans un mouvement de décroissance qui continue tant pour la demande de consommation que pour les exportations. En octobre, le taux de chômage a un peu fléchi à 9,3 %.

En Italie, la production industrielle a marqué un fort recul en septembre et octobre et les nouvelles commandes ont fléchi dans la même mesure. Les dépenses de consommation étaient toujours en décélération : les ventes au détail ont décru dans trois des quatre derniers mois.

En Grande-Bretagne, la production a subi son pire échec en sept mois, perdant 1 % après s’être brièvement ranimée en septembre. La production a été en baisse dans quatre des cinq derniers mois. Les dépenses de consommation étaient toujours anémiques, car la montée en flèche du prix de l’énergie est venue amortir à la fois le revenu disponible et la confiance des consommateurs, à leur plus bas niveau en deux ans. Le taux d’inflation a été ramené à 2,3 % en octobre. C’est la première fois qu’il évolue en baisse depuis septembre dernier.

Au Japon, la production industrielle s’est élevée (1,4 %) en novembre un quatrième mois de suite. La demande tant intérieure qu’extérieure a nourri ce mouvement. Les consommateurs commencent à reprendre confiance, voyant approcher la fin d’une période de déflation qui aura duré sept ans. En novembre, les prix à la consommation se sont accrus pour la première fois en deux ans. Les exportations ont battu leur plein, gagnant 14,7 %, leur premier taux de progression à deux chiffres en un an. Les importations ont aussi été fermes avec un gain de 16,6 %, et ce, grâce à la fois au renforcement de la demande de consommation et au renchérissement des hydrocarbures.


Note

* Basée sur les données disponibles le 6 janvier; toutes les données sont en dollars courants, sauf indication contraire.



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Date de modification : 2008-11-21 Avis importants
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