Les Canadiens à l'étranger
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par Margaret Michalowski et Kelly Tran
Estimation de l'émigration canadienne
Ce qu'il faut savoir au sujet de la présente étude
Où se trouvent les Canadiens dans le monde?
Les échanges migratoires entre le Canada et d'autres pays
Les jeunes émigrants choisissent les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie
Quitter le Canada pour l'étranger est souvent temporaire
Retourner au pays ou partir pour « l'inconnu »
D'autres renseignements sur les mouvements de population au sud de la frontière
Résumé
La migration mondiale n'est pas un phénomène récent. L'histoire montre que, pour différentes raisons, des gens se sont toujours déplacés d'un lieu à un autre. De nos jours, les gens quittent leur pays pour se bâtir une nouvelle vie ailleurs, soit pour saisir des occasions d'emploi, poursuivre des études, changer de style de vie ou pour des raisons familiales. D'autres déménagent parce que la situation qui prévaut dans leur pays d'origine les force à le fuir. Quelle qu'en soit la raison, les mouvements transfrontaliers des personnes ont eu des répercussions importantes sur la population de leurs pays respectifs. Le Canada n'y fait pas exception. Le Canada est souvent considéré comme une destination de choix pour des milliers d'immigrants, et les Canadiens se targuent d'accueillir de nouveaux citoyens en provenance de différentes régions du monde. Les effets cumulatifs de cette migration sont tels qu'au tournant du 21e siècle, deux Canadiens de 15 ans ou plus sur cinq étaient soit des immigrants eux-mêmes, soit des enfants d'immigrants1.
Les effets de l'immigration peuvent cependant occulter l'autre volet de la migration, soit l'émigration des Canadiens vers d'autres régions de la planète. Dans notre monde moderne, les progrès de transport ont modifié la mécanique de la migration à l'échelle mondiale en nature dynamique et souvent circulaire. Ainsi, les gens peuvent quitter leur pays d'origine pour un autre, puis y retourner ou migrer vers un troisième pays. En outre, les technologies de communication permettent aux migrants de conserver des liens avec leur famille et leurs amis dans le monde entier. Selon les Nations Unies, on dénombrait environ 177 millions de migrants internationaux en 2005, soit une hausse par rapport à environ 75 millions 40 ans plus tôt2. Dans ce monde de plus en plus intégré et interconnecté, où la concurrence pour les migrants se maintient, il faut s'attendre à ce que ces mouvements de population persistent.
À l'heure actuelle, même si l'on possède des estimations globales du nombre de Canadiens à l'étranger, on sait très peu de choses sur eux et sur leur destination (voir l'encadré « Estimation de l'émigration canadienne »). On sait également peu de choses sur les liens entre la destination des émigrants et leurs caractéristiques. Certaines destinations attirent-elles des groupes particuliers de résidents canadiens? Lorsque ces personnes décident de quitter le Canada, ont-elles l'intention de vivre à l'étranger en permanence ou de n'y demeurer qu'un temps? Les réponses à ces questions peuvent être aussi variées que complexes. Nous disposons de peu de renseignements concrets sur l'émigration et l'information dont nous disposons demeure vague dans la mesure où elle se fonde sur différents concepts de migration et de mouvements de population. La migration d'une seule personne a une incidence sur la population à deux endroits, soit l'endroit où elle se rend et celui qu'elle quitte. Ce sont les renseignements concernant l'origine qui sont souvent flous, bien qu'il soit possible de recueillir de l'information à partir du lieu de destination pour mieux saisir le phénomène. Cependant, en raison du nombre de systèmes de migration, eux-mêmes caractérisés par divers concepts, définitions et seuils, tenter de normaliser ces notions et d'établir des comparaisons directes entre les pays demeure une entreprise ardue.
L'objectif du présent article n'est pas de présenter un rapport statistique complet sur l'émigration des Canadiens. En étudiant cinq pays avec lesquels le Canada entretient des relations étroites fondées sur l'affinité et l'amitié, soit les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, l'Italie et la Pologne, on tente plutôt d'y établir un profil des personnes qui quittent le Canada. Les notions et définitions utilisées dans ce texte proviennent des pays choisis, qui ont bien voulu nous aider à dresser le portrait le plus fidèle possible des Canadiens qui résident sur leur territoire.
Estimation de l'émigration canadienne
Les Canadiens vivant à l'étranger comprennent les personnes qui ont déjà été des résidents du Canada, mais qui vivent à présent dans d'autres pays. Il peut s'agir de personnes d'origine canadienne ou d'immigrants canadiens qui se sont par la suite installés dans un autre pays. Les Canadiens à l'étranger comprennent aussi les personnes qui ont décidé de quitter le Canada, en permanence ou à titre temporaire. Les personnes qui passent leurs vacances dans un pays étranger (les retraités migrateurs, par exemple) ne sont pas considérées comme vivant à l'étranger et à ce titre, ne sont pas incluses dans la population visée par cette étude.
Bien que l'on ne puisse faire le compte exact des Canadiens dispersés dans le monde, selon certaines estimations, ce nombre s'élèverait à 2,7 millions1. Il est difficile de colliger des informations exhaustives à propos des Canadiens vivant à l'étranger. En effet, il n'existe pas de registres complets consignant les sorties du pays, que ce soit à titre permanent ou temporaire. Comme les définitions de migrant international varient d'un pays à l'autre, il est également difficile de recourir aux données d'immigration des pays de destination dont chacun possède son propre système d'enregistrement des mouvements migratoires. L'existence de divers mécanismes d'enregistrement de ces mouvements débouchera sur différentes définitions de la notion de migrant et donnera lieu à des incohérences dans la couverture.
Le calcul du nombre total de Canadiens résidant à l'étranger est d'une complexité telle que les estimations fiables de leur nombre dans le monde sont rares. Malgré les difficultés inhérentes à la compilation de statistiques à l'échelle mondiale, des organisations internationales ont tenté à quelques reprises d'estimer le nombre de personnes résidant à l'extérieur de leur pays d'origine.
Selon une étude parue en 2006, on estime qu'un Canadien sur 1 000 quitte le Canada dans une année donnée. On a constaté que les taux de départ suivaient en général le cycle économique, mais d'autres facteurs entreraient également en compte dans la décision de quitter le Canada. On a constaté, par exemple, que les personnes en âge de travailler plus jeunes, dans la tranche d'âge de 25 à 34 ans, étaient davantage susceptibles de quitter le pays que les gens plus âgés. Les immigrants étaient également plus enclins à quitter le Canada que les personnes d'origine canadienne2.
Malgré la rareté des chiffres dont on dispose pour calculer le nombre exact de personnes qui quittent le Canada, les estimations relatives aux émigrants3 (à savoir uniquement les départs permanents) montrent que le taux d'émigration est faible mais non négligeable pour autant. Depuis 1990, le nombre d'émigrants permanents quittant chaque année le Canada a dépassé 50 000 à trois reprises seulement. L'émigration a atteint un sommet en 1997, lorsque environ 52 800 émigrants permanents ont quitté le pays, ce qui équivaut à 0,2 % de la population totale du Canada cette année-là. Il faut cependant rappeler que le nombre d'immigrants n'a cessé de croître pendant cette période, dépassant les 200 000 personnes par année, pendant la plus grande partie des années 1990, ce qui a plus que contrebalancé les effets de l'émigration.
Selon d'autres estimations fondées sur des études de la couverture du recensement, on estime à environ 500 000 le nombre de personnes qui résidaient au Canada en 1996 et qui, ayant quitté le pays par la suite, vivaient encore à l'étranger en 2001. Ce chiffre comprend toute personne ayant quitté le Canada (à titre permanent ou temporaire), ce qui représente une augmentation considérable par rapport aux estimations de 400 000 émigrants calculées pour la période de 1991 à 1996 et de 325 000 émigrants pour celle de 1986 à 19914.
Notes
- Zhang, Kenny. (2006). Recognizing the Canadian diaspora. Canada Asia Commentary. 41, mars. Fondation Asie Pacifique du Canada.
- Finnie, Ross. (2006). Mobilité internationale : données sur les taux de sortie et de retour des Canadiens, 1982 à 2003. No 11F0019MIF au catalogue de Statistique Canada. Document de recherche no 288. Ottawa : Ministre de l'Industrie.
- L'estimation de l'émigration provient de sources administratives du flux brut de migrants en provenance du Canada. Les données proviennent de différentes sources, dont les dossiers fiscaux et le Programme de la prestation fiscale pour enfants de l'Agence du revenu du Canada et de l'Office of Immigration Statistics du United States Department of Homeland Security. Les données sur l'émigration sont estimées sur un ensemble d'hypothèses et de sources de données dont la couverture peut être incomplète. Ainsi les données sur l'émigration sont parmi les plus difficiles à estimer et celles dont il est mention ici ne donnent qu'un aperçu de ce que peut être l'émigration totale. Statistique Canada. (2006). Statistiques démographiques annuelles 2005. No 91-213-XPB au catalogue. Ottawa : Ministre de l'Industrie.
- Ces nombres n'incluent pas toutes les personnes qui ont quitté le Canada au cours de chacune des périodes quinquennales, mais seulement celles qui sont parties sans revenir avant la fin de la période.
Ce qu'il faut savoir au sujet de la présente étude
Le présent article ne vise pas à fournir un rapport statistique complet du nombre de Canadiens résidant à l'étranger. Il cherche plutôt à utiliser les données disponibles en vue de mieux comprendre quels groupes de Canadiens vivent dans certains pays et quelles sont les tendances entourant leur émigration. Cet article découle d'une plus vaste étude visant à évaluer s'il est possible de recourir aux données d'immigration recueillies par des pays d'accueil dans le but de fournir des renseignements aux pays d'origine à propos de leurs émigrants. (On trouvera un complément d'information sur ce projet pilote à l'adresse www.unece.org )
Les destinations des Canadiens à l'étranger sont multiples mais, dans ce rapport, on se concentre sur le cas des émigrants établis dans les cinq pays suivants : l'Australie, l'Italie, la Pologne, le Royaume-Uni et les États-Unis. Ces cinq pays ont collaboré avec le Canada pour échanger des renseignements sur la migration aux fins d'une plus vaste étude dont le présent article découle. On analyse la migration selon la perspective du pays d'accueil, soit le pays où les Canadiens se sont installés. Dans ce sens, l'émigration du Canada devient « immigration » du point de vue de l'autre pays et les émigrants du Canada peuvent être considérés comme des immigrants par le pays d'accueil. On a recueilli les données concernant l'Australie dans les dossiers relatifs aux départs et arrivées outre-mer (Overseas Arrivals and Departures records). Il s'agit d'un système de cartes de passagers qui consigne des renseignements sur toutes les arrivées d'outre-mer et tous les départs d'Australie. L'Italie a fourni des données de son registre de la population, lequel recense les personnes qui sont résidentes des municipalités italiennes. Les données polonaises proviennent du registre national de la population, qui enregistre les citoyens polonais et étrangers possédant soit la résidence permanente en Pologne, soit une carte de résidence polonaise enregistrée pour un séjour temporaire d'une durée supérieure à deux mois. Les données relatives au Royaume-Uni proviennent de l'International Passenger Survey, laquelle vise à recueillir des renseignements au sujet des passagers qui se déplacent via les principaux aéroports et ports de mer du Royaume-Uni. Elle sert aussi à produire des données sur les personnes qui entrent au R.-U. et en partent. Enfin, les données relatives aux États-Unis proviennent de l'American Community Survey de même que de l'Office of Immigration Statistics, qui conserve les dossiers des demandes présentées pour entrer légalement aux États-Unis.
Du fait que ces différentes sources de données poursuivent des objectifs particuliers, propres à leurs pays respectifs, la définition exacte d'un « immigrant » dans un pays n'est pas forcément compatible avec celles de tous les pays visés par cette étude. Les pays d'accueil peuvent définir la notion de « Canadiens » de différentes manières : elle peut désigner uniquement les personnes d'origine canadienne, mais englober également les citoyens canadiens naturalisés ou même des personnes qui ont résidé au Canada à un moment donné. Sauf indication contraire, dans le présent article, on entend par Canadiens ou émigrants canadiens les personnes qui ont anciennement résidé au Canada, quel que soit leur lieu de naissance ou leur statut au regard de la citoyenneté canadienne. Cette définition englobe toutes les personnes qui ont déjà été résidentes du Canada mais ont par la suite décidé de résider dans un autre pays, sans tenir compte de leurs intentions quant à la durée de ce séjour à l'extérieur du Canada, qu'il soit permanent, temporaire ou à long terme.
On entend par émigrant permanent du Canada une personne qui quitte le Canada et qui, au moment du départ, exprime son intention de ne pas y revenir. À l'opposé, un émigrant à long terme ou à titre temporaire est quelqu'un qui quitte le Canada pour une période déterminée, supérieure à 12 mois en général, mais qui a l'intention de retourner un jour au Canada. Les pays ne disposent pas tous de renseignements au sujet des migrants (temporaires) à long terme ou des migrants permanents.
Où se trouvent les Canadiens dans le monde?
L'Organisation de coopération et de développement économiques estime qu'au début du 21e siècle, 1,1 million de personnes d'origine canadienne résidaient dans d'autres pays de l'OCDE3. On observe que la grande majorité de ces émigrants d'origine canadienne (soit 82 %) résidaient aux États-Unis. En l'an 2000, plus de la moitié des résidents des États-Unis nés au Canada (58 %) y vivaient depuis plus de 20 ans et 30 % s'y étaient établis depuis moins de 10 ans. Bon nombre d'entre eux avaient si bien réussi leur installation qu'ils n'avaient manifestement pas l'intention de retourner au Canada : en l'an 2000, 46 % des émigrants d'origine canadienne étaient devenus des citoyens américains naturalisés, selon le Recensement de 2000 des États-Unis.

Graphique 1
Des Canadiens vivant dans les pays de l'OCDE autres que les États-Unis, le plus grand nombre vit au Royaume-Uni
Plusieurs autres pays de l'OCDE ont accueilli un grand nombre de résidents nés au Canada. Le pays le plus populaire d'entre eux, en 2000, était le Royaume-Uni, où on estimait à 72 500 le nombre de Canadiens qui y résidaient. Un nombre nettement inférieur, soit environ 27 300, vivaient en Australie, mais la majorité d'entre eux (61 %) y résidaient depuis plus de 10 ans. La France et la Grèce étaient les seuls autres pays de l'OCDE qui déclaraient avoir plus de 10 000 résidents nés au Canada sur leur territoire (graphique 1) .
Bien que les données de l'OCDE donnent un aperçu des lieux où les Canadiens vivent à l'étranger, ce portrait n'est que partiel. L'OCDE ne recense en effet que les personnes d'origine canadienne, elle ne tient pas compte des Canadiens nés à l'extérieur du Canada qui en sont partis pour s'installer à l'étranger. Par exemple, les données tirées de l'American Community Survey ont permis de conclure que seulement 43 % de Canadiens vivant aux États-Unis étaient nés au Canada. Environ 32 % d'entre eux étaient nés aux États-Unis, tandis que les 25 % restants étaient nés dans un tiers pays (c.-à-d. ni au Canada, ni aux États-Unis). L'exemple fourni par la migration canadienne vers la Pologne est encore plus frappant. En effet, seulement 1 % des Canadiens partis s'installer en Pologne étaient nés au Canada, la vaste majorité (88 %) étant retournés dans leur pays d'origine. On constate donc que la décision de quitter un pays pour aller vivre dans un autre n'est pas uniquement le fait de Canadiens nés au Canada.
Les échanges migratoires entre le Canada et d'autres pays
Une bonne partie des rapports sur les Canadiens à l'étranger se concentrent sur les Canadiens résidant aux États-Unis. En raison d'une combinaison de facteurs — notamment l'existence d'une frontière commune et d'une langue, d'une culture et d'institutions semblables — les Canadiens ont toujours été nombreux à partir vivre au sud de la frontière, que ce soit à titre permanent ou temporaire. Sur les cinq pays choisis dans le cadre de cette étude, les États-Unis accueillent de loin le plus grand nombre d'émigrants canadiens. Entre 2000 et 2004, une moyenne de 68 900 Canadiens environ par année sont partis vivre aux États-Unis; à l'opposé, une moyenne d'environ 6 100 résidents américains avaient immigré au Canada (c.-à-d. qu'ils avaient obtenu le statut de résident permanent) pendant la même période (graphique 2) .
La longue histoire de la colonisation britannique au Canada a fait que ce dernier entretient d'étroites relations avec le Royaume-Uni. Une bonne partie des immigrants installés au Canada au cours des deux siècles derniers venaient du Royaume-Uni, et un grand nombre de Canadiens de la seconde génération, de la troisième génération et même au-delà, continuent d'entretenir des liens étroits avec le Royaume-Uni. Il ne faut donc pas s'étonner de voir des flots de migrants dans la direction opposée, étant donné le grand nombre de Canadiens qui déménagent au Royaume-Uni. Entre 2000 et 2004, le Royaume-Uni a accueilli une moyenne de 8 500 Canadiens chaque année et envoyé vers le Canada environ 5 200 émigrants britanniques.
Le Canada accueille aussi des immigrants de l'Italie depuis plusieurs décennies. Dès le début du 20e siècle, un grand nombre d'Italiens du Sud sont venus s'installer au Canada à la recherche d'un travail et de meilleures conditions économiques. Bon nombre d'entre eux avaient été embauchés pour la construction du chemin de fer, et une fois le projet terminé, ils sont demeurés au Canada et se sont établis dans les grandes villes4. Le Recensement de 2001 a révélé que plus de 318 000 personnes nées en Italie considéraient à présent le Canada comme leur foyer. La migration dans la direction inverse est faible. En effet, moins de un millier de Canadiens par année ont quitté le Canada pour l'Italie pendant la période de cinq ans allant de 2000 à 2004.
Pour sa part, l'immigration en provenance de la Pologne s'est déroulée en trois vagues distinctes : la première a commencé dans les années 1920, la seconde a eu lieu après la Seconde Guerre mondiale et la plus récente s'est déroulée dans les années 1980. En 2001, plus de 182 000 personnes nées en Pologne vivaient au Canada. Environ un quart d'entre elles avaient immigré avant 1961, tandis que plus d'un tiers (38 %) étaient arrivées dans les années 1980, une période de bouleversements politiques importants en Pologne. Dans les années 1990, une autre tranche de 25 % des immigrants d'origine polonaise est arrivée au Canada. (En fait, la Pologne faisait partie des dix principaux pays d'origine de tous les immigrants arrivant au Canada dans les années 1990). Ce taux a cependant diminué au cours des dernières années. Entre 2000 et 2004, une moyenne annuelle de 1 200 immigrants polonais sont venus s'installer au Canada, tandis qu'environ 300 Canadiens sont partis en Pologne.
L'Australie et le Canada ont beaucoup en commun. Tous deux ont l'anglais comme langue officielle, ils ont un passé semblable au regard de l'établissement des immigrants et ils sont des pays membres du Commonwealth. Les deux pays connaissent en outre des mouvements migratoires de population. Dans l'après-guerre, soit entre 1951 et 1971, environ 36 000 Australiens sont venus au Canada. En 2001, le recensement dénombrait 18 910 immigrants nés en Australie vivant au Canada. En fait, le Canada accueille près de un millier d'immigrants provenant d'Australie chaque année, tandis que les Canadiens sont partis vers l'Australie à raison d'environ 1700 personnes par année de 2000 à 2004.
Sauf dans le cas de la Pologne, le nombre de personnes ayant immigré au Canada en provenance des autres pays visés par cette étude a été inférieur au nombre de personnes ayant quitté le Canada au cours des quatre premières années du nouveau millénaire. Pour le Royaume-Uni, le ratio des émigrants aux immigrants était de 1,6 Canadien quittant le Canada pour chaque Britannique entrant au Canada; l'Australie et l'Italie présentaient des ratios légèrement supérieurs de 1,8 et de 1,9 respectivement. Pour la Pologne, le ratio était de 0,3.
Bien entendu, le ratio le plus important a été enregistré pour les mouvements de population entre les États-Unis et le Canada, ce dernier envoyant 11,3 émigrants pour chaque immigrant qu'il reçoit des États-Unis. Il faut toutefois se rappeler que ces déséquilibres peuvent en partie être imputables aux systèmes de tenue de dossiers en usage à la frontière. En effet, les chiffres relatifs à l'immigration canadienne ne tiennent pas compte des citoyens canadiens ou des personnes qui retournent au Canada en vertu de différentes autorisations du système d'immigration (par exemple, les travailleurs étrangers, les étudiants étrangers ou encore d'autres types de résidents non permanents). Ainsi, bien que les citoyens canadiens qui s'installent à l'étranger pour une certaine période et retournent ensuite au Canada fassent partie du mouvement migratoire, ils ne sont pas calculés dans les chiffres relatifs à l'immigration5.
Les jeunes émigrants choisissent les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie
La migration volontaire est un phénomène plus courant parmi les jeunes adultes. En général, ces migrations ne sont pas le fruit du hasard; ces jeunes prennent la décision de s'installer dans un autre pays après avoir terminé leurs études postsecondaires, ou lorsqu'ils entrent sur le marché du travail ou veulent épouser une personne habitant un pays différent, par exemple. Il arrive aussi que des gens veuillent émigrer pour prendre leur retraite à l'étranger; et lorsque des familles émigrent, elles sont parfois accompagnées de plusieurs enfants d'âge scolaire. Cependant, les parcours de vie font en sorte qu'une grande proportion de migrants est constituée de jeunes adultes.

Graphique 3
Les trois quarts des Canadiens émigrant au Royaume-Uni et en Australie sont jeunes et en âge de travailler (18 à 49 ans)
Selon l'American Community Survey, le nombre de Canadiens ayant franchi le 49e parallèle pour se rendre aux États-Unis était de 68 900 en 2003. De ce nombre, environ 3 sur 10 avaient entre 30 et 49 ans6 et environ 2 sur 10 étaient âgés de 18 à 29 ans. Ces jeunes adultes peuvent être aux États-Unis pour diverses raisons, y compris des études ou un emploi. En fait, les immigrants permanents aux États-Unis sont le plus souvent admis en raison de préférences en matière d'emploi. Les gens du Canada émigrent aussi dans le Sud lorsqu'ils vieillissent, environ 3 migrants sur 10 ayant plus de 50 ans. Les migrants plus âgés sont plus susceptibles d'être nés au Canada plutôt qu'aux États-Unis ou d'être des migrants secondaires venant d'autres pays (graphique 3).
Bien que le nombre de migrants du Canada vers le Royaume-Uni soit bien moindre, soit environ 8 500 par année pour la période de 2000 à 2004, ils sont constitués en majeure partie de jeunes. Près de la moitié (45 %) de tous les Canadiens qui vivaient au Royaume-Uni étaient de jeunes adultes de 18 à 29 ans, et 32 % étaient dans la trentaine ou la quarantaine. Les personnes âgées de 50 ans et plus ne représentaient qu'une moyenne de 13 % des migrants pendant cette période de 4 ans.
La majorité des personnes résidant au Royaume-Uni qui sont d'origine canadienne étaient dans la tranche d'âge d'activité maximale, soit entre 25 et 54 ans. Les possibilités d'emploi sont souvent des facteurs de motivation puissants pour décider de migrer à l'étranger. Selon les données du Recensement du Royaume-Uni datant de 2001, 78 % des résidents du Royaume-Uni nés au Canada et étant en âge de travailler occupaient un emploi, 3 % étaient à la recherche d'un emploi, 4 % étaient étudiants et 8 % prenaient soin de leur famille ou de leur maison.
Les trois autres pays visés par cette étude — l'Australie, l'Italie et la Pologne — ont connu des mouvements de populations beaucoup moins importants en provenance du Canada. En moyenne, entre 2000 et 2004, 1 700 personnes par année se rendaient en Australie, et environ 300 s'installaient en Pologne. Une grande proportion de Canadiens ayant choisi de s'établir en Australie — deux sur cinq — étaient âgés de 18 à 29 ans. Pour des jeunes, l'Australie représente une destination attrayante en raison des similarités au regard de la langue et de la culture, mais aussi à cause du climat, de la géographie et de l'attrait que présente le fait d'habiter à l'autre bout du monde. À l'opposé, seulement 1 personne sur les 10 qui avaient quitté le Canada pour l'Australie était âgée de 50 ans ou plus.
La migration du Canada vers l'Italie a été relativement stable, s'établissant entre un peu plus de 800 personnes en 2000 et environ 1 000 personnes en 2003, soit l'année la plus récente pour laquelle on dispose de données. Une grande proportion de ces migrants — environ 3 sur 10 — étaient âgés de 50 ans ou plus et un autre tiers d'entre eux avaient entre 30 et 49 ans. Ce mouvement migratoire se distingue de ceux vers les États-Unis, le Royaume-Uni et de l'Australie, en ce sens qu'il est principalement constitué de personnes nées à l'extérieur du Canada. Les migrants plus âgés, et particulièrement ceux qui retournent dans leur pays d'origine, peuvent être attirés par les liens affectifs et culturels qu'ils ont conservés là-bas; c'est peut-être le désir de se replonger dans leurs souvenirs d'enfance qui a incité ces migrants plus âgés à retourner vivre en Italie.
En ce qui a trait à la migration canadienne vers la Pologne, on a également observé un nombre croissant de personnes plus âgées chez les migrants. En 2000, environ un tiers des migrants avaient plus de 50 ans; cependant, cette proportion a augmenté de façon constante et, en 2004, 4 personnes sur 10 étaient âgées de 50 ou plus. On peut supposer que les immigrants polonais retournent en Pologne à la fin de leur vie après avoir résidé au Canada pendant une certaine période. Cette déduction est étayée par d'autres données qui montrent que bien que 1 % des émigrants vers la Pologne nés au Canada étaient âgés de 50 ans ou plus, cette proportion s'établissait à 17 % chez les émigrants nés en Pologne.
Quitter le Canada pour l'étranger est souvent temporaire
Seules les données australiennes permettent d'établir une distinction entre les migrants pour une longue période et ceux à titre permanent (un migrant pour une longue période est quelqu'un qui prévoit résider en Australie pendant au moins un an, mais pas forcément de façon permanente). Selon ces données, l'essentiel de la migration canadienne vers l'Australie est à long terme plutôt que permanente. Entre 1995 et 2004, une moyenne de 1 250 Canadiens avaient déménagé en Australie dans une année donnée; entre 75 % et 90 % de ces personnes indiquaient qu'elles n'avaient l'intention d'y vivre que pour une longue période. L'Australie semble être une destination de choix parmi les migrants canadiens du groupe d'âge de 18 à 29 ans. Qu'ils soient attirés par les voyages et les perspectives d'emploi, le fait d'acquérir une expérience de travail temporaire, ou pour d'autres raisons, 89 % des jeunes migrants canadiens déclarent que, bien qu'ils aient l'intention de vivre en Australie pendant au moins un an, ils ne prévoient pas s'y établir à titre permanent.
Retourner au pays ou partir pour « l'inconnu »
La décision d'émigrer dans un pays étranger est complexe et elle est influencée par plusieurs facteurs : l'âge, l'état matrimonial, le statut économique et autres préférences culturelles ou de mode de vie. Ce ne sont pas uniquement les Canadiens d'origine qui quittent le Canada. Les immigrants qui s'établissent au Canada peuvent par la suite décider d'émigrer dans leur pays de résidence antérieur ou d'établir résidence dans un autre pays. On estime, par exemple, que 35 % des immigrants canadiens de sexe masculin quittent le Canada dans les vingt ans suivant la date de leur arrivée, la majorité (60 %) le faisant toutefois pendant la première année7. Cependant, à l'âge de la retraite, les immigrants canadiens quittent aussi le Canada pour retourner dans leur pays d'origine. En raison des limites des données, il n'est pas possible de déterminer s'ils retournent dans leur pays d'origine de façon permanente ou s'ils conservent des liens de résidence avec le Canada.
On trouve l'exemple le plus frappant de ce phénomène de migration de retour dans les données du recensement italien de 2001. Ces données révèlent que la majorité des Canadiens qui avaient déménagé en Italie y étaient nés. En fait, 71 % des personnes qui avaient vécu jusqu'en 2000 au Canada, mais vivaient en Italie en 2001, étaient des Italiens d'origine. Plus de la moitié (52 %) de ces immigrants étaient âgés de plus de 50 ans. Par comparaison, seulement 7 % des personnes nées au Canada qui ont migré vers l'Italie appartenaient au même groupe d'âge.
Les données du recensement polonais de 2002 présentent une tendance semblable. La majorité de ceux qui ont quitté le Canada pour la Pologne étaient d'origine polonaise mais, dans ce cas, ils tendaient à être plus jeunes. Parmi les personnes qui avaient résidé au Canada en 2001, mais qui vivaient en Pologne en 2002, 87 % étaient nées en Pologne. La majorité (57 %) d'entre elles étaient âgées de 30 à 49 ans. Seulement 1 % des Canadiens vivant en Pologne étaient nés au Canada, et la vaste majorité d'entre eux avaient moins de 18 ans, probablement en raison de la migration de retour des familles formées de parents d'origine polonaise et de leurs enfants d'origine canadienne.
On observe également cette migration de retour chez les Américains d'origine qui ont immigré au Canada. L'American Community Survey de 2004 montre que 32 % des personnes ayant quitté le Canada pour les États-Unis en 2003 étaient nées aux États-Unis. En outre, 25 % des personnes qui s'établissent aux États-Unis sont des migrants secondaires, c'est-à-dire des personnes qui ne sont nées ni au Canada, ni aux États-Unis, mais qui ont par la suite émigré du Canada. Près de la moitié des migrants avaient entre 30 et 49 ans. La migration de retour des Américains d'origine montre que l'essentiel de la migration entre le Canada et les États-Unis est circulaire. Sachant qu'une grande partie des migrants n'étaient nés ni au Canada, ni aux États-Unis, on peut déduire qu'il existe une migration secondaire considérable au sein de la population canadienne née à l'étranger.
D'autres renseignements sur les mouvements de population au sud de la frontière
Les échanges migratoires entre le Canada et les États-Unis ont toujours fait l'objet de débats publics. On s'est intéressé davantage au mouvement des Canadiens vers les États-Unis qu'au mouvement dans le sens inverse, et ce, malgré le fait que les États-Unis aient constamment fait partie des principaux pays d'origine des immigrants au Canada au cours du dernier siècle.
Chaque année entre 1995 et 2004, une moyenne de 21 000 immigrants venus du Canada ont obtenu le statut de résidents permanents aux États-Unis. Certains de ces Canadiens avaient obtenu des « cartes vertes » pour devenir résidents permanents aux États-Unis. L'obtention d'une carte verte n'est cependant pas la seule manière dont les Canadiens peuvent entrer légalement aux États-Unis. Bon nombre de détenteurs de la carte verte peuvent déjà avoir résidé aux États-Unis pendant une certaine période, puisque les autorisations temporaires comptent également pour une vaste proportion du courant migratoire des Canadiens aux États-Unis. Au milieu des années 1980 et jusqu'en 1999, les autorisations temporaires comme les visas étudiants, les permis de travail temporaires et les transferts intra-entreprise ont connu une stabilité relative, ne dépassant pas le nombre de 20 000. Après l'an 2000, ce nombre a grimpé jusqu'à 40 000. Cependant, ce sont les permis accordés en vertu de l'ALENA qui, de loin, forment le plus grand nombre d'autorisations temporaires détenues par des Canadiens. Le nombre de permis accordés pour la première fois et de permis renouvelés à des Canadiens dépasse 100 000; cependant, le nombre de personnes ayant obtenu pour la première fois une autorisation en vertu de l'ALENA n'a jamais dépassé 40 000 entre 1995 et 20028.
Les Canadiens qui ont migré au sud avaient un niveau de scolarité plus élevé que la population de leur pays d'accueil. Plus de la moitié des résidents des États-Unis d'origine canadienne de 25 ans ou plus avaient fait des études universitaires au niveau du baccalauréat ou supérieur, comparativement à un quart de tous les résidents des États-Unis. du même groupe d'âge. Cette constatation illustre la nature sélective de la migration et la perte de personnes possédant un niveau de scolarité élevé au profit d'autres pays (graphique 4).
Les résidents d'origine canadienne sont trois fois moins susceptibles d'être en chômage que les Américains d'origine, les proportions s'établissant à 1,7 % et 5,8 % respectivement en 2000, selon le U.S. Census Bureau. Le fait que ces Canadiens présentent un niveau de scolarité élevé leur permet de se retrouver dans la catégorie des emplois de professionnels ou dans des postes nécessitant de plus grandes qualifications. Par exemple, plus de la moitié (52 %) des Canadiens d'origine occupaient un poste de direction ou de professionnel, et un autre quart (24 %) occupaient des emplois dans la vente ou dans des bureaux. Un quart de ces travailleurs occupaient des postes dans les secteurs de l'éducation, de la santé ou des services sociaux, tandis qu'une autre tranche de 13 % travaillaient dans un secteur professionnel, scientifique, de gestion ou administratif9.

Graphique 4
Les émigrants canadiens nés au pays ou à l'étranger et vivant aux États-Unis ont un niveau de scolarité plus élevé que celui de l'ensemble de la population
Résumé
On considère souvent le Canada comme un pays d'accueil des immigrants, mais il est également une source d'émigrants internationaux. Que l'émigration canadienne à l'étranger soit temporaire ou permanente, à court ou à long terme, rapprochée ou éloignée, les Canadiens font leur marque dans d'autres pays.
Se fondant sur certaines destinations spécifiques, le présent article montre que l'émigration canadienne à l'étranger est aussi sélective que l'immigration au Canada. De fait, un nombre important de Canadiens possédant un niveau de scolarité élevé décident de s'installer dans d'autres parties du monde et ils ont aussi un niveau d'emploi supérieur à celui de l'ensemble de la population du pays hôte. Les États-Unis restent de loin le pays qui accueille le plus grand nombre de Canadiens, que ce soit à titre permanent ou temporaire. D'autres pays comme le Royaume-Uni et l'Australie accueillent aussi des Canadiens. En Italie et en Pologne, pays qui ont dans le passé envoyé des migrants au Canada, on assiste à l'arrivée d'une nouvelle vague de migrants qui, à l'âge d'or, retournent dans leur pays d'origine.
L'émigration se présente bien souvent comme un mouvement circulaire, les anciens immigrants des décennies précédentes finissant par devenir des émigrants en retournant dans leur pays d'origine. Il serait intéressant de comparer le profil des émigrants qui ressort de cette étude avec celui des émigrants canadiens dans d'autres pays, tout particulièrement en Asie. Hélas, en raison de l'insuffisance des données sur le sujet, il est pour le moment impossible d'élargir cette analyse en ce sens.
Margaret Michalowski est chef du Programme des domaines spécialisés du recensement, et Kelly Tran est analyste à la Division de la statistique sociale et autochtone, Statistique Canada.
Notes
- De plus en plus, on considère l'immigration comme le moteur de la croissance démographique. De 1996 à 2001, 87 % de la croissance de la population était attribuable à la venue d'immigrants récents. Au cours des prochaines décennies, la migration nette pourrait être la seule source d'accroissement démographique au pays, puisque le taux d'accroissement naturel décline par rapport au taux net de migration.
- Ce nombre n'inclut pas les réfugiés qu'on considère habituellement comme faisant partie des flux migratoires internationaux. En 2000, les Nations Unies estimaient à environ 13 millions le nombre de réfugiés dans le monde. Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, Division de la population. Trends in Total Migrant Stock: The 2005 Revision, http://esa.un.org/migration. Consulté le 8 janvier 2007.
- Dumont, J.C. et Lemaître, G. (2005). Counting Migrants and Expatriates: A New Perspective. OECD, Social, Employment and Migration Statistics Working Papers no. 25. L'OCDE comprend 30 pays, principalement de l'hémisphère occidental et quelques pays asiatiques dont le Japon, la Corée du Sud de même que l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les pays membres de l'OCDE représentent 20 % de la population mondiale.
- Knowles, V. (2000). Citoyenneté et Immigration Canada. Les artisans de notre patrimoine : la citoyenneté et l'immigration au Canada de 1900 à 1977.http://www.cic.gc.ca/francais/ressources/publications/patrimoine/index.asp. Consulté le 1er mai 2006.
- Bien qu'il semble qu'il y ait un grand exode de personnes en provenance du Canada vers ces pays, comparativement au nombre de personnes étant arrivées au Canada, les estimations officielles de la population montrent que, dans l'ensemble, pour chaque émigrant ayant quitté le Canada, 6 personnes y ont immigré. Cela représente un ratio de moins de 0,2. Cela démontre que même s'il y a une légère perte de population en raison de l'émigration, celle-ci est plus que compensée par le nombre de personnes immigrant au Canada. Statistique Canada. ( 2006 ). Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires, 2005-2006. No 91-215-XWF au catalogue. Ottawa : Ministre de l'Industrie. Statistique Canada. Migrants internationaux, selon le groupe d'âge et le sexe :Canada, provinces, et territoires, annuel (personnes). Tableau CANSIM 051-0011.
- Une proportion encore plus grande, soit (48 %) des personnes nées à l'étranger et ayant immigré aux États-Unis, avait entre 30 et 49 ans.
- Adyemir, A. et Robinson, C. (2006). Retour et reprise de migration chez les hommes en âge de travailler. No 11F0019MIF au catalogue de Statistique Canada. Document de recherche no 273. Ottawa : Ministre de l'Industrie.
- Une autre façon de regarder l'émigration du Canada vers les États-Unis est d'observer le volume d'entrants qui étaient de nouveaux arrivants, soit ceux qui avaient déménagé aux États-Unis au cours de l'année. Les données de l'Office of Immigration Statistics montrent que le nombre de personnes ayant obtenu un permis de résidence permanente était relativement stable durant la période allant de 1995 à 2004, ne dépassant pas 5 500 personnes ou 2 % de toutes les personnes à qui l'on a accordé un tel permis en 2005. United States Department of Homeland Security. (2005). Yearbook of Immigration Statistics, 2005. Washington, D.C.
- U.S. Census Bureau. Census 2000 Special Tabulations (STP-159).
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