Le mardi 8 mars 2005

PLEINS FEUX sur le comportement des enfants

Les parents colériques nourissent l’aggressivité

LES PARENTS qui infligent des punitions corporelles à leurs enfants ou qui les menacent ou crient après eux sont plus susceptibles d’élever des enfants agressifs, selon une nouvelle étude. La bonne nouvelle c’est que quand les parents adoptent de meilleures pratiques, les enfants en font autant.

Lorsque les parents deviennent moins punitifs en élevant leurs enfants, les enfants deviennent moins agressifs.

En somme, l’étude indique que ce que les parents font de leurs enfants en bas âge fait une différence.

L’étude porte sur l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes qui permet de suivre le développement des enfants de la naissance au début de la vie adulte.

En 1994-1995, l’enquête portait sur environ 4 100 enfants âgés de deux à cinq ans et huit ans plus tard, en 2002-2003, sur les mêmes enfants alors âgés de 10 à 13 ans.

L’approche non punitive

Les enfants dont les parents ont pris une approche non punitive avec leurs enfants d’âge préscolaire se sont montrés moins agressifs au début de leur adolescence.

Les enfants ont montré davantage de comportements agressifs lorsque les parents étaient plus punitifs.

Toutefois, les enfants dont les parents avaient abandonné leurs pratiques punitives pour des pratiques non punitives huit ans plus tard obtenaient des scores d'agressivité aussi bas que les enfants dont les parents n'utilisaient pas de pratiques punitives à l'une ou l'autre des périodes à l'enquête.

Cela se produisait indépendamment du degré d'agressivité des enfants lorsqu'ils étaient plus jeunes.

Dans le même ordre d'idées, les enfants dont les parents avaient abandonné leurs pratiques non punitives pour des pratiques punitives affichaient des scores d'agressivité aussi élevés que ceux qui vivaient dans un milieu punitif aux deux périodes à l'étude.

Comportement prosocial

En plus d'être associés au comportement agressif d'un enfant, les changements touchant les pratiques parentales punitives l'étaient aussi aux changements en matière d'anxiété et de comportement prosocial chez l'enfant, c’est-à-dire la capacité de faire des choses pour le bien des autres sans en retirer une récompense.

Les enfants dont le milieu parental punitif est devenu non punitif entre le moment où ils étaient âgés de deux à cinq ans et celui où ils avaient de 10 à 13 ans présentaient un score aussi bas sur l'échelle de l'anxiété que les enfants dont le milieu parental n'était punitif ni à l'une ni à l'autre des périodes.

Par ailleurs, les enfants dont le milieu parental non punitif est devenu punitif avaient des scores d'anxiété aussi élevés de 10 à 13 ans que ceux dont le milieu parental était punitif pour les deux périodes à l'enquête.

On observait les mêmes tendances concernant le comportement prosocial des enfants.

Ces résultats ne sont pas une preuve que les approches parentales punitives engendrent le comportement agressif ou qu’elles limitent le comportement prosocial chez les enfants. Ils concordent toutefois avec d’autres recherches qui suggèrent un tel lien de cause à effet.

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec les Services aux clients au 1 800 461-9050, Division des enquêtes spéciales.

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© 2004, 2005 Statistique Canada.