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- Articles et rapports : 11F0019M2000142Géographie : CanadaDescription :
Le présent article aborde le sujet de la migration interprovinciale en fonction de la question fondamentale suivante : « Qui sont les migrants? » Des modèles logits par panel de la probabilité de migrer d'une année à l'autre sont estimés au moyen d'échantillons tirés de la Banque de données administratives longitudinales, couvrant la période 1982-1995. Parmi les variables explicatives, notons les facteurs « environnementaux », les caractéristiques personnelles, les attributs du marché du travail et une série de variables relatives à l'année. Des modèles distincts ont été estimés pour huit groupes d'âge-sexe.
Les principaux résultats sont les suivants : i) les taux de migration sont inversement associés à la taille de la province, ce qui traduit vraisemblablement la conjoncture économique, les effets d'échelle du marché du travail et la simple distance géographique; la langue tient également un rôle important à cet égard; ii) les personnes vivant dans les petits centres urbains, les petites villes et, plus particulièrement, dans les régions rurales sont moins susceptibles de migrer que les résidents de grands centres urbains; iii) l'âge, le fait d'être marié et la présence d'enfants sont négativement associés à la mobilité, tant pour les hommes que pour les femmes; iv) la migration est positivement liée au taux de chômage provincial, à la perception de prestations d'assurance-emploi (sauf dans le cas des hommes à l'âge d'entrée), à des revenus d'emploi nuls (sauf dans le cas des hommes et des femmes à l'âge d'entrée) et à la perception de prestations d'aide sociale (notamment chez les hommes); v) abstraction faite des revenus nuls, la migration est positivement liée aux niveaux de revenu pour les hommes d'âge moyen et mûr, mais non pour les autres, et ces effets sont généralement peu prononcés (les autres facteurs étant neutralisés); vi) on n'observe pas de variations très marquées des taux de migration au fil des ans; néanmoins, les taux de migration des hommes ont légèrement fléchi au cours des années 1990, tandis que, chez les femmes (exception faite des femmes à l'âge d'entrée), ces taux sont généralement restés stables ou ont augmenté légèrement, ce qui indique une divergence des tendances selon le sexe.
Date de diffusion : 2000-09-05 - 2. Les jeunes ruraux : rester, quitter, revenir ArchivéArticles et rapports : 11F0019M2000152Géographie : CanadaDescription :
La déperdition des jeunes des collectivités rurales cause depuis un bon moment déjà bien des inquiétudes. On pense généralement que la plupart des collectivités rurales offrent peu de possibilités à leurs jeunes, ce qui les oblige à partir vers les villes, vraisemblablement pour toujours. Même s'il existe un corpus de recherche considérable sur la migration interprovinciale, on sait assez peu de choses des modèles de migration entre les régions rurales et urbaines du Canada.
D'après notre analyse, les jeunes de 15 à 19 ans de presque toutes les provinces quittent en plus grand nombre les régions rurales que les régions urbaines, en partie pour poursuivre des études post-secondaires. Les modèles de migration sont plus complexes pour le groupe des 20 à 29 ans, mais toute la migration a pour résultat net que les provinces de l'Atlantique, tout comme le Manitoba et la Saskatchewan, enregistrent des pertes nettes de leur population rurale de 15 à 29 ans. Le problème est particulièrement aigu à Terre-Neuve. Les régions rurales des provinces de l'Atlantique qui obtiennent des résultats inférieurs à la moyenne nationale, en termes de gains nets de la population de jeunes, enregistrent ces pertes non pas parce qu'elles perdent une proportion de jeunes plus élevée que la moyenne nationale, mais parce qu'elles ne parviennent pas à attirer assez de jeunes personnes à venir vivre chez elles.
Tout au plus 25 % des personnes qui quittent leur collectivité rurale y reviennent dix ans plus tard. L'effet de ce résultat est clair : on ne peut pas compter sur la migration de retour pour préserver la taille de la population d'une cohorte donnée. Les régions rurales doivent plutôt compter sur les arrivants d'autres régions (urbaines) pour atteindre cet objectif. Certaines collectivités rurales y parviennent, c'est-à-dire qu'elles enregistrent une migration d'entrée nette positive des individus de 25 à 29 ans ou plus, même si elles enregistrent une perte nette pour les plus jeunes.
Ceux qui quittent les régions rurales connaissent généralement une croissance de leurs revenus supérieure à celle de ceux qui restent. La question suivante sur le sens dans lequel joue le rapport de causalité reste cependant sans réponse : le processus de migration lui-même entraîne-t-il une croissance des gains supérieure ou reflète-t-il la possibilité que ceux dont le potentiel de croissance des gains est supérieur ont plus tendance à partir?
Date de diffusion : 2000-09-05
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- Articles et rapports : 11F0019M2000142Géographie : CanadaDescription :
Le présent article aborde le sujet de la migration interprovinciale en fonction de la question fondamentale suivante : « Qui sont les migrants? » Des modèles logits par panel de la probabilité de migrer d'une année à l'autre sont estimés au moyen d'échantillons tirés de la Banque de données administratives longitudinales, couvrant la période 1982-1995. Parmi les variables explicatives, notons les facteurs « environnementaux », les caractéristiques personnelles, les attributs du marché du travail et une série de variables relatives à l'année. Des modèles distincts ont été estimés pour huit groupes d'âge-sexe.
Les principaux résultats sont les suivants : i) les taux de migration sont inversement associés à la taille de la province, ce qui traduit vraisemblablement la conjoncture économique, les effets d'échelle du marché du travail et la simple distance géographique; la langue tient également un rôle important à cet égard; ii) les personnes vivant dans les petits centres urbains, les petites villes et, plus particulièrement, dans les régions rurales sont moins susceptibles de migrer que les résidents de grands centres urbains; iii) l'âge, le fait d'être marié et la présence d'enfants sont négativement associés à la mobilité, tant pour les hommes que pour les femmes; iv) la migration est positivement liée au taux de chômage provincial, à la perception de prestations d'assurance-emploi (sauf dans le cas des hommes à l'âge d'entrée), à des revenus d'emploi nuls (sauf dans le cas des hommes et des femmes à l'âge d'entrée) et à la perception de prestations d'aide sociale (notamment chez les hommes); v) abstraction faite des revenus nuls, la migration est positivement liée aux niveaux de revenu pour les hommes d'âge moyen et mûr, mais non pour les autres, et ces effets sont généralement peu prononcés (les autres facteurs étant neutralisés); vi) on n'observe pas de variations très marquées des taux de migration au fil des ans; néanmoins, les taux de migration des hommes ont légèrement fléchi au cours des années 1990, tandis que, chez les femmes (exception faite des femmes à l'âge d'entrée), ces taux sont généralement restés stables ou ont augmenté légèrement, ce qui indique une divergence des tendances selon le sexe.
Date de diffusion : 2000-09-05 - 2. Les jeunes ruraux : rester, quitter, revenir ArchivéArticles et rapports : 11F0019M2000152Géographie : CanadaDescription :
La déperdition des jeunes des collectivités rurales cause depuis un bon moment déjà bien des inquiétudes. On pense généralement que la plupart des collectivités rurales offrent peu de possibilités à leurs jeunes, ce qui les oblige à partir vers les villes, vraisemblablement pour toujours. Même s'il existe un corpus de recherche considérable sur la migration interprovinciale, on sait assez peu de choses des modèles de migration entre les régions rurales et urbaines du Canada.
D'après notre analyse, les jeunes de 15 à 19 ans de presque toutes les provinces quittent en plus grand nombre les régions rurales que les régions urbaines, en partie pour poursuivre des études post-secondaires. Les modèles de migration sont plus complexes pour le groupe des 20 à 29 ans, mais toute la migration a pour résultat net que les provinces de l'Atlantique, tout comme le Manitoba et la Saskatchewan, enregistrent des pertes nettes de leur population rurale de 15 à 29 ans. Le problème est particulièrement aigu à Terre-Neuve. Les régions rurales des provinces de l'Atlantique qui obtiennent des résultats inférieurs à la moyenne nationale, en termes de gains nets de la population de jeunes, enregistrent ces pertes non pas parce qu'elles perdent une proportion de jeunes plus élevée que la moyenne nationale, mais parce qu'elles ne parviennent pas à attirer assez de jeunes personnes à venir vivre chez elles.
Tout au plus 25 % des personnes qui quittent leur collectivité rurale y reviennent dix ans plus tard. L'effet de ce résultat est clair : on ne peut pas compter sur la migration de retour pour préserver la taille de la population d'une cohorte donnée. Les régions rurales doivent plutôt compter sur les arrivants d'autres régions (urbaines) pour atteindre cet objectif. Certaines collectivités rurales y parviennent, c'est-à-dire qu'elles enregistrent une migration d'entrée nette positive des individus de 25 à 29 ans ou plus, même si elles enregistrent une perte nette pour les plus jeunes.
Ceux qui quittent les régions rurales connaissent généralement une croissance de leurs revenus supérieure à celle de ceux qui restent. La question suivante sur le sens dans lequel joue le rapport de causalité reste cependant sans réponse : le processus de migration lui-même entraîne-t-il une croissance des gains supérieure ou reflète-t-il la possibilité que ceux dont le potentiel de croissance des gains est supérieur ont plus tendance à partir?
Date de diffusion : 2000-09-05
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