Rapports économiques et sociaux, septembre 2025

Diffusion : 2025-09-24

Au total, cinq nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.

Le personnel infirmier immigrant au Canada

L'immigration a joué un rôle essentiel pour combler les pénuries de main-d'œuvre dans le secteur des soins de santé au Canada. L'article intitulé « Infirmières immigrantes au Canada : concordance entre les intentions et les résultats en matière d'emploi », produit conjointement par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et Statistique Canada, porte sur la concordance entre les intentions de carrière des immigrants récents envisageant de travailler en soins infirmiers et leurs résultats réels en matière d'emploi.

L'étude a permis de déterminer que, parmi les demandeurs admis de 2010 à 2020 et âgés de 18 à 54 ans qui avaient l'intention de travailler en soins infirmiers, 63 % d'entre eux exerçaient une profession dans ce domaine en 2021. En revanche, 25 % d'entre eux occupaient un emploi peu spécialisé dans un domaine de la santé ou dans un domaine non lié à la santé, ou étaient sans emploi. Une forte corrélation existait entre l'expérience de travail au Canada avant l'admission au pays et la probabilité des infirmières et des infirmiers à exercer l'emploi envisagé. En effet, 81 % des immigrants ayant de l'expérience de travail au Canada ont obtenu un emploi en soins infirmiers, par rapport à 53 % de ceux qui n'en avaient pas.

Parmi les immigrants admis de 2010 à 2020, âgés de 18 à 54 ans et ayant travaillé comme infirmières ou infirmiers en 2021, 65 % n'avaient pas l'intention d'accéder à une profession du domaine des soins infirmiers au moment de l'admission. Comparativement aux immigrants dont l'intention était de travailler comme infirmières ou infirmiers, ces personnes étaient plus jeunes au moment de l'admission et plus susceptibles d'avoir atteint leur plus haut niveau de scolarité au Canada. Ces résultats soulignent la nature dynamique des parcours professionnels des immigrants.

Changements annuels dans le statut de résidence des titulaires de permis de travail et d'études

L'effectif annuel des titulaires de permis de travail et d'études dépend à la fois des arrivées au pays, des transitions vers la résidence permanente et des prolongations de permis. Un nouvel article, intitulé « Suivi des changements annuels de statut de résidence chez les titulaires d'un permis de travail ou d'études au Canada », permet d'examiner la manière dont les transitions vers la résidence permanente et les prolongations de permis ont joué sur l'effectif des titulaires de permis de travail et d'études au cours des dernières années, en s'appuyant sur les données de fin d'année sur les effectifs pour la période de 2018 à 2022.

Les résultats démontrent que 64 % à 79 % des titulaires de permis de travail et d'études avaient conservé leur statut de résidents non permanents (RNP) au cours de l'année suivant l'année de référence. Parallèlement, 12 % à 20 % n'avaient pas fait prolonger leur permis et 4 % à 10 % étaient devenus résidents permanents. À la troisième année suivant l'année de référence, 36 % à 38 % des titulaires de permis détenaient toujours le statut de RNP, 23 % à 33 % n'avaient pas fait prolonger leur permis et 31 % à 40 % avaient obtenu la résidence permanente.

Ces résultats montrent que les niveaux de transition vers la résidence permanente et de prolongation de permis peuvent jouer à court terme sur la compréhension de l'effectif des titulaires de permis.

L'évolution à long terme des taux d'entrée et de sortie d'entreprises au Canada

L'économie canadienne s'est profondément transformée depuis les années 1980, marquée par un important repli des taux d'entrée et de sortie d'entreprises. L'étude intitulée « L'évolution à long terme des taux d'entrée et de sortie d'entreprises au Canada » porte sur l'évolution des entreprises canadiennes en s'appuyant sur des données exhaustives sur les entreprises de 1980 à 2021 et en comparant celles-ci aux données des États-Unis, le principal partenaire commercial du Canada.

Selon les résultats de l'étude, les taux d'entrée et de sortie d'entreprises au Canada ont reculé d'environ la moitié de 1980 à 2021. Les taux d'entrée et de sortie d'entreprises ont diminué de façon plus marquée qu'aux États-Unis avant l'année 2000, puis se sont stabilisés aux environs de 12 % à 13 % vers la fin des années 2010, ce qui constitue un niveau comparable à celui des États-Unis. Une comparaison entre les deux pays montre que les États-Unis ont été plus durement touchés que le Canada par la récession de 2009, tandis que le Canada a été plus touché par les conséquences de la pandémie de COVID-19.

Ce portrait exhaustif des taux d'entrée et de sortie tout au long de la période de l'étude fait état d'un recul du dynamisme des entreprises en s'appuyant sur les fluctuations de la population d'entreprises. La dynamique des entrées et des sorties est un facteur important de l'innovation et de la croissance de la productivité dans l'économie. La diminution des entrées et sorties des entreprises met en lumière les défis pour ce qui est de faire croître la productivité.

Parmi les employés ayant une incapacité, la durée d'emploi varie selon le type d'incapacité

Les personnes ayant une incapacité ont généralement des taux d'emploi inférieurs à ceux des personnes sans incapacité, mais ont tendance à demeurer plus longtemps auprès d'un même employeur. L'étude intitulée « Combien de temps les Canadiens ayant une incapacité et sans incapacité restent-ils auprès de leur employeur? Une nouvelle analyse par type d'incapacité » a permis de coupler des données de l'Enquête canadienne sur l'incapacité avec des données fiscales afin de générer des statistiques représentatives à l'échelle nationale sur la durée d'emploi des employés ayant une incapacité et des employés sans incapacité.

Selon les données de 2022, les employés ayant une incapacité différaient des employés sans incapacité en ce qui concerne les caractéristiques qui permettent de prédire la durée de l'emploi, comme l'âge. En tenant compte des différences associées à ces caractéristiques, l'étude révèle que, dans l'ensemble, la durée d'emploi des employés ayant une incapacité correspondait aux attentes selon leur âge, leur genre et leur secteur d'emploi. Cependant, les durées d'emploi étaient inférieures aux prévisions pour les employés ayant certains types d'incapacité, les employés ayant une incapacité non épisodique et les employés ayant une incapacité sévère ou très sévère (plutôt que légère ou modérée).

Cette étude met en évidence l'importance d'ajuster les résultats en fonction de caractéristiques pertinentes lorsque l'on présente des statistiques sur le marché de l'emploi pour les personnes ayant une incapacité.

Emplois compatibles avec le télétravail dans la région du Grand Toronto

Le travail à domicile (TAD) a été largement adopté durant la pandémie de COVID-19. Depuis lors, le taux de travail exclusivement à domicile a reculé, mais les régimes de travail hybrides demeurent plus courants qu'ils ne l'étaient avant la pandémie. Dans plusieurs grandes villes du Canada, cette nouvelle réalité a incité la transformation d'immeubles de bureaux sous-utilisés en immeubles résidentiels. Dans le contexte actuel de pénurie de logements, ces transformations pourraient accroître l'offre de logements à moindre coût par rapport à la construction de logements neufs. L'article « Géographie des emplois compatibles avec le télétravail dans la région du Grand Toronto » s'appuie sur des méthodes de mise en correspondance innovantes pour évaluer la répartition des emplois compatibles avec le TAD dans la région du Grand Toronto, la plus grande métropole du Canada.

La région du Grand Toronto possède une forte concentration d'emplois qui se prêtent bien au TAD. Par exemple, en 2021, le quartier financier et le centre-ville de Toronto à eux seuls comptaient bien au-delà de 50 000 emplois compatibles avec le télétravail. De nombreux autres emplois situés relativement à proximité du centre-ville, de High Park dans l'ouest jusqu'à East Danforth, et au sud de l'avenue Eglington ainsi qu'à North York, pourraient en principe être exercés à domicile.

La transformation d'immeubles de bureaux en immeubles résidentiels est un processus difficile, mais il a été entrepris par de nombreuses villes canadiennes, dont Calgary et Hamilton. Cette étude offre la première évaluation concrète de l'emplacement des emplois compatibles avec le télétravail et propose un cadre permettant d'étudier cette question dans d'autres villes.

Produits

Il est maintenant possible de consulter le numéro de septembre 2025 de Rapports économiques et sociaux, vol. 5, no 09 (36280001), qui comprend les articles intitulés « L'évolution à long terme des taux d'entrée et de sortie d'entreprises au Canada », « Combien de temps les Canadiens ayant une incapacité et sans incapacité restent-ils auprès de leur employeur? Une nouvelle analyse par type d'incapacité », « Infirmières immigrantes au Canada : concordance entre les intentions et les résultats en matière d'emploi », « Géographie des emplois compatibles avec le télétravail dans la région du Grand Toronto » et « Suivi des changements annuels de statut de résidence chez les titulaires d'un permis de travail ou d'études au Canada ».

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