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Rapports économiques et sociaux, août 2025

Diffusion : 2025-08-27

Au total, cinq nouveaux articles sont diffusés aujourd'hui dans la publication Rapports économiques et sociaux.

Les locataires de longue date paient moins en frais de logement mensuels que les locataires récents

Les frais de logement des locataires peuvent varier selon la durée de location de leur logement actuel. Les locataires qui ont récemment emménagé dans leur logement paient parfois un loyer beaucoup plus élevé que les locataires de longue date. Selon l'étude intitulée « Frais de logement des locataires selon la durée de la location », l'écart entre les frais de logement des locataires récents et ceux des locataires de longue date s'est creusé de 1996 à 2021.

Lorsque l'on tient compte de logements et de quartiers comparables, les locataires de longue date (cinq ans ou plus) payaient environ 19 % de moins en frais de logement mensuels que les locataires récents (moins d'un an) en 2021, comparativement à 6 % de moins en 1996. En 2021, les écarts entre les loyers payés par les locataires récents et ceux payés par les locataires de longue date variaient d'une municipalité à l'autre. Toutefois, on a pu observer une tendance semblable à Toronto, Montréal, Vancouver et Ottawa, où les locataires de longue date payaient de 18 % à 20 % de moins que les locataires récents. Calgary faisait exception, puisque les locataires de longue date y payaient environ 6 % de moins que les locataires récents.

Parallèlement, on constate que les locataires au Canada privilégient de plus en plus des durées de location plus longues. De 1996 à 2021, la proportion de locataires vivant dans le même logement que cinq ans auparavant a augmenté pour passer de 30 % à 42 %. En revanche, 30 % des locataires occupaient un logement différent de celui où ils vivaient un an ou plus auparavant en 1996, par rapport à 20 % en 2021.

Ces résultats permettent de mieux comprendre les facteurs susceptibles d'influencer la volonté des locataires de déménager, comme lorsqu'ils doivent se réinstaller ailleurs en raison d'un nouvel emploi.

Les travailleurs qui ont perdu leur emploi dans les industries à fortes émissions s'en sortent économiquement moins bien que leurs homologues d'autres industries

Alors que le Canada, à l'instar d'autres pays, passe à une économie à émissions carboneutres de gaz à effet de serre, il est possible que les emplois et la rémunération des travailleurs employés dans les industries à fortes émissions soient touchés. Cela pourrait avoir des répercussions importantes en ce qui concerne l'adaptabilité des travailleurs de ces industries et leur potentiel de revenus futurs. D'après l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les industries à fortes émissions sont celles qui se classent dans la tranche supérieure de 20 % de la distribution de l'intensité des gaz à effet de serre.

L'article intitulé « Les répercussions de la suppression d'emploi sur la rémunération des travailleurs dans les industries à fortes émissions au Canada » présente le résumé d'une étude conjointe réalisée par l'OCDE et certains partenaires internationaux comme Statistique Canada et fondée sur des données jumelées sur les employeurs et les employés de 14 pays de l'OCDE à savoir le Canada, l'Australie, l'Autriche, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, l'Allemagne, la Hongrie, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, l'Espagne, la France et la Suède.

Au cours de l'année suivant les licenciements, la rémunération réelle des travailleurs canadiens déplacés des industries à fortes émissions durant la période allant de 2005 à 2013 a diminué de 73 % par rapport à leur rémunération précédant la suppression d'emploi. À titre de comparaison, pour les travailleurs canadiens d'autres industries, la baisse observée était de 67 %. Il s'agit de pertes de rémunération réelle de 40 800 $ pour les travailleurs des industries à fortes émissions et de 27 900 $ pour ceux d'autres industries (en dollars américains constants de 2015). En moyenne, la rémunération relative des travailleurs déplacés dans les 13 autres pays participants de l'OCDE a diminué de 57 % dans les industries à fortes émissions et de 51 % dans les autres industries.

Bien qu'il soit encore trop tôt pour savoir de quelle façon les travailleurs des industries à fortes émissions pourraient s'adapter à d'éventuelles pertes d'emplois, un examen des tendances historiques de leurs résultats sur le marché du travail suivant la suppression d'emploi pourrait orienter les stratégies futures visant à faire face aux suppressions d'emplois potentielles.

Regard sur l'industrie des jeux vidéo au Canada

L'industrie mondiale des jeux vidéo est l'industrie des médias qui connaît la croissance la plus rapide. L'article intitulé « Profil de l'industrie des jeux vidéo dans les provinces canadiennes » vient combler des lacunes statistiques en ce qui concerne les changements observés dans l'industrie canadienne des jeux vidéo de 2013 à 2022. Les résultats montrent que cette industrie connaît une croissance rapide comparativement à l'industrie canadienne moyenne.

De 2013 à 2022, le nombre d'entreprises dans l'industrie des jeux vidéo a plus que doublé, une augmentation principalement attribuable aux entreprises canadiennes dont l'activité principale est la conception de jeux vidéo (contrairement à l'édition de jeux vidéo). Les entreprises canadiennes représentaient plus de 97 % de l'industrie chaque année. Toutefois, elles sont beaucoup plus petites que les entreprises étrangères en ce qui concerne les revenus et l'emploi, ce qui indique une présence importante d'entreprises canadiennes de jeux vidéo indépendantes. Par ailleurs, on a observé une plus forte croissance des revenus dans les entreprises canadiennes que dans les entreprises étrangères, tandis que la croissance de l'emploi a été à peu près la même dans les deux types d'entreprises.

Il est important de surveiller les changements qui surviennent dans l'industrie des jeux vidéo en raison des politiques canadiennes visant à soutenir la création et la préservation de la culture canadienne, notamment en limitant l'acquisition étrangère d'entreprises canadiennes. Ces résultats sont rassurants, puisqu'ils montrent que les entreprises canadiennes continuent de contribuer grandement à cette industrie au chapitre des revenus et de l'emploi.

Le nombre de travailleurs étrangers temporaires employés dans le secteur des soins de santé a considérablement augmenté depuis 2000

Les travailleurs étrangers temporaires (TET) jouent un rôle de plus en plus important dans la lutte contre les pénuries de main-d'œuvre du secteur canadien des soins de santé. Une nouvelle étude intitulée « Travailleurs étrangers temporaires dans le secteur des soins de santé : caractéristiques, transition vers la résidence permanente et maintien en emploi dans l'industrie » et fondée sur des données administratives intégrées brosse le portrait des TET dans ce secteur. L'étude a révélé que le nombre de TET employés dans le secteur des soins de santé a considérablement augmenté de 2000 à 2022, passant de 3 200 à 57 500.

En 2022, les TET représentaient 3 % de l'effectif des services de soins de santé ambulatoires, 1 % de l'effectif des hôpitaux et 5 % de l'effectif des établissements de soins infirmiers et de soins pour bénéficiaires internes, comparativement à 0,4 %, 0,2 % et 0,3 % respectivement en 2000. Leur proportion était encore plus grande dans certaines industries. Par exemple, les TET représentaient 8 % de l'effectif des services de soins de santé à domicile en 2022. Parmi les TET qui ont intégré le secteur des soins de santé au cours de la période allant de 2000 à 2004, environ 63 % sont devenus résidents permanents au cours de la période de 15 ans suivant leur intégration dans le secteur. Pour les TET qui ont intégré le secteur au cours de la période allant de 2005 à 2014, le même taux de transition a été atteint, mais dans un délai de 7 ans.

Parmi les TET qui sont devenus résidents permanents au cours de la période allant de 2010 à 2019, les deux tiers sont demeurés dans le secteur des soins de santé un an après l'obtention de la résidence permanente, et plus de la moitié étaient encore dans le secteur cinq ans après. Ces taux élevés de transition vers la résidence permanente et de maintien en emploi dans l'industrie semblent indiquer que les TET peuvent contribuer à long terme à la main-d'œuvre du secteur canadien des soins de santé.

Débouchés professionnels des candidats des provinces

Le Programme des candidats des provinces a joué un rôle important pour répondre aux besoins du marché du travail régional à l'extérieur des trois plus grandes villes du Canada. L'étude intitulée « Débouchés professionnels des candidats des provinces » propose une comparaison de la répartition professionnelle des candidats des provinces récents qui ont obtenu la résidence permanente un à cinq ans avant le Recensement de la population de 2021 avec celle des travailleurs nés au Canada.

Parmi les travailleurs à temps plein en 2021, les candidats des provinces (14 %) étaient plus susceptibles que les travailleurs nés au Canada (4 %) d'occuper un emploi comme ingénieurs/ingénieures et professionnels/professionnelles en informatique. Les candidats des provinces (17 %) étaient également plus nombreux que les travailleurs nés au Canada (7 %) à occuper des postes de soutien et de services, comme aides-infirmiers/aides-infirmières, représentants/représentantes de services et personnel de soutien aux ventes. En revanche, les candidats des provinces (6 %) étaient moins susceptibles que les travailleurs nés au Canada (17 %) d'exercer une profession réglementée ou un métier spécialisé, comme personnel professionnel en soins infirmiers; personnel professionnel en services d'enseignement; personnel des métiers de l'électricité, de la construction et des industries; et personnel des métiers d'entretien et d'opération d'équipement.

Les tendances professionnelles variaient d'une province à l'autre. Au Nouveau-Brunswick, en Ontario et en Colombie-Britannique, 20 % à 25 % des demandeurs principaux de la catégorie des candidats des provinces occupaient un emploi comme professionnels/professionnelles en informatique. Au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta, environ 16 % occupaient un emploi en lien avec la vente ou le service à la clientèle.

Selon ces résultats, les candidats des provinces et les travailleurs nés au Canada avaient tendance à se compléter sur le plan de la répartition professionnelle. Toutefois, le degré de complémentarité variait d'une province à l'autre, en fonction des différences observées au chapitre de la demande de main-d'œuvre et des critères de sélection à l'échelle régionale.

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Produits

Il est maintenant possible de consulter le numéro d'août 2025 de Rapports économiques et sociaux, vol. 5, no 08 (36280001), qui comprend les articles intitulés « Profil de l'industrie des jeux vidéo dans les provinces canadiennes », « Travailleurs étrangers temporaires dans le secteur des soins de santé : caractéristiques, transition vers la résidence permanente et maintien en emploi dans l'industrie », « Frais de logement des locataires selon la durée de la location », « Débouchés professionnels des candidats des provinces », et « Les répercussions de la suppression d'emploi sur la rémunération des travailleurs dans les industries à fortes émissions au Canada ».

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