Rapports sur la santé, août 2025

Diffusion : 2025-08-20

L'espérance de vie est plus élevée dans les municipalités plus peuplées

L'espérance de vie (EV) et l'espérance de vie ajustée sur la santé (EVAS) sont d'importants indicateurs de la santé de la population. Au Canada, les données mesurant l'EV et l'EVAS sont le plus couramment accessibles à l'échelle nationale, provinciale et régionale, et peu de données sont produites pour les régions géographiques plus petites. L'étude intitulée « Estimation de l'espérance de vie et de l'espérance de vie ajustée sur la santé au Canada à l'échelle municipale, 2019 et 2020 », qui est diffusée aujourd'hui, présente le premier ensemble d'estimations de l'EV et de l'EVAS pour des municipalités canadiennes, lequel a été mis au point par des chercheurs de Statistique Canada.

À l'échelle des municipalités, l'EV médiane à la naissance était de 84,1 ans pour les femmes et de 79,6 ans pour les hommes, alors que l'EVAS médiane à la naissance était de 70,8 ans pour les femmes et de 68,3 ans pour les hommes. Les disparités observées entre les municipalités en ce qui concerne l'EV et l'EVAS, mesurées au 95e et au 5e centile, étaient d'environ 12,5 ans (EV) et 13,0 ans (EVAS) pour les femmes, et de 13,9 ans (EV et EVAS) pour les hommes.

De manière générale, l'EV et l'EVAS des femmes et des hommes étaient plus élevées dans les municipalités ayant une plus grande population, dans les municipalités affichant une plus forte proportion de personnes de 25 à 64 ans titulaires d'un diplôme d'études postsecondaires et dans les municipalités où le revenu familial moyen est plus élevé.

Les estimations de l'EV et de l'EVAS modélisées ont été validées au moyen de données déjà publiées et d'autres approches statistiques. Les données sur l'EV et l'EVAS à l'échelle municipale sont importantes pour les administrations publiques, les organismes de santé publique et les chercheurs qui s'intéressent à la planification en matière de santé publique et qui veulent comprendre la façon dont la santé varie d'une région à l'autre.

Avant la mise en œuvre du Régime canadien de soins dentaires, près de la moitié des personnes ciblées par le régime évitaient de consulter un professionnel de la santé buccodentaire en raison du coût

De nombreuses personnes au Canada font face à des obstacles financiers qui limitent leur accès aux soins de santé buccodentaire. Au Canada, les soins buccodentaires sont souvent couverts à la fois par un régime d'assurance privé et un programme subventionné par le gouvernement, ou payés directement par le patient; par conséquent, une importante part de la population doit payer elle-même ses soins.

Une nouvelle étude, intitulée « Caractéristiques relatives à l'évitement d'obtention de soins buccodentaires en raison du coût parmi les personnes admissibles au Régime canadien de soins dentaires au Canada », s'appuie sur des données représentatives à l'échelle nationale, tirées de l'Enquête canadienne sur la santé buccodentaire de 2023-2024, pour identifier les personnes âgées de 12 ans et plus qui, selon le revenu et la situation relative à l'assurance, auraient été admissibles au Régime canadien de soins dentaires (RCSD). L'étude a permis de déterminer qu'au cours de la période allant de novembre 2023 à mars 2024, c'est-à-dire avant que le RCSD ne soit instauré pour aider les bénéficiaires à payer leurs soins, 47 % des personnes qui auraient été admissibles au RCSD avaient évité de consulter un professionnel de la santé buccodentaire. Par ailleurs, 38 % des personnes qui auraient été admissibles au RCSD avaient évité de recevoir des soins dentaires recommandés au cours de l'année précédente en raison du coût.

L'évitement des consultations dentaires était plus courant chez les adultes d'âge moyen (67 %), les jeunes adultes (60 %), les personnes dont le revenu familial net rajusté était de moins de 12 300 $ (57 %) et les personnes non assurées (50 %) (par rapport aux adultes couverts par une assurance publique). Des tendances similaires ont été observées quant à l'évitement des soins recommandés : 56 % des adultes d'âge moyen, 44 % des jeunes adultes, 42 % des personnes ayant un revenu familial rajusté net de moins de 12 300 $ et 40 % des personnes non assurées ont évité de recevoir des soins recommandés. De plus, les personnes qui ont déclaré avoir souvent ou parfois des problèmes buccodentaires étaient presque cinq fois plus susceptibles d'éviter de consulter un professionnel de la santé buccodentaire en raison du coût, comparativement à celles qui ont déclaré ne pas avoir de tels problèmes.

Les résultats indiquent que le recours aux services de santé buccodentaire par les personnes admissibles au RCSD est influencé par leur revenu et leur capacité à en payer les frais, plutôt que par leur besoin de traitement. Ainsi, bon nombre de ces personnes sont susceptibles d'avoir des besoins insatisfaits en matière de soins buccodentaires. La production d'estimations sur l'évitement des soins buccodentaires en raison du coût — avant la mise en œuvre du RCSD — est importante pour l'analyse des obstacles financiers aux soins buccodentaires et pour appuyer le futur suivi du programme.

Produits

Les articles intitulés « Estimation de l'espérance de vie et de l'espérance de vie ajustée sur la santé au Canada à l'échelle municipale, 2019 et 2020 » et « Caractéristiques relatives à l'évitement d'obtention de soins buccodentaires en raison du coût parmi les personnes admissibles au Régime canadien de soins dentaires au Canada » sont maintenant accessibles dans le numéro en ligne d'août 2025 de la publication Rapports sur la santé, vol. 36, no 08 (Numéro au catalogue82-003-X).

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