Un débat qui ne laisse pas froid : qui utilise la climatisation au Canada en 2025?
Diffusion : 2025-07-08
En 2025, un peu plus des deux tiers (68 %) des ménages canadiens ont déclaré utiliser un climatiseur ou un équipement de refroidissement semblable (p. ex. une thermopompe) pour combattre la chaleur estivale. Il s'agit d'une légère augmentation par rapport à la proportion de 64 % enregistrée en 2021, lors d'une enquête précédente.
Le présent communiqué s'appuie sur les données de l'Enquête sociale canadienne (ESC) – Qualité de vie et comportements en matière de consommation d'énergie, dont la collecte s'est déroulée du 14 février au 6 avril 2025. Dans le cadre de celle-ci, des renseignements ont été recueillis sur le chauffage, la climatisation, la consommation d'eau, l'électricité et les véhicules à faible consommation d'énergie.
Alors que l'accès à la climatisation résidentielle peut aider à réduire certains des effets des vagues de chaleur sur la santé et la sécurité, il est de plus en plus important de comprendre la manière dont les Canadiennes et Canadiens économisent de l'énergie en décidant de baisser le niveau de climatisation lorsqu'il n'y a personne à la maison. Le présent communiqué porte sur les caractéristiques des ménages qui ont déclaré avoir un système de climatisation, ainsi que sur les comportements connexes d'économie d'énergie qui peuvent aider à réduire l'empreinte énergétique de la population canadienne.
En Ontario, plus de 4 ménages sur 5 utilisent un climatiseur pendant les mois d'été
Bien que 68 % des ménages au Canada aient déclaré avoir un climatiseur en 2025, le pourcentage variait d'une région à l'autre, ainsi que selon la période de construction du logement, le mode d'occupation et le revenu du ménage.
Les ménages de l'Ontario (83 %) étaient les plus susceptibles de déclarer avoir un climatiseur, alors que les ménages de la Colombie-Britannique (45 %) étaient les moins susceptibles. Ce résultat peut s'expliquer, du moins en partie, par les différences climatiques régionales, les régions les plus densément peuplées du sud de l'Ontario enregistrant des températures estivales moyennes plus élevées que les autres régions du Canada.
Sans surprise, les personnes vivant dans un logement de construction plus récente étaient plus susceptibles de déclarer avoir un climatiseur, comparativement à celles vivant dans un logement plus ancien. En effet, 80 % des personnes vivant dans un logement construit en 2001 ou plus tard avaient un climatiseur, par rapport à 58 % de celles vivant dans un logement construit avant 1960.
L'accès à un climatiseur était également plus répandu chez les propriétaires de leur logement (76 %) que chez les locataires (52 %). Par ailleurs, les ménages ayant un revenu plus élevé étaient plus susceptibles de déclarer avoir un climatiseur (82 % de ceux gagnant plus de 150 000 $ avant impôts) que les ménages ayant un revenu plus faible (55 % de ceux gagnant moins de 50 000 $ avant impôts).
Aucune différence n'a été relevée entre les groupes d'âge quant à la présence d'un climatiseur dans le logement.
Parmi les ménages ayant déclaré avoir un climatiseur, le thermostat de leur logement était réglé à 21,3 °C en moyenne durant les mois plus chauds de l'année (mai à octobre). Pour la population de la région de l'Atlantique, la température intérieure préférée se situait à 19,8 °C, ce qui est légèrement en deçà de celle déclarée par la population des autres régions du pays. Quoi qu'il en soit, ces deux températures sont un peu plus basses que la recommandation de Ressources naturelles Canada, qui suggère que le thermostat intérieur soit réglé à une température se situant entre 22 °C et 25 °C.
Un peu plus de la moitié des personnes qui utilisent la climatisation l'éteignent ou en baissent le niveau si elles s'absentent pendant une semaine ou plus
Le fait d'éteindre la climatisation ou d'en réduire le niveau quand il n'y a personne à la maison est reconnu comme étant un moyen efficace d'économiser l'énergie. En 2025, un peu plus de la moitié (51 %) des personnes ayant un climatiseur ont déclaré l'éteindre ou baisser le niveau de climatisation lorsqu'elles s'absentent pour des vacances pendant une semaine ou plus. Toutefois, la probabilité de baisser le niveau de climatisation était plus élevée dans certaines régions, et ce sont les ménages des Prairies (56 %) et de la Colombie-Britannique (56 %) qui étaient les plus susceptibles de le faire.
Moins du tiers (28 %) des ménages ayant un climatiseur ont déclaré l'éteindre ou baisser le niveau de climatisation quand il n'y a personne à la maison pendant une fin de semaine. Les personnes de 30 à 44 ans (33 %) étaient les plus susceptibles de déclarer éteindre la climatisation ou en baisser le niveau lorsqu'elles s'absentent pour une fin de semaine. À titre de comparaison, la proportion correspondante s'établissait à 24 % chez les personnes de 60 ans et plus.
À l'instar de la proportion de ménages ayant indiqué éteindre ou baisser le niveau de la climatisation lorsqu'ils sont absents pendant une fin de semaine, environ 26 % des personnes de 15 à 64 ans (c.-à-d. en âge de travailler) ont déclaré éteindre la climatisation ou en baisser le niveau pendant une journée habituelle où tout le monde est parti au travail ou à l'école.
Enfin, environ 1 ménage canadien sur 5 (21 %) a indiqué éteindre la climatisation ou en baisser le niveau quand il n'y a personne à la maison pendant de courtes périodes d'une heure ou plus. Toutefois, ce pourcentage était plus élevé parmi les ménages de la Colombie-Britannique (29 %) et du Québec (25 %) que parmi ceux de l'Ontario (18 %). Les personnes de 75 ans et plus étaient plus susceptibles de baisser le niveau de climatisation pendant ces courtes absences (25 %) que celles de 45 à 59 ans (18 %).
La grande majorité des personnes qui baissent le niveau de climatisation le font pour éviter le gaspillage d'énergie
Outre les économies sur les factures d'énergie, il y a de nombreuses raisons de baisser le niveau de climatisation lorsqu'il n'y a personne à la maison. Dans le cadre de l'ESC – Qualité de vie et comportements en matière de consommation d'énergie, on a demandé aux Canadiennes et Canadiens la principale raison pour laquelle ils baissaient le niveau de climatisation lorsqu'ils ne sont pas chez eux, autre que pour économiser sur les factures. La grande majorité (82 %) des répondants ont indiqué le faire pour éviter le gaspillage d'énergie.
Le fait de baisser la climatisation pour prolonger la durée de vie de l'équipement de climatisation (7 %) était la deuxième raison la plus couramment indiquée par les répondants. Cette raison a été déclarée plus souvent par les personnes de 30 à 59 ans (10 %) que par celles de 60 ans et plus (4 %).
Par ailleurs, 5 % des Canadiennes et Canadiens ont indiqué que la principale raison pour laquelle ils baissaient le niveau de climatisation était pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette réponse était plus courante chez les personnes de 30 ans ou moins (7 %) que chez celles de 60 ans et plus (3 %).
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Note aux lecteurs
Le présent communiqué s'appuie sur les données de l'Enquête sociale canadienne (ESC) – Qualité de vie et comportements en matière de consommation d'énergie, dont les données ont été recueillies du 14 février au 6 avril 2025. La population cible de l'ESC est constituée des personnes de 15 ans et plus vivant dans l'une des 10 provinces canadiennes, à l'exclusion des personnes vivant en établissement et dans les réserves. Les questions sur la climatisation ont été posées à un répondant représentatif âgé de 15 ans et plus au sujet de son ménage.
L'objectif de l'ESC est d'améliorer rapidement notre compréhension des enjeux sociaux en menant des enquêtes sur divers sujets tous les trois mois. Statistique Canada tient à remercier l'ensemble des Canadiennes et Canadiens qui ont pris le temps de répondre aux questions.
Dans le présent communiqué, les termes « Canadiennes et Canadiens » et « population canadienne » font référence aux personnes qui résident au Canada, sans égard à leur statut de citoyenneté.
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