Produit intérieur brut par industrie, avril 2025
Diffusion : 2025-06-27
Avril 2025
-0,1 % 
(variation mensuelle)
Le produit intérieur brut (PIB) réel a affiché un léger recul de 0,1 % en avril, après avoir augmenté de 0,2 % en mars.
Graphique 1
Le produit intérieur brut réel diminue légèrement en avril
Les industries productrices de biens se sont repliées de 0,6 % en avril et c'est le secteur de la fabrication qui a été à l'origine de la quasi-totalité de cette diminution.
Les industries productrices de services ont affiché une légère progression de 0,1 % en avril. Le secteur des administrations publiques; le secteur de la finance et des assurances et le secteur des arts, des spectacles et des loisirs ont contribué le plus à l'augmentation, tandis que le secteur du commerce de gros a atténué le plus la croissance. Dans l'ensemble, 10 des 20 secteurs d'activité ont affiché des hausses en avril.
Le secteur de la fabrication recule sous l'effet de baisses généralisées en avril
Graphique 2
La secteur de la fabrication recule en avril
Le secteur de la fabrication a reculé de 1,9 % en avril; il s'agit de la plus forte baisse depuis avril 2021. Le recul affiché en avril reflète des diminutions généralisées enregistrées dans l'agrégat des industries de la fabrication de biens durables et dans celui de la fabrication de biens non durables.
En avril, la fabrication de biens durables (-2,2 %) a diminué pour la première fois en quatre mois, 8 des 10 sous-secteurs ayant affiché un recul. Le sous-secteur de la fabrication de matériel de transport (-3,7 %) a contribué le plus à la diminution et a enregistré sa plus forte contraction mensuelle depuis septembre 2021, lorsque des perturbations prolongées des chaînes d'approvisionnement et des pénuries de semi-conducteurs avaient touché la fabrication de véhicules automobiles. Le recul dans le sous-secteur est en grande partie attribuable à la fabrication d'autres types de matériel de transport (-21,6 %), qui a affiché sa première baisse en six mois, et à la fabrication de véhicules automobiles (-5,2 %), et a coïncidé avec la diminution des exportations de voitures automobiles et de camions légers, certains fabricants de véhicules automobiles ayant réduit leur production dans le contexte de l'incertitude liée aux droits de douane imposés sur les exportations de véhicules automobiles vers les États-Unis.
La fabrication de biens non durables (-1,6 %) s'est repliée pour une cinquième fois en six mois en avril et ce sont les sous-secteurs de la fabrication d'aliments et de la fabrication de produits du pétrole et du charbon qui ont contribué le plus à la baisse. La fabrication d'aliments a fléchi de 3,6 %, ce qui représente son recul mensuel le plus prononcé depuis mai 2023, la diminution de la production dans la plupart des industries ayant exercé une pression à la baisse sur le sous-secteur. La fabrication de produits du pétrole et du charbon a diminué de 5,9 % en avril, de nombreuses raffineries et d'autres producteurs de produits du pétrole ayant entrepris des travaux de remise en état et d'entretien au cours du mois; il s'agit de la plus forte baisse du sous-secteur depuis avril 2021.
Le commerce de gros diminue en raison d'une baisse généralisée de l'activité
Le secteur du commerce de gros a reculé de 1,9 % en avril et a affiché son recul mensuel le plus marqué depuis juin 2023, l'activité ayant diminué dans 7 des 9 sous-secteurs.
Les grossistes-marchands de véhicules automobiles, et de pièces et d'accessoires de véhicules automobiles (-6,8 %) ont atténué le plus la croissance, les exportations et les importations de tels produits ayant diminué en avril. Les baisses observées chez les grossistes-marchands de machines, de matériel et de fournitures (-1,6 %) et chez les grossistes-marchands de produits divers (-3,2 %) ont également contribué au recul et celles-ci ont coïncidé avec les diminutions des exportations et des importations de plusieurs produits connexes.
Le secteur de la finance et des assurances progresse dans le contexte d'une augmentation de l'activité sur le marché financier
Le secteur de la finance et des assurances a progressé de 0,7 % en avril. Il s'agit de la plus forte augmentation mensuelle depuis août 2024. L'augmentation affichée en avril est le résultat de hausses généralisées enregistrées dans tous les sous-secteurs, particulièrement dans les services d'investissement financier.
Les services d'investissement financier et les fonds et autres instruments financiers (+3,5 %), qui ont affiché le taux de croissance mensuel le plus fort depuis août 2024, ont contribué le plus à la croissance observée dans le secteur. L'annonce concernant l'imposition de droits de douane par les États-Unis faite le 2 avril a accru les tensions commerciales et les perspectives d'un ralentissement économique mondial ont entraîné un niveau d'activité inhabituellement élevé sur les marchés boursiers canadiens en avril. L'activité de vente à la bourse de Toronto (TSX) et sur d'autres marchés financiers dans les quatre jours ouvrables suivant l'annonce a contribué le plus au niveau d'activité élevé observé en avril. La reprise subséquente enregistrée sur les marchés boursiers nord-américains à compter du 9 avril à la suite de l'annonce d'une pause de 90 jours des droits de douane sur les importations américaines a aussi contribué au volume anormalement élevé d'activité enregistré en avril.
L'activité augmente dans le secteur public, en grande partie en raison des élections fédérales
L'agrégat du secteur public (qui comprend les services d'enseignement, les soins de santé et l'assistance sociale et les administrations publiques) a progressé de 0,4 %, les trois secteurs ayant affiché une croissance en avril.
Le secteur des administrations publiques (+0,8 %) a contribué le plus à l'augmentation. Le sous-secteur de l'administration publique fédérale (+2,2 %) a affiché la hausse la plus marquée en avril, la première en neuf mois, principalement en raison de l'augmentation de l'activité liée aux élections fédérales.
Le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale (+0,3 %) a progressé sous l'effet des hausses généralisées observées dans l'ensemble des sous-secteurs, tandis que le secteur des services d'enseignement (+0,1 %) a augmenté légèrement.
Le secteur des arts, des spectacles et des loisirs progresse, sous l'effet en grande partie de la hausse observée dans les arts d'interprétation, les sports-spectacles et les établissements du patrimoine
Le secteur des arts, des spectacles et des loisirs a progressé de 2,8 % en avril, tous les sous-secteurs ayant affiché une croissance; il s'agit de la hausse la plus marquée du secteur depuis mars 2022. Cinq équipes canadiennes se sont qualifiées pour les séries éliminatoires de la Ligne nationale de hockey pour la première fois depuis 2017, ce qui a entraîné un nombre de spectateurs plus élevé que d'habitude dans les arénas en avril et a contribué à l'augmentation de l'activité dans les sports-spectacles au cours du mois.
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz est essentiellement inchangé
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz était essentiellement inchangé en avril, les baisses observées dans l'extraction de pétrole et de gaz et dans l'extraction minière et l'exploitation en carrière (sauf l'extraction de pétrole et de gaz) ayant été contrebalancées par l'augmentation enregistrée dans les activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière.
Le sous-secteur de l'extraction de pétrole et de gaz a fléchi de 0,6 % en avril. L'extraction de pétrole et de gaz (à l'exception des sables bitumineux) a diminué de 1,1 %, sous l'effet de la baisse de l'extraction de gaz naturel et de l'extraction de pétrole brut. L'extraction de sables bitumineux était essentiellement inchangée, l'augmentation de l'extraction de bitume brut ayant été entièrement compensée par la baisse de la production de pétrole brut synthétique, plusieurs installations de valorisation en Alberta ayant commencé des travaux d'entretien et de remise en état en avril. En outre, une rupture du pipeline Keystone au début d'avril a entraîné une interruption temporaire, ce qui a contribué à la baisse de l'activité de transport du pétrole brut par oléoduc et des autres services de transport par pipeline et a coïncidé avec une diminution des exportations de pétrole brut au cours du mois.
Le sous-secteur des activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière a progressé de 4,8 %, en grande partie en raison de la hausse des activités de soutien à l'extraction pétrolière et gazière, les activités de montage et les activités de forage ayant augmenté au cours du mois.
Graphique 3
Contribution des principaux secteurs d'activité à la variation en pourcentage du produit intérieur brut en avril
Estimation anticipée du produit intérieur brut réel par industrie pour mai 2025
Les renseignements anticipés indiquent que le PIB réel a diminué de 0,1 % en mai. Les baisses observées dans l'extraction minière, l'exploitation en carrière, et l'extraction de pétrole et de gaz, dans les administrations publiques et dans le commerce de détail ont été contrebalancées en partie par la hausse enregistrée dans les services immobiliers et les services de location et de location à bail. En raison de sa nature provisoire, cette estimation sera révisée le 31 juillet 2025, au moment où les données officielles du PIB réel par industrie seront diffusées pour le mois de mai.
Regard sur le Canada et les États-Unis
Exposition du Canada au marché américain : regard sur le sous-secteur de l'extraction de pétrole et de gaz
L'effet du commerce international sur l'économie canadienne peut être analysé à l'aide de la base de données sur la valeur ajoutée des exportations, qui fournit des données sur les effets directs et indirects des exportations sur le produit intérieur brut (PIB) et les emplois par industrie. Comme il est décrit dans le document « Cadre de mesure des exportations à valeur ajoutée », les effets directs désignent les emplois ou le PIB générés au sein même de l'industrie exportatrice, tandis que les effets indirects concernent les emplois ou le PIB créés par la demande pour les produits de cette industrie par d'autres industries exportatrices. La production d'une industrie attribuée à la demande étrangère comprend les emplois et le PIB générés par les effets des exportations, tant directes que indirectes.
Par exemple, dans la sidérurgie, les emplois directs liés aux exportations sont ceux nécessaires à la production des exportations de l'industrie. Les emplois indirects, quant à eux, sont les emplois dans la sidérurgie qui sont nécessaires à l'approvisionnement des exportations d'autres industries, comme la fabrication de pièces automobiles et l'industrie aérospatiale.
La base de données sur la valeur ajoutée des exportations couvre la période allant de 2007 à 2023 et est établie à partir des tableaux des ressources et des emplois. En raison de leur exhaustivité et de la disponibilité des sources de données, ces tableaux sont publiés avec un décalage de deux ans.
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz fait partie des secteurs d'activité les plus exposés au marché américain : en 2023, il dépendait de la demande des États-Unis pour 60 % de sa production et pour 42 % de sa main-d'œuvre.
Dans le secteur, le sous-secteur de l'extraction de pétrole et de gaz est celui qui dépend le plus des exportations vers les États-Unis. En particulier, l'extraction de sables bitumineux était de loin l'industrie qui dépendait le plus de la demande des États-Unis dans le secteur en 2023; elle dépendait de la demande des États-Unis pour 87 % de sa production et de sa main-d'œuvre. À titre de comparaison, la demande des États-Unis représentait 81 % de sa production et de sa main-d'œuvre en 2014.
Les exportations de pétrole brut canadien et d'équivalents ont augmenté de 5,0 % en 2024, atteignant un niveau record annuel de 240,4 millions de mètres cubes. Les exportations vers les États-Unis ont augmenté de 3,4 % pour atteindre 229,8 millions de mètres cubes en 2024. Parallèlement, les exportations vers d'autres pays ont augmenté de 59,8 % pour atteindre 10,6 millions de mètres cubes, alors que la portion ajoutée à l'oléoduc Trans Mountain est entrée en service en mai 2024. Les États-Unis demeurent le principal marché pour les exportations canadiennes de pétrole brut.
Pour obtenir d'autres données et analyses sur les secteurs touchés par la relation socioéconomique entre le Canada et les États-Unis, veuillez consulter la page Web Regard sur le Canada et les États-Unis.
Infographie 1
Dépendance des exportations du secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz sur les États-Unis (part de la valeur ajoutée du secteur et de ses sous-secteurs attribuée aux exportations directes et indirectes vers les États-Unis), 2023
Infographie 2
Dépendance des exportations sur les États-Unis : Regard sur le sous-secteur de l'extraction de pétrole et de gaz (part de la valeur ajoutée par industrie attribuée aux exportations directes et indirectes vers les États-Unis), 2023
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Changements à venir sur la page d'accueil de Statistique Canada
Le 16 juillet, Statistique Canada lancera une page d'accueil améliorée afin de faciliter la navigation et l'accès aux données. Soyez assurés que la nouvelle présentation n'aura aucune incidence sur vos signets ou votre accès au Quotidien, aux tableaux de données, au moissonnage du Web ou à d'autres fonctionnalités clés.
Pour en savoir davantage, veuillez consulter la page sur les changements à venir sur le site Web de Statistique Canada.
Objectifs liés au développement durable
Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 années suivantes. Ce plan est fondé sur 17 objectifs précis liés au développement durable.
Le communiqué sur le produit intérieur brut par industrie est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer l'objectif suivant :
Note aux lecteurs
Les données mensuelles sur le produit intérieur brut (PIB) par industrie aux prix de base sont des estimations selon des indices de volume en chaîne dont l'année de référence est 2017. Cela signifie que les données pour chaque industrie et chaque agrégat sont obtenues à partir d'un indice enchaîné de volume multiplié par la valeur ajoutée de l'industrie en 2017. Les données mensuelles sont ajustées aux indices de volume Fisher du PIB enchaînés annuellement, lesquels sont obtenus à partir des tableaux des ressources et des emplois (TRE) en prix constants jusqu'à l'année des TRE la plus récente (2021).
Pour la période commençant en janvier 2022, les données ont été dérivées en enchaînant un indice de volume Laspeyres à pondération fixe à la période précédente. La pondération fixe est constituée des prix des industries de 2021.
Statistique Canada produit également des estimations du PIB fondées sur les dépenses aux prix du marché, qui sont enchaînées trimestriellement sur la base d'un indice de volume Fisher. En raison de différences conceptuelles et statistiques, les estimations de la variation en pourcentage du PIB par industrie et du PIB par dépense peuvent diverger légèrement.
Toutes les données qui figurent dans le présent communiqué sont désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, consultez la page Données désaisonnalisées — Foire aux questions.
Une estimation anticipée de la production industrielle pour mai 2025 peut être obtenue sur demande.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le PIB, veuillez regarder la vidéo intitulée « Qu'est-ce que le produit intérieur brut (PIB)? ».
Pour plus de renseignements sur l'incidence des droits de douane sur les statistiques économiques clés, veuillez consulter l'article « Comment les droits de douane se reflètent conceptuellement dans les statistiques économiques clés ».
Révisions
Chaque mois, les plus récentes données administratives et données d'enquête de différentes industries de l'économie sont intégrées, ce qui donne lieu à des révisions statistiques. Des données administratives mises à jour et révisées (y compris des statistiques fiscales), de nouveaux renseignements fournis par les répondants aux enquêtes sur l'industrie ainsi que des changements standards apportés aux calculs de désaisonnalisation sont pris en compte au moment de chaque diffusion.
Dans le présent communiqué sur le PIB mensuel par industrie, les données ont été révisées rétroactivement jusqu'en janvier 2024.
Afin de répondre à des objectifs adverses d'actualité et d'exactitude, Statistique Canada met régulièrement à jour (révise) ses estimations du PIB. Pour obtenir plus de renseignements sur les cycles de révision du PIB du Canada, veuillez consulter l'article intitulé « Révision du PIB du Canada », lequel fait partie de la collection Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (13-605-X).
Tableau de données en temps réel
Le tableau de données en temps réel 36-10-0491-01 sera mis à jour le 7 juillet 2025.
Prochaine diffusion
Les données du mois de mai 2025 sur le PIB par industrie seront diffusées le 31 juillet, y compris une estimation anticipée pour le mois de référence de juin 2025.
Produits
Il est possible de consulter le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (13-606-G).
Il est également possible de consulter le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (13-607-X).
Le portail Statistiques des comptes économiques, qui est accessible sous l'onglet Sujets du site Web de Statistique Canada, fournit un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.
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