Enquête auprès des fournisseurs de soins buccodentaires

Diffusion : 2025-03-26

Les cabinets de soins buccodentaires canadiens, qui englobent les cabinets de dentistes, de denturologistes et d'hygiénistes dentaires indépendants, jouent un rôle clé dans la prestation de soins aux Canadiennes et Canadiens. De nouvelles données publiées aujourd'hui révèlent que la plupart des cabinets de soins buccodentaires ont déclaré avoir été confrontés à des défis liés aux ressources humaines (80 %) et à des défis opérationnels (75 %).

Néanmoins, près de la totalité (96 %) des cabinets de soins buccodentaires acceptaient de nouveaux patients. Par ailleurs, les temps d'attente moyens pour l'obtention de rendez-vous pour les patients existants (52 %) et les nouveaux patients (55 %) étaient similaires (délai d'une semaine à moins d'un mois). De plus, un peu moins du tiers (31 %) des fournisseurs de soins buccodentaires existants prévoyaient tout de même d'élargir leurs activités.

Compte tenu de l'augmentation attendue de la demande de services de soins de santé buccodentaires découlant de la mise en oeuvre du Régime canadien de soins dentaires, l'Enquête auprès des fournisseurs de soins buccodentaires (EFSB) a été mise au point pour mieux comprendre les difficultés auxquelles les cabinets canadiens de soins buccodentaires sont confrontés et les risques avec lesquels ils doivent composer lors de la prestation de soins dans un environnement en constante évolution.

L'EFSB est la première enquête nationale au Canada à être axée sur les fournisseurs de soins buccodentaires. L'enquête a permis de recueillir des renseignements pour la période fiscale de 12 mois la plus récente pour laquelle le dernier jour survient entre le 1er avril 2023 et le 31 mars 2024 auprès des propriétaires ou des exploitants de cabinets de soins buccodentaires situés au Canada qui sont classés comme des cabinets de dentistes, d'hygiénistes dentaires ou de denturologistes dans le Registre des entreprises.

La présente diffusion met l'accent sur les principaux facteurs liés à l'accès aux services de soins buccodentaires avant la mise en œuvre effective du Régime canadien de soins dentaires, comme les temps d'attente pour les rendez-vous des patients existants et des nouveaux patients, ainsi que les défis liés aux ressources humaines et les répercussions liées au personnel qui en découlent et les défis opérationnels auxquels les cabinets de soins buccodentaires ont été confrontés au cours de leur dernier exercice (qui a pris fin entre le 1er avril 2023 et le 31 mars 2024). De plus, l'enquête offre des perspectives sur les intentions commerciales de ces cabinets pour les 24 mois suivant l'enquête et met en lumière leurs divers projets.

Plus de la moitié des cabinets ont un temps d'attente moyen d'une semaine à moins d'un mois pour les patients existants

Compte tenu de l'augmentation attendue de la demande de services de soins buccodentaires, les temps d'attente pour un rendez-vous peuvent donner une idée de la capacité des cabinets de soins buccodentaires à veiller à ce que tous les patients aient un accès rapide aux soins réguliers. L'enquête a permis de recueillir des renseignements sur le temps d'attente pour les patients existants (voir le tableau 1) et les nouveaux patients (voir le tableau 2) qui ont besoin de soins non urgents.

Plus de la moitié (52 %) des cabinets de soins buccodentaires étaient en mesure d'offrir des rendez-vous de soins dentaires non urgents à leurs patients existants dans un délai d'une semaine à moins d'un mois à compter de la réservation, tandis que le quart (25 %) pouvaient le faire en moins d'une semaine. En outre, 17 % des cabinets de soins buccodentaires étaient en mesure d'offrir à leurs patients existants un rendez-vous dans un délai d'un mois à moins de trois mois, et 4 %, dans un délai de trois mois à moins de six mois. Peu de cabinets de soins buccodentaires (2 %) étaient incapables d'offrir un rendez-vous dans un délai de moins de six mois.

Des tendances similaires ont été observées parmi les trois types de cabinets de soins buccodentaires. Environ la moitié des cabinets de dentistes (53 %), de denturologistes (50 %) et d'hygiénistes dentaires indépendants (50 %) étaient en mesure d'offrir des rendez-vous de soins buccodentaires non urgents à leurs patients existants dans un délai d'une semaine à moins d'un mois à compter de la réservation.

Le quart des cabinets de soins buccodentaires traitent de nouveaux patients pour des soins dentaires non urgents en moins d'une semaine

Plus de la moitié (55 %) des cabinets de soins buccodentaires étaient en mesure d'offrir un rendez-vous à un nouveau patient pour des soins buccodentaires non urgents dans un délai d'une semaine à moins d'un mois, tandis que 1 cabinet de soins buccodentaires sur 4 (25 %) était en mesure d'offrir un rendez-vous en moins d'une semaine. Un peu moins du sixième (15 %) des cabinets de soins buccodentaires étaient en mesure d'offrir un rendez-vous à leurs nouveaux patients dans un délai d'un mois à moins de trois mois, et 3 %, dans un délai de trois mois à moins de six mois. Très peu de cabinets de soins buccodentaires (2 %) n'ont pas été en mesure d'offrir un rendez-vous dans un délai de moins de six mois.

Des tendances similaires ont été observées parmi les trois types de cabinets de soins buccodentaires. Environ 56 % des cabinets d'hygiénistes dentaires indépendants ont pu offrir un rendez-vous à un nouveau patient pour des soins buccodentaires non urgents dans un délai d'une semaine à moins d'un mois, suivis de 56 % des cabinets de dentistes et de 54 % des cabinets de denturologistes.

Les données révèlent que les temps d'attente pour les patients existants et les nouveaux patients étaient similaires, peu importe le type de cabinet de soins buccodentaires. Alors que la mise en œuvre du Régime canadien de soins dentaires se poursuit, il sera important de comprendre quelle en sera l'incidence sur les temps d'attente étant donné qu'on s'attend à une augmentation de la demande de services de soins buccodentaires.

Au total, 4 cabinets de soins buccodentaires sur 5 rencontrent des défis liés à la dotation ou aux ressources humaines

Les types de défis liés aux ressources humaines (p. ex. le recrutement et le maintien en poste) et les défis opérationnels observés au sein de l'industrie des soins buccodentaires donnent un aperçu des obstacles actuels auxquels les cabinets de soins buccodentaires sont confrontés et peuvent mettre en lumière des problèmes qui pourraient avoir une incidence sur la prestation de services à l'avenir.

Dans l'ensemble, 4 cabinets de soins buccodentaires sur 5 (80 %) ont déclaré avoir rencontré au moins un défi lié à la dotation en personnel ou aux ressources humaines. Les cabinets de soins buccodentaires étaient les plus susceptibles de déclarer avoir dû composer avec au moins un défi lié à la dotation en personnel ou aux ressources humaines (82 %), suivis des cabinets d'hygiénistes dentaires indépendants (71 %) et des cabinets de denturologistes (53 %).

La difficulté liée au recrutement d'employés qualifiés a été le défi le plus souvent mentionné : 64 % des cabinets de dentistes, 37 % des cabinets de denturologistes et 50 % des cabinets d'hygiénistes dentaires indépendants ont déclaré avoir fait face à ce défi.

Au total, 3 cabinets de soins buccodentaires sur 4 font face aux défis d'ordre opérationnel

Au total, 3 cabinets de soins buccodentaires sur 4 (75 %) ont déclaré avoir rencontré au moins un défi opérationnel. Un peu plus des trois quarts des cabinets de dentistes (76 %) et d'hygiénistes dentaires indépendants (75 %) ont déclaré avoir dû composer avec au moins un défi opérationnel, comparativement à un peu plus des deux tiers des cabinets de denturologistes (68 %).

Les raisons administratives, financières et opérationnelles (42 %) constituaient les défis opérationnels le plus souvent déclarés par les fournisseurs de soins buccodentaires, en particulier dans les cabinets de dentistes (43 %). À titre de comparaison, les cabinets d'hygiénistes dentaires indépendants (49 %) et les cabinets de denturologistes (33 %) ont déclaré que les défis liés à la clientèle (p. ex. le recrutement de patients et les annulations) étaient les défis opérationnels les plus courants.

Peu de cabinets de soins buccodentaires ont l'intention de réduire ou de cesser leurs activités au cours des 24 mois suivant l'enquête

Les intentions commerciales des cabinets de soins buccodentaires au cours des 24 mois suivant l'enquête fournissent de précieux renseignements sur l'offre de services de soins buccodentaires à venir.

Comme le montre le tableau 3, parmi l'ensemble des cabinets de soins buccodentaires, 59 % prévoyaient maintenir leurs activités au cours des 24 mois suivant l'enquête. Au total, 31 % des cabinets ont indiqué qu'ils prévoyaient d'agrandir leur entreprise, et 4 %^E (voir la note aux lecteurs) ont indiqué qu'ils prévoyaient de cesser ou de réduire leurs activités. Des tendances similaires ont été observées pour les cabinets de denturologistes (62 %), de dentistes (59 %) et d'hygiénistes dentaires indépendants (49 %) ayant indiqué qu'ils prévoyaient maintenir leurs activités. Cela dit, un pourcentage plus élevé de cabinets d'hygiénistes dentaires indépendants (44 %) prévoyaient d'élargir leurs activités au cours des 24 mois suivant l'enquête par rapport aux cabinets de dentistes (32 %) ou de denturologistes (26 %).

Parmi les cabinets de soins buccodentaires qui ont déclaré prévoir d'élargir leurs activités, la méthode la plus courante pour le faire consistait en une augmentation du personnel (70 %). Cette méthode d'élargissement a été déclarée par 80 % des cabinets d'hygiénistes dentaires indépendants, 70 % des cabinets de dentistes et 67 % des cabinets de denturologistes.

Le Régime canadien de soins dentaires devrait accroître la demande de services de soins buccodentaires. Les données actuelles indiquent que les cabinets de soins buccodentaires, y compris les dentistes, les denturologistes et les hygiénistes dentaires indépendants, se préparent à élargir ou à maintenir leurs activités. Malgré les divers défis rencontrés, la plupart des cabinets de soins buccodentaires ont déclaré être tout de même en mesure d'offrir un accès aux soins dans un délai d'un mois.

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