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Données sur la dynamique des entreprises et de l'emploi, 2022

Diffusion : 2024-12-17

Le taux de sortie des entreprises est à son plus bas niveau depuis deux décennies en 2022

Le nombre d'ouvertures d'entreprises a légèrement augmenté en 2022 par rapport à un an plus tôt, tandis que les fermetures d'entreprises ont diminué pour la deuxième année consécutive.

Le secteur privé canadien a été stable en 2022, le taux d'entrée (nouvelles entreprises) y ayant été légèrement en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport à 2021 pour atteindre 13,9 %. Cela est supérieur de 2,4 points de pourcentage au creux de 11,5 % observé en 2020 et dépasse la moyenne de 13,5 % observée de 2002 à 2019.

Quant au taux de sortie (fermetures d'entreprises), celui-ci a diminué pour une deuxième année consécutive en 2022, s'établissant à 10,8 %. Il s'agit du plus bas niveau observé depuis deux décennies. Ce taux est de 1,3 point de pourcentage inférieur à ce qu'il était en 2021, et de 3,1 points de pourcentage inférieur au sommet de 13,9 % enregistré en 2020, la première année de la pandémie de COVID-19. En 2022, le taux de sortie était inférieur de 1,2 point de pourcentage à sa moyenne prépandémie.

Graphique 1  Graphique 1: Taux d'entrée et de sortie, Canada, secteur privé des entreprises, 2002 à 2022
Taux d'entrée et de sortie, Canada, secteur privé des entreprises, 2002 à 2022

La croissance nette de l'emploi demeure positive, la création d'emplois dépassant la suppression d'emplois

L'emploi net du secteur privé, c'est-à-dire la variation globale de l'emploi équivalent temps plein parmi les employeurs du secteur privé, a augmenté de 7,1 % en 2022, après avoir enregistré une augmentation de 5,6 % en 2021 et une baisse de 9,9 % en 2020. Cette croissance repose sur les variations observées dans quatre sous-composantes : la création d'emplois par les entreprises nouvellement créées, la création d'emplois par les entreprises en croissance, la suppression d'emplois par les entreprises sortantes, et la suppression d'emplois par les entreprises en décroissance. Conformément à la tendance observée au cours des deux dernières décennies, la majeure partie des fluctuations et du roulement de l'emploi enregistrés dans le secteur privé est surtout attribuable à la croissance et à la décroissance des entreprises existantes.

La création brute d'emplois a atteint 14,4 % en 2022, soit son plus haut niveau depuis deux décennies. Les entreprises existantes ont principalement été à l'origine de cette création d'emplois, leur contribution à la création brute d'emplois globale s'établissant à 12,8 points de pourcentage. Les nouvelles entreprises ont joué un rôle plus modeste dans la création d'emplois, leur contribution se chiffrant à 1,5 point de pourcentage. Cette plus petite part s'explique par le fait que les nouvelles entreprises ont tendance à entrer sur le marché avec relativement peu d'employés et à croître au fil du temps.

Graphique 2  Graphique 2: Création brute d'emploi selon le statut de l'entreprise, 2002 à 2022
Création brute d'emploi selon le statut de l'entreprise, 2002 à 2022

Parallèlement, la suppression brute d'emplois s'est située à 7,2 % en 2022, en baisse par rapport à 8,2 % en 2021, mais bien inférieur au taux de 17,3 % enregistré en 2020. Les sorties d'entreprises (contribution de 1,0 point de pourcentage) ont eu peu d'effet sur la suppression brute d'emplois en 2022, ce qui rend compte une fois de plus de l'incidence des petites entreprises, qui comptent en général moins d'employés au moment de leur fermeture.

La plus grande partie de la suppression brute d'emplois est attribuable aux réductions d'effectifs des entreprises existantes, ce qui a représenté 6,2 points de pourcentage. Ceci démontre que même si de nombreuses entreprises étaient en croissance, certaines entreprises existantes composaient avec des difficultés. Celles-ci pouvaient être liées aux chaînes d'approvisionnement, à la hausse de l'inflation, l'augmentation du coût des intrants et du transport, au recrutement et au maintien en poste, ou aux ajustements nécessaires pour s'adapter aux changements de la demande après la pandémie.

Graphique 3  Graphique 3: Suppression brute d'emploi selon le statut de l'entreprise, 2002 à 2022
Suppression brute d'emploi selon le statut de l'entreprise, 2002 à 2022

Données sur la dynamique des entreprises

Les données annuelles fournissent une période d'analyse plus longue qui rend possibles les comparaisons avec les périodes de la récession de 2001 et de la crise financière de 2008-2009. Elles permettent également de calculer le nombre d'emplois créés et supprimés et d'obtenir des mesures qui ne sont pas accessibles dans les données mensuelles. En outre, les séries annuelles incorporent davantage de détails pour suivre les entreprises au cours des années civiles, ce qui se traduit par des estimations plus précises.

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  Note aux lecteurs

Les séries statistiques présentées dans ce tableau peuvent être légèrement révisées d'un millésime à l'autre. Ces révisions peuvent résulter de divers facteurs, tels que des ajustements dans la structure de l'entreprise ou la disponibilité de nouvelles informations.

Le secteur privé englobe tous les secteurs sauf ceux qui concernent principalement les services d'enseignement, les soins de santé et l'assistance sociale ainsi que les administrations publiques. Il comprend les entreprises non classées.

Les estimations annuelles des taux d'entrée et de sortie des entreprises et les estimations mensuelles des ouvertures et des fermetures d'entreprises sont accessibles. Les deux sont apparentées, mais elles présentent certaines différences. Les estimations annuelles sont fondées sur le Programme d'analyse longitudinale de l'emploi, qui utilise des enregistrements T4 et des entreprises statistiques du Registre des entreprises pour créer des fichiers longitudinaux d'entreprises. L'accès aux données annuelles des enregistrements T4 permet la création d'autres couplages longitudinaux d'entreprises entre les entreprises sortantes et entrantes qui se partagent un grand pourcentage de l'emploi. Pour obtenir de plus amples détails, voir l'article « La mesure de l'entrée des entreprises dans le cadre du Programme d'analyse longitudinale de l'emploi ». Cependant, les estimations mensuelles des ouvertures et des fermetures d'entreprises sont fondées sur le Registre des entreprises et les fichiers PD7 mensuels de retenues sur la paye. Ces données mensuelles offrent des points de repère à jour sur la dynamique des entreprises et brossent un tableau des fluctuations permettant de dégager les tendances saisonnières et à court terme. Elles font aussi ressortir les disparités sectorielles et géographiques sur le plan de l'activité des entreprises et permettent une analyse plus fréquente des tendances, qui vient compléter les conclusions plus générales que l'on peut tirer des données annuelles. Par ailleurs, les définitions d'ouverture et de fermeture dépendent de la variation d'un mois à l'autre du statut d'employeur d'une entreprise, tandis que les définitions des taux d'entrée et de sortie dépendent du statut d'employeur d'une entreprise sur une plus longue période.

Pour obtenir de plus amples détails sur les estimations mensuelles des ouvertures et fermetures d'entreprises, voir Ouvertures et fermetures mensuelles d'entreprises.

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Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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