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Le logement et les défis liés à l'abordabilité, à la taille, à l'état et à la discrimination, 2 août au 15 septembre 2024

Diffusion : 2024-11-19

Près de la moitié (45 %) des Canadiens ont déclaré être très préoccupés par l'abordabilité du logement en raison de la hausse des coûts du logement ou du loyer, selon le plus récent cycle de l'Enquête sociale canadienne (ESC) – Qualité de vie, santé et coûts du logement. Cependant, les Canadiens font face à de nombreux autres défis en matière de logement qui vont au-delà de l'abordabilité, y compris la taille, l'état et les expériences de discrimination lors de la recherche d'un logement.

Selon la Loi sur la stratégie nationale sur le logement, toutes les personnes au Canada ont le droit d'avoir accès à un logement qui satisfait à des conditions de base. Ces conditions exigent que le logement soit sûr, abordable, habitable, accessible et culturellement adapté, tout en fournissant des services de base et en se trouvant dans un endroit sécuritaire qui permet de participer aux économies locales et aux services locaux.

Le présent communiqué est fondé sur les nouvelles données de l'ESC, dont le plus récent cycle a été mené du 2 août au 15 septembre 2024. Il examine la prévalence d'une grande variété de défis en matière de logement au Canada, ainsi que la qualité de vie des personnes qui sont confrontées à au moins un de ces défis.

Près de la moitié (45 %) des Canadiens sont préoccupés par l'abordabilité de leur logement

Des recherches antérieures ont montré que plus de 1 ménage canadien sur 5 vivait dans un logement inabordable (c.-à-d. qu'il consacrait plus de 30 % de son revenu aux frais de logement) en 2022. Il n'est donc peut-être pas surprenant que le défi lié au logement le plus souvent déclaré du 2 août au 15 septembre 2024 soit la capacité d'une personne de se payer un logement. Plus précisément, près de la moitié (45 %) des Canadiens ont déclaré qu'ils étaient très préoccupés par leur capacité à se payer un logement en raison de la hausse des coûts du logement ou des loyers. De plus, environ le tiers (35 %) des Canadiens avaient déclaré que leur ménage avait eu de la difficulté à répondre à ses besoins financiers (c.-à-d. ses besoins liés au transport, au logement et à la nourriture) au cours des 12 derniers mois. Ce pourcentage était légèrement inférieur à celui observé au printemps 2024 (39 %). Du 2 août au 15 septembre, un tiers (34 %) des Canadiens ont également déclaré qu'au moins un des membres de leur ménage avait connu des difficultés financières importantes en raison de l'augmentation des coûts du logement.

L'enquête a également déterminé la prévalence d'autres problèmes liés à l'abordabilité du logement parmi les Canadiens, comme les changements dans les projets de déménagement en raison de la hausse des prix (31 %), le fait que les personnes étaient insatisfaites de l'abordabilité de leur logement (24 %), le fait d'être fortement ou gravement touchés par la hausse des taux hypothécaires (21 %) et le fait d'être sur une liste d'attente pour un logement subventionné (2 %).

Graphique 1  Graphique 1: Difficultés éprouvées par les Canadiens en matière d'abordabilité du logement, 2024
Difficultés éprouvées par les Canadiens en matière d'abordabilité du logement, 2024

Les jeunes adultes sont plus susceptibles de déclarer des problèmes d'abordabilité du logement

Du 2 août au 15 septembre, les jeunes adultes au Canada (20 à 35 ans) étaient plus susceptibles que les adultes plus âgés (36 ans et plus) de déclarer avoir été confrontés aux problèmes d'abordabilité du logement les plus courants au cours de la dernière année. Parmi ce groupe d'âge plus jeune, 59 % des personnes ont indiqué être très préoccupées par leur capacité à se payer un logement, et la moitié (51 %) des personnes avaient des projets de déménagement qui ont été touchés par la hausse des prix. En comparaison, plus du tiers (38 %) des adultes plus âgés étaient très préoccupés par leur capacité à se payer un logement, et un quart (25 %) des personnes de ce groupe d'âge ont vu leurs projets de déménagement être touchés.

La hausse des loyers et l'augmentation des prix des maisons contribuent aux problèmes d'abordabilité qui touchent de façon disproportionnée les adultes plus jeunes. Des études ont montré que les adultes plus jeunes sont moins susceptibles d'être propriétaires de leur propre maison. De même, selon les résultats de l'ESC – Qualité de vie, santé et coûts du logement, les jeunes adultes (35 %) étaient plus susceptibles de louer leur logement que ceux du groupe plus âgé (23 %). Les prix moyens des loyers ont continué d'augmenter en septembre, en hausse de 8 % d'une année à l'autre.

Au Canada, près de 1 personne sur 10 éprouve des difficultés liées à la taille ou à l'état de son logement, et un faible pourcentage de personnes sont victimes de discrimination lors de la recherche d'un logement

Selon la Loi sur la stratégie nationale sur le logement, les logements de qualité convenable doivent respecter des normes de base en matière d'espace et de chambres à coucher, d'entretien et de protection contre les intempéries et d'autres dangers. Du 2 août au 15 septembre, près de 1 Canadien sur 10 (9 %) s'est dit insatisfait ou très insatisfait du nombre de chambres à coucher dans son logement, et 1 Canadien sur 10 (10 %) a déclaré être insatisfait ou très insatisfait de l'état de son logement (p. ex. appareils brisés, trous dans le plafond ou les murs).

Certains Canadiens ont également indiqué avoir fait l'objet de discrimination lorsqu'ils cherchaient ou demandaient un logement. Plus précisément, 2 % des Canadiens ont déclaré avoir subi cette forme de discrimination au cours des 12 derniers mois. Les Canadiens racisés (3 %) étaient plus susceptibles d'être victimes de discrimination lors de la recherche d'un logement que les personnes non racisées (1 %).

Les jeunes adultes et les Canadiens racisés sont plus susceptibles de faire face à au moins un des défis liés au logement mesurés dans le cadre de l'enquête

La prévalence des défis liés au logement était plus grande dans certains groupes. Tandis que 68 % des Canadiens ont déclaré avoir rencontré un ou plusieurs défis liés à l'abordabilité, à la taille et à l'état du logement ou à la discrimination, ce pourcentage était beaucoup plus élevé chez les jeunes adultes. Parmi les jeunes adultes de 20 à 35 ans, plus de 8 personnes sur 10 (83 %) ont fait face à au moins un défi lié au logement, comparativement à plus de 6 personnes de 36 ans et plus sur 10 (62 %).

De même, 8 Canadiens racisés sur 10 (81 %) ont fait face à un ou plusieurs défis liés au logement mesurés dans le cadre de l'enquête, comparativement à plus de 6 Canadiens ne faisant pas partie d'un groupe racisé sur 10 (63 %). Plus précisément, les défis liés au logement étaient les plus fréquents chez certains groupes racisés : 90 % des Sud-Asiatiques, 86 % des Philippins et 84 % des Noirs ont signalé au moins un défi lié au logement.

Dans la plupart des régions, une proportion importante de Canadiens ont déclaré faire face à un ou plusieurs défis liés au logement, y compris en Ontario (74 %), en Colombie-Britannique (72 %), dans les Prairies (69 %) et dans la région de l'Atlantique (65 %). Les Canadiens vivant au Québec (56 %) étaient les moins susceptibles d'avoir fait face à un ou plusieurs défis liés au logement.

Il est toutefois important de noter que ce cycle de l'Enquête sociale canadienne n'a pas tenu compte de toutes les dimensions d'un logement adéquat, comme l'eau et l'assainissement, la sécurité, l'emplacement et la pertinence culturelle, entre autres. Par conséquent, la prévalence globale d'au moins un défi en matière de logement dans l'enquête pourrait ne pas comprendre toutes les personnes qui ont éprouvé des difficultés liées au logement de façon plus générale.

Les Canadiens qui déclarent avoir fait face à au moins un défi lié au logement déclarent aussi une moins bonne qualité de vie

Le logement peut exercer une forte influence sur le bien-être et la qualité de vie des personnes en général. Dans le cadre d'une étude antérieure, les locataires ont déclaré une moins bonne qualité de vie que les propriétaires au Canada.

D'une manière semblable, dans le cadre de la présente enquête, les personnes qui ont déclaré un ou plusieurs défis en matière de logement ont affiché de plus faibles résultats relatifs aux indicateurs du bien-être général. Notamment, parmi les personnes qui ont déclaré au moins un défi lié au logement, plus du tiers (36 %) ont déclaré une satisfaction élevée à l'égard de la vie. En revanche, parmi les personnes qui n'ont pas déclaré de défi lié au logement, près du double (70 %) des personnes ont déclaré une satisfaction élevée à l'égard de la vie. De même, les personnes qui ont fait face à au moins un défi lié au logement étaient moins susceptibles de déclarer une satisfaction élevée à l'égard de leur environnement local, un fort sentiment d'appartenance à leur collectivité locale ou une perception positive de l'avenir.

Graphique 2  Graphique 2: Mesures de la qualité de vie des Canadiens en fonction des difficultés éprouvées en matière de logement, 2024
Mesures de la qualité de vie des Canadiens en fonction des difficultés éprouvées en matière de logement, 2024

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  Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur les données de l'Enquête sociale canadienne (ESC) – Qualité de vie, santé et coûts du logement (recueillies du 2 août au 15 septembre 2024). La population cible de l'ESC est constituée de toutes les personnes de 15 ans et plus ne vivant pas en établissement et vivant hors réserve dans l'une des 10 provinces du Canada.

L'objectif de l'ESC est de rapidement mieux comprendre les enjeux sociaux en menant des enquêtes sur divers sujets tous les trois mois. Statistique Canada tient à remercier toutes les personnes au Canada qui ont pris le temps de répondre aux questions.

Le Cadre de la qualité de vie de Statistique Canada rassemble des données sur divers déterminants du bien-être, envisagés selon une perspective économique et sociale. Le cadre rassemble des données relatives à 85 indicateurs portant sur la prospérité, la santé, la société, l'environnement et la saine gouvernance, afin de mesurer la qualité de vie des Canadiens.

Aux fins du présent article, le terme « Canadiens » désigne les résidents du Canada, peu importe leur statut de citoyenneté ou leur genre.

Définitions

Satisfaction élevée à l'égard de la vie : la question qui a été posée aux répondants est « Sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à "Très insatisfait" et 10 à "Très satisfait", quel sentiment éprouvez-vous présentement par rapport à votre vie en général? ». Dans le présent communiqué, une satisfaction élevée à l'égard de la vie correspond à une cote de 8, 9 ou 10.

Satisfaction élevée à l'égard de l'environnement local : la question qui a été posée aux répondants est « Sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie "Pas du tout satisfait" et 10 signifie que vous êtes "Entièrement satisfait", dans quelle mesure êtes-vous satisfait de la qualité de votre environnement local, tel que l'accès à des espaces verts et à un air ou une eau de qualité? ». Dans le présent communiqué, une satisfaction élevée à l'égard de l'environnement local correspond à une cote de 8, 9 ou 10.

Fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale : la question qui a été posée aux répondants est « Comment décririez-vous votre sentiment d'appartenance à votre communauté locale? ». Les réponses « très fort » ou « plus ou moins fort » ont été utilisées dans le présent communiqué pour indiquer un fort sentiment d'appartenance à une collectivité locale.

Perception positive de l'avenir : la question qui a été posée aux répondants est « En pensant à votre vie en général, à quelle fréquence diriez-vous que vous avez une perception positive de l'avenir? ». Les réponses « toujours » ou « souvent » ont été utilisées dans ce communiqué pour indiquer avoir une perception positive de l'avenir.

La taille convenable du logement indique si un ménage privé vit dans des installations adéquates selon la Norme nationale d'occupation (NNO), c'est-à-dire si le logement comprend suffisamment de chambres à coucher pour la taille et la composition du ménage. Un ménage est considéré comme vivant dans des locaux de taille convenable si le logement compte suffisamment de chambres à coucher, comme prescrit par la NNO.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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