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Rapports sur la santé, septembre 2024

Diffusion : 2024-09-18

Les mauvais traitements non physiques subis pendant l'enfance sont associés aux idées suicidaires et aux troubles de santé mentale au Canada

En 2018, près du tiers des personnes au Canada ont déclaré avoir subi seulement de mauvais traitements non physiques (32,3 %) pendant l'enfance et près du quart ont déclaré avoir subi à la fois de mauvais traitements non physiques et physiques (23,3 %) pendant l'enfance. Bien que les recherches aient révélé que la violence physique et sexuelle pendant l'enfance est associée aux idées suicidaires et aux troubles de santé mentale, on dispose toutefois de moins d'information sur les liens entre les mauvais traitements non physiques infligés pendant l'enfance (p. ex. la violence psychologique, l'agression interpersonnelle, l'exposition à de la violence physique entre partenaires intimes et la négligence psychologique ou physique) et les idées suicidaires et les troubles de santé mentale.

L'article intitulé « Comprendre les expériences de mauvais traitements non physiques infligés pendant l'enfance au Canada : quels sont les liens avec les idées suicidaires et les troubles de santé mentale? », publié aujourd'hui dans Rapports sur la santé fournit une estimation de la proportion des personnes au Canada qui ont subi différents types de mauvais traitements non physiques pendant l'enfance. Il permet aussi d'examiner les liens entre cinq types de mauvais traitements non physiques infligés pendant l'enfance et les idées suicidaires et les troubles de santé mentale.

L'agression interpersonnelle et la violence psychologique étaient les formes les plus courantes de mauvais traitements non physiques infligés pendant l'enfance

Parmi les personnes qui ont subi de mauvais traitements non physiques, l'agression interpersonnelle était la forme la plus courante (45,7 %), suivie de la violence psychologique (40,4 %), de la négligence psychologique (20,0 %), de l'exposition à de la violence physique entre partenaires intimes (12,3 %) et de la négligence physique (4,0 %).

Les mauvais traitements non physiques infligés pendant l'enfance étaient associés à une probabilité accrue d'avoir des idées suicidaires

Les idées suicidaires au cours de la vie étaient plus fréquentes chez les personnes ayant subi de la négligence psychologique (24 %), de la violence psychologique (20 %) ou de la négligence physique (22 %) et chez celles ayant été exposées à de la violence physique entre partenaires intimes (20 %) ou ayant subi une agression interpersonnelle (18 %) par rapport aux personnes qui n'avaient jamais subi ces formes de mauvais traitement (13 %, 12 %, 16 %, 15 % et 13 %, respectivement).

L'expérience de mauvais traitements non physiques pendant l'enfance augmentait la probabilité de recevoir un diagnostic de trouble de l'humeur, de trouble anxieux ou de trouble de stress post-traumatique

Les diagnostics de trouble de l'humeur étaient plus répandus chez les personnes qui avaient subi de la violence psychologique (12 %), une agression interpersonnelle (11 %) ou de la négligence psychologique (14 %) que chez celles qui n'avaient jamais subi ces formes de mauvais traitements (8 %, 9 % et 9 %, respectivement). Les troubles anxieux étaient plus fréquemment diagnostiqués chez les victimes de violence psychologique (15 %), d'agression interpersonnelle (14 %), de négligence psychologique (16 %) ou de négligence physique (17 %) que chez les personnes qui n'avaient jamais subi ces mauvais traitements (12 %, 12 %, 12 % et 13 %, respectivement). Finalement, les personnes qui avaient subi de la négligence psychologique (5 %) et celles qui avaient été victimes de négligence physique (5 %) étaient plus susceptibles d'avoir reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique que les personnes qui n'avaient jamais subi ces formes de mauvais traitements (3 % et 3 %, respectivement).

Les résultats de cette étude indiquent que les formes non physiques de mauvais traitements subis pendant l'enfance ont d'importantes répercussions sur les résultats en matière de santé mentale. Les décideurs, les professionnels de la santé mentale et les cliniciens travaillant avec la population adulte, de même que les enseignants et le personnel des services de garde d'enfants, devraient être au courant de ces liens.

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L'article intitulé « Comprendre les expériences de mauvais traitements non physiques infligés pendant l'enfance au Canada : quels sont les liens avec les idées suicidaires et les troubles de santé mentale? » est maintenant accessible dans le numéro en ligne de septembre 2024 de la publication Rapports sur la santé, vol. 35, no 09 (Numéro au catalogue82-003-X).

Ce numéro de Rapports sur la santé contient également l'article intitulé « Différences entre les professions et les sexes en matière de navettage actif chez les travailleurs canadiens de 2006 à 2016 ».

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