Activité aéroportuaire, 2021

Diffusion : 2022-12-08

Faits saillants

Le début de la pandémie de COVID-19 survenue en 2020 a mis fin brutalement à 10 augmentations annuelles consécutives du volume de passagers aériens. En 2021, la pandémie a continué de freiner les activités de l'aviation canadienne. Le nombre total de passagers embarqués et débarqués dans les aéroports canadiens était de 46,2 millions en 2021, soit un chiffre semblable à celui enregistré en 2020 (-0,4 %), mais qui demeure tout de même inférieur de 71,7 % au niveau observé en 2019, avant la pandémie.

Ces totaux masquent également les différences infra-annuelles entre les deux années touchées par la pandémie, soit 2020 et 2021. Comme on l'a indiqué précédemment en se fondant sur des données provenant des compagnies aériennes, alors qu'en 2020 la majorité (environ 70 %) des passagers ont été transportés au cours des trois premiers mois de l'année, à l'inverse, en 2021, plus de 4 passagers sur 5 ont été transportés au cours de la seconde moitié de l'année.

En 2021, le trafic de passagers a diminué dans 3 des 4 plus grands aéroports du Canada. L'aéroport international de Toronto/Lester B. Pearson, l'aéroport international de Vancouver et l'aéroport international de Montréal/Pierre-Elliott-Trudeau ont enregistré des baisses du trafic de passagers de 4,8 %, de 2,7 % et de 3,9 %, respectivement. Cela est en grande partie attribuable au décalage observé entre le nombre de passagers sur les vols internationaux et celui sur les vols intérieurs. L'aéroport international de Calgary a fait exception, celui-ci ayant affiché une augmentation du trafic de 11,0 %.

Graphique 1 
Passagers embarqués et débarqués aux quatre principaux aéroports canadiens

Les restrictions entravent la reprise de l'activité internationale

L'augmentation des taux de vaccination observée en 2021 a permis l'assouplissement de certaines restrictions. Par exemple, les tests de dépistage obligatoire pour les citoyens canadiens entièrement vaccinés arrivant au Canada ont pris fin en juillet, ce qui a contribué à une reprise plus rapide du trafic intérieur. En effet, le nombre de passagers sur les vols intérieurs a augmenté de 18,3 % en 2021 (+5,3 millions) par rapport à l'année précédente.

Graphique 2 
Trafic aérien de passagers, selon le secteur

Toutefois, cette hausse du trafic intérieur a été en partie contrebalancée par d'autres baisses au chapitre des voyages internationaux, certaines restrictions de voyage ayant persisté. Au début de 2021, des restrictions plus strictes à la frontière ont été introduites pour lutter contre un nouveau variant du virus. Elles comprenaient notamment l'interdiction des voyages discrétionnaires au Canada pour les non-résidents, la nécessité d'obtenir un résultat négatif à un test PCR avant l'embarquement, l'exigence de se soumettre à un test de dépistage à l'arrivée au Canada et l'obligation de se mettre en quarantaine pendant 14 jours.

Les voyages internationaux ont affiché une certaine reprise au milieu de l'année, l'augmentation des taux de vaccination ayant permis au gouvernement fédéral d'assouplir les restrictions à la frontière pour les non-résidents, tandis que les provinces ont assoupli les restrictions restantes en matière de déplacements interprovinciaux. Néanmoins, le trafic transfrontalier (Canada–États-Unis) et le trafic international sont demeurés bien en deçà des niveaux de 2020, le premier ayant baissé de 31,7 % (2,2 millions de passagers) et le trafic d'outre-mer, de 31,9 % (3,3 millions de passagers).

Les aéroports les plus achalandés du Canada

En 2021, les quatre aéroports les plus achalandés représentaient un peu moins des deux tiers (65,5 %) de tout le trafic de passagers au Canada, dont plus de la moitié (54,7 %) de l'ensemble du trafic intérieur et des parts bien plus grandes du trafic transfrontalier (95,5 %) et du trafic international autre que transfrontalier (98,5 %). Pendant la majeure partie de l'année, les vols commerciaux arrivant de l'étranger ont été redirigés vers l'un de ces quatre aéroports canadiens.

Le trafic de passagers à l'aéroport international de Toronto/Lester B. Pearson, l'aéroport le plus achalandé du Canada, a diminué de 4,8 %, passant de 13,0 millions de passagers en 2020 à 12,4 millions de passagers en 2021. La baisse globale du trafic observée en 2021 est attribuable aux secteurs du trafic international et du trafic transfrontalier, qui ont reculé respectivement de 24,2 % et de 25,3 %. Les restrictions intermittentes en matière de voyages non intérieurs qui se sont poursuivies tout au long de 2021 ont aussi contribué à la baisse enregistrée.

Cette baisse globale observée à l'aéroport international de Toronto a été quelque peu contrebalancée par le secteur du trafic intérieur, qui a affiché une hausse de 24,4 %. Le trafic intérieur a tiré parti de l'assouplissement de certaines restrictions gouvernementales sur les voyages à la fin de 2021.

L'aéroport international de Vancouver a enregistré 7,0 millions de passagers embarqués et débarqués en 2021, un chiffre en baisse de 2,7 % par rapport à 2020. Cette diminution était entièrement attribuable au trafic international, le trafic d'outre-mer ayant reculé de 39,1 % et le trafic transfrontalier, de 29,2 %. Comme pour l'aéroport international de Toronto, le recul observé à l'aéroport international de Vancouver a été contrebalancé par une augmentation de 22,0 % du trafic intérieur.

Au cours d'une année difficile pour l'industrie de l'aviation, l'aéroport international de Calgary a continué de se classer au troisième rang des aéroports les plus achalandés du Canada. Parmi les quatre aéroports les plus achalandés du pays, l'aéroport international de Calgary a été le seul aéroport à afficher une augmentation d'une année à l'autre du trafic de passagers. Le volume global de trafic a augmenté de 11,0 % en 2021, 5,9 millions de passagers embarquant et débarquant à cet aéroport.

Cette hausse est attribuable à une reprise du trafic intérieur (en hausse de 23,9 % en 2021). Toutefois, le trafic international a continué de diminuer, le secteur du trafic international autre que transfrontalier ayant reculé de 30,8 % et le trafic transfrontalier, de 27,0 %.

L'aéroport international de Montréal/Pierre-Elliott-Trudeau complétait le classement des quatre aéroports en importance pour ce qui est de l'achalandage; il a enregistré 5,0 millions de passagers embarqués et débarqués, comparativement à 5,2 millions en 2020. Compte tenu des restrictions en place relativement aux voyages internationaux, le trafic transfrontalier a diminué de 18,4 % et le trafic international, de 17,8 %. En revanche, le trafic intérieur a affiché une croissance moins rapide que dans les autres aéroports principaux (en hausse de 19,9 % en 2021).

Le fret amène une note positive

En 2021, on a continué d'assister à un changement dans l'activité aérienne, du transport de passagers au transport de marchandises. Alors que le trafic de passagers se faisait encore rare, ce changement a permis de continuer à utiliser les aéronefs. Tôt dans la pandémie, certaines compagnies aériennes ont commencé à exploiter des vols réservés au transport de marchandises et, pour ce faire, ont apporté des modifications à certains aéronefs. La hausse des vols réservés au transport de marchandises a contribué à accroître le trafic de marchandises en 2021, les tonnes de marchandises chargées et déchargées dans les aéroports canadiens ayant augmenté de 7,9 % après avoir diminué de 13,8 % en 2020.

Le volume de fret intérieur transporté par voie aérienne a augmenté de 7,1 % par rapport à 2020 pour atteindre 655 000 tonnes en 2021. Le fret transfrontalier a affiché une hausse légère de 3,7 % (254 000 tonnes), alors que le fret international autre que transfrontalier s'est accru de 12,3 % (371 000 tonnes).

Au cours de la deuxième année de la pandémie, les transporteurs de marchandises ont continué de tirer profit du transport de biens essentiels et des achats en ligne. À la fin de 2021, les recettes de marchandises trimestrielles réalisées par l'industrie du transport aérien avaient doublé par rapport aux niveaux enregistrés en 2019, avant la pandémie.

Regard vers l'avenir

Bien que 2021 ait apporté un espoir de voir l'industrie canadienne de l'aviation se rétablir étant donné l'augmentation du trafic intérieur et des volumes de marchandises transportées, toutes les mesures de l'activité relative au transport de passagers et de marchandises ont continué d'être bien inférieures à leurs niveaux de 2019, avant la pandémie.

Le déploiement des vaccins, la relance des économies provinciales, puis l'assouplissement des restrictions de voyage tout au long de 2021 ont permis à l'activité dans les aéroports de se rapprocher, chaque mois, des niveaux prépandémie. Après une interruption survenue en janvier 2022 en raison du variant Omicron, la demande liée au transport aérien (intérieur et international) a augmenté de façon constante chaque mois de 2022.

L'augmentation observée en 2022 a culminé, alors qu'une hausse de la demande de voyages a été enregistrée pendant la saison estivale, une période de voyage très achalandée. Le volume plus élevé de passagers, combiné aux pénuries continues de main-d'œuvre dans l'industrie, a entraîné de longs retards et des annulations à certains aéroports, et plusieurs transporteurs ont dû réduire les horaires de vol pour améliorer les opérations.

Produits

Des renseignements analytiques supplémentaires sont maintenant offerts dans « Activité aéroportuaire : trafic des transporteurs aériens aux aéroports canadiens, 2021 », qui fait partie du bulletin de service Aviation (Numéro au catalogue51-004-X).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).