Comptes économiques du secteur des ménages canadiens répartis selon le revenu, la consommation et l'épargne, deuxième trimestre de 2022
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Diffusion : 2022-10-03
La plus récente diffusion des estimations tirées des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages révèle qu'au deuxième trimestre, l'inégalité des revenus a atteint un sommet depuis le début de la pandémie de COVID-19, le revenu disponible moyen ayant diminué pour les ménages gagnant les revenus les plus faibles (-5,7 %) et ceux du groupe d'âge le plus jeune (-2,6 %). Les pressions inflationnistes ont eu un effet négatif sur l'épargne nette des ménages, peu importe leurs caractéristiques démographiques ou économiques, car les augmentations du coût de la vie ont dépassé la croissance du revenu disponible.
Les résultats figurant dans la présente diffusion mettent l'accent sur les variations du revenu disponible moyen, de la consommation et de l'épargne nette parmi les ménages présentant différentes caractéristiques démographiques et économiques, y compris le groupe d'âge et le quintile de revenu, une mesure de l'inégalité économique qui permet de classer les ménages selon le revenu (du plus faible au plus élevé), et de les répartir ensuite en cinq groupes de taille égale. Les ménages sont regroupés par âge en fonction de l'âge du principal soutien économique. Il est important de reconnaître que les ménages, même s'ils présentent des caractéristiques semblables, ne vivent pas nécessairement tous la même situation économique. Sauf indication contraire dans le texte ci-dessous, les comparaisons au fil du temps sont fondées sur le deuxième trimestre de 2022 par rapport au même trimestre de 2021.
L'écart de revenu atteint un sommet depuis le début de la pandémie
L'écart entre la part du revenu disponible entre des ménages classés parmi les deux quintiles de revenu les plus élevés et celle des ménages des deux quintiles de revenu les plus bas a atteint 46,3 % au deuxième trimestre, en hausse de 0,2 point de pourcentage. Il s'agit de l'écart le plus élevé depuis le début de la pandémie.
Les hausses des salaires des ménages ayant les revenus les plus faibles sont plus que contrebalancées par la cessation des prestations liées à la pandémie
Les ménages ayant les revenus les plus faibles (tranche inférieure de 20 %) ont vu leurs salaires et traitements augmenter davantage que ceux ayant les revenus les plus élevés, dans un contexte de conditions tendues sur le marché du travail, comme en témoignait le taux de chômage historiquement bas de 4,9 % enregistré en juin. Bien que le revenu disponible moyen de la tranche de 20 % gagnant les revenus les plus élevés ait été 7 fois plus élevé (46 805 $) que celui des 20 % gagnant les revenus les plus faibles (6 415 $), les ménages gagnant les revenus les plus faibles ont vu leurs salaires et traitements augmenter de 11,3 %, comparativement à 1,2 % pour les ménages gagnant les revenus les plus élevés. Au cours d'une période pendant laquelle les entreprises ont commencé à rouvrir leurs portes à la suite de restrictions liées à la pandémie au cours de l'année précédente, les employeurs avaient besoin de plus de travailleurs dans des industries comme celle des services d'hébergement et de restauration, qui ont tendance à offrir un salaire moindre.
Malgré de fortes hausses des salaires et traitements pour les 20 % gagnant les revenus les plus faibles, le revenu disponible moyen de ces ménages a diminué de 390 $ (-5,7 %), puisque les hausses des salaires et traitements ont été plus que contrebalancées par les réductions plus importantes des transferts gouvernementaux, principalement en raison de la cessation de la plupart des prestations liées à la pandémie.
Les ménages d'un éventail de caractéristiques démographiques et économiques ont été touchés par la cessation de la plupart des mesures de soutien liées à la pandémie à la fin de 2021. Les ménages du quintile inférieur ont été les plus touchés; la part des prestations liées à la pandémie pour ce groupe de revenu a diminué pour s'établir à 1,1 % au deuxième trimestre 2022, en baisse par rapport aux 12,2 % observés l'année précédente. En revanche, la contribution de ces prestations était négligeable pour les ménages gagnant les revenus les plus élevés au cours de l'année précédente, car sa part a diminué, passant de 0,8 % du revenu disponible au deuxième trimestre de 2021 à presque zéro un an plus tard.
Les ménages dont le revenu est le plus élevé bénéficient de l'augmentation des revenus de l'emploi et des revenus d'investissement
Les tendances du revenu disponible pour les ménages ayant les revenus les plus élevés étaient principalement attribuables aux revenus d'emploi et d'investissement plutôt qu'aux transferts. En raison principalement d'une combinaison de hausses en matière de salaires et traitements, de revenu provenant d'un travail autonome et de revenus d'investissements, y compris les intérêts et les dividendes, le revenu disponible moyen des ménages faisant partie des 20 % ayant les revenus les plus élevés a atteint 46 805 $ au deuxième trimestre, en hausse de 617 $ (+1,3 %).
Les principaux groupes d'âge actif augmentent leur revenu en raison de fortes hausses de l'emploi
En plus de la réouverture récente des entreprises et des efforts déployés par les employeurs pour pourvoir les postes vacants, les salaires et les traitements moyens ont augmenté pour chaque groupe de ménage de moins de 65 ans. Seuls les ménages du principal groupe d'âge actif (de 35 à 54 ans) ont vu augmenter leur revenu disponible global, principalement en raison de la forte croissance des salaires et traitements. Le revenu disponible moyen des ménages de moins de 35 ans était de 22 913 $, en baisse de 618 $ (-2,6 %), tandis que le revenu disponible des ménages de 35 à 54 ans atteignait 29 240 $, en hausse de 1 602 $ (+5,8 %).
Parallèlement, les ménages de 65 ans et plus avaient un revenu disponible moyen de 15 180 $, en baisse de 156 $ par rapport à l'année précédente (-1,0 %), la réduction du revenu d'emploi étant en partie attribuable aux départs à la retraite.
À la suite de la cessation de la plupart des mesures de soutien liées à la pandémie, leur contribution au revenu disponible des ménages de chaque groupe d'âge a diminué pour s'établir à presque zéro au deuxième trimestre. Les transferts liés à la pandémie en tant que part du revenu disponible étaient en baisse par rapport aux 4,2 % de l'année précédente pour le groupe d'âge le plus jeune (moins de 35 ans) et aux 2,7 % pour le principal groupe d'âge actif (de 35 à 54 ans).
Les pressions inflationnistes pèsent sur l'épargne nette, quel que soit le niveau de revenu
Les ménages de chaque quintile de revenu ont augmenté leurs dépenses pour la plupart des biens et services, en particulier les services d'hébergement et de restauration, les vêtements et les chaussures, et le transport. L'épargne nette moyenne a diminué le plus pour le troisième quintile de revenu (médian), en baisse de 218,4 %, lorsque les ménages sont passés d'une situation d'épargne nette à une situation de désépargne nette, comme cela était le cas avant la pandémie.
En général, les ménages ayant un revenu disponible plus élevé ont tendance à avoir une meilleure capacité d'absorber les augmentations générales du coût de la vie, car une plus petite partie de leur budget est consacrée aux dépenses de nécessités. Depuis le deuxième trimestre de 2021, les ménages du quintile de revenu supérieur ont enregistré la plus faible diminution de leur épargne nette (-16,2 %) par rapport aux autres ménages. De plus, seuls les ménages du quintile de revenu supérieur ont été en mesure de maintenir leur épargne nette à un niveau plus élevé que celui enregistré au début de la pandémie, au premier trimestre de 2020.
L'épargne nette diminue le plus pour les groupes plus âgés, mais les actifs accumulés soutiennent les dépenses
Les ménages de tous les groupes d'âge ont enregistré une diminution de leur épargne nette moyenne, en particulier les groupes d'âge plus âgés comme ceux des 55 à 64 ans (-204,1 %) et des aînés (-52,6 %). Bien que l'épargne nette des ménages dont le soutien économique principal est plus âgé ait diminué davantage que celle des ménages de groupes d'âge plus jeunes, cela ne signifie pas nécessairement que leur bien-être économique se détériore, étant donné que les ménages des groupes d'âge plus âgé ont tendance à avoir accumulé d'importants actifs de retraite et d'autres actifs financiers à partir desquels ils peuvent puiser pour financer leur consommation.
Selon les plus récentes estimations présentées dans la présente diffusion, les salaires moyens des groupes vulnérables, comme ceux des quintiles de revenu inférieurs et des groupes d'âge plus jeunes, ont tendance à être plus touchés par les variations de l'activité économique. Au fil du temps, la capacité des groupes vulnérables à maintenir leur épargne nette moyenne et, par extension, leur bien-être économique dépendra en grande partie de leur capacité à obtenir des salaires plus élevés face aux pénuries de main-d'œuvre et aux pressions inflationnistes continues. En général, les ménages des quintiles de revenu plus élevés et des principaux groupes d'âge actif ont tendance à être mieux outillés pour faire face aux remous économiques en raison de leurs compétences plus élevées et de leurs emplois plus sûrs.
Objectifs liés au développement durable
Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en oeuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 années suivantes. Ce plan est fondé sur 17 objectifs précis de développement durable.
Les comptes économiques du secteur des ménages répartis pour le revenu, la consommation et l'épargne sont un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué servira à mesurer l'objectif suivant :
Note aux lecteurs
Statistique Canada publie régulièrement des indicateurs macroéconomiques du revenu disponible, des dépenses de consommation finale et de l'épargne nette des ménages dans le cadre du Système canadien des comptes macroéconomiques (SCCM). Ces comptes sont conformes aux plus récentes normes internationales et sont compilés pour tous les secteurs de l'économie, y compris les ménages, les institutions sans but lucratif, les administrations publiques et les sociétés d'affaires, de même que la position financière du Canada par rapport au reste du monde. Bien que le SCCM fournisse des renseignements de grande qualité sur la position globale des ménages relativement aux autres secteurs de l'économie, les comptes économiques répartis pour le secteur des ménages (CERSM) favorisent une granularité supplémentaire permettant à Statistique Canada d'aborder des questions, comme les vulnérabilités de groupes particuliers et les conséquences qui en résultent sur le plan du bien-être économique et de la stabilité financière. Ces comptes constituent donc un complément important aux données trimestrielles standard liées à l'économie.
Les estimations des CERSM publiées aujourd'hui portent sur le revenu, la consommation, l'épargne et leurs sous-composantes selon diverses répartitions des ménages pour le deuxième trimestre de 2022. Les estimations pour le premier trimestre de 2022 ont été révisées pour inclure les dernières données repères du SCCM.
Comme pour toutes les données, les estimations des CERSM ne sont pas sans limites. Bien que certaines répartitions soient estimées à l'aide de microdonnées ou de modèles opportuns, comme les salaires et traitements, d'autres, dont les dépenses de consommation finales des ménages et les transferts sociaux en nature, reposent sur des hypothèses ou utilisent des données des périodes de référence antérieures. Les utilisateurs doivent garder ces limites à l'esprit lorsqu'ils analysent les estimations présentées dans ce communiqué.
Toutes les valeurs sont exprimées en taux nominaux non ajustés trimestriels, sauf indication contraire. Par conséquent, les estimations figurant dans le présent communiqué ne sont pas rajustées pour tenir compte des variations qui pourraient survenir au fil du temps en raison des tendances saisonnières ou de l'inflation des prix.
Produits
Il est possible d'obtenir des précisions relatives aux sources et aux méthodes à l'origine de ces estimations dans la publication Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (). Veuillez consulter la section intitulée « 13-607-XComptes économiques répartis pour le secteur des ménages » des Comptes satellites et études spéciales.
Le portail Statistiques des comptes économiques, accessible sous l'onglet Sujets du site Web de Statistique Canada, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.
Le produit intitulé Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens () est accessible. 13-605-X
Le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques () est accessible. 13-606-G
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