Estimations du bétail, 1er juillet 2022
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Diffusion : 2022-08-23
Au 1er juillet 2022, les stocks de bovins et de porcs canadiens ont diminué par rapport à la même date un an plus tôt, alors que les stocks de moutons ont augmenté.
Le secteur du bétail canadien a continué de ressentir les effets persistants de la sécheresse qui a touché l'Ouest canadien au cours du dernier semestre de 2021. En particulier, le resserrement de l'offre des céréales a entraîné des prix parfois record pour les aliments pour animaux ainsi qu'une augmentation des coûts de production. Parallèlement, dans l'est du Canada, les pénuries de main-d'œuvre et les réductions continues de la capacité d'abattage ont perturbé le secteur de la transformation du porc.
Le cheptel de bovins canadien a diminué pour s'établir à son plus bas niveau enregistré depuis le 1er juillet 1988, les coûts élevés des aliments pour animaux ainsi qu'une hausse de la demande d'exportation de bœuf ayant soutenu une augmentation de l'abattage.
Les stocks de porcs se sont aussi repliés au 1er juillet 2022, les fortes exportations internationales de porcs et la baisse de la production porcine ayant contribué à réduire les stocks à la ferme.
Les stocks de moutons étaient en hausse au 1er juillet pour la deuxième année consécutive, les conditions favorables du marché tout au long de 2021 et en 2022 ayant favorisé l'augmentation des troupeaux dans plusieurs provinces.
L'abattage de bovins et de veaux atteint son plus haut niveau depuis plus d'une décennie
Au 1er juillet 2022, les agriculteurs canadiens avaient 12,3 millions de bovins et de veaux dans leurs exploitations agricoles, en baisse de 2,8 % par rapport à la même date l'année précédente. Cela représente la plus forte baisse d'une année à l'autre depuis le 1er juillet 2015, alors que des prix record ont incité les agriculteurs à vendre leurs animaux.
L'abattage de bovins et de veaux pour la période allant de janvier à juin 2022 a affiché une hausse de 2,5 % par rapport à la même période en 2021, pour atteindre le plus haut niveau enregistré depuis le premier semestre de 2010. La forte demande d'exportation de bœuf canadien, tout particulièrement en provenance des États-Unis et du Japon, a contribué à soutenir l'abattage au pays, les exportations totales de bœuf et de veau pour la période allant de janvier à juin ayant augmenté en 2022 par rapport à la même période en 2021.
Les stocks au 1er juillet 2022 ont diminué de 1,4 % pour s'établir à 2,8 millions de têtes dans l'est du Canada, et ont diminué de 3,2 % pour se situer à 9,5 millions de têtes dans l'Ouest canadien, alors que les effets persistants des conditions de sécheresse de 2021, principalement la pénurie d'aliments pour animaux, ont maintenu la pression sur le secteur du bétail. L'Alberta a enregistré les stocks de bovins les plus élevés parmi les provinces au 1er juillet 2022, ce qui représentait 43,5 % du total national; elle était suivie de la Saskatchewan (20,7 %) et de l'Ontario (13,0 %).
Au 1er juillet 2022, les producteurs de bovins canadiens ont conservé moins d'animaux de reproduction. Des baisses d'une année à l'autre ont été observées dans toutes les catégories : les vaches de boucherie (-1,7 % pour se situer à 3,7 millions de têtes), les vaches laitières (-0,8 % pour s'établir à 972 300 têtes), les génisses de boucherie destinées à la reproduction (-7,4 % pour se fixer à 622 100 têtes), les génisses laitières aux fins de reproduction (-2,4 % pour se chiffrer à 419 600 têtes) et les taureaux (-1,9 % pour atteindre 219 200 têtes).
Comparativement au 1er juillet 2021, les producteurs ont également déclaré un moins grand nombre de génisses destinées à l'engraissement (-4,7 %), mais légèrement plus de bouvillons (+0,6 %). Les génisses requièrent généralement plus d'aliments que les bouvillons pour produire une livre de viande; ainsi, les producteurs peuvent préférer conserver les bouvillons plutôt que les génisses lorsque les prix des aliments sont élevés.
Au 1er juillet 2022, les agriculteurs canadiens avaient 1,4 million de vaches et de génisses laitières dans leurs exploitations agricoles, en baisse de 1,3 % par rapport à la même date un an plus tôt. Les stocks de veaux ont fléchi de 4,7 % pour atteindre 3,9 millions de têtes, en raison de la diminution du cheptel de reproduction, ainsi que d'une baisse de la demande de veaux de la part des producteurs en raison de la hausse des coûts de l'alimentation. Les importations internationales de veaux vivants ont, plus précisément, enregistré une baisse marquée — soit de plus de la moitié (-51,6 %) — de janvier à juin 2022, par rapport à la même période en 2021.
Les exportations internationales de bovins et de veaux pour la période allant de janvier à juin 2022 ont augmenté de 50,5 % d'une année à l'autre pour atteindre 413 100 têtes. Cette augmentation a surtout été observée dans l'Ouest canadien, où les coûts élevés des aliments pour animaux ont stimulé les ventes d'animaux d'engraissement et d'abattage vers les États-Unis.
Les prix moyens des bovins d'engraissement et d'abattage canadiens sont généralement restés plus élevés au premier semestre de 2022, comparativement à la même période en 2021, en raison de la hausse des coûts de production et de la demande accrue des parcs d'engraissement et des transformateurs.
Au 1er juillet 2022, des stocks de bovins et de veaux ont été déclarés par 72 685 exploitations agricoles, en baisse de 2,0 % par rapport au 1er juillet 2021. Le nombre de fermes bovines au Canada est généralement en baisse depuis 2004, en raison principalement des fusions d'entreprises.
La production de porcs se replie alors que les ralentissements se poursuivent au chapitre de la transformation
Les producteurs de porcs ont déclaré 13,9 millions de porcs dans leurs exploitations agricoles au 1er juillet 2022, en baisse de 3,0 % par rapport à la même date en 2021. Le Québec, l'Ontario et le Manitoba ont continué à afficher les stocks les plus élevés parmi les provinces. Ces trois provinces comptent plus de 80 % des porcs canadiens, et le Québec est à l'origine de près du tiers des stocks de porcs canadiens, soit 4,4 millions de têtes.
Au 1er juillet 2022, des stocks de porcs ont été déclarés par 7 310 exploitations agricoles, en baisse de 1,5 % par rapport à la même date l'année précédente. Ces exploitations agricoles ont déclaré 1,2 million de truies et de cochettes (-1,8 %), alors que le nombre de verrats a diminué de 1,8 % d'une année à l'autre pour atteindre 16 500 têtes.
La production de porcs, qui représente le nombre de porcelets vivants après le sevrage, a baissé pour atteindre 14,9 millions pour la période allant de janvier à juin 2022, une baisse de 2,9 % par rapport à la même période un an plus tôt. Le Manitoba a enregistré la plus forte baisse de la production porcine, soit un recul de 7,6 % de la production de porcs. Les exportations internationales (-6,9 %) et les abattages (-1,0 %) ont également diminué dans cette province.
Les réductions de capacité dans le secteur de la transformation du porc de l'est du Canada, ainsi que la baisse de la demande d'exportation de viande de porc, en particulier en provenance de la Chine où la production porcine continue de se redresser à la suite des effets de la peste porcine africaine, ont été les principaux facteurs à l'origine de la diminution de 0,2 % d'une année à l'autre de l'abattage total de janvier à juin 2022, qui s'est établi à 11,1 millions de têtes.
Le Canada a exporté 3,3 millions de porcs vivants au cours du premier semestre de 2022, en hausse de 1,8 % par rapport à la même période en 2021, les perturbations de la transformation dans l'est du Canada ayant continué à favoriser les exportations de porcs vivants vers les États-Unis. Les exportations de l'Ontario pour la période allant de janvier à juin 2022 sont demeurées élevées, en hausse de 3,7 % d'une année à l'autre par rapport à la même période en 2021, pour se fixer à 989 200 têtes, et de 54,8 % par rapport à la moyenne des cinq années précédentes, alors que les producteurs ont cherché à contrebalancer les diminutions de l'abattage national.
Alors que la demande d'exportation de porcs vivants en provenance des États-Unis a commencé à faiblir, les prix à la production ont généralement eu tendance à baisser vers la fin de la période allant de janvier à juin 2022; toutefois, les prix moyens à la production au Canada sont restés supérieurs à ceux reçus au cours du premier semestre de 2021. Cependant, les prix des porcs d'abattage au Québec étaient en baisse par rapport à un an plus tôt, à la suite d'un arrangement temporaire conclu entre les producteurs et les transformateurs de porcs du Québec à la fin mars 2022, en vertu duquel les producteurs ont accepté de diminuer les prix des porcs d'abattage afin de réduire les retards de transformation.
Les prix des agneaux chutent après avoir enregistré des sommets record
Au 1er juillet 2022, les stocks canadiens de moutons et d'agneaux ont augmenté de 2,4 % d'une année à l'autre pour atteindre 1,1 million de têtes. Il s'agit de la deuxième augmentation annuelle consécutive.
Ensemble, l'Ontario et le Québec représentaient plus de la moitié des stocks totaux de moutons et d'agneaux au Canada au 1er juillet.
Le cheptel de moutons pour la reproduction a augmenté de 1,4 % d'une année à l'autre pour atteindre 659 400 têtes, des hausses dans le nombre de brebis (+1,9 %) et de béliers (+2,1 %) ayant plus que contrebalancé la diminution de 0,9 % du nombre d'agneaux pour la reproduction. Au 1er juillet 2022, les stocks d'agneaux de marché ont augmenté de 3,9 % d'une année à l'autre pour atteindre 417 700 têtes, principalement en raison d'une hausse des naissances (+3,8 %). Au cours du premier semestre de 2022, l'abattage de moutons et d'agneaux a diminué de 0,5 % d'une année à l'autre pour s'établir à 339 700 têtes.
Les prix moyens à la production des agneaux d'abattage canadiens ont généralement fléchi au cours du premier semestre de 2022 et se sont établis sous les prix parfois record reçus pendant la même période en 2021, au moment du resserrement de l'offre par rapport à la demande. Néanmoins, les prix pour la période allant de janvier à juin 2022 sont restés bien au-dessus des valeurs historiques pour cette période, la demande mondiale d'agneau étant demeurée forte.
Pour la période allant de janvier à juin 2022, les exportations internationales de moutons et d'agneaux vivants ont augmenté de plus de 20 fois d'une année à l'autre, pour se chiffrer à 18 100 têtes, les prix aux États-Unis étant restés élevés par rapport aux marchés intérieurs. Parallèlement, les importations internationales d'animaux vivants sont restées élevées par rapport au niveau historique, pour se fixer à 13 300 têtes, la demande dans l'Ouest canadien étant demeurée soutenue.
Note aux lecteurs
Il est maintenant possible de consulter les estimations du bétail pour le Canada et les provinces ainsi que pour les États-Unis.
Révisions intercensitaires
À la suite de la publication des données du Recensement de l'agriculture de 2021 en mai 2022, les révisions intercensitaires aux données des Estimations du bétail pour les années allant de 2016 à 2021 sont maintenant disponibles. Pour les plus récents renseignements sur le Recensement de l'agriculture, visitez le portail du Recensement de l'agriculture.
Données PorcTRACÉ
À partir de la période allant de janvier à juin 2017, cette diffusion repose sur les données administratives recueillies par le Conseil canadien du porc (CCP) pour estimer les importations et les exportations interprovinciales de porcs, définies comme le déplacement de porcs vers une autre province à des fins autres que l'abattage. Cette approche est conforme à l'initiative AgZéro de Statistique Canada, qui vise à produire des estimations de grande qualité au moyen de la modélisation, de données administratives et d'autres approches fondées sur des données d'enquêtes non traditionnelles.
Depuis le 1er juillet 2014, la loi exige que toutes les personnes et que tous les organismes qui participent au déplacement des porcs déclarent leurs activités dans PorcTRACÉ. Toutefois, on reconnaît que si les installations ne déclarent pas leurs déplacements au CCP, il pourrait y avoir un sous-dénombrement dans les estimations de PorcTRACÉ. Des ajustements peuvent être appliqués aux estimations PorcTRACÉ en cas de sous-dénombrement connu ou soupçonné.
Ajustement tabulaire aléatoire
La technique de l'ajustement tabulaire aléatoire (ATA), qui vise à accroître la quantité de données mises à la disposition des utilisateurs tout en protégeant la confidentialité des répondants, a été appliquée aux estimations dérivées des rapports de PorcTRACÉ sur les déplacements des porcs.
Statistique Canada utilise habituellement des techniques de suppression pour protéger les renseignements statistiques de nature délicate. Ces techniques comprennent la suppression de points de données qui peuvent révéler directement ou indirectement des renseignements au sujet des répondants. Or, cela peut souvent donner lieu à la suppression d'un grand nombre de points de données et réduire de façon importante la quantité de données offertes.
En utilisant l'ATA, Statistique Canada peut déceler les estimations de nature délicate et les ajuster au hasard au lieu de les supprimer. L'ampleur de l'ajustement est calculée de manière à assurer la protection de la confidentialité des répondants. Après l'ajustement de la valeur, l'organisme attribue une mesure de la qualité (A, B, C, D ou E) à l'estimation pour indiquer aux utilisateurs le degré de confiance qu'ils peuvent avoir dans sa précision.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'ATA, veuillez consulter l'article intitulé « Bienvenue à l'ajustement tabulaire aléatoire! », accessible dans le Blogue de StatCan.
Pour plus de renseignements sur l'agriculture et l'alimentation, visitez le portail Statistiques sur l'agriculture et l'alimentation.
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