Avoir quelqu'un sur qui compter, janvier à mars 2022
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Diffusion : 2022-08-09
Les trois quarts des personnes au Canada ont déclaré avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter
Selon les données de l'Enquête sociale canadienne pour la période de janvier à mars 2022, les trois quarts (75 %) des personnes âgées de 15 ans et plus ont dit qu'elles avaient toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter pour les aider lorsqu'elles en ont vraiment besoin. Par comparaison, 17 % ont dit qu'elles avaient parfois quelqu'un sur qui compter et 7 % ont dit que c'était rarement ou jamais le cas. Les personnes vivant en région rurale (78 %) étaient légèrement plus susceptibles que les personnes vivant en région urbaine (75 %) de dire qu'elles avaient toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les pratiques de distanciation physique utilisées pour lutter contre la propagation du virus ont limité les interactions sociales de la population au Canada. Dans ce contexte, il est important de comprendre le soutien social offert à la population au pays et son incidence possible sur le bien-être de chacun. Il est également démontré que le fait d'avoir quelqu'un sur qui compter va de pair avec une meilleure santé mentale et un sentiment accru d'appartenance à la communauté.
L'indicateur « Quelqu'un sur qui compter » est un indicateur du Cadre de qualité de vie pour le Canada, un cadre qui permet au gouvernement fédéral de déterminer les priorités stratégiques futures et de tirer parti des mesures antérieures pour améliorer la prise de décisions et la budgétisation fondées sur des données probantes.
Les jeunes et les aînés ont fait état de niveaux de soutien plus élevés que les personnes des autres groupes d'âge
Le fait d'avoir quelqu'un sur qui compter était le plus souvent déclaré par les jeunes et les personnes d'âge avancé. Cela n'est peut-être pas surprenant compte tenu des structures familiales au Canada, mais il s'agit d'un résultat positif étant donné le vieillissement de la population canadienne dont témoigne le Recensement de la population canadienne. Les données canadiennes sont comparables à celles de nos voisins du sud (en anglais seulement) : aux États-Unis, les jeunes et les personnes âgées étaient les plus susceptibles de déclarer avoir obtenu le soutien social et émotionnel dont ils avaient besoin lorsqu'on leur a posé la question pendant la première année de la pandémie.
Parmi les jeunes de 15 à 24 ans et les aînés de 75 ans et plus, plus de 8 sur 10 (82 % et 83 %, respectivement) ont déclaré avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter pour les aider lorsqu'ils en ont vraiment besoin. Les résultats ont révélé que les adultes de 35 à 64 ans étaient les moins susceptibles de dire la même chose, à raison d'un peu plus de 7 personnes sur 10 (71 %).
Dans l'ensemble, les femmes (77 %) étaient légèrement plus susceptibles que les hommes (74 %) de déclarer avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter. Fait intéressant, les femmes âgées de 75 ans et plus (86 %) ont été particulièrement nombreuses à déclarer avoir quelqu'un sur qui compter, comparativement aux hommes du même groupe d'âge (79 %).
Les personnes qui vivaient seules (71 %) ont déclaré avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter dans une proportion moindre que celles qui faisaient partie d'un ménage comptant plus d'une personne (76 %). Parmi les personnes qui vivaient seules, les femmes (75 %) étaient plus susceptibles que les hommes (65 %) de dire qu'elles avaient toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter. De même, les femmes âgées de 75 ans et plus (87 %) vivant seules étaient plus susceptibles de dire la même chose que les hommes âgés de 75 ans et plus vivant seuls (76 %).
Les membres de groupes désignés comme racisés sont moins susceptibles de déclarer avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter
Au sein des trois plus grands groupes désignés comme racisés, le pourcentage de personnes ayant déclaré avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter était de 73 % chez les Sud-Asiatiques, de 65 % chez les Chinois et de 66 % chez les répondants noirs. En raison de la taille de l'échantillon de l'Enquête sociale canadienne, ces proportions ne présentent pas de différence significative d'un groupe à l'autre, mais elles sont inférieures à la proportion affichée par la population non désignée comme racisée (79 %).
En ce qui concerne d'autres groupes de population issus de la diversité, les personnes LGBTQ2+ au Canada (72 %) ont déclaré avoir toujours ou souvent une personne sur qui compter dans des proportions comparables, tout comme les personnes qui ne sont pas LGBTQ2+ (76 %). De plus, les personnes qui ont déclaré avoir une incapacité, une difficulté ou un problème de santé de longue durée (71 %) étaient moins susceptibles de dire qu'elles avaient toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter pour les aider que celles qui n'avaient pas d'incapacité, de difficulté ou de problème de santé de longue durée (78 %).
Les personnes ayant déclaré avoir quelqu'un sur qui compter sont plus susceptibles d'éprouver un fort sentiment d'appartenance à leur communauté
Les personnes qui ont quelqu'un sur qui compter font état de meilleurs résultats au chapitre de la santé et du bien-être personnel, y compris le sentiment d'appartenance à la communauté locale, la satisfaction à l'égard de la vie, le sentiment de sens et de but à la vie, la santé perçue et la santé mentale perçue. Ces cinq indicateurs se retrouvent dans le Cadre de qualité de vie pour le Canada.
Les personnes qui ont dit avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter (53 %) étaient beaucoup plus susceptibles de déclarer avoir un sentiment d'appartenance très fort ou assez fort à leur communauté locale que celles ayant déclaré avoir parfois quelqu'un sur qui compter (32 %), ou rarement ou jamais quelqu'un sur qui compter (20 %).
Autre fait intéressant pour le bien-être global au Canada, une tendance semblable a été observée en ce qui concerne la satisfaction à l'égard de la vie et le sentiment de sens et de but à la vie. Parmi les personnes qui ont déclaré avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter, environ 6 sur 10 ont fait état d'un niveau élevé de satisfaction à l'égard de leur vie (58 %) et d'un fort sentiment de sens et de but à la vie (65 %). Celles qui ont dit avoir parfois quelqu'un sur qui compter étaient moins susceptibles de ressentir un niveau élevé de satisfaction à l'égard de leur vie (33 %) ou un fort sentiment de sens et de but à la vie (42 %), tout comme les personnes qui ont déclaré avoir rarement ou jamais quelqu'un sur qui compter (25 % ont déclaré un niveau élevé de satisfaction à l'égard de la vie et 34 %, un fort sentiment de sens et de but à la vie).
En outre, plus de la moitié des personnes qui ont dit avoir toujours ou souvent quelqu'un sur qui compter ont également dit avoir une excellente ou très bonne santé (59 %) et une excellente ou une très bonne santé mentale (53 %). Ces proportions étaient plus élevées que chez les personnes qui ont dit avoir parfois quelqu'un sur qui compter (39 % en ce qui a trait à la santé et 32 % pour ce qui est de la santé mentale) et ceux qui ont dit avoir rarement ou jamais quelqu'un sur qui compter (37 % en ce qui concerne la santé et 31 % pour ce qui est de la santé mentale).
Le Carrefour de la qualité de vie est un portail en ligne d'information et de données liées au Cadre de qualité de vie pour le Canada. Le Carrefour est en cours d'élaboration, et d'autres indicateurs, données et produits de visualisation sur la qualité de vie y seront ajoutés au fil du temps. Des pages contenant des définitions, des métadonnées et des liens vers des produits de données pertinents sont désormais accessibles dans le Carrefour pour tous les indicateurs du domaine du Cadre se rapportant à la société.
Des pages contenant des renseignements sur les indicateurs liés à la prospérité, à la santé, à l'environnement et à la saine gouvernance seront ajoutées au cours des prochains mois.
Avez-vous des idées ou des réflexions sur ce que vous aimeriez voir dans le Carrefour? Visitez le Carrefour de la qualité de vie dès aujourd'hui et envoyez-nous vos idées et vos commentaires! Votre apport nous sera d'une aide précieuse pendant que nous mettons le Carrefour de la qualité de vie au point, en 2022 et au-delà.
Note aux lecteurs
Les données figurant dans le présent communiqué proviennent de la quatrième vague de l'Enquête sociale canadienne – Bien-être et relations familiales, dont la collecte s'est déroulée du 28 janvier au 13 mars 2022. Elles peuvent être consultées dans les tableaux 45-10-0050-01 et 45-10-0051-01. L'objectif du programme de l'Enquête sociale canadienne (ESC) est de comprendre rapidement les enjeux sociaux en menant des enquêtes sur différents sujets, et ce, tous les trois mois. Statistique Canada tient à remercier toutes les personnes au Canada qui ont pris le temps de répondre aux questions.
Les résultats de l'Enquête sociale canadienne – Bien-être et relations familiales fourniront des renseignements importants sur le bien-être, les relations familiales, les changements dans les ménages et l'intention d'avoir des enfants. Les résultats de l'enquête apporteront un éclairage précieux sur la qualité de vie des personnes et des familles au Canada, et guideront les décideurs dans l'élaboration de programmes et de politiques qui répondront aux besoins de la population canadienne.
La population cible de cette enquête à participation volontaire comprend toute personne âgée de 15 ans et plus, ne résidant pas en établissement et vivant hors réserve dans l'une des 10 provinces canadiennes. Statistique Canada recueille les renseignements statistiques en invitant la personne à répondre par elle-même à un questionnaire électronique ou en demandant à un intervieweur de communiquer avec elle pour recueillir les renseignements au moyen d'une interview téléphonique assistée par ordinateur.
Les répondants à l'enquête ont été classés comme ayant un niveau élevé de satisfaction à l'égard de la vie si, en réponse à la question « Sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à "Très insatisfait" et 10, à "Très satisfait", quel sentiment éprouvez-vous présentement par rapport à votre vie en général? », ils ont sélectionné les cotes 8, 9 ou 10.
Le sentiment de sens et de but à la vie est mesuré dans le cadre de l'Enquête sociale canadienne (ESC) à l'aide de la question suivante : « Sur une échelle de 0 à 10, où 0 correspond à "Pas du tout" et 10, à "Entièrement", dans quelle mesure pensez-vous que les choses que vous faites dans votre vie sont utiles? » Dans le cadre de cette étude, les réponses de 8, 9 ou 10, signifient éprouver « un fort sentiment de sens et de but à la vie ».
Il n'existe actuellement aucune définition ou norme pour décrire les « groupes racisés ». Jusqu'à nouvel ordre, les données obtenues sur les groupes racisés et leur diffusion suivent la norme de minorité visible de la personne. Le terme « minorité visible » désigne une personne qui appartient ou non à un groupe des minorités visibles aux termes de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Aux termes de cette loi, font partie des minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». La population des minorités visibles se compose principalement des groupes suivants : Sud-Asiatiques, Chinois, Noirs, Philippins, Latino-Américains, Arabes, Asiatiques du Sud-Est, Asiatiques occidentaux, Coréens et Japonais.
Les répondants ont été classés parmi la population LGBTQ2+ selon les renseignements autodéclarés fournis aux questions sur l'orientation sexuelle, le sexe assigné à la naissance et le genre actuel. La catégorie LGBTQ2+ comprend les personnes qui ont déclaré être lesbiennes, gaies, bisexuelles, pansexuelles ou avoir une orientation sexuelle autre que l'hétérosexualité, et les populations de diverses identités de genre, dont les hommes et les femmes transgenres, ainsi que les personnes non binaires.
Produits
Il est maintenant possible de consulter l'infographie « Avoir quelqu'un sur qui compter », qui fait partie de la série Statistique Canada — Infographies (). 11-627-M
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