Les expériences de victimisation avec violence chez les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale au Canada, 2018
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Diffusion : 2022-01-26
En 2018, les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale étaient trois fois plus susceptibles que celles ne présentant aucune incapacité de déclarer avoir été agressées physiquement ou sexuellement au cours des 12 mois précédents. Les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale étaient également plus susceptibles que les personnes ayant une incapacité non liée à la santé mentale et que celles ne présentant aucune incapacité de déclarer avoir parlé à quelqu'un d'autre que la police, avoir communiqué avec les services d'aide aux victimes ou avoir utilisé ces services pour obtenir de l'aide à la suite d'une expérience de victimisation avec violence au cours des 12 mois précédents.
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Les recherches ont systématiquement démontré que les personnes ayant une incapacité sont plus susceptibles de faire l'objet de victimisation avec violence, y compris les actes violents commis par un partenaire intime, que les personnes ne présentant aucune incapacité. Or, la prévalence de la victimisation avec violence est particulièrement élevée chez les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale. Par ailleurs, non seulement le fait d'avoir une incapacité liée à la santé mentale peut accroître la probabilité d'être victime de violence, mais le traumatisme découlant d'une victimisation avec violence peut aussi aggraver une incapacité liée à la santé mentale ou entraîner l'apparition d'une telle incapacité. Compte tenu du fait que plus de 2 millions de Canadiennes et de Canadiens âgés de 15 ans et plus ont une incapacité liée à la santé mentale, il est essentiel de faire le suivi des expériences de violence dont ils ont fait l'objet pour élaborer des politiques et des programmes visant à résoudre ces enjeux qui sont reliés les uns aux autres.
Pour souligner la Journée Bell Cause pour la cause, Statistique Canada diffuse une nouvelle infographie intitulée « Les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale : expériences de victimisation avec violence au Canada, 2018 », laquelle est fondée sur les résultats de l'Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018. Il convient de noter que les données transversales, comme celles recueillies dans le cadre de l'ESEPP de 2018, ne permettent pas de déterminer si les incidents de victimisation avec violence se sont produits en raison d'une incapacité liée à la santé mentale, ou s'ils sont survenus avant l'apparition d'une telle incapacité. Toutefois, les résultats présentés dans cette diffusion mettent en évidence la relation complexe qui existe entre la santé mentale et la victimisation avec violence.
Près de 7 personnes sur 10 ayant une incapacité liée à la santé mentale ont été agressées physiquement ou sexuellement au moins une fois depuis l'âge de 15 ans
En tenant compte des expériences de violence survenues dans le contexte d'une relation intime, les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale étaient beaucoup plus susceptibles que celles ayant une incapacité non liée à la santé mentale et que celles ne présentant aucune incapacité de déclarer avoir été agressées physiquement ou sexuellement au moins une fois, que ce soit depuis l'âge de 15 ans ou au cours des 12 mois précédant l'enquête de 2018, ou les deux.
Près de 7 personnes sur 10 (69 %) ayant une incapacité liée à la santé mentale ont déclaré avoir été agressées physiquement ou sexuellement au moins une fois depuis l'âge de 15 ans. En comparaison, c'était le cas de près de la moitié des personnes ayant une incapacité non liée à la santé mentale (48 %) et d'un peu plus du tiers de celles ne présentant aucune incapacité (36 %).
Au cours des 12 mois précédant l'enquête, 15 % des personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale ont déclaré avoir été agressées physiquement ou sexuellement, soit près de trois fois la proportion de celles ayant une incapacité non liée à la santé mentale (6 %) et trois fois plus que la proportion de personnes ne présentant aucune incapacité (5 %).
Parmi les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale, les femmes sont plus de deux fois plus susceptibles que les hommes d'être victimes d'une agression sexuelle
Des études antérieures ont démontré que, en général, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d'être victimes de victimisation avec violence au cours de leur vie, mais que cette disparité est principalement attribuable à une prévalence beaucoup plus élevée d'agressions sexuelles vécues par les femmes. Une tendance semblable a également été observée chez les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale. Autrement dit, les femmes ayant une incapacité liée à la santé mentale étaient plus de deux fois plus susceptibles que leurs homologues masculins d'avoir été agressées sexuellement, à la fois depuis l'âge de 15 ans et au cours des 12 mois précédant l'enquête.
Plus de la moitié des femmes ayant une incapacité liée à la santé mentale (55 %) ont déclaré avoir été victimes d'une agression sexuelle au moins une fois depuis l'âge de 15 ans. En comparaison, 22 % des hommes ayant une incapacité liée à la santé mentale ont déclaré la même chose. En revanche, ces derniers étaient plus susceptibles que les femmes ayant une incapacité liée à la santé mentale d'avoir été agressés physiquement depuis l'âge de 15 ans (64 % par rapport à 56 %).
L'écart entre les genres en matière de victimisation était semblable au cours des 12 mois précédant l'enquête, puisque les femmes ayant une incapacité liée à la santé mentale étaient encore plus de deux fois plus susceptibles d'avoir été agressées sexuellement que les hommes ayant une incapacité liée à la santé mentale (10 % par rapport à 4 %). Toutefois, ces derniers étaient plus susceptibles de déclarer avoir été victimes d'une agression physique au cours des 12 mois précédant l'enquête que leurs homologues de genre féminin (12 % par rapport à 8 %).
Les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale sont plus susceptibles de demander de l'aide relativement à des expériences de victimisation avec violence
Après un incident d'agression physique ou sexuelle, parler de l'expérience vécue avec une personne en qui la victime a confiance peut l'aider à se sentir appuyée et à dissiper les sentiments de culpabilité ou de honte qui accompagnent souvent la victimisation avec violence. Dans le cadre de l'ESEPP de 2018, on a demandé aux répondants ayant été agressés physiquement ou sexuellement au cours des 12 mois précédant l'enquête s'ils avaient communiqué avec les services d'aide aux victimes ou s'ils y avaient eu recours (p. ex. un centre de crise ou une ligne d'écoute téléphonique; des services aux victimes ou un programme d'aide aux témoins; un conseiller, un psychologue ou un travailleur social; un centre communautaire, familial, ethnique ou culturel; un refuge ou une maison de transition; un centre pour femmes ou hommes; un centre pour personnes âgées; un groupe de soutien), ou s'ils avaient parlé à quelqu'un d'autre que la police (p. ex. un membre de la famille, un ami ou un voisin, un collègue, un médecin ou une infirmière, un avocat, un prêtre, un rabbin, un imam, un aîné, un autre conseiller spirituel, ou une autre personne) au sujet de l'incident le plus grave d'agression physique ou sexuelle dont ils ont fait l'objet.
Le fait de parler à une personne après avoir fait l'objet d'une expérience de violence était beaucoup plus répandu que le fait de communiquer avec les services officiels d'aide aux victimes ou d'y avoir recours, mais dans les deux cas, les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale étaient plus susceptibles de demander de l'aide que les personnes ayant une incapacité non liée à la santé mentale et que celles ne présentant aucune incapacité.
Près d'une personne sur cinq (18 %) ayant une incapacité liée à la santé mentale a communiqué avec des services d'aide aux victimes ou y a eu recours après avoir été agressée physiquement ou sexuellement au cours des 12 mois précédant l'enquête. En comparaison, environ une personne sur dix ayant une incapacité non liée à la santé mentale (11 %) et environ une personne sur dix ne présentant aucune incapacité (8 %) ont fait de même.
Les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale (82 %) étaient également plus susceptibles que celles ayant une incapacité non liée à la santé mentale (73 %) et que celles ne présentant aucune incapacité (73 %) de déclarer avoir parlé à quelqu'un d'autre que la police à la suite d'une expérience de victimisation avec violence survenue au cours des 12 mois précédant l'enquête.
Note aux lecteurs
La présente diffusion est fondée sur les résultats de l'Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP) de 2018, dans le cadre de laquelle les participants ont répondu à des questions sur les expériences de victimisation avec violence (agression physique et sexuelle) dont ils ont fait l'objet depuis l'âge de 15 ans et au cours des 12 mois précédant l'enquête. Des renseignements plus détaillés ont été recueillis sur les incidents s'ils s'étaient produits au cours des 12 mois précédents.
Cette diffusion comprend les agressions physiques et sexuelles commises dans le contexte d'une relation avec un partenaire intime ou en dehors d'une telle relation. Les questions sur le recours aux services aux victimes et sur le fait de parler à quelqu'un d'autre que la police ont été posées différemment selon le lien entre la victime et le contrevenant. En ce qui concerne la violence commise par une personne autre qu'un partenaire intime, les questions portaient sur l'incident d'agression physique ou sexuelle le plus grave subi au cours des 12 mois précédents. En revanche, en ce qui a trait à la violence commise par un partenaire intime, les questions portaient sur le comportement violent ou abusif vécu dans l'ensemble au cours des 12 mois précédents.
Agression physique : Désigne le fait, pour une personne, d'être agressée (p. ex. menacée, frappée, giflée, poussée, empoignée, blessée par une arme à feu ou battue) ou d'être menacée (frappée ou attaquée, ou menacée au moyen d'une arme à feu).
Agression sexuelle : Désigne le fait, pour une personne, de subir des attouchements sexuels non désirés (p. ex. être touchée, empoignée, agrippée, embrassée ou caressée contre son gré), d'avoir été forcée à se livrer à une activité sexuelle par des menaces, d'avoir été maintenue en place ou brutalisée d'une quelconque façon, ou d'avoir été forcée à se livrer à une activité sexuelle à laquelle elle ne pouvait pas consentir (p. ex. parce qu'elle était sous l'effet d'une drogue ou de l'alcool, ou a été manipulée ou forcée d'une autre façon que physiquement).
Personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale : Comprennent les personnes qui sont parfois, souvent ou toujours limitées dans leurs activités quotidiennes par un problème de santé émotionnelle, psychologique ou mentale (p. ex. anxiété, dépression, trouble bipolaire, toxicomanie, anorexie). Il est important de noter que la majorité des personnes identifiées comme ayant une incapacité liée à la santé mentale ont également été identifiées comme ayant au moins un autre type d'incapacité. Par conséquent, les données reposent sur l'incidence de tous les types d'incapacité que les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale auraient pu avoir.
Personnes ayant une incapacité non liée à la santé mentale : Comprennent les personnes ne présentant aucune incapacité liée à la santé mentale, mais qui sont parfois, souvent ou toujours limitées dans leurs activités quotidiennes par un ou plusieurs des types d'incapacité suivants : incapacité liée à la vue, à l'ouïe, à la mobilité, à la flexibilité, à la dextérité, à la douleur, à l'apprentissage, au développement, à la mémoire ou type d'incapacité inconnu.
Dans le cadre de l'ESEPP de 2018, les Questions d'identification des incapacités ont été utilisées pour identifier les personnes ayant une incapacité. Bien que les questions soient les mêmes que celles utilisées dans le cadre de l'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI), leur application diffère quelque peu, ce qui signifie qu'il ne faut pas comparer les résultats de l'ESEPP avec ceux de l'ECI. Bien que les statistiques officielles sur la prévalence de l'incapacité au Canada soient générées à partir de l'ECI, les données de l'ESEPP sont utilisées dans la présente diffusion parce qu'elles permettent une analyse de la façon dont l'incapacité et la victimisation avec violence se recoupent.
Il convient de souligner que l'ESEPP de 2018 a été conçue pour mesurer les expériences des Canadiens au sein de la population générale. De ce fait, la collecte de renseignements auprès des personnes qui vivent en établissement, y compris un hôpital, un refuge et un établissement correctionnel, n'a pas été prévue. Il se peut donc que les constatations présentées dans cette diffusion ne soient pas représentatives de l'ensemble des Canadiens ayant une incapacité liée à la santé mentale. En outre, la présente analyse exclut les personnes dont l'incapacité liée à la santé mentale dure depuis moins de six mois et les personnes ayant indiqué que leur état de santé était géré au moyen de traitements au point de ne plus nuire à leur vie quotidienne.
Pour obtenir des renseignements sur la méthodologie de l'enquête, veuillez consulter : Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés.
Produits
L'infographie intitulée « Les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale : expériences de victimisation avec violence au Canada, 2018 », qui fait partie de la collection Statistique Canada — Infographies (), est maintenant accessible. 11-627-M
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