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Comptes du bilan national et des flux financiers, premier trimestre de 2021

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Diffusion : 2021-06-11

La valeur nette nationale augmente fortement sous l'effet de la hausse marquée des prix des maisons

La valeur nette nationale, soit la somme du patrimoine national et de la position d'actif net étranger du Canada, a connu une hausse marquée de plus de 1 billion de dollars (1 070,9 milliards de dollars), ou de 7,7 %, pour se chiffrer à 14 965,7 milliards de dollars à la fin du premier trimestre. Cette hausse sans précédent a été alimentée par une croissance record du patrimoine national et par une modeste augmentation de la position d'actif net étranger du Canada. La valeur nette nationale par habitant a augmenté pour passer de 365 184 $ à 392 496 $.

L'économie canadienne a ajouté un montant sans précédent de 1 032,0 milliards de dollars au patrimoine national au cours du trimestre et la valeur des actifs non financiers a atteint 13 575,2 milliards de dollars. La valeur des biens immobiliers résidentiels a augmenté d'un niveau inégalé de 9,4 %, ce qui marque un troisième trimestre consécutif de croissance prononcée. Le patrimoine en ressources naturelles a augmenté pour un troisième trimestre consécutif, en hausse de 284,4 milliards de dollars pour se chiffrer à 1 137,0 milliards de dollars sous l'effet du raffermissement des prix des produits de base, y compris le pétrole brut et la potasse. À l'opposé, la valeur des machines et du matériel a diminué pour un troisième trimestre consécutif, car le rythme de la dépréciation a continué de dépasser celui des nouveaux investissements.

La position d'actif net étranger du Canada a poursuivi sa tendance à la hausse au premier trimestre, en hausse de 39,0 milliards de dollars pour atteindre un nouveau sommet sans précédent de 1 390,5 milliards de dollars. Depuis la fin du premier trimestre de 2020, marqué par l'incertitude et la volatilité sur les marchés financiers mondiaux au début de la pandémie, la position d'actif net étranger du Canada augmente de façon continue. Au cours des 12 derniers mois, la hausse constante des prix du marché a été le principal facteur à l'origine de la croissance, tandis que l'effet de réévaluation découlant du renforcement du dollar canadien a eu un effet modérateur.

Faits saillants

Au premier trimestre, l'économie canadienne a poursuivi sa reprise, puisque les ménages et les entreprises ont commencé l'année dans le contexte d'une nouvelle vague d'infections par la COVID-19 et de décrets régionaux ordonnant à la population de rester chez soi. Malgré les fermetures d'entreprises, la croissance du produit intérieur brut a été soutenue par l'investissement dans le logement et la hausse de la valeur des exportations de produits de base comme les produits énergétiques.

Le revenu disponible des ménages a augmenté, soutenu par l'augmentation de la rémunération des employés et par les transferts gouvernementaux toujours élevés aux ménages. Le taux d'épargne des ménages a augmenté pour demeurer égal ou supérieur à 10 %, la croissance du revenu disponible ayant dépassé celle de la consommation. La valeur des biens immobiliers résidentiels des ménages a inscrit une hausse sans précédent, ce qui a fait croître la valeur nette des propriétaires, alors que les emprunts hypothécaires des ménages ont légèrement ralenti, demeurant toutefois solides. L'activité d'achat de maisons record sur les marchés immobiliers a coïncidé avec la faiblesse continue des taux d'intérêt et la grande confiance des consommateurs.

En vif contraste avec l'accumulation importante en espèces observée en 2020, les dépôts et devises détenus par les ménages ont légèrement augmenté au cours du trimestre, alors que les ménages ont plutôt investi leur épargne dans des actifs de placement et des biens immobiliers. Les marchés boursiers nationaux et étrangers ont été positifs au cours des trois premiers mois de l'année, à la faveur des investissements des ménages dans les actions. L'administration publique fédérale et les autres ordres de gouvernement ont échangé leurs titres d'emprunts à court terme contre des titres à plus long terme alors qu'ils cherchent à restructurer leurs dettes en se tournant vers des emprunts à long terme avec des taux d'intérêt toujours bas. Les sociétés non financières privées ont réduit leurs emprunts dans la foulée de l'accumulation continue de devises et de dépôts, tandis que les sociétés financières ont réduit considérablement leur offre de fonds.

Graphique 1  Graphique 1: Variation de la valeur nette nationale, selon la composante
Variation de la valeur nette nationale, selon la composante

Le taux d'épargne des ménages augmente

Le taux d'épargne des ménages désaisonnalisé a augmenté pour passer de 11,9 % au quatrième trimestre à 13,1 % au premier trimestre. Il se situe à 10 % et plus depuis le deuxième trimestre de 2020. Une hausse des transferts gouvernementaux aux ménages, conjuguée à l'augmentation de la rémunération des employés, a contribué à renforcer le revenu disponible des ménages, dont la croissance a dépassé celle de la consommation des ménages, ce qui s'est traduit par une augmentation de l'épargne nette des ménages. Cette épargne continue a placé les ménages dans une position de prêt net, leurs opérations en actifs financiers ayant continué de dépasser celles de leurs opérations en passif (c.-à-d. en emprunts), ce qui contribue au patrimoine financier global.

Graphique 2  Graphique 2: Taux d'épargne des ménages, données désaisonnalisées
Taux d'épargne des ménages, données désaisonnalisées

La croissance des avoirs en devises et en dépôts du secteur des ménages ralentit, tandis que l'activité d'investissement s'accélère

Les ménages ont ajouté 2,5 milliards de dollars en devises et en dépôts à leurs avoirs au premier trimestre, ce qui marque un ralentissement en début d'année 2021, après une accumulation de plus de 200 milliards de dollars en espèces en 2020. Les ménages ont également effectué un volume record d'achats nets de parts de fonds communs de placement au cours du trimestre (+33,5 milliards de dollars), activité qui a dépassé les achats robustes du trimestre précédent. À la fin de 2020 et au début de 2021, les ménages ont considérablement augmenté leurs investissements dans les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse (+59,8 milliards de dollars), probablement parce qu'ils envisagent d'investir les sommes considérables de leurs devises et de leurs dépôts dans des actifs de placement produisant un rendement plus élevé, ou de maximiser leurs cotisations à un REER. Parallèlement, les soldes élevés des comptes d'épargne et de caisse ont réduit la nécessité d'accumuler des dettes sur les cartes de crédit, le solde des passifs de crédit des ménages étant demeuré limité pour le deuxième trimestre consécutif, malgré une hausse globale de la consommation des ménages.

Les actifs financiers des ménages augmentent pour le quatrième trimestre consécutif

La valeur nette du secteur des ménages, c'est-à-dire la valeur de tous les actifs moins les passifs, a augmenté de 6,0 % pour s'établir à 13 700,5 milliards de dollars au premier trimestre. Depuis le début de 2020, les ménages ont ajouté plus de 2 billions de dollars à leur patrimoine malgré les turbulences des marchés au début de la pandémie. Cette croissance marquée est attribuable à de fortes reprises et à des hausses sur les marchés financiers, conjuguées à un marché du logement florissant.

La valeur des actifs financiers a augmenté de 193,3 milliards de dollars (+2,4 %), une hausse plus modeste que la hausse de 332,0 milliards de dollars enregistrée au quatrième trimestre. Les marchés boursiers ont bien commencé l'année après une fin d'année solide en 2020. L'indice composé de la Bourse de Toronto a progressé de 7,3 % au cours du trimestre, tandis que les marchés internationaux ont également affiché des gains appréciables, notamment l'indice Standard and Poor's 500 (+5,8 %). Bien que les ménages ne détiennent pas de grandes quantités d'actions étrangères directement, ils possèdent des avoirs importants indirectement par l'entremise de fonds communs de placement et de fonds de pension. La valeur de ces parts de fonds communs de placement, ainsi que d'autres fonds de placement, a augmenté à mesure que les marchés augmentaient.

En contrepartie de certaines hausses des actifs financiers, le passif a progressé de 0,7 %.

La valeur des biens immobiliers résidentiels augmente dans le contexte de la hausse marquée des prix des maisons et de l'investissement en logement

L'investissement en logement (données désaisonnalisées), qui comprend les nouveaux achats, a inscrit une croissance prononcée de 15,1 % au début de 2021. L'augmentation a été généralisée, les coûts de transfert de propriété (+23,7 %), soit les frais associés à l'achat d'une maison, les nouvelles constructions (+12,5 %) et les rénovations (+10,9 %) ayant affiché une croissance prononcée. Dans le même ordre d'idées, l'activité de revente de biens immobiliers résidentiels (données désaisonnalisées) a progressé de 11,7 % au cours du premier trimestre, les ménages s'étant livrés à une vague d'achats de maisons au cours d'un trimestre où les transactions immobilières sont habituellement plus faibles.

Cette activité a entraîné une hausse marquée de 595,5 milliards de dollars de la valeur des biens immobiliers résidentiels au premier trimestre, ce qui représente une augmentation sans précédent de 9,5 %. En comparaison, la valeur des biens immobiliers a augmenté d'un peu plus de 750 milliards de dollars en 2020. L'achat net de nouvelles maisons a été un facteur relativement important à l'origine de cette hausse comparativement aux tendances historiques. De plus, la valeur du parc de logements existants a nettement augmenté sous l'effet des hausses marquées des prix des maisons. Le prix de vente moyen des maisons existantes a augmenté de 18,1 % par rapport à décembre 2020 pour dépasser 700 000 $ à la fin de mars 2021.

Les ménages consacrent une plus grande part de leur patrimoine à des actifs non financiers comme les biens immobiliers

En raison de l'augmentation des prix des maisons, il est devenu de plus en plus difficile pour les acheteurs d'une première maison d'accéder au marché de l'habitation. Le prix de vente moyen d'une maison a augmenté de 87,0 % au cours des 10 dernières années, ce qui a entraîné une augmentation semblable de la mise de fonds minimale moyenne, tandis que le revenu disponible des ménages a augmenté de 51,0 % sur une base désaisonnalisée. Les biens immobiliers en pourcentage du revenu disponible des ménages ont augmenté pour atteindre 487,4 %, une hausse marquée par rapport à la fin de 2019 (440,3 %), sous l'effet du resserrement continu de l'abordabilité globale.

Les capitaux propres en proportion des biens immobiliers se sont accrus fortement pour se chiffrer à 76,5 % à la fin du premier trimestre, la hausse de la valeur des maisons ayant été supérieure à l'augmentation de la dette hypothécaire. La croissance des actifs financiers n'a pas suivi celle des biens immobiliers, ce qui a donné lieu à une plus forte concentration du patrimoine dans les actifs non financiers.

Répartition inégale des hausses du patrimoine des ménages entre les groupes d'âge

Selon des extrapolations des répartitions infra-annuelles expérimentales des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages (CERSM) publiées récemment, la disparité dans la répartition du patrimoine entre les groupes d'âge a continué de croître au cours du premier trimestre, tout comme la valeur des biens immobiliers et des actifs financiers. Les ménages dont le soutien économique principal avait moins de 35 ans détenaient le patrimoine le plus faible de tous les groupes d'âge, celui-ci affichant une valeur nette d'environ 260 000 $, comparativement à plus de 1,1 million de dollars pour les ménages dont le principal soutien économique avait 55 ans ou plus. Toutefois, compte tenu du faible niveau de richesse chez les jeunes ménages, ceux-ci ont enregistré une augmentation relative plus importante de leur patrimoine (+10,2 %) que les ménages plus âgés (+5,1 %).

La majeure partie des hausses de la valeur nette du secteur des ménages est attribuable aux ménages propriétaires d'une maison

Alors que l'activité immobilière soutenue a continué de faire croître le prix moyen des maisons, les ménages propriétaires de leur maison ont enregistré une augmentation de plus de 730 milliards de dollars de leur valeur nette, tandis que les locataires ont vu leur valeur nette augmenter d'environ 43 milliards de dollars. Par ménage, la valeur nette a augmenté d'environ 73 000 $ par ménage propriétaire moyen, tandis que la valeur nette du ménage locataire moyen a augmenté d'environ 8 000 $.

Les emprunts hypothécaires diminuent après avoir augmenté pendant dix trimestres consécutifs

Sur une base désaisonnalisée, les emprunts totaux effectués par les ménages sur le marché du crédit se sont établis à 32,1 milliards de dollars au premier trimestre. La demande de prêts hypothécaires a fléchi pour se chiffrer à 29,0 milliards de dollars, après avoir atteint un niveau record au trimestre précédent. Cependant, elle a tout de même inscrit le deuxième rythme d'emprunt le plus rapide jamais enregistré et a poursuivi une série de fortes hausses de la dette hypothécaire. La demande de prêts non hypothécaires, y compris le crédit à la consommation, a crû pour atteindre 3,2 milliards de dollars, après avoir été inchangée au quatrième trimestre. Encore une fois, les emprunts hypothécaires ont constitué la grande majorité des emprunts sur le marché du crédit des ménages.

Graphique 3  Graphique 3: Dette des ménages sur le marché du crédit, flux désaisonnalisés
Dette des ménages sur le marché du crédit, flux désaisonnalisés

La dette globale représente une plus petite part des actifs des ménages

Depuis la fin de 2019, les ménages ont augmenté leur dette globale sur le marché du crédit de 123,5 milliards de dollars pour atteindre près de 2,5 billions de dollars. Les prêts non hypothécaires, y compris le crédit à la consommation, ont inscrit une baisse de 13,5 milliards de dollars au cours de la même période pour s'établir à 786,5 milliards de dollars. Toutefois, cette baisse a été plus que contrebalancée par l'augmentation de 136,9 milliards de dollars de la dette hypothécaire, qui a atteint 1 685,3 milliards de dollars à la fin du premier trimestre. En pourcentage de l'actif total, la dette globale, y compris les comptes commerciaux à payer, s'est établie à 15,4 % au cours du trimestre, soit la plus faible valeur depuis le premier trimestre de 2002.

L'activité d'emprunt varie selon l'âge

L'activité d'emprunt des ménages variait selon leur profil d'âge. Selon des extrapolations de la plus récente diffusion des CERSM, tous les ménages, à l'exception de ceux dont le principal soutien économique est âgé de 65 ans ou plus, ont accumulé plus de dettes en moyenne au cours des trois premiers mois de l'année. Les ménages dont le principal soutien économique était âgé de moins de 35 ans étaient à l'origine de la plus grande part des nouveaux emprunts hypothécaires (35,8 %), tandis que les ménages dont le principal soutien économique était âgé de 65 ans ou plus étaient à l'origine de la plus faible proportion (4,6 %).

Le ratio du service de la dette des ménages et le ratio de la dette au revenu demeurent inférieurs aux niveaux observés avant la pandémie

Le ratio du service de la dette des ménages, qui correspond au total des paiements obligatoires du capital et des intérêts sur la dette sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages, a diminué pour passer de 13,55 % au quatrième trimestre à 13,45 % au premier trimestre. Le ratio du service de la dette non hypothécaire a diminué, alors que le ratio du service de la dette hypothécaire a légèrement augmenté. Malgré la vigueur continue des emprunts hypothécaires, les paiements d'intérêts sur la dette hypothécaire étaient stables, tandis que les paiements obligatoires du capital ont augmenté pour le troisième trimestre consécutif.

La dette des ménages sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages a diminué pour passer de 174,0 % au quatrième trimestre à 172,3 % au premier trimestre, alors que la croissance du revenu disponible des ménages (+2,3 %) a surpassé celle de la dette des ménages sur le marché du crédit (+1,3 %). Autrement dit, il y avait 1,72 $ de dette sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible des ménages.

Graphique 4  Graphique 4: Dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages, données désaisonnalisées
Dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages, données désaisonnalisées

L'administration publique fédérale continue d'emprunter à plus long terme

La demande de titres d'emprunt de l'administration publique fédérale sur le marché du crédit s'est chiffrée à 16,5 milliards de dollars au premier trimestre. Poursuivant la tendance vers les emprunts à plus long terme, les émissions nettes d'obligations de l'administration publique fédérale de 46,3 milliards de dollars ont été partiellement contrebalancées par des liquidations nettes d'effets à court terme de 31,4 milliards de dollars. Ce passage de titres d'emprunt à court terme à des titres d'emprunt à plus long terme s'est poursuivi pour le troisième trimestre consécutif, et l'on s'attend à ce que les émissions futures de titres de créance de l'administration publique fédérale incluent des obligations à très long terme dont les profils d'échéance peuvent aller jusqu'à 50 ans. La Banque du Canada a effectué la majorité des acquisitions nettes d'obligations de l'administration publique fédérale (+46,0 milliards de dollars), tandis que les non-résidents ont effectué les plus importantes cessions nettes (10,6 milliards de dollars).

La demande des autres ordres de gouvernement (à l'exclusion des caisses de sécurité sociale) pour des fonds des marchés du crédit a totalisé 25,4 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse par rapport au trimestre précédent, alors que les émissions nettes d'obligations des administrations publiques provinciales et territoriales se sont accrues pour se chiffrer à 27,4 milliards de dollars. Ces émissions d'obligations ont été légèrement contrebalancées par des liquidations nettes d'effets à court terme de 3,8 milliards de dollars.

Les ratios de la dette des administrations publiques au produit intérieur brut continuent d'augmenter

Le ratio de la dette nette de l'administration publique fédérale (valeur comptable du total des passifs financiers moins le total des actifs financiers) au produit intérieur brut (PIB) a augmenté pour passer de 37,4 % au quatrième trimestre à 37,9 % au premier trimestre, tandis que le ratio de la dette nette des autres administrations publiques au PIB est passé de 28,0 % à 28,2 %.

Graphique 5  Graphique 5: Dette nette (valeur comptable) en pourcentage du produit intérieur brut
Dette nette (valeur comptable) en pourcentage du produit intérieur brut

Les sociétés privées non financières se tournent vers les capitaux propres comme principale source de financement

La demande de fonds des sociétés privées non financières s'est établie à 6,5 milliards de dollars au cours du trimestre, ce qui représente une baisse marquée par rapport à la demande de 23,7 milliards de dollars au trimestre précédent, et le rythme d'emprunt le plus lent depuis le début de 2016. Cette baisse est principalement attribuable aux liquidations nettes d'obligations (6,2 milliards de dollars) et aux remboursements nets de prêts non hypothécaires (5,4 milliards de dollars), qui ont été contrebalancés par les émissions nettes d'actions cotées en bourse (+13,3 milliards de dollars) et les emprunts hypothécaires (+6,1 milliards de dollars). Selon l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises de mai 2021, environ 2 entreprises sur 5 ont déclaré qu'elles n'avaient pas la capacité de s'endetter davantage.

Les emprunts sous forme de prêts non hypothécaires ont diminué malgré le soutien continu de l'administration publique fédérale sous forme d'augmentation des prêts non hypothécaires (+4,6 milliards de dollars) dans le cadre de programmes gouvernementaux comme le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Toutefois, les sociétés privées non financières ont réduit leur dette non hypothécaire au moyen de remboursements nets de leurs soldes de prêts auprès des banques à charte (3,1 milliards de dollars) et des non-résidents (5,3 milliards de dollars).

Graphique 6  Graphique 6: Demande de fonds des sociétés privées non financières
Demande de fonds des sociétés privées non financières

L'offre de fonds du secteur financier diminue de moitié à mesure que les prêts hypothécaires ralentissent

Les sociétés financières ont injecté 36,0 milliards de dollars dans l'économie au moyen d'instruments du marché financier, en baisse par rapport à 77,1 milliards de dollars au quatrième trimestre. Le financement a pris principalement la forme d'achats nets d'obligations (titres de créance de l'administration publique fédérale) de 51,5 milliards de dollars, principalement par la Banque du Canada, ce qui a été atténué en partie par la réduction nette continue d'effets à court terme de 41,2 milliards de dollars. Les prêts hypothécaires des sociétés financières ont ralenti pour la première fois en quatre trimestres, passant de 39,9 milliards de dollars au quatrième trimestre à 29,4 milliards de dollars au premier trimestre.

La valeur marchande des actifs financiers des sociétés financières s'est accrue de 2,4 % pour se chiffrer à 18 716,1 milliards de dollars. Cette augmentation s'explique principalement par une augmentation de la valeur des actions et des parts de fonds d'investissement de 507,8 milliards de dollars, alimentée par le renforcement des marchés boursiers intérieurs et étrangers. L'augmentation a été partiellement contrebalancée par la baisse de la valeur des titres d'emprunt, qui a diminué de 99,6 milliards de dollars, à mesure que les rendements obligataires augmentaient.

Graphique 7  Graphique 7: Prêts accordés par le secteur financier
Prêts accordés par le secteur financier





  Note aux lecteurs

Révisions

La présente diffusion des données du premier trimestre des comptes du bilan national et des flux financiers comprend les estimations révisées du premier trimestre au quatrième trimestre de 2020. Ces données intègrent des données nouvelles, des données révisées ainsi que des données mises à jour sur les tendances saisonnières. Un aperçu de ces révisions apportées aux concepts, aux méthodologies et aux statistiques est présenté dans le document « Un aperçu des révisions apportées aux comptes financiers et du patrimoine, 1990 à 2020 ».

Des améliorations aux données des comptes du bilan national et des flux financiers, telles que l'élaboration de renseignements détaillés sur les contreparties par secteur, seront incorporées de façon continue. Afin de faciliter cette initiative ainsi que d'autres améliorations, il a fallu prolonger la période de la révision annuelle (normalement les trois années précédentes) au moment de la diffusion des données du troisième trimestre. Ainsi, pour les deux prochaines années, lors de la diffusion des comptes financiers et du patrimoine du troisième trimestre, les données seront révisées rétrospectivement jusqu'à 1990 pour assurer une série chronologique continue.

Lors de la diffusion des données du troisième trimestre de 2021, divers changements seront intégrés aux comptes du bilan national et des flux financiers. Cela comprend une présentation remaniée des actifs non financiers afin d'en accroître la précision et de mieux les harmoniser avec les normes internationales. En outre, les estimations pour les instruments dérivés seront publiées en tant qu'instrument financier distinct et les conventions de rachat seront reclassées dans la catégorie des prêts plutôt que des autres comptes créditeurs et débiteurs.

Analyse de la répartition

L'analyse de la répartition présentée dans la présente diffusion est fondée sur les extrapolations des répartitions infra-annuelles expérimentales des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages (CERSM) publiées le 28 mai ainsi que sur les données sur les tendances du passif des ménages. Les estimations du premier trimestre des CERSM seront publiées à l'été 2021.

Comptes financiers et du patrimoine sur une base de qui à qui : certains instruments financiers

Le produit de visualisation des données « Comptes financiers sur une base de qui à qui, certains instruments financiers » a été mis à jour en fonction des données du premier trimestre de 2020 au premier trimestre de 2021.

Prochaine diffusion

Les données du deuxième trimestre sur les comptes du bilan national et des flux financiers seront diffusées le 10 septembre.

Aperçu des comptes financiers et du patrimoine

La présente diffusion des données des comptes financiers et du patrimoine regroupe les comptes du bilan national (CBN), les comptes des flux financiers (CFF) et les comptes des autres changements d'actifs.

Les CBN sont composés des bilans de tous les secteurs et sous-secteurs de l'économie. Les principaux secteurs sont les ménages, les institutions sans but lucratif au service des ménages, les sociétés financières, les sociétés non financières, les administrations publiques et les non-résidents. Les CBN englobent tous les actifs non financiers nationaux et toutes les créances d'actifs et de passifs financiers non réglées de tous les secteurs. Afin de permettre une meilleure interprétation des données sur les flux financiers, certaines séries sur les emprunts des ménages sont offertes sur une base désaisonnalisée (tableau 38-10-0238-01). Toutes les autres données ne sont pas désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter la page Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Les CFF permettent de mesurer les prêts et les emprunts nets par secteur en examinant les opérations financières dans l'économie. Ils fournissent une mesure de l'investissement financier net, qui correspond à la différence entre les opérations en actifs financiers et en passifs financiers (p. ex. les achats nets de titres moins les émissions nettes de titres). Les CFF mettent également en lumière le lien entre les activités financières et non financières dans l'économie, lequel associe les estimations de l'épargne et l'acquisition de capital non financier (p. ex. l'investissement en logements neufs) aux opérations financières sous-jacentes.

Alors que les CFF enregistrent des changements dans les actifs et les passifs financiers entre l'ouverture et la fermeture du bilan associés aux transactions lors de la période de comptabilisation, la valeur des actifs et des passifs détenus par une institution peut aussi changer pour d'autres raisons. Ces autres types de changements, que l'on appelle les autres flux économiques, sont enregistrés dans le compte des autres changements d'actifs.

Ce compte comporte deux composantes principales. La première composante principale est le compte des autres changements de volume d'actifs. Ce compte comprend les changements dans les actifs et les passifs non financiers et financiers liés à l'apparition économique et à la disparition d'actifs, les effets d'événements externes comme les guerres ou les catastrophes sur la valeur des actifs ainsi que les changements de classification et de structure des actifs. La deuxième composante principale est le compte de réévaluation, qui présente les gains et les pertes d'avoirs revenant aux propriétaires d'actifs et de passifs non financiers et financiers pendant la période de comptabilisation découlant des changements dans les évaluations aux prix du marché.

À l'heure actuelle, seul l'agrégat des autres changements d'actifs est accessible dans le Système canadien des comptes macroéconomiques; aucun renseignement sur les différentes composantes n'est accessible.

Les définitions relatives aux indicateurs financiers sont présentées dans le document intitulé « Indicateurs financiers des Comptes du bilan national » et dans le Glossaire du Système canadien des comptes macroéconomiques.

Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages

Le compte du bilan national pour le secteur des ménages est réparti entre un certain nombre de dimensions socioéconomiques dans le cadre des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages. Des données sur le patrimoine et ses composantes selon le quintile de revenu, l'âge, la génération et la région peuvent être consultées dans les tableaux 36-10-0585-01, 36-10-0586-01, 36-10-0589-01 et 36-10-0590-01.

Il est possible d'en apprendre davantage sur la méthodologie utilisée pour les estimations sur le patrimoine des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages en consultant l'article « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, estimations des répartitions des actifs, des passifs et de la valeur nette, 2010 à 2019 : rapport technique sur la méthodologie et la qualité.

Produits

Il est maintenant possible de consulter le produit de visualisation de données intitulé « Comptes financiers sur une base de qui à qui, certains instruments financiers », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Il est maintenant possible de consulter le produit de visualisation de données intitulé « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, patrimoine : outil interactif », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Il est maintenant possible de consulter le produit de visualisation de données intitulé « Statistiques sur les titres financiers », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Le portail Statistiques des comptes économiques, accessible sous l'onglet Sujets de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leurs structures.

La publication Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X) est accessible.

Il est également possible de consulter le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G).

Il est également possible de consulter le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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