Rapports sur la santé : Disparités en matière d'exposition à la verdure en milieu résidentiel dans les régions urbaines du Canada
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Diffusion : 2021-05-19
Vivre dans un endroit entouré d'arbres, de jardins et de végétation naturelle, c'est-à-dire de verdure, peut avoir un effet bénéfique sur la santé. Des recherches antérieures ont démontré qu'une présence accrue de verdure à proximité de l'endroit où on vit était associée à un risque plus faible de décès prématuré et à des niveaux plus faibles de détresse psychologique.
Les Canadiens ne bénéficient pas tous de la même exposition à la verdure, surtout dans les régions urbaines. Une nouvelle étude parue aujourd'hui dans Rapports sur la santé, intitulée « Disparités ethnoculturelles et socioéconomiques en matière d'exposition à la verdure en milieu résidentiel dans les régions urbaines du Canada », est la première à mettre en lumière les différences dans l'exposition à la verdure au sein des régions urbaines au Canada.
À partir d'imagerie satellitaire, l'étude a démontré que les ménages à faible revenu, les immigrants récents, les jeunes adultes, les locataires et les personnes appartenant à une minorité visible sont moins exposés que les autres à la verdure en milieu résidentiel.
Cependant, l'analyse des données désagrégées a permis de démontrer que l'ethnicité joue un rôle déterminant dans l'exposition à la verdure. Alors que le degré d'exposition a tendance à s'accroître parallèlement au revenu du ménage, pour les groupes de population sud-asiatiques, noirs et arabes par exemple, l'ethnicité pèse parfois davantage que le revenu. Par exemple, l'exposition à la verdure était plus faible pour les personnes d'ascendance philippine du plus haut décile de revenu que pour les Blancs du décile le plus bas.
Les inégalités décrites dans cette étude peuvent être attribuées à divers facteurs historiques, socioculturels, économiques et démographiques. Par exemple, le fait que les personnes d'ascendance philippine sont moins exposées à la verdure peut être expliqué, au moins en partie, par les vagues de migration vers les grandes villes. Chez les immigrants, l'exposition à la verdure a tendance à s'accroître au fil du temps depuis leur arrivée au Canada, sauf pour les immigrants chinois, pour qui cette exposition est restée relativement faible.
Compte tenu des preuves croissantes d'une association entre la verdure et différents résultats favorables en matière de santé, les inégalités dans l'exposition à la verdure en milieu résidentiel dans les régions urbaines du Canada peuvent représenter un facteur indirect par lequel les inégalités en santé se perpétuent.
Note aux lecteurs
Les estimations de cette étude ont été calculées à partir des données du questionnaire détaillé du Recensement de 2016, en utilisant les facteurs de pondération du recensement. Les codes postaux indiqués dans le recensement ont été utilisés pour établir des estimations de défavorisation du quartier et de verdure à l'intérieur d'une zone tampon de 500 m.
L'Indice canadien de défavorisation multiple peut être consulté sur le site de Statistique Canada.
Produits
L'article intitulé « Disparités ethnoculturelles et socioéconomiques en matière d'exposition à la verdure en milieu résidentiel dans les régions urbaines du Canada » est maintenant accessible dans le numéro en ligne de Rapports sur la santé de mai 2021, vol. 32, no 5 (82-003-X).
Ce numéro de Rapports sur la santé comprend également l'article « L'embourgeoisement, les interventions urbaines et l'équité : un outil cartographique de l'embourgeoisement (GENUINE) des régions métropolitaines canadiennes ».
Coordonnées des personnes-ressources
Pour en savoir davantage sur l'article « Disparités ethnoculturelles et socioéconomiques en matière d'exposition à la verdure en milieu résidentiel dans les régions urbaines du Canada », veuillez communiquer avec Lauren Pinault (lauren.pinault@canada.ca), Division de l'analyse de la santé.
Pour en savoir davantage sur l'article « L'embourgeoisement, les interventions urbaines et l'équité : un outil cartographique de l'embourgeoisement (GENUINE) des régions métropolitaines canadiennes », communiquez avec Yan Kestens (yan.kestens@umontreal.ca), Université de Montréal.
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).
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