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Système de comptabilité économique et environnementale du Canada : utilisation d'énergie et émissions de gaz à effet de serre, 2018

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Diffusion : 2021-03-26

L'économie canadienne a augmenté plus rapidement que les émissions industrielles de gaz à effet de serre (GES). De 2009 à 2018, l'économie a affiché une croissance annuelle moyenne de 2,4 %, alors que les émissions industrielles de GES (+0,8 %) ont augmenté à un rythme trois fois plus lent. Cette différence est principalement attribuable aux sources d'énergie utilisées par les Canadiens et Canadiennes pour chauffer et alimenter leurs logements et leurs entreprises au cours de cette décennie.

Les données sur l'utilisation d'énergie et les émissions de GES présentées dans cette diffusion rendent compte des activités économiques des industries, des ménages et des administrations publiques qui ont contribué au produit intérieur brut (PIB) du Canada en 2018. Les données font donc ressortir les tendances observées avant la pandémie. Les mesures de distanciation physique et les diverses restrictions des activités économiques imposées dans le contexte de la COVID-19 ont eu une incidence sur les tendances, et les changements seront confirmés une fois que les données de 2020 seront disponibles.

Les présentes estimations des émissions de GES sont basées sur les lignes directrices du Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE) des Nations Unies et elles sont étroitement liées aux statistiques économiques. Elles diffèrent des estimations d'émissions de GES publiées par Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), qui est responsable de la production du Rapport d'inventaire national : sources et puits de gaz à effet de serre au Canada. L'inventaire d'ECCC constitue le point de référence officiel pour les émissions de GES au Canada et il est basé sur les lignes directrices de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les différences méthodologiques entre ses deux produits de données, consultez le graphique Approches complémentaires au rapport des émissions de gaz à effet de serre du Canada.

L'élimination progressive du charbon dans la production d'électricité a entraîné une diminution des émissions industrielles de gaz à effet de serre

De 2009 à 2018, l'économie canadienne (+23,2 %), la consommation totale d'énergie par les industries (+11,9 %) et les émissions industrielles de GES (+7,6 %) ont toutes affiché une croissance. Cependant, le rythme de croissance des émissions de GES était inférieur de près du tiers à celui de l'économie et inférieur de près des deux tiers à celui de l'utilisation industrielle d'énergie.

L'une des raisons pour lesquelles la croissance économique et l'augmentation de la consommation industrielle d'énergie sont plus prononcées que la hausse des émissions de GES, est que l'industrie de la production, du transport et de la distribution de l'électricité délaisse le charbon dans la production d'électricité, au profit de sources d'énergie générant moins de GES. En effet, de 2009 à 2018, les émissions de GES de cette industrie ont fléchi de 32,5 %, alors que son PIB a augmenté de 12,8 %.

De 2017 à 2018, dans l'ensemble, l'intensité industrielle directe en émissions de GES a enregistré une baisse de 0,7 % et s'est chiffrée à 0,33 kilotonne par million de dollars de PIB, alors que l'intensité industrielle directe en énergie a progressé de 0,5 % et s'est chiffrée à 4,73 térajoules par million de dollars de PIB.

Graphique 1  Graphique 1: Croissance plus faible des émissions industrielles de gaz à effet de serre (GES) par rapport au produit intérieur brut (PIB) total
Croissance plus faible des émissions industrielles de gaz à effet de serre (GES) par rapport au produit intérieur brut (PIB) total

Graphique 2  Graphique 2: Divergence entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le produit intérieur brut (PIB) de l'industrie de la production, du transport et de la distribution d'électricité
Divergence entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le produit intérieur brut (PIB) de l'industrie de la production, du transport et de la distribution d'électricité

L'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz demeure le principal utilisateur industriel d'énergie au Canada

En 2018, l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz était une fois de plus la principale industrie consommatrice d'énergie au Canada; en effet, elle représentait 16,5 % de la consommation totale d'énergie par les industries. De plus, l'extraction de pétrole et de gaz a généré la plus grande quantité de GES au cours de la période de 10 ans allant de 2009 à 2018, et elle était à l'origine de 20,9 % des émissions totales de GES au Canada en 2018. Au cours de cette décennie, l'extraction de pétrole et de gaz a affiché une tendance à la hausse sur le plan des émissions de GES et du PIB.

Graphique 3  Graphique 3: Émissions de gaz à effet de serre (GES) et produit intérieur brut (PIB) indexés de l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz
Émissions de gaz à effet de serre (GES) et produit intérieur brut (PIB) indexés de l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz

Les ménages consomment près du quart de l'énergie totale utilisée au Canada

Les ménages ont continué de consommer plus d'énergie que toute autre industrie et ils étaient à l'origine de près du quart (24,3 %) de la consommation totale d'énergie au Canada en 2018, une hausse de 0,4 point de pourcentage par rapport à 2017. La consommation d'énergie des ménages s'est donc élevée à 79,6 gigajoules d'énergie par personne, soit l'équivalent de l'énergie nécessaire pour naviguer sur Internet pendant une cinquantaine d'année de suite.

Alors que les ménages ont consommé près du quart de l'énergie totale utilisée en 2018, ils étaient à l'origine de moins du cinquième (19,1 %) des émissions totales de GES du Canada cette année-là, en raison principalement de la proportion de ménages dont l'énergie consommée provient de l'électricité.

Les émissions des ménages par habitant représentent la quantité moyenne des émissions de GES des ménages directement produites par une seule personne et excluent toutes les émissions industrielles. Parmi les exemples de consommation finale des ménages, on compte l'achat d'essence pour un véhicule ou de gaz naturel pour chauffer un logement. La composition des combustibles offerts, le climat, la taille moyenne des ménages et le revenu moyen des ménages d'une région figurent parmi les facteurs qui influent sur les émissions par habitant.

En 2018, les émissions de GES des ménages canadiens par habitant ont augmenté de 3,5 % et se sont chiffrées à 4,1 tonnes par personne.

Dans un contexte international, les pays dont le compte d'émissions atmosphériques est fondé sur le SCEE, comme le Royaume-Uni, la France, la Norvège et l'Allemagne, ont fait état d'émissions des ménages par habitant allant de 1,0 à 2,3 tonnes en 2018.

À l'échelle provinciale, c'est en Colombie-Britannique que les émissions de gaz à effet de serre des ménages par habitant sont les plus faibles, et ce sont dans les provinces de l'Atlantique qu'elles sont parmi les plus élevées

La Colombie-Britannique (3,1 tonnes) a généré la moins grande quantité de GES des ménages par habitant parmi les provinces en 2018. En outre, le Manitoba (3,5 tonnes), l'Ontario (4,0 tonnes) et le Québec (3,9 tonnes) se sont tous classés sous la moyenne nationale de 4,1 tonnes d'émissions de GES par habitant.

L'Île-du-Prince-Édouard (6,3 tonnes) ainsi que Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse (tous les deux à 6,0 tonnes) étaient les plus grandes émettrices de GES des ménages par habitant. Le taux élevé d'émissions de GES des ménages enregistré dans les provinces de l'Atlantique est attribuable en partie à la prévalence de l'utilisation du mazout pour le chauffage des logements.

En 2018, c'est dans les territoires que les émissions de GES des ménages par habitant (2,9 tonnes) étaient les plus faibles au pays.

Parmi les provinces, Terre-Neuve-et-Labrador (+0,9 tonne) a enregistré la plus forte augmentation des émissions des ménages par habitant de 2009 à 2018, et l'Île-du-Prince-Édouard (-1,4 tonne) a enregistré la plus forte diminution.

Carte 1  Vignette de la carte 1: Émissions de gaz à effet de serre des ménages par habitant, selon la province ou le territoire, 2018
Émissions de gaz à effet de serre des ménages par habitant, selon la province ou le territoire, 2018

Les émissions de gaz à effet de serre en Alberta sont principalement attribuables à l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz

La variation des émissions de GES au Canada est reliée aux différences sur le plan du terrain, de la géographie et de la population de chaque province et territoire.

Le Canada est un pays riche en ressources naturelles, et une part considérable de ces ressources est extraite et utilisée ici ou est exportée. L'extraction de nombreuses ressources — qu'elles soient renouvelables, comme celles issues de l'exploitation forestière, ou non renouvelables, comme celles issues de l'exploitation minière ou de l'extraction de pétrole et de gaz — contribue aux émissions annuelles de GES et à la croissance économique du pays.

En 2018, l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz, qui était à l'origine de 46,4 % des émissions totales de GES de la province, était la plus grande émettrice de GES en Alberta. Les émissions de cette industrie dans la province ont augmenté de 43,3 % au cours de la décennie de 2009 à 2018, parallèlement au développement des ressources.

Les ménages sont les principaux émetteurs dans le centre du Canada

En 2018, les ménages étaient la principale source d'émissions directes de GES en Ontario et au Québec et étaient à l'origine de 32,4 % et de 33,4 % des émissions, respectivement.

Les usines de pâte à papier, de papier et de carton sont à l'origine de près du cinquième des émissions en Colombie-Britannique

En 2018, les usines de pâte à papier, de papier et de carton (19,5 %) ainsi que les ménages (18,5 %) étaient les principales sources d'émissions de GES en Colombie-Britannique.

Dans plusieurs provinces, les cultures agricoles et l'élevage sont d'importants contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre

En 2018, les cultures agricoles et l'élevage représentaient la plus grande part des émissions totales de GES au Manitoba (38,0 %) et la deuxième part à l'Île-du-Prince-Édouard (24,4 %), après les ménages (50,4 %).

En Saskatchewan, les cultures agricoles et l'élevage (25,5 %), l'extraction de pétrole et de gaz (24,2 %), et la production d'électricité (21,1 %) ont représenté près des trois quarts des émissions totales de GES de la province.

L'industrie de la production d'énergie et celle de l'extraction de pétrole et de gaz figurent parmi les principaux émetteurs des provinces de l'Atlantique

En 2018, la production, le transport et la distribution d'électricité étaient les principales sources d'émissions de GES en Nouvelle-Écosse (38,1 %. Au Nouveau-Brunswick, les ménages (21,3 %), la production, le transport et la distribution d'électricité (20,5 %) ainsi que les usines de pâte à papier, de papier et de carton (20,2 %) étaient les plus grands émetteurs.

À Terre-Neuve-et-Labrador, les ménages (25,5 %) étaient les principaux émetteurs de GES en 2018, suivis de l'industrie de l'extraction de pétrole et de gaz (21,3 %).

L'industrie de l'exploitation minière est la principale émettrice de gaz à effet de serre au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest

En 2018, l'industrie de l'exploitation minière représentait près de la moitié des émissions de GES au Nunavut (49,1 %) et plus du tiers (37,6 %) des émissions dans les Territoires du Nord-Ouest.

Au Yukon, les ménages (24,3 %) étaient à l'origine de près du quart des émissions totales de GES, suivis de l'exploitation de minerais métalliques (17,7 %).

  Note aux lecteurs

La base des estimations de gaz à effet de serre (GES) présentées dans cette diffusion sont les comptes des flux physiques (CFP) de Statistique Canada, qui servent à enregistrer les flux annuels de certaines ressources naturelles, de certains produits et de certains résidus entre l'économie canadienne et l'environnement. Les données sont présentées de manière à refléter les activités des industries, des ménages et des administrations publiques, et elles s'appuient sur le système de classification des industries et des biens et services utilisé dans les tableaux des ressources et des emplois de Statistique Canada. Suivant le Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE) des Nations Unies, l'utilisation de ce système de classification permet d'intégrer des statistiques économiques canadiennes, comme le produit intérieur brut, aux comptes environnementaux.

Environnement et Changement climatique Canada est responsable de la production canadienne officielle du Rapport d'inventaire national : sources et puits de gaz à effet de serre au Canada. Cet inventaire, qui permet au Canada de s'acquitter de ses obligations en matière de déclaration aux termes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), est conforme aux lignes directrices publiées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat; il constitue également le point de référence officiel pour les émissions de GES au Canada. Les inventaires nationaux basés sur la CCNUCC et les comptes de GES basés sur le SCEE des Nations Unies reposent sur des cadres méthodologiques différents, ce qui donne lieu à des estimations de GES différentes. Par conséquent, les définitions de secteurs qui figurent dans ces deux produits sont différentes et elles ne doivent pas faire l'objet d'une comparaison directe. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ces différences méthodologiques, consultez la page de métadonnées Système de comptabilité économique et environnementale du Canada — Comptes des flux physiques et l'infographie Approches complémentaires au rapport des émissions de gaz à effet de serre du Canada.

Les données provisoires des CFP sur la consommation d'énergie à l'échelle nationale (38-10-0096-01) et les émissions de GES à l'échelle nationale, provinciale et territoriale (38-10-0097-01) de 2018 sont maintenant disponibles. Les estimations de la consommation d'énergie et des émissions de GES de 2009 à 2017 ont également été mises à jour à l'aide des données sources révisées.

Les produits Comptes de flux physique sur l'utilisation d'énergie : outil interactif et Comptes de flux physique des émissions de gaz à effet de serre : outil interactif, qui font tous les deux partie de la série sur les visualisations de données (Numéro au catalogue71-607-X), sont maintenant disponibles. Pour connaître les dernières nouvelles sur l'énergie au Canada, visitez le site Web du Centre canadien d'information sur l'énergie.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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