Le Quotidien
|
 En manchette  Indicateurs  Communiqués par sujets
 Sujets d'intérêt  Calendrier de diffusion  Information

Enquête canadienne sur la situation des entreprises, premier trimestre de 2021

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Diffusion : 2021-03-05

En raison des mesures prises à grande échelle pour limiter la propagation de la COVID-19, l'économie canadienne s'est contractée de près d'un cinquième (-18,2 %) en mars et en avril 2020, ce qui constitue le plus important recul observé à ce jour.

À la fin du mois de mai, de nombreuses entreprises avaient commencé à s'adapter à la nouvelle réalité en ayant recours au télétravail, en réduisant les heures d'ouverture, en licenciant du personnel ou en présentant des demandes de soutien financier au gouvernement ou d'allègement des loyers. Lorsque les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ont progressivement été assouplies, le climat des affaires a commencé à s'améliorer.

Les mois subséquents ont mené à une amélioration de l'activité économique; toutefois, la recrudescence des cas de COVID-19 et le retour à des fermetures partielles dans plusieurs provinces au cours de l'hiver ont fait en sorte que les entreprises doivent continuer à relever des défis et à composer avec l'incertitude. Le produit intérieur brut réel a légèrement augmenté de 0,1 % en décembre, ce qui représente une huitième hausse mensuelle d'affilée. L'activité économique totale affichée en décembre a été inférieure d'environ 3 % au niveau enregistré en février 2020, avant la pandémie.

De la mi-janvier à la mi-février, Statistique Canada a mené l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises. Cette dernière permet de recueillir des renseignements sur les attentes des entreprises concernant la suite des choses et sur les répercussions récurrentes de la pandémie sur les entreprises au Canada.

Au cours des trois prochains mois (voir la note aux lecteurs), plus des deux cinquièmes des entreprises s'attendaient à une diminution de leur rentabilité, près du tiers s'attendait à un recul de leurs ventes, plus de 1 entreprise sur 10 prévoyait hausser ses prix et près des trois quarts des entreprises s'attendaient à conserver le même nombre d'employés. En 2020, près du tiers des entreprises ont enregistré un recul d'au moins 30 % de leurs revenus par rapport à 2019. Les entreprises se préoccupent de leur survie et anticipent devoir faire face à divers obstacles à court terme.

De nombreuses entreprises s'attendent à une baisse de leur rentabilité à court terme

Plus des deux cinquièmes (41,8 %) de toutes les entreprises et près des trois cinquièmes (56,4 %) des entreprises dans les services d'hébergement et de restauration s'attendaient à une diminution de leur rentabilité au cours des trois prochains mois. À l'inverse, 8,3 % des entreprises s'attendaient à une croissance de leur rentabilité, surtout dans le commerce de gros (13,3 %) et le commerce de détail (12,8 %).

Près du tiers (30,6 %) des entreprises s'attendaient à une diminution de leurs ventes au cours des trois prochains mois. Près de la moitié des entreprises dans les services d'hébergement et de restauration (49,2 %) s'attendaient à une baisse de leurs ventes.

Plus de 1 entreprise sur 10 (14,0 %) prévoyait hausser ses prix au cours des trois prochains mois, en baisse par rapport au cycle précédent de l'enquête, lors duquel près du cinquième des entreprises (18,1 %) prévoyaient hausser leurs prix. Les entreprises du commerce de gros (27,5 %), de la fabrication (23,3 %) et du commerce de détail (21,2 %) étaient les plus susceptibles de prévoir hausser leurs prix.

Un peu plus de 7 entreprises sur 10 (70,6 %) s'attendaient à conserver le même nombre d'employés au cours des trois prochains mois, en baisse par rapport à près des trois quarts des entreprises (74,1 %) au cycle précédent. Par ailleurs, 11,7 % des entreprises s'attendaient à réduire leur effectif, pourcentage qui est presque inchangé par rapport à celui de 10,4 % observé lors du cycle précédent. Dans les services d'hébergement et de restauration, près du tiers des entreprises (29,6 %) s'attendaient à réduire leur effectif au cours des trois prochains mois, en hausse par rapport près du quart (22,5 %) des entreprises dans cette situation lors du cycle précédent.

La grande majorité des entreprises du secteur des services d'hébergement et de restauration et du secteur des arts, des spectacles et des loisirs voient leurs revenus diminuer en 2020

La grande majorité des entreprises des services d'hébergement et de restauration (86,4 %) et des arts, des spectacles et des loisirs (78,3 %) ont affiché une baisse de leurs revenus en 2020 par rapport à l'année précédente. De plus, environ les trois cinquièmes des entreprises des services d'hébergement et de restauration (61,5 %) et des arts, des spectacles et des loisirs (54,8 %) ont vu leurs revenus diminuer d'au moins 30 % d'une année à l'autre. Les trois cinquièmes (60,5 %) de l'ensemble des entreprises ont déclaré un recul de leurs revenus en 2020 par rapport à un an plus tôt et près du tiers (31,0 %) ont indiqué que leurs revenus avaient diminué d'au moins 30 %.

Les entreprises se préoccupent de leur survie au cours de la prochaine année

Plus de la moitié (51,3 %) des entreprises ne savaient pas pendant combien de temps elles pourraient poursuivre leurs activités à leur niveau actuel de revenus et de dépenses avant d'envisager la fermeture ou la faillite, tandis que 1 entreprise sur 10 (10,3 %) a indiqué que ses activités pourraient se poursuivre pendant moins de 12 mois. Près du quart des entreprises dans les services d'hébergement et de restauration (24,9 %) et dans les arts, les spectacles et les loisirs (23,3 %) ont affirmé pouvoir poursuivre leurs activités à leur niveau actuel de revenus et de dépenses pendant moins de 12 mois avant d'envisager la fermeture ou la faillite.

Près de la moitié (46,4 %) des entreprises ne savaient pas combien de temps elles pourraient continuer à fonctionner à leur niveau actuel de revenus et de dépenses avant de devoir envisager de licencier du personnel, tandis que plus du cinquième (21,3 %) ont déclaré qu'elles pourraient continuer de fonctionner pendant moins de 12 mois.

Plus de 1 entreprise sur 10 (12,3 %) avait l'intention d'élargir ses activités ou de se restructurer, ou encore d'investir dans d'autres entreprises ou d'en acquérir d'autres au cours de l'année à venir. À l'opposé, comme lors du cycle précédent, 3,2 % des entreprises avaient des plans de transfert ou de vente au cours de la prochaine année et 2,4 % des entreprises avaient des plans de fermeture. Celles de la fabrication (6,6 %) et des services d'hébergement et de restauration (6,0 %) étaient les plus susceptibles d'avoir planifié une vente de l'entreprise au cours de l'année à venir.

Les entreprises s'attendent à faire face à divers obstacles

Environ le tiers de l'ensemble des entreprises s'attendait à ce que les fluctuations dans la demande (31,4 %) ou la demande insuffisante (29,2 %) représentent des obstacles aux activités de leur entreprise au cours des trois prochains mois. De même, environ le quart des entreprises ont indiqué s'attendre à des obstacles sous la forme d'une augmentation du coût des intrants (25,5 %), du maintien de flux de trésorerie suffisants ou de gestion de la dette (24,2 %) et du recrutement et du maintien en poste d'employés qualifiés (24,1 %).

Pendant cette période d'incertitude, les entreprises doivent affronter divers obstacles et composer avec des perspectives incertaines. Les fluctuations de la demande des consommateurs étaient un obstacle fréquemment attendu au cours des trois prochains mois par les entreprises des services d'hébergement et de restauration (45,5 %), du commerce de détail (43,3 %), du commerce de gros (39,6 %), de la fabrication (35,2 %), de la construction (31,9 %) et des arts, des spectacles et des loisirs (30,1 %). Hormis les fluctuations de la demande des consommateurs, les principaux obstacles auxquels s'attendaient les entreprises variaient d'une industrie à l'autre.

Environ les deux cinquièmes des entreprises du commerce de gros (46,9 %), de la fabrication (44,2 %), de la construction (42,2 %) et du commerce de détail (37,3 %) s'attendaient à connaître des défis liés à la chaîne d'approvisionnement comme obstacles au cours des trois prochains mois.

Une proportion importante des entreprises dans les services d'hébergement et de restauration (50,5 %), des entreprises du transport et de l'entreposage (37,2 %), de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction de pétrole et de gaz (36,0 %), de l'industrie de l'information et de l'industrie culturelle (35,0 %) et du commerce de gros (34,9 %) prévoyaient que la demande insuffisante constitue un obstacle pour elles.

Plus des deux cinquièmes (42,5 %) des entreprises des services d'hébergement et de restauration s'attendaient à ce que le maintien de flux de trésorerie suffisants ou la gestion de la dette constitue un obstacle pour elles. Plus de la moitié (52,7 %) des entreprises de ce secteur ont indiqué qu'elles n'avaient pas la capacité de s'endetter davantage.

Compte tenu des réouvertures et fermetures répétées en raison des variations du nombre de cas de COVID-19 lors des différentes vagues, les réglementations gouvernementales ont constitué un obstacle attendu pour environ les deux cinquièmes des entreprises des arts, des spectacles et des loisirs (43,6 %) et des services d'hébergement et de restauration (38,1 %).

Les entreprises se transforment pour accroître leurs capacités au chapitre des ventes en ligne

La pandémie de COVID-19, combinée avec les fermetures temporaires des magasins et les mesures de distanciation physique, a incité de nombreux détaillants canadiens à élargir leur plateforme de commerce électronique ou à en lancer une, ce qui a rapidement métamorphosé le milieu du commerce de détail. La part des ventes du commerce de détail électronique par rapport aux ventes du commerce de détail total est passée de 3,5 % en 2019 à 5,9 % en 2020. Pour le seul mois de décembre, les ventes en ligne se sont accrues de plus des deux tiers (+69,3 %) d'une année à l'autre et elles se sont chiffrées à 4,7 milliards de dollars.

Près du cinquième (16,7 %) des entreprises disposaient d'une plateforme de commerce électronique ou avaient des plans pour en instaurer une. Les entreprises du commerce de détail (39,5 %), du commerce de gros (30,9 %) et de la finance et des assurances (30,9 %) étaient les plus susceptibles de disposer d'une telle plateforme ou d'avoir des plans pour en établir une.

En 2020, 1 entreprise sur 10 (10,0 %) a enregistré au moins la moitié de ses ventes totales en ligne, en hausse par rapport à la part de 6,8 % affichée en 2019. La hausse la plus marquée (+9,5 %) a été observée dans le secteur de la finance et des assurances, où la proportion des entreprises ayant réalisé au moins la moitié de leurs ventes totales en ligne a presque doublé pour passer de 11,8 % en 2019 à 21,3 % en 2020.


  Note aux lecteurs

Il est maintenant possible de consulter les données de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises. Les tableaux présentent les données à l'échelle nationale, provinciale et territoriale, selon le secteur d'activité, la taille de l'effectif, le type d'entreprise et le propriétaire majoritaire. Les données sont également disponibles sur demande pour les 20 plus grandes villes du Canada.

Les données qui figurent dans le présent communiqué sont tirées de l'Enquête canadienne sur la situation des entreprises de Statistique Canada. Les résultats de cette enquête s'appliquent à toutes les entreprises ayant des salariés au Canada. L'enquête est menée tous les trimestres afin de recueillir des données auprès des entreprises au Canada de manière plus efficace et plus rapide qu'avec les méthodes d'enquête traditionnelles.

L'enquête la plus récente a été menée du 11 janvier au 11 février 2021. Les répondants ont été questionnés à propos de leurs attentes pour la période des trois mois suivants. Par conséquent, cette période des trois prochains mois peut s'échelonner du 11 janvier au 11 mai 2021, selon la date de la réponse de l'entreprise.

L'enquête a permis de recueillir des données auprès des entreprises au sujet de la situation économique actuelle et servira à déterminer les besoins de celles-ci, en vue de l'instauration de mesures de soutien pendant et après la pandémie de COVID-19. Statistique Canada souhaite remercier tous les Canadiens et toutes les Canadiennes qui ont pris le temps de participer à cette enquête. Leur collaboration permet de mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 sur l'économie et les entreprises canadiennes.

Produits

L'infographie intitulée « Situation des entreprises au Canada, premier trimestre de 2021 », qui fait partie de la série Statistique Canada — Infographies (Numéro au catalogue11-627-M), est également disponible.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Date de modification :