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Augmentation des ventes au détail en 2019 en raison de la hausse des prix

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Diffusion : 2021-02-17

En 2019, les acheteurs au détail ont dépensé 670,6 milliards de dollars auprès des détaillants en magasin et hors magasin au Canada, ce qui a mené à une modeste croissance (+2,5 %) des recettes d'exploitation du secteur du commerce de détail par rapport à 2018. Cette augmentation est en grande partie attribuable à la hausse des prix. Plus particulièrement, les prix au détail ont augmenté pour les véhicules automobiles (+2,5 %), les aliments achetés en magasin (+3,7 %), les légumes frais (+12,7 %) et la viande (+3,8 %). L'inflation a ralenti pour s'établir à 1,9 % en 2019, après avoir augmenté de 2,3 % en 2018. Selon les résultats de l'Enquête mensuelle sur le commerce de détail (EMCD), le volume des ventes au détail a diminué de 0,1 % en 2019. Parmi les autres facteurs ayant eu une incidence sur la situation financière des détaillants en 2019 figurent le ralentissement de la demande des ménages, la pression à la hausse exercée par les salaires, les pressions engendrées par le taux de change ainsi que les tensions commerciales à l'échelle internationale, y compris l'imposition de droits sur certains biens provenant des États-Unis.

La croissance des ventes au détail en ligne se poursuit

En 2019, les ventes du commerce de détail électronique ont augmenté de 26,1 %, ce qui représente une deuxième année consécutive de forte croissance du commerce électronique. Les recettes d'exploitation provenant du commerce électronique étaient à l'origine de 4,2 % (28,1 milliards de dollars) des recettes totales des détaillants en magasin et hors magasin en 2019. Les détaillants hors magasin ont généré 67,2 % des recettes totales du commerce électronique, lesquelles découlaient principalement des entreprises de magasinage électronique et de vente par correspondance (SCIAN 45411).

Les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, les magasins d'alimentation et les magasins de marchandises diverses affichent les plus fortes hausses des ventes en magasin

La croissance des recettes d'exploitation était généralisée dans l'ensemble du secteur du commerce de détail, puisque 8 des 11 sous-secteurs ont enregistré une hausse de leurs recettes. Cependant, la majeure partie de la hausse était concentrée dans quatre sous-secteurs : les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, les magasins d'alimentation, les magasins de marchandises diverses ainsi que les magasins de produits de santé et de soins personnels. L'augmentation des ventes dans ces sous-secteurs était à l'origine de plus des deux tiers de la hausse totale des recettes d'exploitation.

En 2019, les ventes du plus grand sous-secteur, à savoir les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles, se sont accrues de 2,1 % pour s'établir à 173,6 milliards de dollars, les ventes de véhicules automobiles neufs étant demeurées à des niveaux élevés. Les concessionnaires d'automobiles neuves, qui ont représenté près de 80 % des ventes de ce sous-secteur, ont vu leurs ventes augmenter de 1,5 % pour atteindre 136,9 milliards de dollars. Selon les résultats de l'Enquête sur les ventes de véhicules automobiles neufs, cette hausse est attribuable à l'augmentation des ventes de camions (+1,9 %) et de véhicules à émission zéro (+16,7 %), qui ont contrebalancé la baisse des ventes de voitures automobiles (-17,1 %).

En 2019, les ventes ont augmenté de 3,2 % dans le deuxième sous-secteur en importance, les magasins d'alimentation, pour s'établir à 131,5 milliards de dollars en recettes d'exploitation. Selon l'Indice des prix à la consommation, au chapitre des biens non durables, ce sont les prix des légumes frais (+12,7 %) qui ont enregistré la plus forte hausse, en raison de pénuries attribuables à de mauvaises conditions météorologiques en 2019.

En 2019, les ventes des magasins de marchandises diverses ont augmenté de 5,1 % pour atteindre 73,2 milliards de dollars. Selon les données de l'Enquête sur les marchandises vendues au détail, en 2019, les produits alimentaires dans les magasins de détail ont représenté environ un tiers des ventes dans les magasins de marchandises diverses, suivis de la vente des meubles, des accessoires de maison, des articles ménagers, des appareils électroménagers et des appareils électroniques (21,1 %).

Les recettes d'exploitation des stations-service ont diminué de 5,4 % pour s'établir à 65,0 milliards de dollars en 2019, après avoir enregistré une forte croissance pendant deux années consécutives, soit en 2017 (+11,4 %) et en 2018 (+9,2 %). Cette diminution est attribuable à la baisse des prix de l'essence dans les stations-service, qui ont diminué de 6,1 % au cours de la même période. Les résultats de l'EMCD révèlent que, une fois l'effet des prix supprimé, le volume des ventes des stations-service a diminué de 1,2 % en 2019.

Les détaillants hors magasin ont affiché l'augmentation la plus marquée du commerce de détail; ils ont enregistré une hausse de 12,4 % de leurs recettes d'exploitation, qui se sont établies à 33,9 milliards de dollars en 2019. La croissance observée dans le sous-secteur des détaillants hors magasin est principalement attribuable aux entreprises de magasinage électronique et de vente par correspondance.

Les recettes d'exploitation sont en hausse dans neuf provinces

En 2019, les recettes d'exploitation des détaillants en magasin et hors magasin ont augmenté dans toutes les provinces, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador, où elles ont affiché une baisse de 1,3 %. L'Ontario a enregistré la plus forte hausse de ces recettes d'exploitation totales (+8,5 milliards de dollars ou +3,4 %), suivi du Québec (+4,8 milliards de dollars ou +3,5 %) et de la Colombie-Britannique (+1,2 milliard de dollars ou +1,3 %). Les hausses sont principalement attribuables à l'augmentation des prix des véhicules automobiles, ainsi que de ceux des légumes frais et des produits de viande dans les supermarchés.

L'Ontario (38,3 %), le Québec (21,3 %), la Colombie-Britannique (13,7 %) et l'Alberta (13,0 %) étaient à l'origine de la plus grande part des recettes d'exploitation en 2019, leurs recettes s'étant chiffrées à 578,7 milliards de dollars, ce qui représente 86,3 % des recettes d'exploitation totales.

Les marges des détaillants canadiens demeurent relativement stables

La marge brute des détaillants a légèrement fléchi pour passer de 26,6 % en 2018 à 26,4 % en 2019. La marge brute s'est accrue dans 2 des 11 sous-secteurs de la vente au détail. Des hausses modestes ont ainsi été enregistrées dans les magasins d'articles de sport, d'articles de passe-temps, d'articles de musique et de livres (+0,6 %) ainsi que dans les magasins de vêtements et d'accessoires vestimentaires (+0,5 %). Les marges bénéficiaires d'exploitation des détaillants ont légèrement baissé pour passer de 4,9 % en 2018 à 4,6 % en 2019.

En 2019, le coût des biens vendus par les détaillants en magasin a augmenté de 2,2 % pour s'établir à 468,3 milliards de dollars. Le coût des biens vendus a représenté environ 74 % des recettes d'exploitation totales. Les détaillants en magasin ont remplacé leur marchandise (coût des biens vendus divisé par la valeur moyenne des stocks détenus) 5,4 fois en 2019.

Les dépenses d'exploitation totales, qui englobent la rémunération de la main-d'œuvre, ont augmenté de 2,8 % pour se chiffrer à 139,1 milliards de dollars en 2019. Les dépenses d'exploitation ont représenté environ 22 % des recettes d'exploitation.

Les détaillants de cannabis ont réalisé des ventes de plus de 1 milliard de dollars en 2019

En 2019, la première année complète ayant suivi la légalisation du cannabis à des fins non médicales, les recettes des magasins de cannabis se sont chiffrées à 1,3 milliard de dollars. D'autres magasins de cannabis ont ouvert leurs portes en 2019, ce qui a augmenté la proximité moyenne des Canadiens avec les magasins physiques de cannabis. Plusieurs facteurs ont contribué à la hausse des ventes de cannabis en 2019, dont le développement de la chaîne d'approvisionnement, l'ouverture de magasins physiques, la tarification des produits et la légalisation de nouveaux produits (p. ex. les produits comestibles de cannabis) à la fin de l'année.

Les répercussions de la pandémie de COVID-19

Les estimations de cette diffusion portent sur l'année 2019. Bien que les estimations financières pour 2020 ne soient pas encore définitives, un premier aperçu des résultats auxquels on peut s'attendre est présenté selon les tendances observées depuis le début de l'année qui se dégagent des données de l'EMCD jusqu'en novembre.

En 2020, l'industrie du commerce de détail a été touchée par les mesures mises en place pour limiter la propagation de la COVID-19. Selon les données de l'EMCD, les ventes au détail de janvier à novembre 2020 ont diminué de 1,9 % comparativement à la même période en 2019. Les estimations anticipées pour les ventes au détail de décembre semblent indiquer que dans l'ensemble, les ventes de 2020 diminueront d'environ 1,3 %. Néanmoins, les ventes au détail ont augmenté de 5,6 % en novembre par rapport au niveau observé avant la pandémie.

La pandémie a accéléré la croissance du commerce de détail électronique, puisque les ventes en ligne ont augmenté de 70,7 % depuis le début de l'année et ont été à l'origine de 5,8 % des ventes au détail totales.

La diffusion des données de l'EMCD, prévue pour le 19 février 2021, comprendra les estimations provisoires de décembre 2020 ainsi qu'un portrait annuel des ventes au détail en 2020.

  Note aux lecteurs

Les données de 2017 et 2018 ont été révisées.

Les camions comprennent les minifourgonnettes, les véhicules utilitaires sport, les camions légers et lourds, les fourgonnettes et les autobus.

Depuis le 17 octobre 2018, date de la légalisation du cannabis, on recueille et diffuse, dans le cadre de l'Enquête annuelle sur le commerce de détail, des données sur les ventes des magasins de détail autorisés à vendre du cannabis. Les données englobent les ventes réalisées en magasin et en ligne.

Pour obtenir plus de renseignements, voir la plus récente infographie intitulée «Magasinage en ligne pendant la pandémie de COVID-19 », qui fait partie de la série Statistique Canada – Infographies (Numéro au catalogue11-627-M).

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