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Production de fruits et de légumes, 2020

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Diffusion : 2021-02-10

Les producteurs de fruits et de légumes traversent la tempête provoquée par la pandémie de COVID-19

En plus des défis habituels liés aux conditions météorologiques, les producteurs canadiens de fruits et de légumes ont dû composer avec des pénuries de main-d'œuvre en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Néanmoins, les agriculteurs se sont adaptés : comparativement à 2019, les ventes de fruits et de légumes ont reculé de 0,8 % pour se chiffrer à 2,5 milliards de dollars, alors que la superficie récoltée a baissé de 1,4 % pour atteindre 180 815 hectares.

Le secteur de l'horticulture nécessite beaucoup de main-d'œuvre et dépend de travailleurs étrangers temporaires. La pandémie de COVID-19 a retardé l'arrivée de ces travailleurs au pays, ce qui a entraîné des pénuries de main-d'œuvre. En 2018, par exemple, 54 734 travailleurs étrangers temporaires étaient employés dans le secteur de l'agriculture. Cette année-là, un peu plus de la moitié de ces travailleurs temporaires travaillaient dans des exploitations agricoles de fruits et noix (27,1 %) ou de légumes et de melons (24,1 %), tandis qu'un tiers d'entre eux travaillaient dans des serres, des pépinières et dans la floriculture (33,6 %).

Les ventes de légumes se sont accrues de 2,5 % pour atteindre 1,3 milliard de dollars en 2020. L'augmentation a été principalement attribuable à une hausse des prix à la ferme, tandis que, pour certains produits, les rendements ont été légèrement supérieurs à leur rendement moyen quinquennal respectif. La hausse des ventes est en partie attribuable aux ventes plus élevées de choux (+9,6 %), de maïs sucré (+7,4 %) et de tomates (+6,4 %). Selon l'Indice des prix à la consommation, les prix annuels des légumes frais ont augmenté à un rythme beaucoup plus lent en 2020 (+3,0 %) par rapport à 2019 (+12,7 %).

Les superficies des cultures de fruits ont été stables en 2020 et se sont chiffrées à 129 800 hectares, tandis que les superficies récoltées ont diminué de 1,4 % pour s'établir à 86 463 hectares. Les ventes de fruits ont reculé de 4,3 % pour s'établir à 1,2 milliard de dollars, principalement en raison de la baisse des ventes de cerises douces (-18,9 %), de raisins (-13,1 %) et de bleuets (-10,0 %). À l'inverse, les ventes de canneberges ont augmenté de 16,1 % pour s'établir à 154,9 millions de dollars, principalement en raison d'une reprise des ventes en Colombie-Britannique, où la valeur à la ferme avait diminué de 40,1 % en 2019.

Les ventes des premiers légumes du printemps et des fruits du début de l'été diminuent par rapport à 2019

L'asperge, l'un des premiers légumes récoltés au printemps, a été la première culture touchée par les pénuries de main-d'œuvre à la suite des restrictions de voyage en vigueur en mars et en avril. La production a diminué d'un quart (-24,3 %) pour atteindre 7,7 millions de kilogrammes, ce qui est bien en deçà de la moyenne quinquennale de 9,0 millions de kilogrammes. La baisse des ventes d'asperges a été moins marquée (en baisse de 7,7 % pour atteindre 41,6 millions de dollars), car les prix à la ferme ont augmenté de plus d'un cinquième (+18,4 %).

La production de fraises (-11,4 %) et les ventes de fraises (en baisse de 2,3 % pour se fixer à 127,5 millions de dollars) ont toutes deux diminué par rapport à 2019, malgré la popularité des activités d'autocueillette pendant la pandémie de COVID-19. Les données du recensement montrent que plus des deux tiers des fraisières (69,0 %) ont déclaré en 2016 des ventes à la ferme, aux stands et aux kiosques ainsi que des ventes liées à l'autocueillette.

Les producteurs de fraises de la Nouvelle-Écosse (-16,9 %) et de l'Ontario (-10,2 %) ont enregistré d'importantes baisses des ventes en 2020, tandis que, en Colombie-Britannique, les ventes ont augmenté de 7,5 % par rapport à 2019 et ont été supérieures à la moyenne quinquennale.

Le gel printanier et les mauvaises conditions météorologiques observées en été ont entraîné une baisse de la production de fruits

En Colombie-Britannique, les producteurs de fruits ont déclaré une production plus faible de framboises (-19,2 %), de cerises douces (-18,6 %), de raisins de l'espèce vinifera (-15,2 %), de bleuets en corymbe (-13,7 %) et de pommes (-12,1 %). Ces baisses sont attribuables à un gel printanier tardif, suivi de températures estivales plus fraîches dans la vallée de l'Okanagan.

Les conditions de gel printanier et de sécheresse estivale ont entraîné un recul de la production de bleuets sauvages dans les Maritimes, ce qui a touché la production nationale de près d'un cinquième (-18,9 %) par rapport à 2019. Même si les agriculteurs ont reçu des prix plus élevés pour leur récolte, les ventes ont reculé de 8,3 % pour s'établir à 112,2 millions de dollars.

La production de bleuets sauvages au Québec a augmenté de 10,7 % pour atteindre 34,4 millions de kilogrammes, ce qui représente la moitié de la récolte nationale. Les ventes ont augmenté de 1,2 % pour atteindre 53,0 millions de dollars.

Les producteurs de fruits de l'Ontario, qui cultivent la plupart des fruits fragiles du Canada, ont déclaré une baisse de la production commercialisée de cerises douces (-17,5 %), de pêches (-15,5 %), de cerises aigres (-14,7 %), de prunes et de pruneaux (-13,8 %) ainsi que de poires (-7,4 %). Malgré une hausse des prix, les valeurs à la ferme ont reculé pour les cerises douces (-15,7 %), les pêches (-12,9 %), les cerises aigres (-10,7 %) et les poires (-3,0 %).

Graphique 1  Graphique 1: Valeur à la ferme des fruits et des légumes
Valeur à la ferme des fruits et des légumes

Un automne chaud et sec aide les producteurs de pommes et nuit aux producteurs de légumes racines et de légumes de conservation

La production de pommes a augmenté de 2,1 % pour atteindre 391 millions de kilogrammes et les ventes ont augmenté de 5,4 % pour atteindre 259 millions de dollars, en partie grâce à la popularité des vergers qui offrent l'autocueillette de pommes, considérés comme une sortie familiale sécuritaire pendant la pandémie.

À l'inverse, les températures douces de l'automne ont constitué une mauvaise nouvelle pour les producteurs de légumes racines et de légumes de conservation, particulièrement au Québec, où les agriculteurs ont déclaré des problèmes de suffocation racinaire liés aux sols secs et chauds.

À l'échelle nationale, la superficie récoltée de carottes (en baisse de 5,8 % pour s'établir à 7 531 hectares) et la production commercialisée (en baisse de 6,0 % pour se fixer à 333,9 millions de kilogrammes) ont toutes deux diminué par rapport à 2019.

La production d'oignons secs (-8,5 %) a également diminué, mais les ventes ont augmenté de 1,0 % pour atteindre 113 millions de dollars en raison des prix plus élevés.

  Note aux lecteurs

Depuis 2018, le chou frisé est inclus dans la catégorie « total choux ». Avant 2018, il était inclus dans celle des « autres légumes ».

Avant 2018, les aubergines, les autres fines herbes et les patates douces étaient inclus dans la catégorie des « autres légumes ».

Avant 2018, les mûres sauvages, les groseilles à grappe (cassis, gadelliers et gadelles) et les camerises étaient incluses dans la catégorie des « autres fruits ».

La valeur à la ferme est la valeur reçue par les producteurs lors de la première transaction et du premier changement de propriétaire. Cette valeur exclut les coûts faisant l'objet d'une facturation distincte, dont ceux liés à la livraison, à l'entreposage, à la mise en marché et aux frais administratifs.

Des changements ont été apportés à la méthodologie de l'Enquête sur les fruits et légumes à partir de 2018. Pour obtenir plus de renseignements sur les changements apportés à la méthodologie, consultez la page Web du Programme intégré de la statistique des entreprises, laquelle est accessible à partir de la rubrique À la base des données de notre site Web.

Le portail Statistiques sur l'agriculture et l'alimentation, accessible sous l'onglet Sujets de notre site Web, fournit aux utilisateurs un point d'accès unique à une grande variété de renseignements relatifs à l'agriculture et à l'alimentation. Les utilisateurs des données peuvent aussi visualiser les résultats de l'enquête au moyen de l'outil interactif de visualisation « Production végétale ».

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Serge DesRoches au 613-866-6924 (serge.desroches@canada.ca), Division de l'agriculture.

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