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Un peu plus des deux tiers des enfants canadiens ont de l'argent mis de côté pour leurs études postsecondaires

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Diffusion : 2020-09-24

Les études postsecondaires offrent un meilleur potentiel de rémunération et sont associées à un large éventail d'avantages, aussi bien pour les particuliers que pour la société dans son ensemble. En 2020, un peu plus des deux tiers (69 %) des enfants canadiens de moins de 18 ans avaient de l'argent mis de côté pour leurs études postsecondaires, en hausse par rapport à 63 % en 2013, année au cours de laquelle des données similaires ont été recueillies pour la dernière fois.

Avant la pandémie de COVID-19, environ la moitié des diplômés du niveau postsecondaire ont déclaré avoir une dette d'études à la fin de leur programme, selon une étude récente. De plus, la pandémie a exacerbé les inquiétudes financières des étudiants postsecondaires. Les résultats d'une récente initiative de collecte par approche participative ont révélé que près de la moitié des étudiants participants étaient très préoccupés par le fait d'avoir à contracter davantage de dettes d'études. Bien que la recherche ait démontré que l'avantage salarial associé au fait d'avoir un diplôme d'études postsecondaires contrebalance le coût de son obtention, le fait de planifier et d'économiser très tôt en vue des études postsecondaires peut contribuer à alléger le fardeau financier.

Les nouveaux résultats de l'Enquête sur les approches en matière de planification des études de 2020 fournissent des renseignements importants sur la mesure dans laquelle les jeunes ont de l'argent mis de côté pour leurs études, et sur les facteurs qui ont une incidence sur la capacité de leurs parents à épargner.

L'épargne en vue des études est fortement liée aux intentions des parents en ce qui concerne les études postsecondaires de leurs enfants. Par exemple, la majorité (70 %) des parents qui espéraient que leurs enfants poursuivent leurs études avaient de l'argent mis de côté pour leurs études postsecondaires, comparativement à moins de la moitié (42 %) des parents qui espéraient que leurs enfants terminent leurs études secondaires ou moins.

En ce qui concerne les enfants canadiens n'ayant pas d'argent mis de côté pour leurs études postsecondaires (31 %), près de la moitié (48 %) des parents ont déclaré prévoir épargner à cette fin plus tard. Les principales raisons invoquées par les parents qui n'avaient pas d'argent mis de côté pour les études étaient qu'ils n'avaient pas suffisamment d'argent (54 %) ou qu'ils prévoyaient aider à payer les études le moment venu (40 %).

Les parents sont plus nombreux à investir dans un régime enregistré d'épargne-études

En 2020, environ 85 % des enfants dont les parents avaient épargné pour leurs études avaient un régime enregistré d'épargne-études (REEE), en hausse par rapport à 69 % en 2008 et à 77 % en 2013. Une étude précédente a révélé que le fait d'avoir un REEE à l'âge de 15 ans était associé à des taux d'inscription postsecondaire plus élevés à l'âge de 19 ans, peu importe le revenu familial.

Non seulement un plus grand nombre d'enfants avaient un REEE en 2020, mais en moyenne, les parents épargnaient davantage dans leur REEE. Le montant moyen épargné pour les enfants ayant un REEE était de 14 520 $ à la fin de 2019, comparativement à 11 429 $ à la fin de 2013 (en dollars de 2019).

Le niveau de scolarité des parents et les attentes en matière d'éducation influent sur les habitudes d'épargne

Bien qu'il existe une forte association entre le niveau de scolarité des parents et celui de leurs enfants, une étude de Statistique Canada a révélé que les disparités entre l'obtention d'un diplôme universitaire et le niveau de scolarité des parents ont légèrement diminué au fil du temps. Cela dit, les résultats de l'enquête mettent en lumière l'importance du niveau de scolarité des parents et des attentes postsecondaires en matière d'habitudes d'épargne.

La moitié (50 %) des enfants dont les parents avaient comme plus haut niveau de scolarité un diplôme d'études secondaires ou moins avaient des sommes épargnées pour leurs études en 2020. La proportion s'élevait à 62 % chez les enfants dont les parents étaient titulaires d'un certificat d'une école de métiers ou d'un diplôme d'études collégiales, et à 80 % chez ceux dont les parents étaient titulaires d'un grade universitaire. La relation entre le niveau de scolarité des parents et l'épargne demeurait la même lorsqu'on tenait compte du revenu du ménage.

Un peu plus de la moitié (53 %) des enfants dont les parents espéraient les voir s'orienter vers les métiers ou fréquenter le collège avaient des sommes épargnées pour leurs études au moment de l'enquête, comparativement à près des trois quarts (73 %) des enfants dont les parents espéraient les voir aller à l'université.

Le montant épargné varie selon l'âge de l'enfant et le revenu du ménage

Parmi les enfants dont les parents avaient épargné pour leurs études, le montant économisé dans un REEE variait en fonction de divers facteurs, dont l'âge de l'enfant et le revenu du ménage. Plus l'enfant est âgé, plus les parents ont eu de temps pour accumuler de l'épargne. Cependant, les parents dont le revenu du ménage est plus faible peuvent tout de même avoir du mal à épargner tout en répondant aux besoins du ménage.

À la fin de 2019, le montant moyen économisé dans un REEE pour les enfants de 4 ans ou moins était de 5 635 $. Ce montant passait à 14 327 $ pour les enfants de 5 à 12 ans, et à 22 180 $ pour ceux de 13 à 17 ans.

Le revenu du ménage avait aussi une incidence sur le montant économisé par les cotisants à un REEE. Le revenu des ménages a été divisé en quintiles, c'est-à-dire en cinq groupes de revenu du ménage allant du plus faible au plus élevé, et environ 20 % des enfants étaient classés dans chaque groupe.

Près de la moitié (48 %) des enfants du quintile de revenu du ménage le plus faible (revenu annuel de moins de 45 000 $) avaient des parents qui épargnaient en vue de leurs études. Cette proportion augmentait pour chaque quintile et atteignait 87 % chez les enfants du quintile de revenu du ménage le plus élevé (150 000 $ ou plus). L'utilisation d'un REEE comme instrument d'épargne, ainsi que la valeur du REEE, augmentait également pour chaque quintile de revenu.

Une récente étude de Statistique Canada fournit des renseignements sur les facteurs qui permettent d'expliquer l'écart dans la participation au REEE entre les familles à revenu élevé et les familles à faible revenu. L'étude a révélé que les deux facteurs à l'origine de la plus grande part de l'écart dans les taux de participation au REEE sont les différences dans le patrimoine financier, suivies des plus hauts niveaux de littératie financière au sein des familles ayant un revenu élevé. En revanche, la littératie, la numératie et les différences quant au niveau de scolarité des parents jouaient un rôle beaucoup moins important.

Outre l'épargne pour les études postsecondaires, les parents peuvent aussi avoir prévu aider leurs enfants par d'autres moyens le moment venu. Un peu plus des trois quarts (76 %) prévoient aider leurs enfants à payer leurs études une fois qu'ils les auront commencées, et le tiers (32 %) prévoient les aider à rembourser un prêt étudiant, en totalité ou en partie. La majorité (71 %) des parents prévoient fournir à leurs enfants chambre et pension gratuitement à la maison ou l'utilisation d'une voiture, tandis que 7 % prévoient aider d'autres façons (p. ex. en achetant des fournitures, en payant des factures et en couvrant des dépenses).


  Note aux lecteurs

Les données figurant dans le présent communiqué sont tirées de l'Enquête sur les approches en matière de planification des études (EAPE), laquelle est menée par Statistique Canada en partenariat avec Emploi et Développement social Canada.

L'EAPE est une enquête occasionnelle qui sert à recueillir des renseignements détaillés sur la manière dont les Canadiens se préparent en vue des études postsecondaires de leurs enfants. La collecte pour le cycle de 2020 s'est déroulée du 4 février au 20 juin 2020. Un peu plus de 7 000 enfants de 17 ans ou moins ont été sélectionnés pour l'échantillon, qui a été tiré de ménages qui avaient achevé leur rotation dans le cadre de l'Enquête sur la population active au cours des mois précédents. Dans la plupart des cas, ce sont leurs parents ou leurs tuteurs qui ont répondu à l'enquête, mais parfois, des enfants plus âgés qui vivaient seuls ont répondu.

On a posé aux répondants une série de questions sur leurs aspirations quant à l'éducation de leurs enfants, sur les stratégies qu'ils ont adoptées en prévision des études postsecondaires de leurs enfants, sur leurs plans financiers pour payer les études, ainsi que sur les obstacles à l'épargne pour les études supérieures.

Avant 2020, l'EAPE a été menée en tant que supplément de l'Enquête sur la population active en 1999, en 2002 et en 2013. En 2008, les composantes de l'EAPE avaient été intégrées à l'Enquête sur l'accès et le soutien à l'éducation et à la formation.

Produits

L'infographie « Épargner en prévision des études postsecondaires, 2020 » qui fait partie de la série Statistique Canada - Infographies (Numéro au catalogue11-627-M), est maintenant accessible en ligne.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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