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Statistiques trimestrielles sur l'aviation civile, premier trimestre de 2020

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Diffusion : 2020-08-24

Faits saillants

Au premier trimestre, les recettes d'exploitation totales déclarées par les 26 plus grands transporteurs aériens canadiens se sont chiffrées à 5,8 milliards de dollars, en baisse de 12,8 % par rapport au premier trimestre de 2019. Il s'agit de la première baisse trimestrielle d'une année à l'autre en trois ans et elle a entraîné la première perte d'exploitation nette (-390,1 millions de dollars) en huit ans.

Les 26 transporteurs aériens canadiens ont transporté 19,4 millions de passagers au premier trimestre de 2020, en baisse de 16,7 % par rapport au premier trimestre de 2019. Il s'agit de la plus forte baisse trimestrielle d'une année à l'autre enregistrée depuis le deuxième trimestre de 2009 (-8,5 %), en plein ralentissement économique mondial.

La baisse de la demande de transport aérien ayant été plus importante que la diminution de la capacité au cours du premier trimestre, le coefficient de remplissage pour les services réguliers a fortement reculé pour se situer à 76,9 %, en baisse par rapport au coefficient de remplissage de 82,4 % enregistré au cours du même trimestre de l'année précédente.

Ces résultats du premier trimestre témoignent de la gravité et de la soudaineté de l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur les plus grandes compagnies aériennes canadiennes.

Le début de la pandémie frappe l'industrie du transport aérien en mars

La COVID-19 a créé une crise sans précédent dans l'industrie du transport aérien au Canada et partout dans le monde. Les répercussions ont commencé à se faire sentir à la fin de janvier, lorsque le gouvernement du Canada a restreint les vols entre le Canada et la Chine. Au début de mars, Air Canada a annulé ses vols à destination de Hong Kong et de l'Italie. L'effet a été exacerbé au cours de la deuxième partie du mois par les restrictions de voyages et la fermeture des frontières sans précédent imposées par le gouvernement, ainsi que par les mesures de distanciation physique obligatoires et l'arrêt des activités économiques.

En réponse aux nouvelles restrictions, certains transporteurs aériens canadiens ont modifié leurs activités pour effectuer des vols de rapatriement ou des vols de transport de marchandises afin de faciliter le transport de biens essentiels. À la fin du mois de mars, la plupart des compagnies aériennes avaient réduit leurs activités habituelles ou les avaient suspendues entièrement. Bien que la totalité des répercussions opérationnelles et financières n'ait pas été ressentie au premier trimestre, les résultats fournissent un important point de référence sur la façon dont la COVID-19 a commencé à toucher la santé financière de cette industrie.

Les défis abondent et les compagnies aériennes enregistrent des pertes d'exploitation nettes

L'industrie du transport aérien est confrontée à plusieurs défis financiers, car elle génère moins de recettes, mais elle assume des coûts d'exploitation permanents, comme ceux liés à l'entretien et à la location des aéronefs, à la reconfiguration et à la dette.

Les recettes d'exploitation des 26 plus grands transporteurs aériens canadiens (niveaux I et II) ont totalisé 5,8 milliards de dollars au premier trimestre de 2020, en baisse de 12,8 % par rapport au premier trimestre de 2019, en raison de la diminution des recettes d'exploitation (-13,0 %) du transport de passagers. Cette diminution reflète une baisse de 15,8 % du trafic, contrebalancée en partie par une augmentation de 3,3 % du rendement (recettes de passagers par passager-kilomètre). Le rendement plus élevé est attribuable à la capacité limitée qui découle de l'immobilisation au sol des aéronefs en raison de l'éclosion de COVID-19 et de la pression à la hausse sur les prix. Selon l'Indice des prix à la consommation, les prix du transport aérien au premier trimestre de 2020 étaient supérieurs de 8,5 % par rapport au même trimestre de 2019.

Les recettes de passagers représentaient 89,6 % des recettes d'exploitation totales au premier trimestre de 2020, alors que les recettes de marchandises en représentaient 6,5 %.

Par ailleurs, les dépenses d'exploitation totales ont diminué de 3,5 % pour s'établir à 6,2 milliards de dollars. Les coûts d'exploitation par siège-kilomètre disponible (SKD), qui s'applique aux vols réguliers seulement, des lignes aériennes ont augmenté de 6,8 % par rapport au premier trimestre de 2019. Cette augmentation reflète, en grande partie, l'incidence de l'immobilisation des avions au sol, ce qui a entraîné une réduction de 9,7 % de la capacité opérationnelle des aéronefs.

Par conséquent, les transporteurs aériens canadiens ont enregistré une perte d'exploitation nette de 390,1 millions de dollars au premier trimestre, comparativement à un revenu d'exploitation net de 234,5 millions de dollars au premier trimestre de 2019. Cette perte d'exploitation nette est la première en 33 trimestres consécutifs.

Graphique 1  Graphique 1: Recettes et dépenses d'exploitation, transporteurs aériens canadiens
Recettes et dépenses d'exploitation, transporteurs aériens canadiens

Les transporteurs aériens canadiens ont dépensé 1,4 milliard de dollars pour s'approvisionner en carburant à turbomoteurs, en baisse de 14,0 % par rapport au même trimestre en 2019. La diminution était en grande partie liée à la baisse d'au moins 10 % des prix du carburéacteur, comme en témoigne l'Indice des prix des produits industriels pour les mois de référence de janvier à mars. Ils ont également versé 1,2 milliard de dollars en salaires, traitements et avantages sociaux (+4,2 %) à leurs 64 650 employés, dont le nombre était pratiquement inchangé par rapport au même trimestre de 2019. Au premier trimestre de 2020, les autres dépenses d'exploitation (57,8 %) représentaient la plus grande part des dépenses d'exploitation totales, suivies des dépenses relatives au carburant à turbomoteurs (22,8 %) et aux salaires, traitements et avantages sociaux (19,4 %).

Le ratio d'exploitation des plus grandes compagnies aériennes (dépenses d'exploitation exprimées en proportion des recettes d'exploitation) était de 1,07 au premier trimestre, ce qui indique que les compagnies aériennes ont engagé des dépenses d'environ 1 dollar et 7 cents pour générer un dollar de recettes, soit une régression par rapport à 0,96 au premier trimestre de 2019.

Au premier trimestre, les recettes d'exploitation par employé ont diminué de 12,8 % d'une année à l'autre pour s'établir à 89 248 $ à la suite de la diminution de la productivité du travail, mesurée en tonnes-kilomètres (vols de fret et vols de passagers) par employé, qui s'est établie à 84 180 tonnes-kilomètres, en baisse de 15,1 % par rapport au premier trimestre de 2019.

Les principales mesures opérationnelles affichent des reculs dans le contexte de la pandémie de COVID-19

Les 26 transporteurs aériens canadiens ont transporté 19,4 millions de passagers au premier trimestre, en baisse de 16,7 % par rapport au premier trimestre de 2019. Le nombre de passagers voyageant sur des vols réguliers a diminué de 16,6 % pour s'établir à 19,0 millions, alors que le nombre de passagers empruntant des vols d'affrètement a reculé de 21,1 % pour se chiffrer à 439 000.

Le secteur des vols intérieurs (à l'intérieur du Canada) a reculé de 16,8 % pour s'établir à 8,7 millions de passagers, alors que le secteur des vols internationaux a diminué de 16,6 % pour se chiffrer à 10,7 millions; il s'agit d'une baisse de 23,9 % dans le secteur des vols transfrontaliers (entre le Canada et les États-Unis) et d'une baisse de 10,9 % dans le secteur des autres vols internationaux.

Graphique 2  Graphique 2: Passagers transportés, selon le secteur, transporteurs aériens canadiens
Passagers transportés, selon le secteur, transporteurs aériens canadiens

D'une année à l'autre, le trafic de vols réguliers (autres que les vols d'affrètement) a diminué de 15,8 % pour s'établir à 47,1 milliards de passagers-kilomètres, alors que la capacité a affiché un repli de 9,7 % pour se chiffrer à 61,3 milliards de sièges-kilomètres disponibles.

La baisse de la demande de transport aérien ayant été plus marquée que la diminution de la capacité, les transporteurs ont enregistré au premier trimestre un plus faible coefficient de remplissage pour leurs services réguliers (76,9 %) qu'au même trimestre un an plus tôt (82,4 %).

Graphique 3  Graphique 3: Coefficient de remplissage, transporteurs aériens canadiens
Coefficient de remplissage, transporteurs aériens canadiens

  Note aux lecteurs

Le présent communiqué porte sur les transporteurs aériens canadiens de niveaux I et II. Le nombre de transporteurs aériens est demeuré à 26 en 2020, mais un transporteur de niveau II a été reclassé au niveau I.

Les transporteurs aériens de niveau I désignent tous les transporteurs aériens canadiens qui, au cours de l'année civile précédant l'année durant laquelle les renseignements sont fournis, ont transporté au moins 2 millions de passagers payants ou au moins 400 000 tonnes de fret.

Les transporteurs aériens de niveau II désignent tous les transporteurs aériens canadiens qui, au cours de l'année civile précédant l'année durant laquelle les renseignements sont fournis, ont transporté, selon le cas : a) au moins 100 000 passagers payants, mais moins de 2 millions de passagers payants; b) au moins 50 000 tonnes de fret, mais moins de 400 000 tonnes de fret.

Les revenus et les pertes hors exploitation nets proviennent des entreprises commerciales hors du domaine des services aériens, des autres recettes et dépenses imputables aux opérations de financement ou à d'autres activités qui ne font pas partie intégrante du transport aérien, ainsi que des postes spéciaux dont la répétition n'est pas de nature périodique. La provision au chapitre de l'impôt sur le revenu est également incluse. Les revenus hors exploitation peuvent consister, par exemple, en des gains en capital résultant de la vente d'aéronefs, en des intérêts créditeurs et en des rajustements de devises étrangères, tandis que les dépenses hors exploitation comprennent les pertes en capital, les intérêts sur des emprunts bancaires et d'autres dettes.

Les données qui figurent dans le présent communiqué ne sont pas désaisonnalisées.

Aucune période de référence antérieure n'a été mise à jour pour cette diffusion.

Les chiffres ayant été arrondis, la somme des composantes pourrait ne pas correspondre au total.

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