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Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 2 : suivi des effets de la COVID-19, mai 2020

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Diffusion : 2020-06-04

La pandémie de COVID-19 continue de toucher les Canadiens sur de nombreux plans, y compris leurs comportements et leurs attitudes. Malgré la réouverture de certains secteurs de l'économie, on s'attend à ce que les Canadiens suivent les règles de distanciation physique; travaillent de la maison, dans la mesure du possible; et limitent leurs interactions sociales.

De nombreux Canadiens ont perdu leur emploi ou leur principale source de revenus en raison de la pandémie, ce qui suscite beaucoup d'anxiété et d'inquiétude parmi les Canadiens et leurs familles.

Dans le cadre d'une première enquête par panel menée en ligne peu après la mise en œuvre de restrictions liées à la pandémie de COVID-19, du 29 mars au 3 avril, les Canadiens ont déclaré être très préoccupés au sujet des conséquences de la pandémie sur la santé, la vie sociale et la situation économique. Selon les résultats de l'enquête, la majorité des Canadiens respectaient les recommandations visant à limiter la propagation du virus, comme les mesures de distanciation physique, et qu'une proportion notable d'entre eux avaient modifié leurs activités hebdomadaires en raison de la pandémie.

Dans le cadre d'une deuxième enquête par panel réalisée en ligne du 4 au 10 mai, les participants ont répondu à de nombreuses autres questions sur leur santé mentale, leurs comportements, leurs activités sur le marché du travail et leur insécurité alimentaire. Au cours des prochaines semaines, Statistique Canada publiera plusieurs produits portant sur ces différents sujets.

Le présent communiqué porte sur la question de savoir si les Canadiens continuent de respecter les pratiques recommandées en matière de santé et de sécurité, de même que sur de nouveaux renseignements au sujet de leurs interactions sociales. Il fournit également de nouvelles données sur divers indicateurs de la santé mentale et vise à déterminer si les habitudes hebdomadaires ont changé pendant la pandémie.

Les résultats montrent que, bien que les Canadiens continuent de respecter les pratiques en matière de santé et de sécurité et de limiter leurs interactions sociales, les effets de la pandémie sur la santé mentale se font sentir dans de nombreux groupes, en particulier chez les femmes et les jeunes.

La plupart des Canadiens continuent de suivre les consignes en matière de distanciation physique

Dans le cadre de la première enquête, on a interrogé les répondants sur les types de précautions qu'ils ont prises en raison de la pandémie. On leur a posé la même question lors de la deuxième enquête.

Selon les résultats, la grande majorité des Canadiens (environ 9 Canadiens sur 10) continuent de suivre les consignes en matière de distanciation physique, comme rester à la maison, garder une distance physique en public et éviter les foules ou les grands rassemblements. On a observé des résultats semblables chez les hommes et les femmes, et parmi les différents groupes d'âge.

Les Canadiens sont devenus encore plus susceptibles de déclarer pratiquer la distanciation physique lorsqu'ils sont en public. Au cours de la première enquête, 87 % des répondants ont indiqué pratiquer la distanciation physique; un mois plus tard, cette proportion était de 92 % (graphique 1). On a également observé une augmentation de la proportion de Canadiens qui ont déclaré se laver les mains plus souvent (passant de 92 % à 95 %) et de la proportion de ceux qui évitaient les foules et les grands rassemblements (passant de 87 % à 91 %).

En outre, les Canadiens étaient plus susceptibles d'avoir élaboré un plan pour communiquer avec les membres de leur famille, leurs amis et leurs voisins. Lors de la deuxième enquête, 51 % ont indiqué avoir mis au point de tels plans, en hausse comparativement à 44 % un mois plus tôt. Les Canadiens avaient aussi plus tendance à déclarer avoir dû annuler un voyage.

En revanche, les Canadiens sont devenus un peu moins susceptibles d'éviter de quitter la maison pour des raisons non essentielles (passant de 90 % à 87 %), un résultat qui pourrait être lié à l'adoption de mesures visant la levée du confinement.

Ils avaient tout autant tendance à prendre d'autres précautions, comme s'approvisionner en produits de première nécessité, aller chercher des médicaments d'ordonnance, éviter de se toucher le visage, ou travailler de la maison qu'un mois plus tôt (aucune différence significative).

Graphique 1  Graphique 1: Principales précautions prises par les Canadiens en raison de la pandémie de COVID-19, selon la période de l'enquête par panel en ligne
Principales précautions prises par les Canadiens en raison de la pandémie de COVID-19, selon la période de l'enquête par panel en ligne

La majorité des Canadiens ont peu d'interactions sociales avec des personnes qui ne sont pas des membres de leur ménage

Dans le but de ralentir la propagation de la COVID-19, on a demandé aux Canadiens de rester à la maison et de limiter leurs interactions sociales. Lors de la plus récente enquête, réalisée du 4 au 10 mai, on a interrogé les Canadiens sur le nombre de personnes avec lesquelles ils ont été en contact étroit la veille et la semaine précédente. Un contact étroit se définit comme le fait de se tenir à moins de deux mètres d'une autre personne, qui ne fait pas partie du même ménage.

Les résultats montrent que la majorité des Canadiens ont déclaré avoir eu des interactions limitées avec d'autres personnes au cours de la semaine précédente. Près de 3 Canadiens sur 10 (29 %) ont déclaré n'avoir été en contact avec aucune personne qui ne faisait pas partie de leur ménage au cours des sept jours précédents, et 32 % ont indiqué avoir été en contact étroit avec trois personnes ou moins. On a observé des résultats semblables chez les hommes et les femmes (graphique 2).

Graphique 2  Graphique 2: Nombre de personnes avec lesquelles les répondants ont été en contact étroit au cours des sept jours précédents (à l'exception des membres de leur propre ménage), selon le genre, deuxième enquête par panel en ligne
Nombre de personnes avec lesquelles les répondants ont été en contact étroit au cours des sept jours précédents (à l'exception des membres de leur propre ménage), selon le genre, deuxième enquête par panel en ligne

Toutefois, à l'inverse, 9 % des Canadiens ont mentionné qu'ils avaient été en contact avec au moins 16 personnes au cours des sept jours précédents.

Ces résultats s'expliquent, entre autres, par le fait qu'un nombre élevé de travailleurs canadiens, y compris les travailleurs de première ligne, ne peuvent pas travailler de la maison. Parmi ceux qui travaillaient principalement ailleurs qu'à la maison, 30 % ont été en contact avec au moins 16 personnes qui ne faisaient pas partie de leur ménage la semaine précédente. Cette proportion était de 4 % chez ceux qui travaillaient principalement de la maison, de 3 % chez ceux qui ne travaillaient pas et de 2 % chez ceux qui étaient absents du travail.

Près de 1 Canadien sur 5 dit ressentir de l'anxiété modérée ou sévère

La situation liée à la pandémie de COVID-19 a des répercussions profondes sur la vie quotidienne des Canadiens. Certains ont contracté le virus ou ont été indirectement touchés par lui. Un certain nombre de Canadiens sont affligés par le deuil, doivent faire face à des difficultés financières ou encore rencontrent des problèmes sur le marché du travail. Les Canadiens passent également de longues périodes à la maison, ce qui peut être une situation stressante pour des personnes de tous âges.

Les sentiments comme la dépression, le deuil, la peur, la panique et l'anxiété peuvent être des réactions normales lorsque les habitudes quotidiennes sont perturbées et que les circonstances sont incertaines. Lors de l'enquête, on a interrogé les répondants sur les sentiments liés à l'anxiété, l'une des réactions les plus courantes dans de telles situations.

Près de 1 Canadien sur 5 a fait état de symptômes correspondant à une anxiété modérée ou sévère. Ce pourcentage était plus élevé chez les femmes (21 %) que chez les hommes (15 %). Les jeunes de 15 à 24 ans étaient plus touchés (27 %) que les adultes d'âge moyen (19 %) et les personnes âgées (10 %).

Ces résultats concordent avec ceux des enquêtes antérieures sur la santé de la population (menées avant la pandémie de COVID-19), qui montrent que les jeunes déclarent généralement des niveaux d'anxiété plus élevés que les adultes plus âgés, et que les femmes déclarent des niveaux d'anxiété plus élevés que les hommes. De plus, ils sont conformes aux résultats récents qui indiquent que, depuis le début de la pandémie, les jeunes sont les plus susceptibles de faire état de répercussions négatives sur leur santé mentale, comparativement aux adultes plus âgés.

Le niveau d'anxiété a été mesuré à l'aide de l'échelle GAD-7, qui est utilisée dans les enquêtes sur la santé de la population pour déterminer les cas probables de trouble d'anxiété généralisée et mesurer la gravité des symptômes d'anxiété. On considère qu'une personne présente des symptômes correspondant à une anxiété allant de « modérée » à « sévère » si elle a un profil se caractérisant par des soucis fréquents et persistants et par une anxiété excessive concernant plusieurs événements ou activités.

Les lecteurs qui souhaitent en savoir plus sur les tendances entourant la santé mentale dans le contexte de la pandémie sont invités à consulter l'infographie La santé mentale des Canadiens durant la pandémie de COVID-19.

Les Canadiens augmentent leur consommation d'alcool et de malbouffe

Selon des recherches antérieures, certains Canadiens ont augmenté leur consommation de substances, comme l'alcool, depuis le début de la pandémie.

Comparativement à la première enquête menée du 29 mars au 3 avril, les répondants à la deuxième enquête étaient encore plus susceptibles d'indiquer que leur consommation d'alcool a augmenté pendant la pandémie. Près de 1 Canadien sur 5 (19 %) a mentionné que sa consommation d'alcool s'était accrue, comparativement à environ 14 % un mois plus tôt (graphique 3).

Les Canadiens étaient également plus susceptibles d'avoir augmenté leur consommation de malbouffe. Il y a un mois, 27 % des répondants ont déclaré manger plus de malbouffe ou de sucreries. Cette proportion est passée à 35 % un mois plus tard.

Ces tendances s'appliquaient aux hommes et aux femmes, ainsi qu'aux Canadiens plus jeunes et plus âgés.

Graphique 3  Graphique 3: Proportion de Canadiens ayant augmenté certaines habitudes hebdomadaires en raison de la pandémie de COVID-19, selon la période de l'enquête par panel en ligne
Proportion de Canadiens ayant augmenté certaines habitudes hebdomadaires en raison de la pandémie de COVID-19, selon la période de l'enquête par panel en ligne

La pandémie continue d'avoir des répercussions importantes sur la santé, les finances et les activités sociales de nombreux Canadiens. Elle entraînera probablement des changements à long terme sur les plans économique et social, et les répercussions seront différentes parmi les divers groupes de Canadiens. Statistique Canada continuera de surveiller les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les Canadiens.

  Note aux lecteurs

Les données du présent communiqué proviennent de la nouvelle Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC) de Statistique Canada, représentant un groupe de Canadiens qui ont accepté de répondre à un certain nombre de courtes enquêtes en ligne. Puisque la SEPC fait appel à un panel probabiliste fondé sur l'Enquête sur la population active, elle est représentative de la population en général. La SEPC permet à Statistique Canada de recueillir des renseignements importants auprès des Canadiens de manière plus efficiente, plus rapide et moins coûteuse qu'en ayant recours aux méthodes d'enquête traditionnelles. La première itération de la SEPC a eu lieu du 29 mars au 3 avril et a permis de recueillir des renseignements auprès de 4 600 répondants. La deuxième itération de la SEPC s'est tenue du 4 au 10 mai, et a été menée auprès de la plupart des mêmes répondants. Statistique Canada tient à remercier les Canadiens qui ont pris le temps de répondre aux questions de cette enquête en cette période de crise.

Produits

L'infographie « La santé mentale des Canadiens durant la pandémie de COVID-19 », qui fait partie de la série Statistique Canada — Infographies (Numéro au catalogue11-627-M), est maintenant disponible.

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