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Statistiques de l'énergie, mars 2020

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Diffusion : 2020-06-03

En mars, la production et la consommation d'énergie ont été perturbées par les mesures prises pour contenir la propagation de la COVID-19. La consommation intérieure d'essence à moteur pour le transport et le gaz naturel utilisé par les consommateurs commerciaux et institutionnels ont été particulièrement touchés, car les activités dans ces sous-secteurs furent considérablement réduites dans la seconde moitié du mois.

À l'issue d'un mois complet de politiques d'éloignement physique, la production et l'utilisation de la plupart des produits énergétiques devraient poursuivre leur tendance à la baisse en avril.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'énergie au Canada, veuillez consulter le Portail canadien d'information sur l'énergie. Pour obtenir des mises à jour régulières sur l'initiative du Centre canadien d'information sur l'énergie, veuillez consulter le site Web et suivez #infoénergie sur les médias sociaux.

La baisse des prix de l'énergie et la COVID-19 ont une incidence sur la production de pétrole brut

Le Canada a produit 23,7 millions de mètres cubes (148,9 millions de barils) de pétrole brut et de produits équivalents en mars. Il s'agit d'une hausse de 3,5 % par rapport à mars 2019, alors que la production de pétrole brut en Alberta a été limitée par les baisses de production constantes imposées par le gouvernement. Au cours de la dernière année, la production de pétrole brut s'est accrue lentement, en raison de l'assouplissement graduel de ces restrictions.

Graphique 1  Graphique 1: Production de pétrole brut et de produits équivalents
Production de pétrole brut et de produits équivalents

Malgré l'augmentation enregistrée d'une année à l'autre, la production quotidienne de pétrole brut (à l'exclusion des produits équivalents) a diminué de 1,8 % par rapport à février pour s'établir à 692,7 milliers de mètres cubes en mars. Il s'agit du plus faible niveau de production quotidienne depuis octobre 2019. Ce recul est en grande partie attribuable à l'extraction de sables bitumineux, qui comprend la production de bitume brut et de pétrole brut synthétique, celle-ci ayant fléchi de 1,9 % pour se situer 478,6 milliers de mètres cubes. L'extraction de pétrole brut lourd, moyen et léger a diminué de 1,7 % pour se chiffrer à 214,1 milliers de mètres cubes par jour.

Facteurs ayant eu une incidence sur le secteur de l'énergie en mars

Les marchés de l'énergie se sont heurtés à des difficultés sans précédent en mars. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie n'ont pas été en mesure de parvenir à un accord de réduction de la production pétrolière. Des niveaux de production constants ont coïncidé avec une baisse générale de la demande attribuable la COVID-19. Cette situation s'est traduite par une offre de pétrole brut supérieure à la demande, une accumulation des stocks et l'effondrement du prix mondial du pétrole brut, ce qui a obligé les producteurs de pétrole, y compris ceux du Canada, à envisager des réductions de production volontaire.

Les mesures d'éloignement physique et les restrictions de voyage imposées par les gouvernements pour réduire la propagation du virus ont aussi contribué à réduire la demande de produits pétroliers raffinés comme l'essence à moteur et le carburéacteur.

L'Indice des prix des produits industriels a diminué de 0,9 % de février à mars; il s'agit de sa plus forte baisse mensuelle depuis juin 2019. Cette baisse était surtout attribuable à la diminution des prix des produits énergétiques et du pétrole (-14,6 %). Le recul observé pour ces produits énergétiques s'explique en grande partie par la baisse des prix du pétrole brut, qui ont fléchi de 39,7 % en mars selon l'Indice des prix des matières brutes.

Graphique 2  Graphique 2: Production quotidienne moyenne, extraction de sables bitumineux et extraction de pétrole
Production quotidienne moyenne, extraction de sables bitumineux et extraction de pétrole

Les exportations de pétrole brut et de produits équivalents ont été peu touchées par la pandémie en mars, pendant que se poursuivait l'exécution des contrats conclus au cours des mois précédents. Les exportations totales se sont accrues de 7,7 % d'une année à l'autre pour s'élever à 19,7 millions de mètres cubes.

Les exportations par pipeline vers les États-Unis, qui représentaient 84,3 % des exportations totales en mars, ont progressé de 3,4 % pour se situer à 16,6 millions de mètres cubes. Les exportations vers d'autres pays ainsi que les exportations vers les États-Unis par d'autres modes de transport (ferroviaire, routier et maritime) ont également augmenté en mars, en raison surtout de l'augmentation des volumes exportés par l'Alberta et Terre-Neuve-et-Labrador.

Pour un deuxième mois consécutif, les importations de pétrole brut et de produits équivalents ont affiché une baisse d'une année à l'autre; ils ont reculé de 0,6 % en mars pour s'établir à 3,9 millions de mètres cubes, sous l'effet de la diminution des volumes importés par les raffineries canadiennes.

La consommation intérieure d'essence à moteur est perturbée par la COVID-19

Les raffineries canadiennes ont ralenti leurs activés en mars, sous l'effet de la baisse de la demande découlant des mesures d'éloignement physique. Dans le contexte de la pandémie, certaines raffineries ont reporté leurs travaux d'entretien habituels du printemps, pour éviter le risque d'exposer leurs travailleurs et leurs entrepreneurs au virus.

La production nette d'essence à moteur (qui comprend les composants de mélange à essence et le carburant à l'éthanol) a fléchi de 5,3 % en mars pour se situer à 3,6 millions de mètres cubes. La consommation intérieure d'essence à moteur a diminué de 13,4 % d'une année à l'autre pour s'établir à 3,0 millions de mètres cubes, alors que les conducteurs sont demeurés à la maison.

La production nette de carburant diesel s'est accrue de 4,5 % pour atteindre 3,4 millions de mètres cubes, alors que la consommation de carburant diesel a augmenté de 3,8 % pour se chiffrer à 2,6 millions de mètres cubes.

La production de gaz naturel diminue sous l'effet d'une réduction de la demande

La production canadienne de gaz naturel marchand a diminué de 3,2 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 596,4 millions de gigajoules en mars.

Les livraisons totales de gaz naturel aux consommateurs canadiens se sont repliées pour un deuxième mois d'affilée, en baisse de 2,0 % d'une année à l'autre pour se situer à 483,4 millions de gigajoules en mars. Ce recul est attribuable à la baisse de la demande de chauffage provenant des secteurs commercial et institutionnel (-7,5 %) et résidentiel (-3,7 %). Les livraisons de gaz naturel aux consommateurs industriels ont affiché une légère croissance de 0,6 %.

Graphique 3  Graphique 3: Livraisons mensuelles canadiennes de gaz naturel
Livraisons mensuelles canadiennes de gaz naturel

Les exportations de gaz naturel par pipeline vers les États-Unis ont diminué de 13,4 % en mars pour s'établir à 237,4 millions de gigajoules. Il s'agit de la plus forte diminution d'une année à l'autre enregistrée depuis avril 2019 et du plus faible niveau d'exportations enregistré pour un mois de mars depuis le début de cette série de données, en janvier 2016. La demande de gaz naturel canadien a diminué parallèlement au ralentissement de l'activité économique aux États-Unis.

Les importations de gaz naturel par pipeline en provenance des États-Unis se sont repliées de 6,7 % pour se situer à 105,8 millions de gigajoules. Il s'agit de la deuxième baisse mensuelle consécutive enregistrée d'une année à l'autre à ce chapitre.

La production d'électricité est en baisse

La production d'électricité au Canada a diminué de 0,7 % d'une année à l'autre pour se situer à 57,6 millions de mégawatts-heures (MWh) en mars. Cette baisse est principalement attribuable à la production d'électricité à partir de combustibles, qui a fléchi de 15,5 % pour s'établir à 10,8 millions de MWh.

La baisse globale de production d'électricité a été en partie contrebalancée par la production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelable (dont l'hydroélectricité, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, l'énergie marémotrice et d'autres sources), qui a augmenté de 3,8 % d'une année à l'autre pour s'élever à 39,7 millions de MWh, et par la production d'électricité nucléaire, qui s'est accrue de 12,8 % d'une année à l'autre pour se situer à 7,9 millions de MWh.

Graphique 4  Graphique 4: Production d'électricité
Production d'électricité

Les exportations d'électricité vers les États-Unis ont augmenté de 19,7 % en mars pour se chiffrer à 5,3 millions de MWh. Le Québec, l'Ontario et le Manitoba ont été les principales provinces exportatrices. Les importations d'électricité en provenance des États-Unis, qui ont tendance à être volatiles, ont diminué de 29,9 % pour se situer à 1,1 million de MWh. Plus de la moitié des importations totales d'électricité ont été à destination de la Colombie-Britannique.

La production de charbon et de coke diminue

La production de charbon a poursuivi sa tendance à la baisse. Elle a reculé de 20,5 % d'une année à l'autre pour se situer à 4,0 millions de tonnes en mars, alors que la production de coke a fléchi de 10,8 % pour s'établir à 183,6 milliers de tonnes.

  Note aux lecteurs

Les programmes d'enquête qui appuient le communiqué « Statistiques de l'énergie » comprennent les suivants :

  • Pétrole brut et gaz naturel : approvisionnement et utilisation (numéro d'enquête 2198, tableaux 25-10-0036-01, 25-10-0055-01 et 25-10-0063-01). Les données de janvier et février 2020 ont été révisées.
  • Transport et entreposage d'énergie (numéro d'enquête 5300, tableaux 25-10-0075-01 et 25-10-0077-01). Les données de janvier et février 2020 ont été révisées.
  • Transport, entreposage et distribution de gaz naturel (numéros d'enquête 2149, 5210 et 5215, tableaux 25-10-0057-01, 25-10-0058-01 et 25-10-0059-01).
  • Approvisionnement et utilisation des produits pétroliers raffinés (numéro d'enquête 2150, tableau 25-10-0076-01). Les données de janvier 2019 à février 2020 ont été révisées.
  • Énergie électrique (numéro d'enquête 2151, tableaux 25-10-0015-01 et 25-10-0016-01). Les données de février 2020 ont été révisées.
  • Charbon et coke (numéros d'enquête 2147 et 2003, tableaux 25-10-0045-01 et 25-10-0046-01). Les données de janvier et février 2020 ont été révisées.

Les données peuvent faire l'objet de révisions. Les définitions, les sources de données et les méthodes relatives à chaque programme d'enquête sont accessibles au moyen du numéro respectif de chaque enquête.

À partir du mois de référence de janvier 2020, le questionnaire de l'Enquête mensuelle sur le transport par oléoduc de pétrole brut et d'autres produits pétroliers liquides a été remanié. Le nouveau contenu de l'enquête (appelée Enquête mensuelle sur le transport et l'entreposage d'énergie) a été modifié pour mieux rendre compte de l'évolution de l'industrie du pétrole. En plus des sociétés d'oléoducs, le transport ferroviaire et le transport maritime font maintenant partie de l'échantillon. De nouvelles variables ont été ajoutées, alors que d'autres ne seront plus publiées. En raison des changements apportés à la méthodologie, il est possible que les estimations actuelles ne soient pas comparables avec celles figurant dans les tableaux publiés avant janvier 2020.

L'Enquête mensuelle sur les produits pétroliers raffinés a été remaniée à partir du mois de référence de janvier 2019. Le contenu du questionnaire a été modifié en vue de mieux rendre compte de l'évolution de l'industrie du pétrole raffiné. Les usines de valorisation et les terminaux sont maintenant compris dans la base de sondage. De nouvelles variables ont été ajoutées, alors que d'autres ne seront plus publiées. En raison des changements apportés à la méthodologie, les estimations actuelles pourraient ne pas être comparables avec celles publiées avant janvier 2019.

Le programme de la statistique de l'énergie repose sur des données provenant des répondants ainsi que des données administratives.

Les données figurant dans le présent communiqué ne sont pas désaisonnalisées.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Date de modification :