Effectifs et diplômés postsecondaires au Canada, 2017-2018

Diffusion : 2020-02-19

Les effectifs des universités et des collèges publics canadiens ont augmenté pour une troisième année universitaire consécutive en 2017-2018. Cette augmentation s'explique principalement par l'accroissement des inscriptions d'étudiants internationaux, en particulier ceux originaires de la Chine et de l'Inde.

Plus de 2,1 millions d'étudiants se sont inscrits à des universités ou à des collèges publics canadiens au cours de l'année universitaire 2017-2018, une hausse de 1,9 % par rapport à l'année précédente. Cette hausse est attribuable en grande partie à une augmentation de 15,6 % (+40 014) du nombre d'étudiants internationaux inscrits à des universités et à des collèges; le nombre d'étudiants canadiens inscrits a quant à lui légèrement augmenté de 0,2 % (+3 081).

Un peu plus de la moitié des étudiants internationaux sont originaires de la Chine ou de l'Inde

Les effectifs canadiens des universités et des collèges publics montrent une tendance à la baisse depuis 2012-2013, alors que le nombre d'étudiants internationaux a presque doublé, ces derniers représentant 14,1 % (296 469) de tous les effectifs postsecondaires en 2017-2018.

Bien que le Canada ait attiré des étudiants de plus de 200 pays en 2017-2018, un peu plus de la moitié de tous les étudiants internationaux inscrits dans des universités et des collèges publics canadiens venaient de la Chine (28,1 %) ou de l'Inde (22,8 %).

La Chine était le principal pays de citoyenneté des étudiants internationaux dans sept provinces. Inversement, la majeure partie des étudiants internationaux de l'Ontario étaient originaires de l'Inde, tandis que, au Québec, ils venaient principalement de la France et, au Nouveau-Brunswick, de Trinité-et-Tobago. Ces variations peuvent être liées à certaines politiques provinciales ou institutionnelles, ou encore à des partenariats conclus avec certains pays.

Un faible pourcentage d'étudiants internationaux (1,7 %) étaient inscrits dans des campus situés à l'extérieur du Canada ou dans des programmes de formation à distance offerts par des établissements postsecondaires canadiens.

La croissance enregistrée au chapitre du nombre d'étudiants internationaux inscrits était plus marquée pour les collèges, ce nombre ayant augmenté de près d'un tiers (+30,3 %, ou +23 247) de 2016-2017 à 2017-2018. Cette augmentation était principalement attribuable aux étudiants originaires de l'Inde (+18 870). Le nombre d'étudiants internationaux qui fréquentaient une université a augmenté de 9,3 % (+16 767). Ces derniers venaient principalement de l'Inde (+5 562) et de la Chine (+5 151).

Les effectifs dans les programmes de STGM sont en croissance

Les étudiants s'inscrivent dans un vaste éventail de programmes, lesquels sont généralement classés dans deux grands domaines d'études: les STGM et les SACHES. Les STGM comprennent les disciplines suivantes : les sciences et la technologie de la science; le génie et la technologie du génie; les mathématiques, l'informatique et les sciences de l'information. Les SACHES comprennent les disciples suivantes : le commerce et l'administration; les arts et les sciences humaines; les sciences sociales et de comportements; le droit, les professions connexes et les études du droit; les soins de santé; l'éducation et l'enseignement; les métiers, les services, les ressources naturelles et la conservation.

Au cours de l'année universitaire 2017-2018, un peu plus du quart des étudiants (26,3 %, ou 494 244) faisaient des études en vue d'obtenir une sanction d'études dans un programme en STGM. Le nombre d'inscriptions dans ces programmes a augmenté de 16,4 % depuis 2013-2014. Au cours de cette période, le nombre d'inscriptions a augmenté de façon plus marquée en mathématiques, en informatique et en sciences de l'information (augmentation de 46,9 % depuis 2013-2014). Par ailleurs, les effectifs des programmes en SACHES ont diminué de 0,7 %, principalement en raison de la baisse des inscriptions en arts et en sciences humaines (-10,6 %).

Il arrive que des étudiants changent de programme pendant leurs études. Selon une étude de Statistique Canada publiée précédemment, 4 % des étudiants qui s'étaient inscrits dans un programme en STGM menant à un diplôme collégial avaient changé de domaine d'études et avaient obtenu un diplôme dans un programme en SACHES quatre ans après leur inscription. En comparaison, un peu moins de 1 % des étudiants qui avaient commencé leurs études dans un programme en SACHES avaient changé de domaine d'études et avaient obtenu un diplôme en STGM quatre ans après leur inscription.

Les hommes représentaient 62,1 % des effectifs dans les programmes en STGM en 2017-2018, et les femmes, 37,9 %. Dans les programmes en STGM, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes en sciences et en technologie de la science, alors que les hommes représentaient la majorité des effectifs en génie et en technologies du génie ainsi qu'en mathématiques, en informatique et en sciences de l'information.

Les femmes représentent habituellement la majorité des effectifs dans les programmes d'études en SACHES. Elles représentaient 62,0 % des effectifs dans ces programmes en 2017-2018. Les femmes étaient plus nombreuses que les hommes dans tous les programmes d'études en SACHES, sauf en commerce et en administration, où les hommes représentaient un peu plus de la moitié (50,2 %) des effectifs.

Le nombre de diplômés postsecondaires continue d'augmenter

Au cours de l'année civile 2017, 543 321 étudiants ont reçu une sanction d'études telle qu'un certificat, un diplôme ou un grade d'un établissement postsecondaire public, ce qui représente une hausse de 2,2 % par rapport à l'année précédente.

Presque la moitié des diplômés de 2017 ont obtenu un diplôme équivalent ou supérieur au baccalauréat : 35,8 % des diplômés ont obtenu un baccalauréat, 11,5 % ont obtenu une maîtrise et 1,5 % ont obtenu un doctorat.

Les femmes représentaient 57,3 % de tous les diplômés de 2017 et étaient plus nombreuses que les diplômés de sexe masculin à tous les niveaux d'études, exception faite du doctorat, où elles représentaient 45,6 % de tous les diplômés.

Les diplômés ayant un niveau de scolarité plus élevé ont généralement des revenus plus élevés. Dans une étude récente fondée sur les données de la Plateforme longitudinale entre l'éducation et le marché du travail, lorsque l'on comparait les revenus des diplômés titulaires de différents types de sanctions d'études (par exemple un certificat de niveau collégial par rapport à un diplôme de niveau collégial, un grade de premier cycle par rapport à une maîtrise, ou une maîtrise par rapport à un doctorat), l'écart entre les revenus des titulaires d'un grade d'un premier cycle et les titulaires d'une maîtrise était le plus marqué. Les titulaires d'une maîtrise gagnaient en moyenne de 40 % à 47 % de plus que les titulaires d'un grade de premier cycle deux ans après l'obtention de la sanction d'études.

Produits

L'infographie « Effectifs d'étudiants internationaux dans les collèges et universités publics canadiens, 2017-2018 », qui fait partie de la série Statistique Canada — Infographies (Numéro au catalogue11-627-M), est maintenant accessible en ligne.

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