Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi, 2018
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Diffusion : 2019-11-14
Environ 1,1 million de Canadiens étaient chômeurs à un moment donné au courant de l'année 2018. Parmi eux, 63,9 % (709 000) avaient cotisé au programme d'assurance-emploi.
Parmi ceux ayant cotisé à l'assurance-emploi et ayant aussi un motif de cessation d'emploi valable, 87,4 % avaient accumulé assez d'heures assurables pour pouvoir toucher des prestations d'assurance-emploi régulières, en hausse de 3,1 points de pourcentage par rapport au taux de 84,3 % enregistré en 2017. Cette augmentation du taux d'admissibilité à l'assurance-emploi est principalement attribuable aux jeunes de 15 à 24 ans.
L'admissibilité à l'assurance-emploi est en hausse dans quatre provinces, la Saskatchewan affichant l'augmentation la plus marquée
Comme ce fut le cas au cours des années antérieures, les taux d'admissibilité aux prestations d'assurance-emploi régulières ont varié d'une province à l'autre en 2018, allant de 79,6 % en Alberta à 98,2 % à l'Île-du-Prince-Édouard.
Après avoir connu un creux en 2017, le taux d'admissibilité à l'assurance-emploi a augmenté le plus en Saskatchewan (+16,9 points de pourcentage). Le taux a aussi connu une hausse en Ontario (+9,1 points de pourcentage), en Nouvelle-Écosse (+7,8 points de pourcentage) et à l'Île-du-Prince-Édouard (+3,9 points de pourcentage).
Le taux d'admissibilité a diminué à Terre-Neuve-et-Labrador (-2,9 points de pourcentage) et il a peu varié dans les autres provinces.
Le taux d'admissibilité est en hausse chez les jeunes
En 2018, le taux d'admissibilité à l'assurance-emploi chez les jeunes de 15 à 24 ans s'est établi à 60,5 %, en hausse par rapport au creux record de 40,7 % enregistré en 2017.
Le taux d'admissibilité des jeunes a toujours été inférieur à celui des groupes d'âge plus élevés, puisque les jeunes sont moins susceptibles d'accumuler suffisamment d'heures de travail assurables et plus susceptibles d'avoir un motif de cessation d'emploi non valable. Parmi les motifs de cessation d'emploi considérés comme non valables dans le cadre du programme d'assurance-emploi figure le départ volontaire sans motif valable, y compris le fait de quitter un emploi pour reprendre des études.
Chez les jeunes, le nombre de cotisants ayant un motif de cessation d'emploi valable a diminué en 2018, alors que le nombre de cotisants ayant accumulé un nombre suffisant d'heures assurables a peu varié. Cela a coïncidé avec une hausse marquée du nombre de jeunes qui ont quitté leur emploi pour retourner aux études en 2018. Depuis 2003, le taux d'admissibilité des jeunes varie entre 41 % et 63 %.
Le taux d'admissibilité chez les personnes de 25 à 44 ans a peu varié, s'établissant à 90,7 % en 2018, et il était pratiquement inchangé chez les personnes de 45 ans et plus (90,5 %).
Le taux d'admissibilité progresse chez les femmes
En 2018, 86,1 % des femmes en chômage ayant cotisé à l'assurance-emploi et ayant un motif de cessation d'emploi valable avaient accumulé un nombre suffisant d'heures assurables pour pouvoir toucher des prestations régulières, en hausse de 4,0 points de pourcentage par rapport à 2017. Il s'agit du taux d'admissibilité le plus élevé observé depuis que des données comparables ont commencé à être publiées en 2003. Chez les hommes, le taux a peu varié, s'établissant à 88,3 % en 2018.
Prestations de maternité et prestations parentales
En plus des prestations d'assurance-emploi régulières, il y a d'autres types de prestations, y compris les prestations de maternité et les prestations parentales.
En 2018, 75,3 % des nouvelles mères (celles ayant un enfant âgé de 12 mois ou moins) avaient un emploi assurable, en baisse par rapport au taux de 78,5 % enregistré en 2017. Ce taux est relativement stable depuis 2003, se situant entre 74 % et 79 %. Parmi ces mères assurées, 88,5 % ont touché des prestations de maternité ou des prestations parentales en 2018, ce qui est presque inchangé par rapport à 2017.
Le Québec, qui offre des prestations de maternité et des prestations parentales distinctes dans le cadre du Régime québécois d'assurance parentale (RQAP), a continué d'enregistrer une proportion élevée de nouvelles mères ayant un emploi assurable (87,4 %), ainsi que la proportion la plus élevée de nouvelles mères assurées touchant des prestations de maternité ou des prestations parentales (96,6 %). Dans le reste du Canada, 85,4 % des nouvelles mères ayant un emploi assurable ont touché des prestations de maternité ou des prestations parentales en 2018, ce qui est presque inchangé par rapport à 2017.
Dans toutes les provinces, la durée moyenne des congés payés ou non payés pris ou prévus par les nouvelles mères ayant travaillé comme employées au cours des deux années précédentes était de 11,6 mois, soit la même qu'en 2017. Parmi ces mères, plus d'une sur cinq (22,9 %) ont pris ou avaient l'intention de prendre un congé de plus de 12 mois.
À l'échelle nationale, la proportion de conjoints ou de partenaires de nouvelles mères qui ont demandé ou qui avaient l'intention de demander des prestations parentales s'est établie à 31,3 % en 2018, ce qui est presque inchangé comparativement à 2017.
Au Québec, cette proportion était de 79,6 % en 2018, et elle était également presque inchangée par rapport à un an plus tôt. La proportion de conjoints ou de partenaires qui demandent des prestations est habituellement plus élevée au Québec, puisque le RQAP prévoit des prestations qui s'appliquent exclusivement à eux. Dans le reste du Canada, la proportion de conjoints ou de partenaires de nouvelles mères qui ont demandé des prestations parentales ou qui avaient l'intention de le faire s'est établie à 15,0 % en 2018, en hausse par rapport au taux de 11,9 % enregistré en 2017.
À l'extérieur du Québec, la raison la plus souvent mentionnée par les mères pour justifier le fait que leur conjoint ou partenaire ne demandait pas ou n'avait pas l'intention de demander de prestations était qu'« elle voulait rester à la maison » (32,7 %).
Note aux lecteurs
L'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi permet de mieux comprendre la couverture du régime d'assurance-emploi. L'enquête présente un aperçu des personnes qui ont ou qui n'ont pas accès aux prestations régulières d'assurance-emploi ainsi qu'aux prestations de maternité et prestations parentales.
Pour être admissibles à recevoir des prestations régulières, les chômeurs doivent : a) avoir cotisé au programme d'assurance-emploi; b) avoir respecté les critères de cessation d'emploi (c.-à-d. avoir un motif de cessation d'emploi valable); et c) avoir accumulé assez d'heures assurables au cours des 12 derniers mois.
Parmi les motifs de cessation d'emploi jugés non valables pour toucher des prestations régulières figurent le départ volontaire sans justification (y compris quitter un emploi pour faire des études, l'insatisfaction à l'égard de l'emploi et la retraite) ou le renvoi justifié.
Le nombre de chômeurs ayant accumulé suffisamment d'heures assurables pour pouvoir toucher des prestations régulières d'assurance-emploi, exprimé en proportion des chômeurs qui ont contribué au programme d'assurance-emploi et dont l'emploi a cessé pour un motif jugé valable aux fins du programme, représente le « taux d'admissibilité ».
Le nombre d'heures assurables requis pour avoir droit aux prestations régulières varie d'une région géographique à l'autre, allant de 420 heures à 700 heures, selon le taux de chômage de la région. Plus le taux de chômage est élevé, moins le nombre d'heures requis pour avoir droit aux prestations le sera. Le nombre d'heures assurables requis pour avoir droit aux prestations de maternité et aux prestations parentales (sauf au Québec) est de 600. L'admissibilité aux prestations du Régime québécois d'assurance parentale (RQAP) n'est pas fondée sur un nombre minimum d'heures assurées.
Les deux principales raisons de ne pas avoir cotisé au programme d'assurance-emploi sont : ne pas avoir travaillé au cours des 12 mois précédents (ce qui comprend les personnes qui n'ont jamais travaillé), et avoir un emploi non assurable (ce qui comprend les travailleurs autonomes).
L'enquête est menée auprès d'un sous-échantillon de répondants de l'Enquête sur la population active (EPA) quatre fois par année, soit en avril, en juillet, en novembre et en janvier. Les répondants doivent répondre à des questions sur leur situation durant la semaine de référence de l'EPA du mois précédant l'interview (mars, juin, octobre et décembre respectivement). Les estimations de l'enquête sont produites pour l'année de référence en faisant la moyenne des quatre cycles de l'enquête.
En 2018, l'échantillon total comptait 13 570 personnes, soit des chômeurs (tels qu'ils sont définis dans l'EPA) et d'autres personnes qui, compte tenu de leur situation récente sur le marché du travail, étaient potentiellement admissibles au programme d'assurance-emploi.
La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.
L'enquête est réalisée pour le compte d'Emploi et Développement social Canada.
Changements à la politique d'assurance-emploi
En décembre 2017, des changements à la politique d'assurance-emploi sont entrés en vigueur, y compris l'introduction de prestations parentales prolongées, qui permettent aux parents de choisir de recevoir des prestations pendant une période maximale de 12 mois au taux normal ou pendant une période allant jusqu'à 18 mois à un taux inférieur. Une plus grande souplesse a également été mise en place pour les travailleuses enceintes quant au moment où elles peuvent commencer à recevoir des prestations de maternité.
De plus, d'autres changements sont entrés en vigueur en août 2018, y compris l'introduction d'un programme pour soutenir les adultes voulant retourner aux études et perfectionner leurs compétences. Les personnes sans emploi ont maintenant plus de moyens de suivre une formation à temps plein et de continuer à recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi.
Produits
Le produit L'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi : fichier de microdonnées à grande diffusion, 2018 () est maintenant accessible. 89M0025X
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