Étude : Endettement et difficultés financières des familles canadiennes
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Diffusion : 2019-06-26
Au cours des dernières années, le ratio de la dette au revenu, qui indique le montant que les ménages doivent pour chaque dollar de revenu gagné, a augmenté de manière considérable au Canada. Cependant, selon une nouvelle étude, le ratio de la dette au revenu n'est peut-être pas le meilleur indicateur des difficultés financières qu'éprouvent les familles canadiennes.
Un autre ratio, le ratio de la dette aux actifs, permet de mesurer la résilience d'une famille aux chocs financiers. Les familles dont le ratio de la dette aux actifs est plus élevé sont plus susceptibles de déclarer avoir éprouvé divers problèmes financiers, comme le fait d'avoir sauté ou retardé un paiement ou d'avoir eu recours à des prêts sur salaire.
Ces résultats sont tirés d'une nouvelle étude, intitulée « Endettement et difficultés financières des familles canadiennes », qui a été réalisée au moyen des données de l'Enquête sur la sécurité financière de 2016 et diffusée aujourd'hui dans la publication Regards sur la société canadienne.
Les familles qui présentent un ratio élevé de la dette aux actifs sont plus susceptibles d'éprouver des difficultés financières
Parmi les familles canadiennes qui ont déclaré avoir des dettes en 2016, 11 % ont sauté ou retardé un paiement non hypothécaire (comme un remboursement de carte de crédit, des paiements de services publics ou des paiements de voiture). Parmi les familles ayant une dette hypothécaire, 4 % ont sauté ou retardé un paiement hypothécaire au cours de l'année ayant précédé la tenue de l'enquête, et 4 % ont déclaré avoir eu recours à un prêt sur salaire à au moins une reprise au cours des trois années précédentes.
Les familles faisant partie des catégories supérieures de ratio de la dette aux actifs étaient plus susceptibles d'avoir déclaré des difficultés financières. Par exemple, parmi les familles dont le ratio de la dette aux actifs était supérieur à 0,50, ce qui signifie que la valeur de leur dette s'élevait à plus de 50 % de celle de leurs actifs, 16 % ont sauté ou retardé un paiement non hypothécaire au cours de l'année ayant précédé la tenue de l'enquête, comparativement à 7 % des familles dont le ratio de la dette aux actifs était inférieur ou égal à 0,25.
De même, parmi les familles dont le ratio de la dette aux actifs était supérieur à 0,50, 7 % ont sauté ou retardé un paiement hypothécaire au cours de l'année précédente, comparativement à 2 % des familles faisant partie de la catégorie inférieure de ratio de la dette aux actifs.
En revanche, l'association entre un ratio plus élevé de la dette au revenu et les indicateurs de difficultés financières est moins claire. Cela s'explique par le fait que de nombreuses familles vulnérables sur le plan financier n'ont pas beaucoup de dettes et d'actifs, de sorte que leur ratio de la dette au revenu est relativement bas.
D'autres facteurs sont associés aux difficultés financières
Après la prise en compte de diverses caractéristiques, les propriétaires étaient moins susceptibles de sauter ou de retarder des paiements non hypothécaires que les personnes qui n'étaient pas propriétaires de leur résidence principale. En outre, les familles de la tranche inférieure de 20 % de la répartition du revenu après impôt étaient plus susceptibles que les familles de la tranche supérieure de 20 % de sauter ou de retarder des paiements non hypothécaires.
Les familles monoparentales étaient trois fois plus susceptibles d'avoir eu recours à des prêts sur salaire que les couples sans enfant, et étaient également plus susceptibles de sauter ou de retarder un paiement hypothécaire.
Note aux lecteurs
Cette étude est fondée sur les données de l'Enquête sur la sécurité financière (ESF) de 2016. Celle-ci vise à recueillir, auprès d'un échantillon de familles canadiennes, des données sur leurs avoirs, leurs dettes, leur emploi, leur revenu et leur niveau de scolarité. Elle permet également de recueillir des renseignements sur la valeur de l'ensemble des principaux avoirs financiers et non financiers ainsi que sur les sommes dues à l'égard de prêts hypothécaires, de véhicules, de cartes de crédit, de prêts étudiants et d'autres dettes.
Trois catégories de ratio de la dette aux actifs et de ratio de la dette au revenu ont été utilisées dans le cadre de cette étude. Ces catégories ont été établies pour déterminer le quart des familles canadiennes représentant les proportions les plus élevées de ratio de la dette au revenu et de ratio de la dette aux actifs. En 2016, la moitié des familles endettées ont déclaré avoir un ratio de la dette aux actifs supérieur à 0, mais inférieur ou égal à 0,25. Une proportion de 23 % avait un ratio supérieur à 0,25, mais inférieur ou égal à 0,50, et 28 % des familles endettées avaient un ratio supérieur à 0,50. De même, 54 % des familles endettées ont déclaré avoir un ratio de la dette au revenu supérieur à 0, mais inférieur ou égal à 1,5; 21 % avaient un ratio supérieur à 1,5, mais inférieur ou égal à 3,0; et 25 % avaient un ratio supérieur à 3,0.
Dans l'ESF, les questions relatives aux difficultés financières étaient formulées comme suit : 1) « Au cours des 12 derniers mois, vous est-il arrivé de sauter un paiement non hypothécaire ou de l'effectuer en retard? »; 2) « Au cours des 12 derniers mois, pour cette propriété [résidence principale], vous est-il arrivé de sauter un paiement hypothécaire ou de l'effectuer en retard? »; 3) « Au cours des trois dernières années, est-ce que vous [ou un membre de votre famille] avez emprunté de l'argent via un prêt sur salaire? ».
Produits
L'étude intitulée « Endettement et difficultés financières des familles canadiennes » est maintenant accessible dans la publication Regards sur la société canadienne (). 75-006-X
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