Étude : Le navettage dans les grandes villes du Canada
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Diffusion : 2019-05-29
Selon une nouvelle étude, les habitudes de navettage dans les grandes régions métropolitaines et la manière dont les Canadiens se rendent au travail dans ces régions ont changé considérablement au cours des deux dernières décennies.
Ces changements se sont produits dans le contexte de l'évolution du réseau d'infrastructures au Canada ainsi que de la hausse du nombre d'emplois éloignés du centre-ville des grandes régions métropolitaines.
À partir des données des recensements de la population de 1996 et de 2016, l'étude intitulée « Résultats du Recensement de 2016 : le navettage dans les grandes villes du Canada », diffusée aujourd'hui dans la publication Regards sur la société canadienne, examine les habitudes de navettage des travailleurs dans les huit plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada, soit Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Ottawa–Gatineau, Edmonton, Québec et Winnipeg.
L'étude révèle que les Canadiens qui font la navette au sein même du noyau urbain, d'une banlieue au noyau urbain ou du noyau urbain à une banlieue sont de plus en plus nombreux à utiliser le transport en commun ou un mode de transport actif (comme la bicyclette ou la marche) pour se rendre au travail.
Toutefois, parmi les Canadiens qui effectuent d'autres types de navettage, par exemple les navetteurs qui circulent d'une banlieue à une autre, l'utilisation de la voiture demeurait prédominante en 2016, une tendance qui a peu varié depuis 1996.
Ces constats pourraient avoir une incidence sur la façon dont les municipalités et les administrations locales planifient et conçoivent les infrastructures de transport dans les grandes régions métropolitaines.
La majorité des travailleurs travaillent maintenant à l'extérieur du noyau urbain
Dans les grandes régions métropolitaines du Canada, de plus en plus de personnes travaillent hors du noyau urbain. Dans le cadre de l'étude, le noyau urbain est constitué des zones situées à moins de 5 km du centre-ville.
Dans les huit plus grandes RMR, la majorité des travailleurs avaient un lieu de travail situé hors du noyau urbain en 2016. C'était particulièrement le cas à Toronto, à Montréal et à Vancouver, où au moins 70 % des travailleurs avaient un emploi situé à 5 km et plus du centre-ville.
Notamment, Toronto était plus susceptible de compter un grand nombre de personnes dont le lieu de travail était éloigné du centre-ville. Dans cette RMR, plus du quart des navetteurs travaillaient à 25 km et plus du centre-ville en 2016, en hausse par rapport au cinquième des navetteurs en 1996.
Certaines RMR comptaient encore un nombre important d'emplois situés au sein même du noyau urbain. Parmi les huit plus grandes RMR, Winnipeg affichait la plus forte proportion de personnes qui travaillaient dans le noyau urbain en 2016 (48 %), suivie d'Ottawa–Gatineau (46 %).
Le nombre de navetteurs de banlieue augmente dans les grandes RMR
Les choix et les habitudes de navettage ont changé au cours des deux dernières décennies, plus de personnes et d'entreprises s'établissant en banlieue.
Dans le cadre de l'étude, les navetteurs ont été divisés en cinq catégories, à savoir les navetteurs circulant au sein même du noyau urbain (qui vivent et travaillent à moins de 5 km du centre-ville); les navetteurs traditionnels (qui vivent en banlieue et travaillent dans le noyau urbain); les navetteurs circulant en sens inverse (qui vivent dans le noyau urbain et travaillent en banlieue); les navetteurs de banlieue sur une courte distance (qui vivent et travaillent en banlieue, et dont la distance de navettage est inférieure à 5 km); et les navetteurs de banlieue sur une longue distance (qui vivent et travaillent en banlieue, et dont la distance de navettage est de 5 km ou plus).
La proportion de navetteurs circulant au sein même du noyau urbain a diminué dans chaque RMR de 1996 à 2016. Par exemple, à Calgary, la proportion de travailleurs qui faisaient la navette au sein même du noyau urbain est passée de 22 % à 9 %.
Dans sept des huit plus grandes RMR, Winnipeg étant la seule exception, le nombre de navetteurs de banlieue (ce qui comprend à la fois les navetteurs de banlieue sur une courte distance et sur une longue distance) dépassait le nombre de travailleurs qui effectuaient tous les autres types de navettage en 2016.
C'était particulièrement le cas dans les plus grandes RMR. À Toronto et à Montréal, la proportion de navetteurs de banlieue était supérieure à 70 %. À Vancouver, cette proportion était de 64 %.
De 1996 à 2016, la proportion de navetteurs de banlieue a le plus fortement augmenté à Calgary, où elle est passée de 43 % à 56 %.
Les navetteurs de banlieue sont moins susceptibles d'utiliser le transport en commun
Une proportion relativement faible de navetteurs de banlieue utilise le transport en commun ou un mode de transport actif comme la marche ou la bicyclette, et ce, même dans les grandes régions métropolitaines qui ont des infrastructures de transport en commun et des infrastructures cyclables plus développées.
À Toronto, 13 % des navetteurs de banlieue sur une longue distance utilisaient le transport en commun en 2016, une proportion qui était essentiellement inchangée par rapport à 1996. L'utilisation du transport en commun parmi les navetteurs de banlieue sur une longue distance était plus faible dans des RMR comme Edmonton et Québec, où elle s'établissait à 5 %.
En revanche, l'utilisation du transport en commun a augmenté chez les navetteurs traditionnels (circulant d'une banlieue au noyau urbain). À Toronto, 67 % de ces navetteurs utilisaient le transport en commun en 2016, en hausse par rapport à la proportion de 53 % enregistrée en 1996. Au cours de cette période, l'utilisation du transport en commun a également augmenté chez les navetteurs traditionnels d'autres grandes RMR, passant de 38 % à 55 % à Montréal et de 30 % à 45 % à Vancouver.
Parmi les autres constats importants figure le fait que parmi les navetteurs qui travaillaient et vivaient dans le noyau urbain, la proportion de ceux qui se rendaient au travail à pied ou à bicyclette a fortement augmenté.
À Toronto, près de la moitié (47 %) des navetteurs qui circulaient au sein même du noyau urbain avaient adopté un mode de transport actif en 2016, en hausse par rapport à la proportion de 19 % enregistrée en 1996. La proportion d'utilisateurs du transport actif a également connu une hausse marquée à Montréal (passant de 16 % à 38 %), à Vancouver (passant de 17 % à 39 %), à Calgary (passant de 15 % à 38 %) et à Ottawa–Gatineau (passant de 22 % à 42 %). Elle a aussi augmenté dans d'autres RMR, mais dans une moindre mesure.
Note aux lecteurs
Le présent communiqué est fondé sur les données des recensements de la population de 1996 et de 2016. La population visée par l'étude comprend les travailleurs de 15 ans et plus dont le lieu de travail habituel était situé dans l'une des huit plus grandes régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada, soit Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Ottawa–Gatineau, Edmonton, Québec et Winnipeg.
En 2016, plus de la moitié (54 %) des 13,9 millions de navetteurs qui avaient un lieu de travail habituel vivaient dans l'une des huit plus grandes RMR. Ces régions très peuplées disposent de réseaux de transport en commun plus développés et d'une forte concentration d'entreprises situées dans le noyau urbain. Dans le même ordre d'idées, on observe dans ces régions des déplacements quotidiens complexes.
Pour décrire les habitudes de navettage dans les villes, on a divisé chaque RMR en cinq types de navettage : (1) le navettage au sein même du noyau urbain, défini comme le lieu de résidence et le lieu d'emploi situés à moins de 5 km du centre-ville; (2) le navettage traditionnel, défini comme le lieu de travail situé à moins de 5 km du centre-ville et le lieu de résidence situé à plus de 5 km du centre-ville; (3) le navettage en sens inverse, défini comme le lieu d'emploi situé à plus de 5 km du centre-ville et le lieu de résidence situé à moins de 5 km du centre-ville; (4) le navettage de banlieue sur une courte distance, défini comme le lieu de résidence et le lieu d'emploi situés à plus de 5 km du centre-ville, mais entre lesquels la distance de navettage est inférieure à 5 km; (5) le navettage de banlieue sur une longue distance, défini comme le lieu de résidence et le lieu d'emploi situés à plus de 5 km du centre-ville, mais entre lesquels la distance de navettage est supérieure à 5 km. Les personnes qui effectuent les types de navettage 4 et 5 sont appelées « navetteurs de banlieue ».
Produits
L'étude intitulée « Résultats du Recensement de 2016 : le navettage dans les grandes villes du Canada » est maintenant accessible dans la publication Regards sur la société canadienne (). 75-006-X
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