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Investissement direct étranger, 2018

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Diffusion : 2019-04-24

Le stock des investissements directs canadiens à l'étranger a augmenté à un rythme plus rapide (+10,4 %) en 2018, en grande partie en raison des gains de réévaluation attribuables à un dollar canadien plus faible. La croissance du stock des investissements directs étrangers au Canada s'est aussi accélérée (+5,0 %) comparativement aux deux dernières années.

Graphique 1  Graphique 1: Position d'investissement direct étranger du Canada
Position d'investissement direct étranger du Canada

Hausse des investissements directs canadiens à l'étranger principalement attribuable à un dollar canadien plus faible

Le stock des investissements directs canadiens à l'étranger a augmenté de 10,4 % en 2018 pour atteindre 1 289 milliards de dollars. Sur le plan des instruments, la presque totalité de la hausse était attribuable à l'accroissement du bilan en actions (en hausse de 115 milliards de dollars pour s'établir à 1 198 milliards de dollars), alors que le solde de la dette s'est accru de 6 milliards de dollars pour atteindre 91 milliards de dollars.

Même si la croissance du stock des investissements directs canadiens à l'étranger a été considérablement plus élevée en 2018 qu'au cours des deux années précédentes, la majorité de cette augmentation était attribuable aux gains de réévaluation découlant d'un dollar canadien plus faible, ce qui a donné lieu à une réévaluation à la hausse de 72 milliards de dollars du bilan des investissements directs du Canada. En 2018, le dollar canadien s'est déprécié de 8,7 % par rapport au dollar américain, de 3,7 % par rapport à l'euro et de 2,8 % par rapport à la livre sterling.

À l'échelle régionale, près des trois quarts de l'augmentation du stock des investissements directs étrangers du Canada en 2018 étaient dus à l'accroissement du bilan des investissements en Amérique du Nord, principalement aux États-Unis (en hausse de 70 milliards de dollars pour atteindre 595 milliards de dollars). La majeure partie du reste de l'augmentation était attribuable à l'Europe, principalement aux investissements plus élevés au Royaume-Uni (en hausse de 12 milliards de dollars pour se fixer à 109 milliards de dollars) et au Luxembourg (en hausse de 8 milliards de dollars pour s'établir à 90 milliards de dollars).

Les investissements variaient entre les autres parties du monde : ils ont progressé dans la région de l'Asie et de l'Océanie (augmentation de 4 milliards de dollars pour atteindre 89 milliards de dollars), mais cette hausse a été contrebalancée en partie par une faible baisse en Amérique du Sud et en Amérique centrale (repli de 1 milliard de dollars pour se chiffrer à 67 milliards de dollars). L'augmentation en Asie et en Océanie, principalement en Chine, à Hong Kong et au Japon, était attribuable à une combinaison de gains de réévaluation découlant d'un dollar canadien plus faible par rapport à la plupart des principales devises d'Asie et à des soldes plus élevés en actions.

Les variations de la valeur des devises ont aussi contribué à des bilans des investissements plus faibles en Amérique du Sud et en Amérique centrale, particulièrement en Argentine où une baisse de 53 % de la valeur du peso argentin par rapport au dollar canadien a entraîné une réduction considérable du bilan des investissements.

Au niveau des industries, presque la moitié de la croissance du stock des investissements directs à l'étranger en 2018 a touché la finance et les assurances (augmentation de 53 milliards de dollars pour atteindre 471 milliards de dollars). Le transport et l'entreposage, de même que la gestion de sociétés et d'entreprises, ont aussi affiché des hausses significatives. Cette croissance a été contrebalancée en partie par des baisses dans l'industrie de l'information, dans l'industrie de la culture ainsi que dans l'extraction minière (sauf l'extraction de pétrole et de gaz).

L'industrie du transport et de l'entreposage, plus particulièrement, a connu une période de croissance rapide ces dernières années, le bilan global des investissements ayant augmenté de près de 150 % pour passer de 34 milliards de dollars en 2014 à 84 milliards de dollars en 2018. Cette hausse était principalement attribuable aux activités de fusion et d'acquisition aux États-Unis.

L'industrie de la finance et des assurances (37 %) a continué d'être la plus importante au chapitre des investissements directs à l'étranger en 2018, suivie de celle de l'extraction minière et de l'extraction de pétrole et de gaz (15 %) et celle de la gestion de sociétés et d'entreprises (13 %).

La reprise des activités de fusion et d'acquisition contribue à la hausse des investissements directs étrangers au Canada

Le stock des investissements directs étrangers au Canada a augmenté de 5,0 % en 2018 pour atteindre 877 milliards de dollars. L'augmentation était la plus importante en quatre ans et découlait de bilans plus élevés en actions (en hausse de 44 milliards de dollars pour atteindre 732 milliards de dollars), atténués par des bilans plus faibles en instruments de dette (en baisse de 2 milliards de dollars pour s'établir à 145 milliards de dollars). L'augmentation du bilan en actions a été stimulée par une reprise des activités de fusion et d'acquisition, après une baisse nette de celles-ci en 2017.

La région de l'Amérique du Nord a affiché la hausse la plus marquée du bilan des investissements, soit une progression de 22 milliards de dollars pour atteindre 438 milliards de dollars, suivie de l'Europe, en hausse de 15 milliards de dollars pour atteindre 329 milliards de dollars. Au niveau des pays, les États-Unis ont été à l'origine de près de la moitié de l'augmentation globale en 2018, en hausse de 19 milliards de dollars pour atteindre 406 milliards de dollars, suivis par les Pays-Bas (hausse de 5 milliards de dollars pour atteindre 107 milliards de dollars) et le Royaume-Uni (augmentation de 3 milliards de dollars pour atteindre 50 milliards de dollars).

Au niveau des industries, la croissance des investissements directs étrangers au Canada a été généralisée, la fabrication (augmentation de 17 milliards de dollars pour atteindre 202 milliards de dollars) ayant contribué le plus à l'augmentation. La hausse dans la fabrication s'est principalement concentrée dans la fabrication de produits chimiques et d'aliments. Suivaient en importance le commerce de gros, ainsi que l'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse. Cette croissance a été contrebalancée en partie par une baisse dans le commerce de détail.

La croissance dans l'industrie de l'agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse a été exceptionnellement élevée, les investissements étant passés de 182 millions de dollars en 2017 à 4,7 milliards de dollars en 2018. Cette croissance était principalement attribuable aux activités de fusion et d'acquisition des États-Unis.

La fabrication (23 %) a continué d'être l'industrie la plus importante au chapitre des investissements directs étrangers au Canada en 2018, suivie de l'extraction minière et l'extraction de pétrole et de gaz (20 %) et de la gestion de sociétés et d'entreprises (20 %).

Baisse des investissements directs étrangers en provenance de l'Europe selon une mesure fondée sur l'investisseur ultime

La mesure des investissements directs étrangers au Canada selon le pays investisseur ultime (PIU), c'est-à-dire en passant outre le pays investisseur immédiat (PII) pour déterminer le pays qui contrôle ultimement les investissements au Canada, montre une situation assez différente. L'examen des données selon une mesure sur la base PIU pour 2017 (la dernière année pour laquelle des données sont disponibles sur cette base) montre que la part des investissements directs étrangers au Canada revenant à l'Europe diminue pour passer de 38 % selon la mesure PII à 25 % selon la mesure PIU, tandis que celle de l'Asie et de l'Océanie augmente pour passer de 10 % à 15 %.

La proportion plus faible des investissements totaux en provenance de l'Europe selon la mesure PIU peut être attribuée pour une large part aux bilans plus faibles des Pays-Bas et du Luxembourg. Les investissements combinés de ces deux pays passent de 156 milliards de dollars sur la base PII à 43 milliards de dollars sur la base PIU. Ces deux pays agissent souvent comme intermédiaires pour les investisseurs qui dirigent leurs investissements vers d'autres pays.

Sur la base PIU, les États-Unis sont de loin la source la plus importante d'investissements directs étrangers au Canada, à 427 milliards de dollars, soit environ 40 milliards de dollars de plus que selon la mesure sur la base PII. Les investissements de la Chine affichent une augmentation importante lorsqu'ils sont mesurés sur la base PIU, ayant augmenté de 11 milliards de dollars pour se situer à 27 milliards de dollars. Le Japon, le Brésil, l'Allemagne et la Malaisie affichent aussi des bilans des investissements plus élevés.

Selon la mesure PIU, il y a aussi une faible proportion des investissements directs étrangers qui provient ultimement de sources canadiennes (ce que l'on appelle des opérations circulaires). En 2017, la valeur de ces opérations circulaires s'est chiffrée à 14 milliards de dollars, mais elle a continué de représenter moins de 2 % des investissements directs étrangers totaux au Canada. Dans d'autres pays, comme l'Allemagne et la France, pour lesquels des données sur la base PIU sont disponibles, les opérations circulaires représentent généralement un pourcentage plus élevé des investissements totaux.

Graphique 2  Graphique 2: Investissements directs étrangers au Canada selon l'investisseur immédiat et ultime choisi, 2017
Investissements directs étrangers au Canada selon l'investisseur immédiat et ultime choisi, 2017


  Note aux lecteurs

Les données détaillées sur les investissements directs étrangers à la valeur comptable par pays et par industrie, tirées de l'enquête annuelle, sont diffusées chaque année dans le présent communiqué. Ces renseignements détaillés ne sont pas offerts au moment de la diffusion trimestrielle du bilan des investissements internationaux. Toutefois, les données agrégées des bilans des investissements directs, à la valeur comptable et à la valeur marchande, sont accessibles dans la diffusion trimestrielle du bilan des investissements internationaux. Les données agrégées actuelles à la valeur comptable, de même que les données agrégées révisées à la valeur marchande, seront intégrées au bilan des investissements internationaux au moment de la diffusion du troisième trimestre de 2018 en décembre, conformément à la politique de révision du Système canadien des comptes macroéconomiques.

L'investissement direct est une composante du bilan des investissements internationaux qui représente l'investissement d'une entité dans un pays (un investisseur direct) obtenant une participation durable dans une entité d'un autre pays (une entreprise d'investissement direct). La participation durable sous-entend l'existence d'une relation à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise d'investissement direct ainsi qu'une influence importante de l'investisseur direct dans la gestion de l'entreprise d'investissement direct.

Dans la pratique, on juge qu'il y a investissement direct lorsqu'un investisseur direct détient au moins 10 % des actions avec droit de vote d'une entreprise d'investissement direct. Dans le présent communiqué, l'investissement direct représente le bilan cumulatif de fin d'année, mesuré comme la valeur totale des actions et la valeur nette des instruments d'emprunt entre les investisseurs directs et leurs entreprises d'investissements directs.

Investissement direct étranger par pays et par industrie

Suivant les normes internationales, la mesure principale de l'investissement direct est fondée sur le pays de résidence de l'investisseur direct (la société mère immédiate) pour l'investissement direct étranger au Canada, et sur le pays de résidence de l'entreprise d'investissement direct (la société affiliée immédiate) pour l'investissement canadien direct à l'étranger. Cela signifie que l'investissement direct est en grande partie attribué au premier pays de l'investisseur ou de la société bénéficiaire de l'investissement, plutôt qu'au pays de l'investisseur final ou de la société bénéficiaire finale. Les données sur les investissements directs selon la base de l'investisseur immédiat sont accessibles dans les tableaux 36-10-0008 et 36-10-0009.

Investissements directs étrangers au Canada selon l'investisseur ultime

Une série supplémentaire sur les investissements directs étrangers au Canada selon l'investisseur ultime est maintenant accessible dans le tableau 36-10-0433. Cette série diffère de la présentation standard des investissements directs étrangers, qui est fonction du pays de résidence de l'investisseur direct immédiat, du fait qu'elle montre le pays de l'investisseur qui exerce le contrôle ultime sur l'investissement au Canada. Parce que les investissements directs étrangers au Canada peuvent transiter par des sociétés de portefeuille ou d'autres entités juridiques situées dans des pays intermédiaires avant d'aboutir au Canada, la mesure des investissements directs étrangers sur la base de l'investisseur ultime peut entraîner d'importantes modifications de la répartition du bilan des investissements au Canada selon le pays, comparativement à la mesure des investissements directs étrangers sur la base de l'investisseur immédiat.

Évaluation monétaire

On convertit en dollars canadiens la valeur des investissements directs canadiens à l'étranger libellée en devises étrangères à la fin de chaque période de calcul du bilan de fin d'année. Si le dollar canadien se déprécie, la réévaluation des investissements directs à l'étranger en dollars canadiens dégage une valeur plus grande. Le contraire se vérifie si le dollar canadien s'apprécie. Les investissements directs étrangers au Canada sont enregistrés directement en dollars canadiens, et les variations du dollar canadien n'ont aucune incidence sur les valeurs enregistrées.

Qualité des données

En général, les données pour les petits pays et les petites industries (définis comme les pays ayant une valeur d'investissement direct inférieure à 500 millions de dollars ou les industries à trois chiffres du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord) sont sujettes à une plus grande variabilité d'échantillonnage.

Produits

La mise à jour du produit Centre de statistiques sur le Canada et le monde (Numéro au catalogue13-609-X) est accessible en ligne. Ce produit illustre la nature et l'importance des relations économiques et financières du Canada avec le monde à l'aide de graphiques et de tableaux interactifs. Ce produit propose un accès facile à de l'information touchant le commerce, l'investissement, l'emploi et les voyages entre le Canada et un certain nombre de pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Mexique, la Chine et le Japon.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Marc Atkins au 613-790-7339 (marc.atkins@canada.ca), Division du commerce et des comptes internationaux.

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