Étude : Attentes financières et endettement des ménages
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Diffusion : 2019-04-04
L'interaction des facteurs sous-jacents à la hausse à long terme de la dette des ménages canadiens alimente les débats publics. Une nouvelle étude de Statistique Canada démontre qu'il existe une forte corrélation entre les attentes des familles à l'égard de leur situation financière dans un avenir rapproché et les tendances relatives à l'accumulation de leurs dettes.
L'étude montre que même après la prise en compte d'un vaste ensemble de caractéristiques socioéconomiques, comme le revenu familial ainsi que l'âge et le niveau de scolarité du soutien économique principal, les familles propriétaires qui s'attendaient à ce que leur situation financière s'améliore au cours des deux années suivantes avaient une dette non hypothécaire d'environ 6 800 $ (en dollars de 2016) de plus que d'autres familles propriétaires au cours de la période de 1999 à 2016. Ce montant représente plus du tiers de la dette non hypothécaire moyenne de 18 100 $ d'autres familles propriétaires.
Les familles qui s'attendaient à une amélioration de leur situation financière contractaient aussi une dette hypothécaire plus importante. Les familles propriétaires ayant de telles attentes contractaient une dette hypothécaire d'environ 27 900 $ supérieure à celle d'autres familles comparables au cours de la période de 1999 à 2016. Cet écart représente 38 % de la dette hypothécaire moyenne de 74 400 $ d'autres familles propriétaires.
Par conséquent, les familles propriétaires ayant des attentes positives enregistraient un ratio de la dette au revenu plus élevé que d'autres familles propriétaires. Toutes choses étant égales par ailleurs, le ratio de la dette au revenu des familles ayant des attentes positives était 32 points de pourcentage plus élevé que le ratio d'autres familles comparables, qui s'élevait en moyenne à 89 %.
Ces résultats sont généralement observés pour chacun des quintiles de revenu familial. Ils sont compatibles avec la notion que les familles qui s'attendent à ce que leur revenu augmente dans un avenir proche accroissent à l'avance leurs dépenses de consommation et assument ainsi des montants de dette non hypothécaire et hypothécaire supérieurs.
Même si les attentes des familles quant à leur situation financière, au cours d'une année donnée, étaient fortement corrélées avec leurs niveaux d'endettement et leur ratio de la dette au revenu, les variations des attentes des familles au fil du temps n'ont pas contribué à la hausse de l'endettement des ménages observée de 1999 à 2016.
La raison est que le pourcentage de familles ayant des attentes positives est resté relativement stable au cours la période de référence, passant de 46 % en 1999 à 44 % en 2016. Cela porte à croire que d'autres facteurs (p. ex. une préférence pour de grands logements, une aversion décroissante à l'égard de niveaux élevés d'endettement, des conditions d'emprunt favorables ou une croissance relativement faible du revenu d'emploi dans certains groupes) peuvent être à l'origine de la hausse de l'endettement des ménages depuis la fin des années 1990.
Produits
L'article de recherche intitulé « Attentes financières et endettement des ménages », qui fait partie de la publication Aperçus économiques (), est maintenant accessible. 11-626-X
Du plus, un article récemment publié et intitulé « L'endettement et la richesse parmi les ménages canadiens » et une infographie intitulée « Pleins feux sur la dette des ménages canadiens : Qui est vulnérable? » soulignent que depuis la récession de 2008-2009, les ratios de la dette au revenu au Canada n'ont cessé d'augmenter.
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