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Recensement de l'agriculture de 2016

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Diffusion : 2017-05-10

Les exploitants agricoles sont un peu plus âgés et il y a moins d'exploitations agricoles au Canada qu'en 2011, mais les exploitations agricoles sont plus grandes en moyenne et la superficie consacrée aux cultures agricoles a augmenté, d'après les résultats du Recensement de l'agriculture de 2016.

Au cours des six prochaines semaines, des articles seront publiés qui examineront en profondeur différents aspects de l'agriculture au Canada et présenteront une analyse plus poussée des résultats du recensement.

Les données sur l'agriculture sont recueillies au Canada depuis 1666 et le Recensement de l'agriculture de 2016 est le 22e depuis la Confédération. Le recensement dresse un portrait global du secteur agricole. Il suit les changements apportés aux cultures et au bétail, ainsi que l'évolution des pratiques agricoles et de la mécanisation, de la puissance des chevaux jusqu'à celle des chevaux-vapeur. Les agriculteurs canadiens profitent continuellement des avancées technologiques pour offrir, plus efficacement, une plus grande variété de produits agricoles aux Canadiens et au monde entier.

Graphique 1  Graphique 1: Nombre total d'exploitations agricoles, Canada, 1961 à 2016
Nombre total d'exploitations agricoles, Canada, 1961 à 2016

Même si la superficie agricole totale a légèrement diminué depuis 2011, la superficie consacrée aux terres en culture a augmenté pour s'établir à 93,4 millions d'acres en 2016. Bien que l'urbanisation puisse réduire la superficie des terres en culture dans certaines régions, l'augmentation nette des terres en culture est attribuable à un changement dans l'utilisation des terres. Les agriculteurs ont converti des terres auparavant consacrées au pâturage, des terres en jachère ou d'autres terres moins productives en terres cultivées productives. Le canola demeure la plus grande culture et représente plus d'un cinquième de toutes les terres en culture.

Le nombre d'exploitants agricoles a diminué depuis 2011 et leur âge moyen a continué d'augmenter. Cependant, pour la première fois depuis 1991, la proportion des exploitants âgés de moins de 35 ans a légèrement augmenté. Bien que l'âge moyen des exploitants agricoles canadiens ait augmenté, seulement 1 exploitation agricole sur 12 a déclaré avoir un plan de succession officiel qui détaille comment l'exploitation sera transférée à la prochaine génération d'exploitants agricoles.

L'agriculture primaire représentait 1,5 % du produit intérieur brut national (PIB agricole) en 2013. Cependant, ce pourcentage passe à 4,6 % lorsque l'on tient compte des fournisseurs d'intrants et de services agricoles, des producteurs primaires, des transformateurs de boissons et d'aliments ainsi que des industries des détaillants et des grossistes alimentaires (Statistique Canada. 2013. Tableau spécial, basé sur le produit intérieur brut de 2013 par industrie).

Les opérations agricoles au Canada ont employé 280 315 personnes en 2015. Du point de vue du commerce international, les produits agricoles représentaient 2,2 % des importations totales du Canada et 4,6 % des exportations totales (tableau CANSIM 228-0059, consulté le 13 avril 2017). En valeur, près d'un tiers de la production agricole canadienne a été exporté en 2013 (tableau CANSIM 381-0033, consulté le 13 avril 2017).

Les exploitations agricoles sont moins nombreuses, mais plus grandes

Les résultats du Recensement de l'agriculture de 2016 montrent que la consolidation dans l'industrie agricole se poursuit. En 2016, il y avait 193 492 exploitations agricoles, ce qui représente une diminution de 5,9 % par rapport au recensement précédent de 2011. Ce taux de diminution était le plus faible des 20 dernières années.

Même si le nombre d'exploitations agricoles a diminué, la superficie moyenne par ferme a connu une augmentation, passant de 779 acres en 2011 à 820 acres en 2016.

La superficie consacrée aux cultures a augmenté de 6,9 % en 2011 pour atteindre 93,4 millions d'acres en 2016 (graphique 2) grâce à la reprise des activités agricoles sur les superficies inondées en 2011, à une diminution des terres en jachère et à la conversion de terres peu productives en terres cultivées productives.

Graphique 2  Graphique 2: Superficie agricole totale et superficie des terres en culture, Canada, 1921 à 2016
Superficie agricole totale et superficie des terres en culture, Canada, 1921 à 2016

Les jeunes exploitants agricoles et les femmes représentent une part plus importante des agriculteurs

Le Recensement de l'agriculture de 2016 a permis de dénombrer 271 935 exploitants sur les exploitations agricoles, en baisse par rapport à 293 925 exploitants en 2011. Les exploitants âgés de moins de 35 ans ont représenté une plus grande part du total des exploitants et leur nombre a augmenté pour passer de 24 120 en 2011 à 24 850 en 2016. Il s'agit de la première augmentation depuis 1991 pour cette catégorie d'exploitants.

Cependant, le groupe d'âge ayant connu la plus forte croissance a été celui des personnes âgées de 55 ans et plus (tableau 1). Au cours de cette période, l'âge moyen des exploitants (les personnes qui prennent les décisions de gestion pour les entreprises agricoles) a légèrement augmenté pour passer de 54,0 en 2011 à 55,0 ans en 2016. Cette tendance est parallèle à celle observée dans la population générale. Au sein de la population âgée de 15 à 64 ans, la proportion de personnes âgées de 55 à 64 ans (toutes des baby-boomers) a atteint un nouveau sommet en 2016, soit 21,0 % (Statistique Canada. 2017. Tendances récentes de la population âgée de 15 à 64 ans au Canada, produit nNuméro au catalogue98-200-X2016003 au catalogue de Statistique Canada, consulté le 3 mai 2017).

Les femmes représentent une proportion grandissante des exploitants agricoles, celle-ci étant passée de 27,4 % en 2011 à 28,7 % en 2016. Au total, 77 970 femmes se sont déclarées exploitantes agricoles dans le cadre du Recensement de l'agriculture de 2016. Les femmes étaient plus nombreuses dans le groupe d'exploitants âgés de 35 à 54 ans (30,7 %), suivi du groupe des 55 ans et plus (27,7 %) et des moins de 35 ans (26,4 %).

Plusieurs exploitants agricoles travaillent aussi hors ferme

Le Recensement de l'agriculture de 2016 a permis de constater que 44,4 % de tous les exploitants agricoles ont travaillé hors ferme, habituellement pour augmenter leur revenu total. Un peu plus de 3 exploitants agricoles sur 10 (30,2 %) ont travaillé en moyenne 30 heures ou plus par semaine hors ferme.

La Colombie-Britannique a affiché la fréquence la plus élevée de travail hors ferme, ainsi que la plus forte proportion d'exploitations agricoles déclarant des ventes inférieures à 10 000 $. Plus de la moitié (51,1 %) des exploitants agricoles en Colombie-Britannique ont déclaré avoir reçu un salaire ou des honoraires d'un autre employeur ou avoir exploité une entreprise non liée à la ferme.

Les sociétés sont plus susceptibles d'avoir des plans de relève

Le transfert d'actifs agricoles découlant de la transition des exploitants agricoles vers d'autres secteurs peut se produire de différentes manières. Les actifs agricoles peuvent être vendus en totalité ou en partie et l'acheteur peut être un nouvel exploitant ou une personne cherchant à agrandir une exploitation existante. Les exploitations agricoles peuvent également être transférées à d'autres parties par le biais d'un testament ou d'un plan de relève écrit.

En 2016, 8,4 % des exploitations agricoles à l'échelle du pays ont déclaré qu'elles possédaient un plan de relève écrit. Parmi les entreprises individuelles, 4,9 % avaient un plan de relève écrit, comparativement à 16,3 % pour les sociétés familiales et non familiales.

En 2016, un peu plus de la moitié (51,7 %) de toutes les exploitations canadiennes étaient des entreprises individuelles. Les sociétés de personnes représentaient 22,9 % des exploitations agricoles, tandis que 22,5 % des exploitations ont déclaré être des sociétés familiales et 2,7 % ont déclaré être des sociétés non familiales. Le taux de constitution en société des exploitations agricoles a augmenté, passant de 19,8 % en 2011 à 25,1 % en 2016.

Les exploitations productrices d'oléagineux et de céréales affichent une croissance

Les exploitations productrices d'oléagineux et de céréales demeurent le type d'exploitation le plus courant au Canada. Leur part est passée de 30,0 % en 2011 à 32,9 % en 2016 (graphique 3). Dans les provinces des Prairies, 46,3 % des exploitations agricoles se retrouvent dans ce type d'exploitation.

Les exploitations agricoles bovines demeurent le deuxième type d'exploitation le plus commun. Elles regroupent 18,6 % des exploitations agricoles, soient une légère augmentation par rapport à 18,2 % en 2011.

Graphique 3  Graphique 3: Nombre d'exploitations agricoles selon le type d'exploitation agricole, Canada, 2016
Nombre d'exploitations agricoles selon le type d'exploitation agricole, Canada, 2016

Les exploitants agricoles des Prairies contribuent à l'augmentation de la superficie des grandes cultures

La superficie agricole totale a diminué de 0,9 % pour passer de 160,2 millions d'acres en 2011 à 158,7 millions d'acres en 2016. Les changements dans le mode d'utilisation des terres expliquent certaines de ces baisses, car les ententes de location couvrent généralement les terres productives uniquement. La superficie des terres cultivées a augmenté, ce qui s'explique par la décision des exploitants de défricher, de drainer et d'améliorer des terres à faible rendement pour soutenir la production de cultures. Ces exploitants ont également modifié leurs pratiques pour réduire la nécessité de laisser les terres en jachère et ils ont recommencé à utiliser les terres qui avaient été inondées en 2011. Contrairement à l'augmentation des terres en culture, la superficie des forêts, des milieux humides et des pâturages a diminué.

La taille des exploitations agricoles a varié considérablement selon la région et le type d'exploitation. Les exploitations agricoles ayant la plus grande superficie moyenne se trouvent en Saskatchewan (1 784 acres), tandis que celles ayant la plus petite superficie moyenne se trouvent à Terre-Neuve-et-Labrador (174 acres).

La superficie consacrée aux grandes cultures est passée de 69,7 millions d'acres en 2011 à 78,5 millions d'acres en 2016, une augmentation surtout attribuable à la croissance observée dans les provinces des Prairies. Au Manitoba et en Saskatchewan, la reprise des activités agricoles sur les terres ayant été déclarées inactives au cours du dernier recensement en raison des inondations a contribué à l'augmentation de la superficie des terres en culture. Seuls l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick ont connu une diminution de leur superficie de terres en culture de 2011 à 2016.

La superficie des cultures de foin et de luzerne a diminué de 16,6 % (-2,8 millions d'acres), tandis que la superficie de pâturage a diminué de 4,4 % (-2,2 millions d'acres), partiellement en raison de la réduction du stock de bovins de boucherie. Certaines terres, réservées au foin et aux pâturages, ont été transformées et servent à la production de grandes cultures.

Diversifier les cultures

Les exploitants agricoles continuent de diversifier les récoltes qu'ils produisent en réponse aux demandes changeantes du marché et aux variétés améliorées de cultures (tableau 2). Par exemple, les lentilles sont devenues la troisième plus grande culture en Saskatchewan après le canola et le blé de printemps, en raison de l'augmentation de la demande des acheteurs étrangers sur le marché. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le Canada était le plus grand producteur de lentilles au monde en 2014.

En même temps, il y a eu une expansion des superficies de soja, de maïs-grain et de maïs à ensilage dans les provinces des Prairies grâce à de nouvelles variétés adaptées aux conditions de croissance de ces provinces. La superficie des cultures du soja au Manitoba a plus que doublé, passant de 705 032 acres en 2011 à 1 645 397 acres en 2016. Dans le centre du Canada, le maïs et le soja demeurent les grandes cultures dont les superficies sont les plus grandes, tandis que les récoltes de cultures fourragères et de pommes de terre occupaient la plus grande superficie dans les provinces de l'Atlantique.

Le secteur du bétail est marqué par la consolidation et les sorties des exploitations

De 2011 à 2016, le secteur des bovins de boucherie a connu une forte demande internationale pour les stocks de bovins de reproduction canadiens, principalement en provenance des États-Unis. La demande s'explique largement par une diminution de la taille du cheptel américain de bovins de boucherie de 2010 à 2012, à la suite de conditions de sécheresse. La demande accrue, jumelée avec une offre limitée, a poussé les prix à un sommet sans précédent en 2015 (tableau CANSIM 002-0068, consulté le 25 avril 2017). Certains producteurs ont choisi de profiter des prix élevés pour vendre leurs bovins et se concentrer sur d'autres activités agricoles, comme la production de grandes cultures. D'autres ont décidé d'abandonner l'agriculture complètement.

Le nombre de bovins de boucherie a diminué de 2,4 % depuis 2011 pour s'établir à 6 883 906 têtes en 2016, tandis que le nombre d'exploitations ayant déclaré des bovins de boucherie a diminué de 12,3 % pour se situer à 62 760. Les exploitations ayant déclaré des bovins de boucherie possédaient en moyenne 110 têtes au moment du Recensement de l'agriculture de 2016, soit une augmentation de 11,3 % par rapport à 2011.

Le secteur des bovins de boucherie est généralement divisé en deux : les exploitations de naissage, qui se spécialisent dans l'élevage de reproducteurs, et les exploitations d'engraissement, qui se spécialisent dans l'alimentation des bovins destinés au marché. Les provinces des Prairies ont déclaré un peu plus de 80 % du total des bovins au Canada.

Dans les exploitations de naissage, le troupeau de bovins moyen a connu une augmentation, passant de 74 têtes en 2011 à 84 têtes en 2016. Au cours de la même période, les exploitations d'engraissement ont connu une augmentation, passant en moyenne de 185 têtes de bovins en 2011 à 212 têtes en 2016.

Graphique 4  Graphique 4: Nombre total de bovins et de veaux, Canada, 1956 à 2016
Nombre total de bovins et de veaux, Canada, 1956 à 2016

Alors que le nombre moyen de têtes par exploitation a augmenté, cette hausse n'a pas été suffisante pour contrebalancer une diminution globale du nombre de producteurs. La taille du cheptel bovin pour la reproduction (vaches pour la boucherie et génisses et taures pour le remplacement) a diminué de 1,0 %, passant de 4,5 millions d'animaux en 2011 à 4,4 millions en 2016. Alors que les données du Recensement de 2016 montrent une deuxième baisse consécutive du cheptel bovin pour la reproduction, le taux de diminution a ralenti comparativement à la baisse de 22,3 % observée dans le cadre du Recensement de 2011.

Parallèlement, la production laitière a augmenté de 8,7 %, malgré une diminution du nombre de vaches laitières (tableau CANSIM 003-0011, consulté le 13 avril 2017). L'augmentation de la production par animal s'explique par l'amélioration de l'alimentation des animaux, de la génétique et des pratiques de production.

Le nombre moyen de vaches laitières par ferme a progressé : il est passé de 65 vaches en 2011, à 73 en 2016, ce qui représente la continuation d'une tendance à long terme. Le nombre d'exploitations agricoles déclarant des vaches laitières a diminué de 13,4 % par rapport à 2011 pour s'établir à 12 895 en 2016. Le nombre total de vaches laitières a diminué de 2,4 % pour se chiffrer à 939 071 têtes, au moment où l'on observe un regroupement des exploitations agricoles.

Le nombre de porcs est passé de 12,7 millions en 2011 à 14,1 millions en 2016, tandis que le nombre d'exploitations agricoles déclarantes a augmenté de 7 371 à 8 402. La croissance s'explique par une amélioration des conditions du marché, ce qui a fait augmenter le prix du porc par rapport à la période précédant le dernier recensement. Avant le Recensement de l'agriculture de 2011, le secteur porcin avait dû composer avec des coûts élevés des aliments pour le bétail, des maladies et des faibles prix de vente, ce qui a donné lieu au retrait d'un nombre important de producteurs du secteur et à une baisse du nombre de porcs (tableau CANSIM 002-0068, consulté le 25 avril 2017).

Le nombre d'exploitations déclarant des poules et poulets a augmenté de 15,8 % en 2011 à 23 910 en 2016. Parallèlement, le nombre d'oiseaux a augmenté pour passer de 133,0 millions à 145,5 millions.

Les bleuets, les canneberges et les légumes de serre sont des éléments positifs du secteur horticole

La superficie totale consacrée aux fruits, petits fruits et noix a connu une augmentation de 6,7 % depuis 2011, principalement grâce aux bleuets et aux canneberges. La superficie consacrée aux bleuets a continué à croître au Québec et au Canada atlantique (principalement des superficies de bleuets nains en terres aménagées), et en Colombie-Britannique (où les bleuets en corymbe sont dominants). À l'échelle nationale, la superficie consacrée aux bleuets a toujours augmenté d'un recensement à l'autre et se situe maintenant à 196 026 acres.

La croissance de la superficie de culture des bleuets s'explique en grande partie par une demande internationale croissante. Le Canada a exporté 94,8 millions de kilogrammes de bleuets congelés en 2016, soit une augmentation de 33,7 % depuis 2011. Parallèlement, les exportations de bleuets frais ont augmenté de 84,4 % pour s'établir à 37,1 millions de kilogrammes. Les États-Unis restent la principale destination du Canada pour l'exportation des bleuets frais et congelés. Les exportations totales de bleuets aux États-Unis ont augmenté de 86,0 % de 2011 à 2016, et les États-Unis représentaient 71,0 % des exportations totales de bleuets en 2016, comparativement à 55,3 % en 2011 (Statistique Canada, 2017. Tableau spécial, basé sur la base de données World Trade Atlas, consulté le 13 avril 2017).

Graphique 5  Graphique 5: Superficie consacrée à certains fruits et petits fruits, Canada, 2011 et 2016
Superficie consacrée à certains fruits et petits fruits, Canada, 2011 et 2016

La superficie consacrée aux canneberges a augmenté, passant de 15 191 acres en 2011 à 18 134 acres en 2016. Les exportations de canneberges fraîches ont augmenté de 77,6 % depuis 2011 pour s'établir à 63,5 millions de kilogrammes en 2016 (Statistique Canada, 2017. Tableau spécial, basé sur la base de données World Trade Atlas, consulté le 13 avril 2017). Les bleuets et les canneberges se prêtent à la récolte mécanisée, ce qui permet aux exploitants d'augmenter la taille de leur exploitation avec une augmentation minimale du nombre d'employés.

Contrairement aux bleuets et aux canneberges, la superficie consacrée aux fraises et aux framboises a diminué en raison des éclosions de maladies et des défis relatifs à l'emploi et aux conditions du marché. La superficie de framboise a diminué de 23,7 % par rapport à 2011 pour s'établir à 5 651 acres en 2016, tandis que celle des fraises a diminué de 8,4 % pour s'établir à 10 155 acres.

La superficie des vergers de pommiers a continué de diminuer, les baisses les plus importantes ayant été enregistrées en Nouvelle-Écosse et au Québec. Dans l'ensemble, la superficie totale consacrée à la production de pommes a diminué de 3,2 % depuis 2011 pour passer à 43 631 acres en 2016. Si la superficie de production a diminué, elle a, par contre, été utilisée de manière plus intensive. Depuis 1996, le rendement en pommes au Canada a augmenté de 7,2 tonnes par acre à 10,0 tonnes par acre (tableau CANSIM 001-0009, consulté le 13 avril 2017).

La superficie consacrée aux légumes de serre a continué à prendre de l'expansion, ayant augmenté de 22,5 % par rapport à 2011 pour se situer à 165,4 millions de pieds carrés en 2016. L'Ontario occupe toujours le premier rang parmi les provinces, et compte plus du deux tiers de toute la superficie de production de légumes de serre. De 2011 à 2016, l'Ontario n'a connu pratiquement aucun changement en ce qui a trait au nombre d'exploitations dans la province, mais a vu une augmentation de 29,8 % de la superficie consacrée aux légumes de serre. Durant cette période, l'Ontario a ajouté 25,7 millions de pieds carrés, une superficie supérieure à la superficie totale consacrée à la production de légumes de serre dans toutes les autres provinces combinées, à l'exception de la Colombie-Britannique.

Le nombre d'exploitations agricoles déclarant des légumes de plein champ a augmenté de 10,3 % par rapport à 2011 pour s'établir à 9 994 en 2016. Cependant, la plupart des nouvelles exploitations agricoles déclarant des légumes étaient de petite taille. La superficie totale consacrée aux légumes de plein champ au Canada a augmenté de 1,0 % à 270 294 acres. Malgré une réduction de 16,9 % de la superficie consacrée au maïs sucré depuis 2011, il s'agit encore du légume dont la superficie cultivée est la plus grande en 2016.

Graphique 6  Graphique 6: Superficie consacrée à certains légumes de plein champ, Canada, 2011 et 2016
Superficie consacrée à certains légumes de plein champ, Canada, 2011 et 2016

Réduction de la superficie consacrée aux pépinières, aux arbres de Noël et au gazon

La superficie consacrée aux pépinières (49 073 acres) a diminué de 17,8 % de 2011 à 2016, tandis que celle des sapins de Noël (58 780 acres) a diminué de 16,0 %, et celle consacrée à la croissance de gazon (56 719 acres) a diminué de 10,6 %. La baisse des superficies de gazon et de pépinières s'explique par une diminution de la construction de logements individuels par rapport aux immeubles à logements multiples (tableau CANSIM 027-0001, consulté le 13 avril 2017), et par le passage des pratiques traditionnelles d'aménagement paysager à l'aménagement à l'aide de matériaux inertes. La diminution de la superficie consacrée aux arbres de Noël résulte d'une demande accrue pour les arbres de Noël artificiels. (Statistique Canada, 2017. Tableau spécial, basé sur la base de données World Trade Atlas, consulté le 13 avril 2017).

Une ferme sur huit a vendu des aliments directement aux consommateurs

En 2016, 12,7 % des exploitations agricoles ont déclaré avoir vendu des produits directement aux consommateurs. Parmi les 24 510 exploitations agricoles ayant déclaré vendre directement aux consommateurs, 96,1 % vendaient des produits non transformés comme des fruits et des œufs, tandis que 14,4 % vendaient des produits à valeur ajoutée comme du vin et du fromage. Les exploitations agricoles de type mixte (fruits et légumes) ont été les plus nombreuses à déclarer avoir vendu des produits directement aux consommateurs, alors que 79,8 % de l'ensemble des exploitations agricoles de ce type a adopté cette pratique.

Les agriculteurs ne captent pas l'énergie du soleil uniquement pour produire des cultures

En 2016, 5,3 % des exploitations agricoles ont déclaré avoir un système de production d'énergie renouvelable dans leur exploitation. Parmi ces exploitations agricoles, 85,0 % avaient des panneaux solaires et 15,7 % avaient des éoliennes. L'Ontario affichait la proportion la plus élevée d'exploitations agricoles déclarant un système de production d'énergie renouvelable dans leur exploitation (10,4 %). Parmi les 5 180 exploitations agricoles dotées d'un système de production d'énergie renouvelable en Ontario, 85,5 % avaient des panneaux solaires et 17,5 % avaient des éoliennes. L'Île-du-Prince-Édouard s'est classée au deuxième rang en matière de pourcentage d'exploitations agricoles ayant des systèmes d'énergie renouvelable (5,8 %) et avait le pourcentage le plus élevé d'exploitations agricoles ayant déclaré avoir un système d'énergie renouvelable par éoliennes (42,3 %).

Les tracteurs sont plus gros et plus coûteux

Les exploitations agricoles ont continué à rapporter de l'équipement plus gros et plus coûteux, parallèlement à la croissance de la superficie agricole moyenne. Le nombre de tracteurs ayant une puissance supérieure à 149 chevaux-vapeur a progressé de 85 681 en 2011 à 104 990 en 2016, et la valeur de ces tracteurs a augmenté de 50,0 % (en dollars constants de 2016) pour s'établir à 9,4 milliards de dollars. Pendant la même période, le nombre de tracteurs ayant une puissance inférieure à 149 chevaux-vapeur est passé de 600 233 à 546 276.

La valeur totale des machines et de l'équipement agricoles détenus et loués par les exploitations agricoles a progressé de 15,4 % (en dollars constants de 2016) pour s'établir à 53,9 milliards de dollars.

Les exploitations agricoles sont plus grandes et leur valeur augmente

La valeur des terres et des bâtiments utilisés par les exploitations agricoles a augmenté de 37,5 % pour passer de 311,2 milliards de dollars en 2011 à 427,9 milliards de dollars en 2016 (en dollars constants de 2016). Les valeurs des terres et des bâtiments varient d'un océan à l'autre, allant d'une moyenne de 1 210 $ l'acre en Saskatchewan à 9 580 $ l'acre en Ontario. La valeur moyenne nationale des terres et des bâtiments appartenant aux exploitations agricoles s'est élevée à 2 696 $ l'acre.

Les exploitations agricoles sont aussi rentables qu'en 2010

Les recettes agricoles brutes étaient de 69,4 milliards de dollars en 2015, tandis que les dépenses d'exploitation étaient de 57,5 milliards de dollars. En moyenne, pour chaque dollar de recettes agricoles brutes, les exploitations agricoles ont engagé des dépenses de 83 cents en 2015 pour un ratio des dépenses aux revenus de 0,83. Arrondi au cent le plus près, ce ratio est resté inchangé depuis 2010. La stabilité du ratio des dépenses aux revenus indique que les exploitations agricoles, à l'échelle nationale, ont été aussi rentables en 2015 qu'en 2010.

Toutefois, ce ratio des dépenses aux revenus varie selon les régions et les types d'exploitations agricoles. En 2015, les exploitations de production laitière ont affiché le ratio le plus favorable (0,77), malgré une diminution par rapport au taux de 0,73 établi en 2010. Les exploitations d'élevage de moutons et de chèvres continuent d'avoir le plus faible ratio même si ce dernier s'est accru, passant de 1,01 en 2010 à 0,96 en 2015 (tableau 3).

L'histoire du Canada racontée en chiffres; #EnChiffres

En célébrant le 150e anniversaire du Canada, nous examinons l'évolution de l'agriculture canadienne depuis la Confédération.

L'agriculture canadienne a évolué en même temps que le pays

Les ventes totales des fermes ont atteint 69,4 milliards de dollars en 2015, alors que le Canada demeure l'un des principaux exportateurs de produits agricoles. Les fermes continuent de croître en taille, alors que la superficie moyenne des exploitations était de 820 acres par ferme en 2016, une superficie huit fois plus grande qu'en 1871. À la fin du 19e siècle, quand une douzaine d'œufs coûtait 26 cents et un pain coûtait 4 cents (Banque du Canada, 2005, Histoire du dollar canadien), la moyenne des fermes avait des revenus de 714 $ (dollars courants) par année, comparativement à 358 503 $ en 2015.

Cette croissance a été rendue possible grâce à un changement continu vers l'industrialisation et la mécanisation, et à une spécialisation croissante dans le secteur agricole. L'utilisation de la technologie et de l'équipement a permis aux exploitations d'être plus efficaces en offrant une précision et une automatisation accrues. La valeur moyenne des machines et du matériel a atteint 278 405 $ par ferme en 2016, comparativement à 213 $ (dollars courants) par ferme en 1901. Cette évolution a été accompagnée d'une diminution du nombre de chevaux déclarés par les exploitations agricoles : près de trois fois plus de chevaux avaient été déclarés en 1871 qu'en 2016.




  Note aux lecteurs

Définitions

Superficie agricole totale

La superficie agricole totale, à savoir les terres possédées ou exploitées par une exploitation agricole, comprend : les terres en culture; les terres en jachère; les terres améliorées et les terres non améliorées; les terres boisées et les terres humides; les autres terres, y compris les terres en friche et les terres où se trouvent les bâtiments agricoles.

Ratio des dépenses aux revenus

Le ratio des dépenses aux revenus représente le montant moyen des dépenses d'exploitation engagées par dollar de revenus agricoles. Le ratio est calculé en dollars courants.

On a utilisé les indices des prix pour obtenir des estimations en dollars constants des revenus, des dépenses et des valeurs du capital afin d'éliminer l'effet de la variation des prix dans les comparaisons d'une année à l'autre.

Le jour du recensement était le 10 mai 2016. On a demandé aux agriculteurs d'indiquer leurs revenus et leurs dépenses pour le dernier exercice financier terminé ou pour l'année civile (2015).

Ferme de recensement

Une exploitation est considérée comme une ferme de recensement (exploitation agricole) si elle produit au moins un des produits suivants destinés à la vente : cultures : foin, grandes cultures, fruits ou noix, petits fruits ou raisins, légumes, graines de semence; animaux d'élevage : bovins, porcs, moutons, chevaux, gibier à poil, autres animaux; volaille : poules, poulets, dindons et dindes, poussins, gibier à plumes, autres volailles; produits d'origine animale : lait ou crème, œufs, laine, fourrure, viande; autres produits agricoles : arbres de Noël, gazon, produits de serre ou de pépinière, champignons, miel ou abeilles, sirop d'érable et ses produits.

Les données pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest ne sont pas incluses dans les totaux nationaux en raison de contraintes de confidentialité et parce que leurs définitions d'une exploitation agricole sont différentes. Les données pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest sont présentées séparément.

Types d'exploitations agricoles

La classification des types d'exploitations agricoles est une procédure qui permet de grouper les fermes de recensement selon leur production principale. Elle se fait en estimant les revenus que la ferme est susceptible de tirer de la vente des cultures et des animaux d'élevage déclarés dans le questionnaire, et en déterminant le produit ou le groupe de produits qui représente la plus grande part des revenus agricoles éventuels de la ferme. Ainsi, une ferme de recensement dont les porcs pourraient représenter 60 % des revenus totaux, les bovins de boucherie, 20 % et le blé, 20 % serait classée comme ferme porcine. Les types d'exploitations agricoles utilisés dans ce document sont établis d'après le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) de 2012.

Chevaux-vapeur/prise de force (ch/pdf)

Il s'agit de la mesure de la puissance disponible d'un moteur de tracteur pour tirer des outils.

Revenus agricoles bruts

Le Recensement de l'agriculture mesure les revenus agricoles bruts pour l'année civile ou financière précédant le recensement.

Les revenus agricoles bruts (avant les dépenses) comprennent les revenus de la vente de tous les produits agricoles, les paiements reçus de programmes et les revenus du travail à forfait.

Les éléments suivants ne sont pas compris dans les revenus agricoles bruts : les ventes de produits forestiers (par exemple, du bois de chauffage, du bois à pâte, des billes, des poteaux de clôture, des pilotis) ; les ventes de biens immobilisés (par exemple, des quotas, des terres, de la machinerie) ; les revenus provenant de la vente de produits achetés uniquement pour la vente au détail.

Total des dépenses d'exploitation

Le Recensement de l'agriculture mesure les dépenses d'exploitation pour l'année civile ou financière précédant le recensement.

Les dépenses d'exploitation comprennent tous les coûts associés à la production de produits agricoles (par exemple, le coût des semences, des aliments pour animaux, du carburant, des engrais, etc.).

Les éléments suivants ne sont pas compris dans les dépenses d'exploitation : l'achat de terres, de bâtiments et d'équipement ; l'amortissement ou la déduction pour amortissement. L'amortissement représente la dépense économique d' « usure ». La déduction pour amortissement représente les dépenses inscrites par le déclarant en vertu des règlements sur les impôts.

2010 à 2015

Certaines données se rapportent à une période de référence autre que celle du jour du recensement. Par exemple, la période de référence pour les données financières est l'année civile ou comptable précédant le recensement.

Exploitant agricole

Dans le cadre du recensement, un exploitant agricole est toute personne responsable de prendre les décisions de gestion nécessaires à la bonne marche d'une exploitation agricole le 10 mai 2016.

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