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Rapports sur la santé : Amélioration de la survie à la leucémie chez les adolescents et les adultes au Canada : un examen plus approfondi

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Diffusion : 2016-07-20

Les ratios de survie relative (RSR) à cinq ans parmi les adolescents et les adultes ayant reçu un diagnostic de leucémie au Canada se sont améliorés de façon plus marquée que pour presque tous les autres types de cancer de 1992 à 2008. Selon une nouvelle étude, cette hausse de la survie varie selon le type de leucémie.

Des études fondées sur la population qui ont été menées à l'étranger — souvent aux États-Unis ou en Suède — ont révélé que les améliorations de la survie varient selon le type de leucémie et l'âge au moment de l'apparition pour chaque type spécifique de leucémie. La nouvelle étude fait appel à des données du Registre canadien du cancer afin de brosser un portrait plus précis de la hausse de la survie au Canada, notamment en ventilant les estimations de la survie selon le sexe du patient et l'âge au moment du diagnostic.

La leucémie lymphoïde chronique représente plus de 4 nouveaux cas de leucémie sur 10 

Chaque année, la leucémie représente 3 % de toutes les nouvelles tumeurs primaires au Canada. De 1992 à 2008, le type de leucémie le plus fréquemment diagnostiqué chez les adolescents et les adultes a été la leucémie lymphoïde chronique (44,1 % des cas); venaient ensuite la leucémie aiguë myéloblastique (24,3 %), la leucémie myéloïde chronique (12,3 %) et la leucémie aiguë lymphoblastique (4,6 %).

La leucémie myéloïde chronique enregistre la hausse de la survie la plus marquée

Les RSR à cinq ans ont connu une hausse importante pour les quatre principaux types de leucémie. L'augmentation la plus marquée — 24,9 points de pourcentage — est associée à la leucémie myéloïde chronique, le RSR à cinq ans étant passé de 36,0 % de 1992 à 1994 à 60,9 % à la fin de la période étudiée (de 2006 à 2008). La leucémie aiguë lymphoblastique se classait au deuxième rang à ce chapitre, le RSR à cinq ans étant passé de 26,3 % à 43,1 %. Si l'on combine tous les types de leucémie, le taux de survie a augmenté de 11,8 points de pourcentage pour passer de 45,7 % à 57,5 %.

Une variation marquée de la survie à cinq ans entre les principaux types de leucémie a persisté tout au long de la période étudiée. La leucémie lymphoïde chronique continuait d'afficher le RSR le plus élevé, celui-ci ayant crû pour passer de 68,6 % à 80,9 %. La leucémie aiguë myéloblastique est demeurée celle dont le taux de survie était le plus bas, celui-ci ayant progressé pour passer de 13,6 % à 22,8 %, ce qui représente la croissance la plus faible parmi tous les principaux types de leucémie.

On a attribué à différents facteurs la hausse de la survie pour les principaux types de leucémie, par exemple un recours accru à des thérapies ciblées, l'intensification de la chimiothérapie, l'amélioration des techniques de greffe de cellules souches et l'adoption de protocoles inspirés de la pédiatrie pour les jeunes adultes. On a aussi associé les améliorations observées à une meilleure compréhension de la manière de poser un diagnostic et de choisir le traitement, de même qu'à une utilisation à la fois améliorée et accrue des soins de soutien.

Une amélioration est observable à la fois chez les hommes et chez les femmes

Durant la période étudiée, plus de la moitié des adolescents et des adultes chez qui on a diagnostiqué un cas de leucémie étaient des hommes, les pourcentages allant de 54,1 % pour la leucémie aiguë myéloblastique à 60,3 % pour la leucémie lymphoïde chronique, les proportions étant à peu près similaires pour les deux autres types.

Pour chaque type de leucémie, les RSR ont augmenté de façon significative tant chez les hommes que chez les femmes. Ici encore, les hausses les plus marquées étaient associées à la leucémie myéloïde chronique, la survie à cinq ans s'étant accrue pour passer de 35,1 % à 64,9 % chez les femmes, et de 36,2 % à 57,7 % chez les hommes. Pour les hommes comme pour les femmes, les hausses les plus faibles ont été observées au chapitre de la leucémie aiguë myéloblastique.

L'étude a aussi constaté qu'il existait un avantage significatif au chapitre de la survie dans le cas des femmes par rapport aux hommes pour tous les types de leucémie combinés. En ce qui concerne le type de leucémie, on a aussi observé un tel avantage pour les femmes dans le cas de la leucémie myéloïde chronique et de la leucémie lymphoïde chronique.

L'âge au diagnostic est également un facteur

La leucémie lymphoïde chronique était beaucoup plus susceptible d'être diagnostiquée chez des personnes plus âgées, et elle était rarement détectée parmi les personnes âgées de 15 à 44 ans (2,5 % de tous les cas entre 15 et 99 ans). À l'opposé, près de la moitié (48,8 %) des cas de leucémie aiguë lymphoblastique chez les adultes ont été diagnostiqués avant l'âge de 45 ans.

La forte augmentation de la survie en ce qui a trait à la leucémie myéloïde chronique était observable dans chacun des cinq groupes d'âge étudiés. Notamment, la survie à cinq ans a crû pour passer de 46,1 % à 87,5 % chez les personnes âgées de 45 à 54 ans au moment du diagnostic. Dans le cas de la leucémie lymphoïde chronique, la hausse la plus marquée de la survie se situait chez les personnes de 65 ans et plus. En revanche, pour ce qui est de la leucémie aiguë myéloblastique, la hausse la plus marquée — d'un peu plus de 20 points de pourcentage — était observée chez les personnes de 15 à 44 ans et à celles de 45 à 54 ans, tandis qu'elle demeurait inférieure à 5 % parmi les personnes âgées de 75 à 99 ans.

Pour les deux types de leucémie aiguë, les estimations les plus élevées de la survie à cinq ans de 2006 à 2008 avaient trait aux personnes âgées de 15 à 44 ans au moment du diagnostic, s'établissant dans les deux cas à légèrement plus de 60,0 %. Cependant, ces estimations diminuaient de façon marquée avec l'âge. Pour ce qui est des types de leucémie chronique, les estimations de la survie diminuaient aussi en fonction de l'âge au moment du diagnostic, mais à partir d'un point initial beaucoup plus élevé. Dans le cas des personnes âgées de 15 à 44 ans, les chiffres initiaux étaient de 94,1 % pour la leucémie lymphoïde chronique et de 86,5 % pour la leucémie myéloïde chronique. En outre, la survie commençait à diminuer seulement après l'âge de 54 ans.

  Note aux lecteurs

Les données sur l'incidence du cancer proviennent de la version d'octobre 2011 du Registre canadien du cancer, avec un suivi de la mortalité jusqu'au 31 décembre 2008 par voie de couplage d'enregistrements avec la Statistique de l'état civil – Base de données sur les décès, ainsi que de renseignements déclarés par les registres provinciaux et territoriaux du cancer. Les analyses ont porté sur toutes les leucémies. Les données relatives à la province de Québec ont été exclues en raison de problèmes liés à la détermination exacte du statut vital des cas, et également parce que la méthode de détermination de la date du diagnostic différait de celle utilisée dans les autres provinces et dans les territoires.

Les estimations de la survie sont fondées sur les personnes âgées de 15 à 99 ans au moment du diagnostic et sont normalisées en fonction soit de l'âge, soit de la répartition des cas, soit à la fois de l'âge et de la répartition des cas, selon ce qui est le plus approprié. La survie a été calculée au moyen d'une méthodologie fondée sur la survie relative, et les estimations mesurent implicitement la survie nette, c'est-à-dire la probabilité de survie que l'on observerait dans l'hypothèse où le cancer examiné est la seule cause de décès possible. On mesure ainsi la surmortalité pouvant être imputée au diagnostic (une survie plus élevée correspond à une surmortalité plus basse).

Produits

L'étude intitulée « Amélioration de la survie à la leucémie chez les adolescents et les adultes au Canada : un examen plus approfondi », est accessible dans le numéro en ligne de juillet 2016 de Rapports sur la santé, vol. 27, no 7 (Numéro au catalogue82-003-X), à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Parcourir par ressource clé.

Ce numéro des Rapports sur la santé contient deux autres articles : « Différences d'ordre socioéconomique dans l'exposition à la pollution de l'air ambiant par le dioxyde d'azote chez les enfants des trois plus grandes villes canadiennes » et « Influence du bien-être des collectivités sur la mortalité des membres inscrits des Premières Nations ».

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données de la présente l'étude, communiquez avec Janice Felman au 613-799-7746 (janice.felman@canada.ca), Division de l'analyse de la santé.

Pour obtenir plus de renseignements sur l'article « Différences d'ordre socioéconomique dans l'exposition à la pollution de l'air ambiant par le dioxyde d'azote chez les enfants des trois plus grandes villes canadiennes », communiquez avec Lauren Pinault (lauren.pinault@canada.ca), Division de l'analyse de la santé.

Pour obtenir plus de renseignements l'article « Influence du bien-être des collectivités sur la mortalité des membres inscrits des Premières Nations », communiquez avec Evelyne Bougie (evelyne.bougie@canada.ca), Division de l'analyse de la santé.

Pour obtenir plus de renseignements sur la publication Rapports sur la santé, communiquez avec Janice Felman au 613-799-7746 (janice.felman@canada.ca), Division de l'analyse de la santé.

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