Comptes économiques canadiens, troisième trimestre de 2012 et septembre 2012

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Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 0,1 % au troisième trimestre, ce qui est inférieur à la hausse de 0,4 % observée au deuxième trimestre. Le rythme de croissance plus lent s'explique par le recul des exportations et des investissements des entreprises. La demande intérieure finale a affiché une hausse de 0,4 %. Sur une base mensuelle, le PIB réel par industrie était inchangé en septembre.

Les exportations ont diminué de 2,0 % au troisième trimestre, ce qui constitue la baisse la plus marquée depuis le deuxième trimestre de 2009. Les importations ont augmenté de 0,4 %, ce qui représente une quatrième hausse trimestrielle de suite. Les stocks des entreprises non agricoles se sont accrus de 12,0 milliards de dollars.

Les investissements des entreprises en ouvrages non résidentiels ainsi qu'en machines et en matériel ont diminué de 0,6 %, après une série d'augmentations trimestrielles consécutives amorcée au troisième trimestre de 2009.

L'investissement en bâtiments résidentiels a diminué de 0,8 % en raison du ralentissement très marqué des activités de revente de maisons.

Les dépenses des ménages en biens et services ont crû de 0,9 %, ce qui représente la plus forte hausse jusqu'à présent en 2012. Les achats de biens ont augmenté de 0,8 %, et ceux de services, de 1,1 %.

La demande intérieure finale a progressé de 0,4 %, après six trimestres de croissance semblable.

Description du graphique : Produit intérieur brut et demande intérieure finale

Version CSV du graphique 1

La production des industries de services a augmenté de 0,4 % au troisième trimestre, tandis que la production de biens a baissé de 0,6 %. L'augmentation observée pendant le trimestre a été principalement attribuable au secteur public ainsi qu'aux secteurs de la finance et des assurances, des services publics, des transports et du commerce de détail. L'extraction minière, pétrolière et gazière (-2,0 %) et, dans une mesure nettement moindre, la fabrication et la construction ont été les principales sources du recul.

L'extraction pétrolière et gazière a reculé de 1,4 %, la baisse touchant à la fois la production de pétrole brut et celle de gaz naturel. Les activités de soutien de l'extraction minière, pétrolière et gazière se sont repliées de 6,8 % en raison de la baisse affichée tant par les services de forage que par les services de montage. L'extraction minière excluant l'extraction pétrolière et gazière (-2,8 %) a aussi affiché un recul au troisième trimestre, la diminution de la production des mines de potasse et des mines de cuivre, nickel, plomb et zinc ayant contrebalancé la hausse de la production des mines de charbon.

Exprimé en taux annualisé, le PIB réel a augmenté de 0,6 % au troisième trimestre. À titre de comparaison, le PIB réel américain a augmenté de 2,7 % durant le troisième trimestre.

Description du graphique : Contribution à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel, troisième trimestre de 2012

Version CSV du graphique 2

Les exportations reculent

Les exportations de biens et de services ont diminué de 2,0 % au troisième trimestre. Il s'agit de la baisse trimestrielle la plus marquée depuis le deuxième trimestre de 2009.

Les exportations de biens ont fléchi de 2,1 %, principalement en raison des produits énergétiques (-6,4 %) et des biens de consommation (-3,7 %).

Les exportations de machines industrielles, de matériel électronique et électrique ainsi que d'aéronefs et d'autre matériel et pièces de transport ont également affiché une baisse. À l'opposé, les véhicules automobiles et les pièces pour véhicules automobiles (+1,1 %) ont enregistré une cinquième hausse trimestrielle de suite.

Les exportations de services ont diminué de 1,3 %. La baisse a touché toutes les catégories de services, exception faite des services de voyage (+0,1 %).

Description du graphique : Les exportations et les importations

Version CSV du graphique 3

Les importations augmentent pour un quatrième trimestre consécutif

Les importations de biens et de services ont augmenté de 0,4 % au troisième trimestre, la progression des importations de services (+1,6 %) ayant été plus élevée que celle des importations de biens (+0,2 %). Il s'agit d'une quatrième hausse trimestrielle consécutive.

Les importations de produits chimiques de base et de produits chimiques industriels ainsi que de produits en plastique et en caoutchouc (+4,7 %) ont connu une reprise au troisième trimestre. Ce sont elles qui ont le plus contribué à la hausse des importations de biens. Les produits en métal et les produits minéraux non métalliques (+2,7 %), de même que les produits énergétiques (+1,4 %), ont également contribué de façon significative à cette hausse.

La plupart des autres grandes catégories d'importations ont reculé. Les importations d'aéronefs et d'autre matériel et pièces de transport ont diminué de 7,9 %, et les importations de véhicules automobiles et de pièces pour véhicules automobiles, de 2,0 %. Les importations de biens de consommation ont également diminué, principalement en raison des produits du papier et des produits publiés (-3,7 %).

En ce qui concerne les importations de services, il y a eu une troisième hausse trimestrielle consécutive des services de voyage, cette fois de 1,2 %. Les importations de services de transport (+3,9 %) et de services commerciaux (+0,8 %) ont également augmenté après avoir connu une baisse au deuxième trimestre.

Les dépenses des entreprises en ouvrages de génie diminuent

Les investissements des entreprises en ouvrages non résidentiels ont diminué de 1,1 % au cours du trimestre par suite du recul de 1,9 % des investissements en ouvrages de génie. Les investissements en bâtiments non résidentiels ont augmenté de 1,3 %, soit une quatrième hausse trimestrielle consécutive.

Les investissements des entreprises en machines et en matériel ont augmenté de 0,1 %. Les dépenses en machines et matériel industriels ont augmenté pour un quatrième trimestre d'affilée, cette fois de 1,2 %. Les achats d'autres machines et matériel électriques et électroniques (+3,2 %) ont aussi été plus élevés.

Toutefois, il y a eu une baisse généralisée des achats de machines et de matériel, notamment des achats d'ordinateurs et d'équipement périphérique d'ordinateurs, qui ont reculé de 2,1 %.

Description du graphique : L'investissement des entreprises en ouvrages non résidentiels et en machines et matériel

Version CSV du graphique 4

Modération de la demande de logements

Les investissements des entreprises dans les logements ont diminué de 0,9 % au troisième trimestre, après avoir connu une baisse de 0,1 % au trimestre précédent. Ce résultat a été attribuable au recul de 10,7 % des coûts de transfert de propriété par suite du ralentissement très marqué des activités de revente de maisons.

Par contre, les activités de rénovation (+0,9 %) ont connu une reprise après avoir diminué de 1,3 % au deuxième trimestre. La construction de logements neufs a progressé de 1,6 %, soit la moitié de la hausse moyenne de 3,2 % enregistrée lors des cinq trimestres précédents.

Les stocks des entreprises sont en hausse

Les stocks des entreprises non agricoles ont augmenté de 12,0 milliards de dollars au troisième trimestre.

Les stocks de biens durables des fabricants se sont accrus de 3,2 milliards de dollars. Au troisième trimestre, les stocks de biens durables des grossistes ont augmenté de 3,0 milliards de dollars, et ceux des détaillants, de 3,3 milliards de dollars. Il y a eu un accroissement considérable des stocks de véhicules automobiles.

Les stocks agricoles ont également augmenté au troisième trimestre, en particulier celui du bétail.

Les dépenses de consommation augmentent

Les dépenses des ménages en biens et services ont augmenté de 0,9 % au troisième trimestre, ce qui constitue la plus forte hausse trimestrielle depuis 2010. Les dépenses des consommateurs en biens ont progressé de 0,8 %, alors que leurs dépenses en services ont crû de 1,1 %.

Les dépenses des ménages en biens durables se sont accrues de 1,4 %. Elles ont été suivies de hausses de 0,8 % pour les biens semi-durables et de 0,5 % pour les biens non durables.

Les achats au chapitre des transports ont augmenté de 1,2 %, les achats de véhicules ayant crû de 2,3 % après avoir diminué de 3,3 % au trimestre précédent. Les dépenses en services de transport ont affiché une hausse de 1,5 %.

Les achats des consommateurs en meubles, articles de ménage et autres biens et services liés au logement et à la propriété ont augmenté de 0,3 %, après avoir diminué de 0,4 % au trimestre précédent.

Les achats de vêtements et de chaussures ont progressé de 0,7 % après avoir reculé de 1,1 % au trimestre précédent. Les dépenses des consommateurs au chapitre des loisirs et de la culture, qui avaient diminué lors des deux trimestres précédents, ont connu une hausse de 0,6 %.

Le revenu à l'échelle de l'économie augmente

Le PIB nominal a augmenté de 0,7 % au troisième trimestre, ce qui est plus de trois fois supérieur à la hausse notée au trimestre précédent.

La rémunération des salariés a augmenté de 1,1 %, ce qui est inférieur à la hausse de 1,3 % enregistrée au deuxième trimestre. Les salaires dans les industries productrices de biens ont progressé de 1,0 %, après avoir connu une hausse de 1,9 % au deuxième trimestre. Dans les industries productrices de services, la hausse des salaires a été de 1,2 %, ce qui s'approche du résultat obtenu au deuxième trimestre.

Après avoir reculé de 4,4 % au deuxième trimestre, l'excédent d'exploitation net des sociétés a augmenté de 1,1 % au troisième trimestre. L'excédent d'exploitation net des sociétés non financières a progressé de 0,7 %, et celui des sociétés financières, de 4,5 %.

L'épargne des ménages baisse

Les dépenses de consommation finale des ménages (exprimées en dollars courants) ont augmenté de 1,0 %, et le revenu disponible des ménages, de 0,8 %. Le taux d'épargne des ménages, qui était de 4,2 % au deuxième trimestre, a fléchi pour s'établir à 3,9 % au troisième trimestre.

Le ratio du service de la dette des ménages, qui correspond aux intérêts versés sur les prêts hypothécaires et non hypothécaires des ménages divisés par le revenu disponible, se chiffrait à 7,4 % au troisième trimestre. Ce ratio était similaire à ceux notés au cours des deux trimestres précédents, mais inférieur à la moyenne de 7,6 % enregistrée en 2011. Cela signifie que le service de la dette des ménages mobilise désormais une part moins élevée du revenu disponible des ménages qu'en 2011.

Le taux d'épargne nationale a été de 5,1 %, comparativement à 5,5 % au trimestre précédent. Le revenu national disponible a augmenté de 0,5 %, ce qui est la plus faible hausse depuis le deuxième trimestre de 2009. Ce ralentissement survenu au troisième trimestre a été principalement attribuable à la réduction de l'épargne des sociétés et des ménages.

L'amélioration des termes de l'échange entraîne une augmentation du pouvoir d'achat

Le revenu intérieur brut réel du Canada, qui constitue une mesure du pouvoir d'achat, a augmenté de 0,6 % au troisième trimestre. Les termes de l'échange du Canada, soit la mesure des prix à l'exportation par rapport aux prix à l'importation, ont progressé de 1,2 %.

Les prix des biens et des services produits au Canada ont augmenté de 0,6 %, après avoir reculé de 0,2 % au trimestre précédent. Les prix à l'exportation ont affiché une baisse de 0,9 %, et les prix à l'importation, un recul de 2,1 %.

Le prix associé à la demande intérieure finale a augmenté de 0,3 %, ce qui fait suite à une hausse de 0,4 % au deuxième trimestre.

Produit intérieur brut par industrie, septembre 2012

Le PIB réel était inchangé en septembre, après avoir connu une légère baisse de 0,1 % en août. Des reculs ont été observés dans le commerce de gros, dans l'extraction minière, pétrolière et gazière, dans les arts et les spectacles ainsi que dans les services publics. Ces replis ont été neutralisés par les hausses observées dans le secteur de la finance, des assurances et des services immobiliers, dans le secteur public ainsi que dans les services professionnels et de transport.

Description du graphique : Le produit intérieur brut réel est inchangé en septembre

Version CSV du graphique 5

Le commerce de gros s'est contracté de 1,1 % en septembre, principalement en raison de la diminution du commerce de gros d'articles personnels et ménagers ainsi que de véhicules et de pièces automobiles.

L'extraction minière, pétrolière et gazière a baissé de 0,4 % en septembre. L'extraction de minerais métalliques a diminué de 3,3 %, les mines de cuivre, nickel, plomb et zinc de même que les mines d'or et d'argent ayant vu leur production baisser. L'extraction de minerais non métalliques a reculé de 2,1 %, sous l'effet de la baisse de la production de potasse.

L'extraction pétrolière et gazière (-0,3 %) a diminué pour un cinquième mois consécutif, la baisse de la production de pétrole brut ayant plus que contrebalancé la progression de l'extraction de gaz naturel. Les travaux d'entretien effectués dans certaines installations de pétrole brut ont entravé la production de pétrole brut en septembre. En revanche, les activités de soutien à l'extraction minière et pétrolière ont crû de 2,5 %, grâce à l'intensification des activités de forage et de montage.

La construction a progressé de 0,1 % en septembre. La hausse de la construction de bâtiments résidentiels a plus qu'effacé les diminutions de la construction de bâtiments non résidentiels et des travaux de génie. Après quatre mois consécutifs de baisse, les activités des agents et des courtiers immobiliers ont augmenté de 3,7 % en septembre, stimulées par la hausse du marché de la revente de maisons.

En septembre, le secteur de la finance et des assurances a affiché une croissance de 0,2 %, laquelle s'explique par la hausse du volume des échanges sur les marchés boursiers. Les services professionnels ont augmenté de 0,2 %, principalement en raison de la progression des services juridiques.

Le secteur public (qui regroupe les services d'enseignement, la santé et les administrations publiques) a connu une légère hausse de 0,1 %, laquelle a été attribuable à l'augmentation observée dans les services d'enseignement et de santé et, dans une moindre mesure, dans les administrations publiques.

En septembre, le secteur des arts et des spectacles a accusé une baisse de 2,6 %, partiellement attribuable à un conflit de travail qui a mené à l'annulation de parties d'avant-saison dans le hockey professionnel.

La fabrication a progressé de 0,1 % en septembre, la hausse de 0,6 % de la production des fabricants de biens durables ayant été partiellement contrebalancée par la baisse de la fabrication de biens non durables (-0,7 %).

Description du graphique : Contribution des principaux secteurs industriels au taux de variation du produit intérieur brut, septembre 2012 

Version CSV du graphique 6

Produits, services et demandes de renseignements

Analyse et tableaux détaillés

Le module Comptes économiques nationaux, accessible sous l'onglet Ressource clé de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.

Des liens à d'autres communiqués liés aux comptes nationaux se retrouvent dans le numéro du troisième trimestre de 2012 de la publication Revue trimestrielle des comptes économiques canadiens, vol. 11, n^o 3 (Numéro au catalogue13-010-X, gratuite). Cette publication est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web, sous l'onglet Ressource clé. Cette publication sera mise à jour le 13 décembre, en même temps que la diffusion du communiqué sur les Comptes des flux financiers et comptes du bilan national. Le PIB révisé des comptes des revenus et dépenses pour les premier et deuxième trimestres de 2012 a été diffusé en même temps que celui du troisième trimestre de 2012. Ces données intègrent des données de base nouvelles et révisées et des données mises à jour des tendances saisonnières.