Étude : Mesures des mouvements de l'emploi après 2000, 2001 à 2009

Consulter la version la plus récente.

Version PDF

La contribution relative d'entreprises de différentes tailles à la croissance nette de l'emploi a varié considérablement d'une année à l'autre au début de la période postérieure à 2000. Cette variation était principalement attribuable à la variabilité de la croissance nette de l'emploi au sein des grandes entreprises du Canada.

La présente étude porte sur les variations de l'emploi dans le secteur des entreprises de 2001 à 2009, une période qui comprend une période d'expansion (2001 à 2008), suivie d'une récession (2008 à 2009).

Les entreprises comptant 500 employés ou plus ont subi des pertes nettes d'emplois à quatre reprises, soit en 2001, 2002, 2004 et 2009. En 2009, au cours de la récession, ces grandes entreprises ont été à l'origine de 50 % de la diminution nette de l'emploi. Par contre, ces grandes entreprises ont contribué de façon significative à la croissance de l'emploi en 2003, 2006, 2007 et 2008.

Durant la période d'expansion de 2001 à 2008, les quatre autres catégories de taille d'entreprise étudiées ont toutes accru leur emploi chaque année et elles ont connu une variation moins importante de leur croissance nette de l'emploi que les grandes entreprises.

Même si le nombre absolu net d'emplois créés par les micro-entreprises, à savoir celles comptant moins de cinq employés, était relativement inchangé (moyenne de 41 000 employés chaque année), leur part annuelle de la croissance nette de l'emploi a varié considérablement en fonction de la situation dans les entreprises plus grandes.

Chaque année, en moyenne, les entreprises comptant 500 employés ou plus ont créé et ont supprimé moins de 10 % de leurs emplois, tandis que les entreprises comptant moins de cinq employés ont créé et ont supprimé plus de 25 % de leurs emplois.

Il ressort également de l'étude que pendant la période d'expansion de la décennie, la création brute et la suppression brute d'emplois ont toutes deux affiché une tendance à la baisse, la diminution observée de la suppression brute d'emplois étant toutefois plus régulière.

La redistribution des emplois, qui est la somme de la création brute et de la suppression brute d'emplois, a diminué progressivement pour passer de 25,7 % de l'emploi total en 2001 à 20,1 % en 2008. Ainsi, un emploi sur quatre a été soit créé, soit supprimé en 2001, tandis qu'un emploi sur cinq a été touché par la redistribution des emplois en 2008.

Comme cela se produit habituellement en période de récession, la suppression d'emplois a augmenté de façon marquée en 2009, en hausse de 3,5 %, tandis que la création d'emplois a ralenti de 1,6 %. En raison du ralentissement économique, le secteur des entreprises employait environ 369 000 personnes de moins en 2009 qu'en 2008, ce qui représente une baisse annuelle de 3,2 %.

Plusieurs caractéristiques de la récession de 2008 à 2009 se dégagent de l'étude. Les fermetures d'entreprises ont peu contribué à la récession : moins de 15 % des suppressions d'emplois ont été attribuables aux disparitions d'entreprises, tandis que les entreprises en déclin (celles qui ont réduit leurs effectifs, mais qui n'ont pas fermé leurs portes) ont été à l'origine de plus de 80 % des suppressions d'emplois.

En fait, durant la récession, le nombre d'entreprises n'a pas diminué, mais est demeuré stable. Le secteur des biens a affiché une perte nette de 7,6 % de ses emplois. Le pourcentage correspondant pour le secteur des services était de 2,3 %.