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Recensement de 2006 : Origine ethnique, minorités visibles, lieu de travail et mode de transport

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Le Quotidien


Le mercredi 2 avril 2008

Statistique Canada diffuse aujourd'hui des analyses détaillées des données du Recensement de 2006 portant sur l'origine ethnique, les minorités visibles, le lieu de travail et le mode de transport.

Ces analyses sont maintenant accessibles dans deux rapports en ligne intitulés La mosaïque ethnoculturelle du Canada, Recensement de 2006 et Habitudes de navettage et lieux de travail des Canadiens, Recensement de 2006.

Plus de 200 origines ethniques différentes sont déclarées

Chaque vague d'immigration au Canada a intensifié la diversité ethnoculturelle de la population du pays. En fait, plus de 200 origines ethniques différentes ont été dénombrées dans le cadre du Recensement de 2006. À titre de comparaison, le Recensement de 1901 avait dénombré environ 25 groupes ethniques différents au Canada.

(L'origine ethnique fait référence aux origines ethniques ou culturelles des ancêtres du répondant. Un ancêtre est une personne dont on descend et qui est habituellement plus éloignée que les grands-parents.)

En 1901, les personnes d'ascendance autochtone et d'origines britanniques et françaises formaient la plus grande partie de la population.

En 2006, la liste des ascendances ethniques comprend les groupes culturels associés aux peuples autochtones du Canada, soit les Indiens de l'Amérique du Nord, les Métis et les Inuits; les premiers groupes européens à s'établir au Canada, comme les Anglais, les Français, les Écossais et les Irlandais; les immigrants arrivés au Canada au cours du siècle dernier, comme les Allemands, les Italiens, les Chinois, les Ukrainiens, les Hollandais, les Polonais, les Indiens de l'Inde, et d'autres encore.

Parmi les nouveaux groupes plus récents dénombrés en 2006 figurent les Monteserratiens des Caraïbes, de même que les Tchadiens, les Gabonais, les Gambiens et les Zambiens originaires de l'Afrique.

En 2006, 11 origines ethniques ont franchi la barre du million de personnes. Le groupe le plus important dénombré dans le cadre du recensement est formé d'un peu plus de 10 millions de personnes ayant déclaré «Canadien» à titre d'ascendance ethnique, seules (5,7 millions) ou combinées à d'autres (4,3 millions).

Les autres origines les plus souvent déclarées ont été les suivantes : anglaise, française, écossaise, irlandaise, allemande, italienne, chinoise, indienne de l'Amérique du Nord, ukrainienne et hollandaise. Ces ascendances, déclarées seules ou combinées à d'autres, témoignent de la diversité grandissante de la population.

La population des minorités visibles franchit la barre des 5 millions

En 2006, le recensement a dénombré un nombre estimatif de 5 068 100 personnes appartenant à la population des minorités visibles, ce qui représente 16,2 % de l'ensemble de la population du Canada.

(Le recensement recueille des renseignements sur cette population pour satisfaire aux exigences fédérales énoncées dans la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Selon la loi, les membres des minorités visibles sont définis comme étant des «personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche».)

La population des minorités visibles n'a cessé de croître au cours des 25 dernières années. En 1981, année marquant la première obtention de données sur les groupes désignés aux fins du programme d'équité en matière d'emploi, les quelque 1,1 million (chiffre estimatif) de membres des minorités visibles représentaient 4,7 % de la population totale du Canada.

En 1991, on dénombrait 2,5 millions de membres de minorités visibles, soit 9,4 % de la population. La population des minorités visibles a continué d'augmenter pour se chiffrer à 3,2 millions de personnes en 1996, ou 11,2 % de l'ensemble de la population. En 2001, le nombre estimatif de ces personnes s'établissait à 3 983 800 ou à 13,4 % de la population totale.

Entre 2001 et 2006, la population des minorités visibles s'est accrue beaucoup plus vite que l'ensemble de la population, son taux de croissance s'élevant à 27,2 %, soit cinq fois celui de 5,4 % observé pour l'ensemble de la population.

La croissance de la population des minorités visibles est largement attribuable au nombre de plus en plus élevé d'immigrants récents (c'est-à-dire les immigrants reçus arrivés au Canada jusqu'à cinq ans avant une année de recensement donnée) originaires de pays non européens. En 1981, 68,5 % de tous les immigrants récents du Canada étaient natifs de régions autres que l'Europe et, en 1991, cette proportion avait augmenté pour atteindre 78,3 %. Selon les données du Recensement de 2006, 83,9 % des immigrants arrivés au pays entre 2001 et 2006 sont nés ailleurs qu'en Europe.

Par conséquent, la proportion des nouveaux arrivants membres de minorités visibles a, elle aussi, augmenté. En 1981, 55,5 % des nouveaux arrivants qui s'étaient établis au Canada à la fin des années 1970 appartenaient à une minorité visible. En 1991, un peu plus de 7 immigrants récents sur 10 (71,2 %) faisaient partie d'une minorité visible, et cette proportion a atteint 72,9 % en 2001.

Les trois quarts (75,0 %) des immigrants arrivés au pays entre 2001 et 2006 appartenaient à une minorité visible.

Si les tendances actuelles d'immigration se maintiennent, la population canadienne des minorités visibles continuera à croître nettement plus vite que la population n'appartenant pas à une minorité visible. Selon les projections démographiques de Statistique Canada, les membres des minorités visibles représenteront à peu près le cinquième de l'ensemble de la population en 2017.

Les Sud-Asiatiques devancent les Chinois pour former la minorité visible la plus importante

En 2006, les Sud-Asiatiques sont devenus la minorité visible la plus importante au Canada, surpassant les Chinois pour la première fois. Les effectifs de chacun de ces deux groupes dépassaient nettement la barre du million de personnes.

Lors du Recensement de 2006, le nombre de personnes ayant déclaré être «Sud-Asiatique» a été estimé à 1 262 900, en hausse de 37,7 % par rapport aux 917 100 personnes dénombrées en 2001. Ce groupe forme le quart (24,9 %) de la population des minorités visibles, ou 4,0 % de l'ensemble de la population du Canada.

À titre de comparaison, le nombre de personnes ayant déclaré être Chinois a augmenté de 18,2 %, étant passé de 1 029 400 en 2001 à 1 216 600 en 2006. Les Chinois représentent 24,0 % de la population des minorités visibles et 3,9 % de l'ensemble de la population du Canada.

Le nombre de personnes ayant déclaré être «Noir», le troisième groupe des minorités visibles en importance, a augmenté de 18,4 %, passant de 662 200 en 2001 à un nombre estimatif de 783 800 en 2006. Ce groupe formait 15,5 % de la population des minorités visibles et 2,5 % de l'ensemble de la population en 2006.

Parmi les autres groupes des minorités visibles figurent les Philippins, qui représentent 8,1 % de la population des minorités visibles, les Latino-Américains (6,0 %), les Arabes (5,2 %), les Asiatiques du Sud-Est (4,7 %), les Asiatiques occidentaux (3,1 %), les Coréens (2,8 %) et les Japonais (1,6 %).

Se rendre au travail : les travailleurs canadiens parcourent plus de distance

Selon les données du recensement, la distance parcourue par les Canadiens pour se rendre au travail a augmenté entre 2001 et 2006, et la proportion des travailleurs qui conduisent leur voiture pour aller travailler a légèrement diminué.

La distance médiane parcourue par les travailleurs pour se rendre au travail s'élevait à 7,6 kilomètres en 2006, comparativement à 7,2 kilomètres en 2001 et à 7,0 kilomètres en 1996. (La médiane permet de répartir les unités d'une population en deux groupes égaux, l'un formé des valeurs supérieures à cette limite, et l'autre, des valeurs inférieures.) En 2006, ce sont les travailleurs de l'Ontario qui prenaient le premier rang quant à la distance médiane parcourue, celle-ci s'établissant à 8,7 kilomètres.

Mode de transport : malgré une augmentation du nombre de conducteurs, une plus faible proportion de travailleurs conduisent pour se rendre au travail

Le recensement a dénombré, au sein de la population active occupée, 14 714 300 personnes faisant la navette pour aller travailler, en hausse de 9,4 % par rapport à 2001.

La grande majorité d'entre elles, soit un nombre estimatif de 10 644 300 travailleurs, conduisent une voiture, un camion ou une fourgonnette pour se rendre au travail, en hausse de 7,2 % par rapport à 2001, soit l'équivalent de 714 900 conducteurs de plus sur les routes du Canada. Cependant, cette hausse reste nettement inférieure à celle d'un peu moins de un million observée entre 1996 et 2001.

Malgré cette augmentation, la proportion des travailleurs qui conduisent leur voiture pour aller travailler a diminué, passant de 73,8 % en 2001 à 72,3 % en 2006.

Le nombre de travailleurs qui se rendent au travail en voiture comme passagers ou qui utilisent le transport en commun augmente

Le Recensement de 2006 a aussi dénombré 1 133 200 travailleurs qui se rendent au travail en voiture comme passagers, en hausse de 22,6 % par rapport à 2001. La proportion des travailleurs qui vont travailler en voiture comme passagers est passée de 6,9 % à 7,7 % entre 2001 et 2006.

Le nombre estimatif de personnes qui prennent habituellement le transport public (l'autobus, le tramway, le métro, le train léger sur rail, le train de banlieue ou le traversier) pour se rendre au travail s'est établi à 1 622 700 (chiffre estimatif), en hausse de 15,4 %. Au cours de la période de cinq ans, la proportion des travailleurs ayant utilisé le transport public sous une forme ou une autre est passée de 10,5 % à 11,0 %.

Les autres marchent (un nombre estimatif de 939 300 travailleurs), en hausse de 6,6 %, ou prennent le vélo (195 500) pour aller travailler, en hausse de 20,0 %. Par conséquent, la proportion des marcheurs a légèrement diminué, passant de 6,6 % en 2001 à 6,4 % en 2006, tandis que celle des cyclistes a légèrement augmenté, soit de 1,2 % à 1,3 %.

Lieu de travail : les Canadiens sont plus nombreux à travailler dans les municipalités de banlieue des grandes régions métropolitaines

Le recensement révèle une diminution de la concentration des travailleurs dans les municipalités centrales des principales régions urbaines du Canada.

Au cours des cinq années précédant le Recensement de 2006, l'augmentation en pourcentage du nombre de personnes travaillant dans une municipalité de banlieue a surpassé celle du nombre de travailleurs dans les municipalités centrales des grandes régions.

En 2006, l'ensemble de la population active occupée dont le lieu habituel de travail se situait dans une région métropolitaine de recensement (RMR), y compris les personnes travaillant à domicile, s'est établi à un nombre estimatif de 10 290 300 personnes, en hausse de 7,9 %, ou de 757 300 personnes, par rapport à 2001.

La moitié de cette croissance de l'emploi s'est produite dans les municipalités de banlieue. Plusieurs municipalités de banlieue des RMR de Toronto, de Montréal et de Vancouver ont connu des taux de croissance particulièrement élevés.

On estime à 6 800 600 le nombre de personnes qui travaillaient dans une municipalité centrale en 2006, soit 5,9 % de plus qu'en 2001. Le nombre de personnes travaillant dans les municipalités de banlieue a crû deux fois plus vite, soit de 12,2 %, au cours de cette période de cinq ans pour atteindre 3 489 700.

Étant donné cette suburbanisation du lieu de travail, de plus en plus de travailleurs faisaient la navette vers les municipalités de banlieue. Ces travailleurs étaient aussi beaucoup plus susceptibles de conduire leur voiture pour se rendre au travail.

Sous-module du Recensement de 2006

Divers produits et services sont également diffusés aujourd'hui dans le sous-module Recensement de 2006 de notre site Web. En cliquant sur le lien Thèmes et dates de diffusion, puis sur Origine ethnique et minorités visibles, ou Lieu de travail et déplacements entre le domicile et le travail, les utilisateurs trouveront les données du Recensement de 2006 sur l'origine ethnique et les minorités visibles de même que sur le lieu de travail et les déplacements entre le domicile et le travail (y compris le mode de transport) de la population canadienne.

Les renseignements présentés dans cette page Web sont organisés en trois grandes catégories : Produits de données, Série «Analyses» et Géographie.

La rubrique Produits de données présente des données sur l'origine ethnique, les minorités visibles, le lieu de travail et les déplacements entre le domicile et le travail pour une vaste gamme de régions géographiques normalisées.

Les données sont présentées dans Les faits saillants en tableaux - Portrait ethnoculturel du Canada, Les faits saillants en tableaux - Lieu de travail, les Tableaux thématiques, les Composantes de diffusion des profils, les Profils des communautés de 2006 et les Profils des secteurs de recensement (SR).

Sous la rubrique Série «Analyses», on retrouve le rapport analytique sur l'origine ethnique et les minorités visibles intitulé La mosaïque ethnoculturelle du Canada, Recensement de 2006 ainsi que le rapport analytique sur le lieu de travail intitulé Habitudes de navettage et lieux de travail des Canadiens, Recensement de 2006.

La rubrique Géographie présente des cartes thématiques affichant des données sur le lieu de travail pour les régions géographiques normalisées du Canada.

GéoRecherche2006, un outil interactif de cartographie, permet aux utilisateurs de trouver n'importe quelle région du Canada et d'en afficher la carte, accompagnée des chiffres de sa population. Une vaste collection d'autres documents de référence géographiques et de cartes est également offerte.

La prochaine diffusion de données du Recensement de 2006, prévue pour le 1er mai 2008, fournira des renseignements sur le revenu, les gains et les coûts d'habitation.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3901.

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