Statistique Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Recensement de l'agriculture de 2006 : exploitations et exploitants agricoles

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Le Quotidien


Le mercredi 16 mai 2007

Aujourd'hui, Statistique Canada présente le plus récent portrait de l'industrie agricole au pays à l'aide des nouvelles données du Recensement de l'agriculture de 2006. Trois rapports fournissent des renseignements détaillés sur les exploitations agricoles de tout le territoire canadien et sur les gens qui les dirigent, soit Un portrait de l'agriculture canadienne, Le portrait financier des fermes au Canada et L'agriculture dans les RMR du Canada.

De 2001 à  2006, le nombre de fermes de recensement et le nombre d'exploitants agricoles au pays ont tous deux continué leur mouvement de décroissance à long terme.

Le 16 mai 2006, on a recensé 229 373 fermes de recensement, en baisse de 7,1 % par rapport à 2001. Il s'agit d'une diminution de 17 550 fermes. Au même moment, on a dénombré 327 060 exploitants agricoles, en baisse de 5,5 % ou de 19 140 exploitants.

Un peu plus du quart (27,8 %) des exploitants étaient des femmes en 2006. Il s'agit d'une légère hausse par rapport à la proportion de 26,3 % notée il y a cinq ans.

Le nombre d'exploitations a diminué dans toutes les provinces, et le rythme de décroissance le plus rapide a été observé à Terre-Neuve-et-Labrador et en Saskatchewan.

Depuis 1941, le nombre d'exploitations régresse constamment au Canada. Le recul des cinq dernières années est plus lent que celui observé au cours de la période allant de 1996 à 2001 (-10,7 %). Toutefois, les baisses ne disent pas tout à propos de l'adaptabilité de l'industrie agricole d'aujourd'hui.

Par exemple, le territoire agricole canadien, c'est-à-dire la superficie entière des exploitations agricoles au pays, est demeuré pratiquement inchangé, se chiffrant à un peu plus de 67,6 millions d'hectares (167 millions d'acres). La taille de l'exploitation moyenne a augmenté pour passer de 273 à 295 hectares (de 676 à 728 acres).

En 2005, les revenus agricoles bruts ont atteint une valeur estimative de 42,2 milliards de dollars, en hausse de 8,8 % par rapport à 2000 (en dollars constants de 2005). Le total comprend les paiements de programme financés par l'administration publique, lesquels se sont chiffrés à 4,8 milliards de dollars en 2005 (représentant 11,4 % des revenus agricoles bruts). Il s'agit d'une hausse par rapport à la proportion de 6,9 % des revenus en 2000. Cette croissance est en grande partie attribuable à la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Les dépenses d'exploitation totales ont crû de 0,7 % en dollars constants de 2005 pour s'élever à une valeur estimative de 36,4 milliards de dollars.

Pendant cette période, les prix que les agriculteurs ont dû payer pour les intrants ont augmenté plus rapidement que les prix qu'ils ont reçus pour les produits vendus. Des gains d'efficience, une augmentation des paiements de programme et de la production ont favorisé la stabilité des ratios entre les dépenses et les revenus malgré le déséquilibre créé par l'inflation. En 2005, les exploitants ont dépensé en moyenne 86 cents (sauf l'amortissement) pour chaque dollar de revenu, ce qui correspond à environ 0,5 cent de moins qu'en 2000.

Bien que le Canada s'urbanise de plus en plus, une exploitation sur sept avait son emplacement principal dans une des 33 régions métropolitaines de recensement (RMR) du pays. Cette proportion est demeurée constante au cours des cinq dernières années.

Plus de fermes «millionnaires»

En 2006, selon les données du recensement, le Canada comptait 5 902 fermes «millionnaires», c'est-à-dire des fermes ayant des revenus agricoles bruts de 1 million de dollars et plus. On en dénombrait 4 453 cinq ans auparavant (en dollars constants de 2005).

Ces exploitations représentent une faible proportion de toutes les fermes, mais leur nombre s'accroît. En 2001, elles représentaient 1,8 % seulement de toutes les exploitations et 34,6 % des revenus totaux. En 2006, elles représentaient 2,6 % de toutes les fermes et 39,7 % des revenus totaux.

En 2006, les exploitations porcines représentaient seulement 2,6 % de toutes les exploitations canadiennes, mais près de 18 % d'entre elles ont déclaré des revenus bruts de 1 million de dollars et plus. La proportion est plus élevée que pour toute autre catégorie d'exploitations agricoles. De même, les exploitations de volaille et d'oeufs correspondaient à 2,0 % de toutes les exploitations, mais environ 15 % d'entre elles avaient des revenus de 1 million de dollars et plus.

Par ailleurs, les exploitations de grandes cultures sont les plus répandues au Canada. Elles représentaient un peu moins de 40 % de l'ensemble des exploitations en 2006, mais moins de 2 % d'entre elles ont déclaré des revenus bruts de 1 million de dollars et plus.

Il n'y avait que 14,4 % de toutes les exploitations qui ont réalisé des revenus bruts se situant entre 250 000 $ et 1 million de dollars. La majorité (65,6 %) des 229 373 exploitations du pays ont déclaré des revenus agricoles bruts de moins de 100 000 $ et les 17,4 % des exploitations restantes se situaient dans la catégorie de revenus de 100 000 $ à 249 999 $.

Un grand nombre de petites exploitations sont financièrement viables

À l'échelle nationale, 55,8 % de toutes les exploitations ont déclaré des revenus agricoles bruts supérieurs à leurs dépenses d'exploitation totales, tandis que 44,2 % des exploitations n'ont pas couvert leurs dépenses d'exploitation.

Bien que les exploitations «millionnaires» soient plus susceptibles de couvrir leurs dépenses d'exploitation avec leurs revenus, quelques exploitations des catégories de revenus inférieurs en sont également capables.

Par exemple, 28,6 % des exploitations ayant des revenus bruts de moins de 25 000 $ ont indiqué que leurs revenus suffisaient à couvrir leurs dépenses en 2005. Il devait avant tout s'agir d'exploitations productrices de fruits et de légumes et de culture en serre et en pépinière et de floriculture.

En revanche, 86,0 % des exploitations ayant des revenus de 1 million de dollars et plus ont déclaré suffisamment de revenus agricoles pour couvrir leurs dépenses.

La plupart des exploitations dans les régions métropolitaines de recensement sont de petite taille

Les données du Recensement de la population diffusées le 13 mars 2007 indiquent que le Canada s'urbanise de plus en plus. Un peu plus des deux tiers de la population du pays habitaient dans ses 33 RMR en 2006.

Le Recensement de l'agriculture révèle cependant que l'activité agricole n'est pas absente de ces régions. Plus de 15 % (35 467) des 229 373 exploitations recensées avaient leur emplacement principal dans une de ces RMR. Cette valeur est demeurée inchangée depuis 2001.

La plupart de ces exploitations étaient petites. En fait, presque la moitié (47,5 %) présentaient des revenus bruts de moins de 25 000 $. Toutefois, 3,4 % de ces exploitations avaient des revenus de 1 million de dollars et plus, ce qui est supérieur à la proportion nationale (2,6 %).

Les exploitations de grandes cultures étaient les mieux représentées dans ces régions (près du tiers ou 31,2 %), suivies des exploitations de la catégorie «autre production animale», ce qui comprend l'élevage de chevaux. Cette catégorie représentait 18,8 % de l'ensemble des exploitations agricoles des RMR. Les exploitations d'élevage de bovins de boucherie, les exploitations productrices de fruits et de légumes et les serres, les pépinières et les exploitations de floriculture (y compris les gazonnières) représentaient respectivement 16,7 %, 12,9 % et 9,4 % des exploitations des RMR.

Les serristes, les pépiniéristes et les floriculteurs comptent sur le marché urbain pour écouler leurs produits. En 2005, ils représentaient 24,4 % des revenus bruts des exploitations agricoles des RMR, comparativement à 7,5 % seulement à l'échelle nationale.

Les exploitations biologiques gagnent aussi à avoisiner les consommateurs. En 2006, 6,8 % des exploitations canadiennes ont déclaré produire des produits biologiques non certifiés, en transition ou certifiés. La proportion correspondante était de 8,3 % dans les RMR.

C'est dans les RMR de la Colombie-Britannique que les exploitations biologiques étaient le plus concentrées. Les exploitations ont déclaré une production biologique dans des proportions de 30,9 % à Victoria, de 15,7 % à Vancouver et de 12,3 % à Kelowna.

Plus d'agriculteurs travaillent en dehors de leur exploitation

Plus d'agriculteurs travaillent en dehors de leur exploitation qu'il y a cinq ans. Près de la moitié (48,4 %) de tous les exploitants agricoles ont déclaré un emploi ou une entreprise hors ferme au Recensement de 2006 comparativement à 44,5 % en 2001.

Un nombre appréciable d'hommes et de femmes exerce une activité hors ferme, mais pour la première fois en 2006, la proportion d'exploitantes ayant déclaré un travail hors ferme a atteint la moitié (50,4 %), comparativement à 47,6 % des hommes.

Moins d'agriculteurs travaillaient à temps plein dans leur exploitation. En 2006, environ 46,7 % d'entre eux ont déclaré travailler plus de 40 heures par semaine dans leur exploitation, en baisse par rapport aux 47,7 % enregistrés il y a cinq ans.

À l'opposé, plus du cinquième (20,2 %) des exploitants ont déclaré travailler plus de 40 heures par semaine hors ferme, ce qui est supérieur à la proportion de 17,6 % observée en 2001.

D'est en ouest à partir du Québec, la proportion d'exploitants travaillant hors ferme s'est accrue dans toutes les provinces. De loin, les plus importantes hausses se sont produites en Alberta et en Saskatchewan, probablement en raison des possibilités d'emploi dans l'industrie pétrolière et de l'économie en pleine effervescence de l'Alberta ces dernières années.

Ce communiqué est le premier d'une suite de diffusions de données du Recensement de l'agriculture de 2006. Toutes les données relatives aux exploitations et aux exploitants peuvent être obtenues gratuitement au jusqu'à l'échelon des subdivisions de recensement unifiées (SRU). Les données à l'échelon des provinces et des régions agricoles de recensement (RAR) et des divisions de recensement (DR) comprennent une comparaison avec les données de 2001.

Les données du couplage agriculture-population seront diffusées à l'automne 2008. Dans cette base de données polyvalente, on apparie les données des exploitants agricoles et celles qu'ils ont fournies dans les questionnaires complets du Recensement de la population. On peut ainsi comparer la population agricole à l'ensemble de la population sous l'angle de caractéristiques comme l'état matrimonial, le niveau de scolarité, le travail non rémunéré et le revenu total du ménage.

Dès cet automne, Statistique Canada adoptera une nouvelle orientation dans une de ses publications vedettes, soit Un coup d'oeil sur l'agriculture canadienne. Des articles paraîtront dans le site Web de Statistique Canada à intervalles réguliers à partir de l'automne 2007. Au printemps 2009, ces articles et d'autres articles analytiques paraîtront dans un même livre. Cette nouvelle approche apportera du matériel analytique et éducatif plus opportun.

Trois rapports, soit Un portrait de l'agriculture canadienne, Le portrait financier des fermes au Canada et L'agriculture dans les RMR du Canada, sont maintenant accessibles à partir du site Web de Statistique Canada.

Statistique Canada tient à remercier la collectivité agricole canadienne de sa participation et de son aide lors du Recensement de l'agriculture de 2006.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3438.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Marie-Josée Robichaud au 613-951-7695, Recensement de l'agriculture ou avec les Relations avec les médias au 613-951-4636.