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Étude : Comprendre les différences régionales dans les heures de travail

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Le Quotidien


Le lundi 22 janvier 2007
2004

Les travailleurs des Prairies, de même que ceux de l'Ontario, ont travaillé un plus grand nombre d'heures en moyenne en 2004 que leurs homologues des autres régions du Canada, selon une nouvelle étude axée sur les différences régionales dans les heures de travail.

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L'étude, qui est fondée sur des données de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu de 2004, fait ressortir des différences marquées dans les tendances en matière d'heures de travail d'une région canadienne à l'autre. L'étude portait sur un échantillon d'environ 19 500 travailleurs du groupe d'âge le plus actif de 25 à 54 ans.


Note aux lecteurs

Le présent communiqué est fondé sur le document de recherche «Comprendre les différences régionales dans les heures de travail», qui paraît aujourd'hui.

Cette étude repose sur des données de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu et vise à examiner les différences dans les heures habituellement travaillées par les travailleurs dans six régions du Canada, soit la région de l'Atlantique, du Québec, de l'Ontario, du Manitoba et de la Saskatchewan, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique.

Les provinces de l'Atlantique, de même que le Manitoba et la Saskatchewan, ont été regroupées pour produire des échantillons de taille raisonnable. L'étude est axée sur un échantillon d'environ 19 500 travailleurs rémunérés qui ont travaillé à au moins une occasion en 2004.

Le nombre d'heures par travailleur peut être défini comme le nombre moyen d'heures travaillées au cours d'une année par tous les travailleurs de 25 à 54 ans. Le concept des heures habituelles a trait aux heures habituellement travaillées dans tous les emplois et comprend les congés de maladie, les vacances ou les périodes creuses.

Veuillez noter que la mesure des heures de travail annuelles dans cette étude diffère de celle utilisée aux fins de la production des estimations de la productivité du travail à Statistique Canada; cette étude utilise les heures habituellement travaillées, alors que les estimations de la productivité sont basées sur les heures effectivement travaillées.


Les travailleurs de l'Alberta ont travaillé en moyenne 1 880 heures par année, soit le nombre le plus élevé d'heures travaillées au pays. Cela correspond à 36 heures de travail par semaine pour un travailleur à temps plein toute l'année.

Leurs homologues de la région du Manitoba et de la Saskatchewan suivaient de près, ayant travaillé en moyenne 1 860 heures, suivis de ceux de l'Ontario, lesquels ont travaillé en moyenne 1 850 heures.

Par contre, les travailleurs de la Colombie-Britannique ont travaillé en moyenne 1 790 heures. Ceux de la région de l'Atlantique en ont travaillé 1 780, tandis que ceux du Québec ont déclaré le nombre le plus faible d'heures, soit 1 750.

Dans ce groupe d'âge, les différences régionales dans les heures de travail étaient plus importantes chez les travailleurs de sexe masculin. Les hommes de la région du Manitoba et de la Saskatchewan ont déclaré 2 080 heures, tandis que leurs homologues de l'Alberta travaillaient 2 060 heures. Les hommes du Québec ont travaillé en moyenne 1 900 heures, soit le nombre le plus faible.

L'étude a porté sur le groupe des 25 à 54 ans parce que ces personnes participent habituellement davantage au marché du travail et sont peut-être plus susceptibles d'avoir des préférences semblables en matière de temps de travail.

Alors que les différences dans les heures de travail entre le Canada et les autres pays ont fait l'objet de nombreuses recherches, cette étude démontre que les heures de travail peuvent également varier fortement à l'intérieur d'un pays.

La distribution des heures de travail annuelles est fort différente d'une région à l'autre

Pour mieux comprendre les différences régionales, les heures de travail ont été divisées en quatre groupes.

Les personnes travaillant moins de 1 500 heures ont été considérées comme ayant un «horaire à temps réduit». Celles qui travaillaient de 1 500 à 1 900 heures ont été considérées comme ayant un «horaire à temps plein toute l'année moins chargé», soit l'équivalent de 29 à 37 semaines sur 52 semaines. Les personnes faisant de 1 900 à 2 300 heures ont été considérées comme ayant un «horaire normal à temps plein toute l'année». Quant aux personnes faisant plus de 2 300 heures, elles ont été considérées comme ayant un «horaire comportant de longues heures».

L'étude a permis de déterminer que la distribution des travailleurs entre ces quatre groupes variait considérablement d'une région à l'autre.

Distribution en pourcentage des travailleurs selon les catégories d'heures de travail annuelles
  Horaire à temps réduit Horaire à temps plein toute l'année moins chargé Horaire normal à temps plein toute l'année Horaire comportant de longues heures
  %
Atlantique 26,3 16,5 45,9 11,0
Québec 22,8 27,6 43,7 6,0
Ontario 18,7 15,9 57,0 8,4
Manitoba et Saskatchewan 21,6 16,0 50,5 11,9
Alberta 21,1 15,1 51,1 12,5
Colombie-Britannique 24,9 17,8 47,8 9,6
Nota: Les données peuvent ne pas correspondre aux totaux en raison de l'arrondissement.


Les heures de travail étaient relativement élevées en Ontario parce qu'une proportion importante des travailleurs avaient un horaire normal à temps plein toute l'année dans cette province. On estime que 57 % de tous les travailleurs, et plus des deux tiers des travailleurs de sexe masculin, avaient un horaire normal à temps plein toute l'année (de 1 900 à 2 300 heures).

Par contre, seulement 44 % des travailleurs avaient un horaire normal à temps plein toute l'année au Québec.

Dans cette province, près de 28 % des travailleurs avaient plutôt un horaire à temps plein toute l'année moins chargé (de 1 500 à 1 900 heures), ce qui est nettement supérieur à la proportion d'environ 16 % enregistrée dans les autres régions du pays.

Par ailleurs, l'horaire comportant de longues heures, soit plus de 2 300 heures par année, était relativement moins courant au Québec, particulièrement chez les femmes. Moins de 3 % des femmes de 25 à 54 ans ont travaillé plus de 2 300 heures en 2004, soit la moitié de la proportion enregistrée chez les femmes en Ontario.

En fait, l'Alberta et la région du Manitoba et de la Saskatchewan ont indiqué le pourcentage le plus élevé d'employés (12 %) travaillant plus de 2 300 heures, ce qui explique pourquoi les heures étaient relativement plus longues dans les Prairies.

Dans la région de l'Atlantique et en Colombie-Britannique, le plus faible nombre d'heures de travail s'explique principalement par une plus grande part de travailleurs ayant un horaire à temps réduit.

Par exemple, plus du quart (26 %) des travailleurs de l'Atlantique faisaient moins de 1 500 heures pendant une année de travail à temps réduit. Dans cette région, près d'un homme sur cinq avait ce type d'horaire, comparativement à des proportions variant entre 11 % et 15 % dans les autres régions.

Ces différences régionales ne s'expliquent pas facilement

L'étude examine les hypothèses qui pourraient expliquer ces différences régionales dans les heures de travail. Elle porte sur deux ensembles de facteurs, soit ceux qui peuvent être facilement mesurés dans les enquêtes-ménages et ceux qui ne le peuvent pas.

Les facteurs qui peuvent être facilement mesurés dans les enquêtes-ménages comprennent les différences dans les taux de syndicalisation, la structure industrielle (les types d'industries que l'on retrouve dans les régions), les caractéristiques des emplois (telles que la taille de l'entreprise et les responsabilités de gestion) et les facteurs démographiques (l'âge, le sexe, le niveau de scolarité, la situation familiale et l'expérience de travail).

Parmi eux, les différences dans la structure industrielle et les caractéristiques des emplois sont dans une large mesure à l'origine des différences régionales dans la proportion de travailleurs ayant un horaire à temps réduit, ainsi que d'un tiers à deux tiers des différences dans la proportion de travailleurs ayant un horaire normal à temps plein toute l'année.

Toutefois, elles n'expliquent que dans une faible mesure les différences régionales dans la proportion de travailleurs ayant un horaire comportant de longues heures. Elles n'expliquent pas non plus pourquoi le Québec compte une proportion beaucoup plus grande de travailleurs ayant un horaire à temps plein toute l'année moins chargé.

Cela laisse supposer que certaines des différences dans les heures de travail d'une région à l'autre, y compris les différences importantes entre l'Ontario et le Québec, sont attribuables à d'autres facteurs.

Même s'ils ne peuvent être évalués au moyen des données d'enquête existantes, ces facteurs pourraient comprendre les différences dans les conditions du marché du travail local, les incitatifs fiscaux, les règlementations liées au marché du travail et les préférences.

Le document de recherche «Comprendre les différences régionales dans les heures de travail», qui fait partie de Direction des études analytiques (11F0019MIF2007293, gratuit), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

D'autres études de la Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail peuvent être consultées à la page Mise à jour des études analytiques (11-015-XIF, gratuit) de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Sébastien LaRochelle-Côté au 613-951-0803, Division de l'analyse des entreprises et du marché du travail.