Frais de scolarité universitaires

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Dans l'ensemble, les étudiants de premier cycle qui iront cet automne dans les universités canadiennes feront face à des augmentations des frais de scolarité plus fortes que l'année dernière.

Les étudiants peuvent s'attendre à payer en moyenne 3,2 % de plus en frais de scolarité, soit un taux d'accroissement qui est près du double de celui enregistré l'année scolaire précédente.

Les étudiants de premier cycle paieront en moyenne 4 347 $ en frais de scolarité pour l'année scolaire 2006-2007, en hausse comparativement à 4 211 $ l'année précédente. Ce montant représente près du triple de la moyenne de 1 464 $ affichée en 1990-1991.

Depuis 1990-1991, les frais de scolarité ont augmenté à un taux annuel moyen de 7,0 %. Au cours des années scolaires 1990-1991 et 1991-1992 seulement, ils se sont accrus de 15,2 % et de 16,5 % respectivement. Par contre, depuis 2000, la croissance des frais de scolarité a ralenti pour se fixer à une moyenne de 3,9 % par année, ce qui s'explique par la décision des gouvernements de régir les frais.

Il n'en reste pas moins que la moyenne des frais de scolarité a augmenté entre 1990-1991 et 2004-2005 à un rythme plus rapide que l'inflation. Au cours de cette période, les frais ont progressé en moyenne à un taux de 7,7 % par année, ce qui représente près de quatre fois le taux moyen d'inflation, tel que mesuré par l'Indice des prix à la consommation.

Les frais de scolarité augmentent dans six provinces

Les frais de scolarité augmenteront dans six provinces pour la prochaine année scolaire, bien qu'au Québec la hausse soit de moins de 1 %. Les frais demeureront à peu près inchangés à Terre-Neuve-et-Labrador, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta.

Les hausses les plus fortes seront affichées à l'Île-du-Prince-Édouard (+6,5 %), au Nouveau-Brunswick (+5,8 %) et en Ontario (+4,6 %).

Les frais de scolarité seront inférieurs à la moyenne nationale dans trois provinces, soit à Terre-Neuve-et-Labrador, au Québec et au Manitoba.

Les étudiants de premier cycle au Québec continueront de payer les frais de scolarité les plus faibles au pays en raison d'un gel des frais de scolarité pour les résidents du Québec qui a permis de maintenir ces frais à moins de la moitié de la moyenne nationale depuis la fin des années 1990.

Les frais les plus élevés seront encore observés en Nouvelle-Écosse, où les étudiants de premier cycle devront payer en moyenne 6 571 $, en hausse de 3,9 %.

À l'échelle nationale, les frais de scolarité cet automne seront de 21,5 % supérieurs à ce qu'ils étaient en 2001-2002. En Colombie-Britannique, ils ont doublé au cours de cette période de cinq ans, mais ils ont régressé de 14,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

En 2002-2003, la Colombie-Britannique a levé un gel des frais de scolarité imposé six ans auparavant, lequel a été suivi de trois années d'augmentations supérieures à 10 %. Toutefois, le taux d'accroissement a ralenti au cours des deux dernières années, alors que les frais de scolarité dans cette province ont enregistré une hausse de 2,8 % l'année dernière et de 1,9 % cette année.

Comparativement à l'année scolaire 1990-1991, les frais de scolarité ont doublé, voire dans certains cas plus que triplé, les plus fortes progressions étant observées en Alberta, en Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan.

Les domaines des professions libérales continuent d'afficher les frais de scolarité les plus élevés

Cet automne, les hausses les plus marquées des frais de scolarité toucheront les étudiants en architecture et en commerce. Les programmes les plus chers demeurent ceux de l'art dentaire et de la médecine.

Les étudiants en architecture paieront en moyenne 3 805 $ au chapitre des frais de scolarité, en hausse de 5,4 % par rapport à l'année précédente. Les étudiants en commerce subiront une hausse de 4,8 %, la moyenne des frais passant à 3 989 $. Le programme le plus coûteux demeure l'art dentaire, la moyenne des frais étant de 13 463 $, suivi de la médecine où les frais seront de 10 553 $.

Les étudiants en droit, qui ont connu dans le passé la plus forte progression des frais de scolarité, peuvent s'attendre à une augmentation de 4,6 % cet automne. Au cours des cinq dernières années, les frais de scolarité en droit ont crû de 65,4 %, ce qui représente la plus forte hausse parmi toutes les facultés.

Tous les domaines des professions libérales ont enregistré de fortes hausses des frais de scolarité depuis 2001-2002. Bien que les frais moyens au premier cycle universitaire se soient accrus de 21,5 %, dans les domaines du droit, de la médecine et de l'art dentaire, ils ont augmenté de 65,4 %, de 47,5 % et de 41,5 % respectivement.

Les frais des étudiants des deuxième et troisième cycles augmentent deux fois plus rapidement que ceux des étudiants du premier cycle

Les étudiants inscrits à un programme de deuxième ou de troisième cycle subiront des hausses des frais de scolarité supérieures à celles des étudiants de premier cycle. En moyenne, ils paieront 5,6 % de plus quand ils retourneront à l'université, ce qui représente près du double de l'augmentation enregistrée chez les étudiants de premier cycle. En moyenne, les étudiants des deuxième et troisième cycles paieront 6 479 $ en frais de scolarité cet automne.

Les frais des étudiants des deuxième et troisième cycles progresseront dans sept provinces cet automne. La hausse la plus marquée sera affichée en Nouvelle-Écosse (+20,0 %). À Terre-Neuve-et-Labrador, au Manitoba et en Alberta, ces frais demeureront inchangés.

Depuis 2001-2002, les frais exigés aux deuxième et troisième cycles ont grimpé de 44,1 %. Ils se sont accrus dans huit provinces au cours de cette période, les hausses les plus fortes ayant été observées en Colombie-Britannique (+184,4 %) et en Alberta (+77,1 %). En Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador, les frais pour les étudiants des cycles supérieurs ont diminué depuis 2001-2002.

Les étudiants étrangers paieront plus cher eux aussi

Les étudiants étrangers devront également faire face à des frais de scolarité plus élevés. À l'échelle nationale, ils paieront 4,1 % de plus en frais de scolarité cet automne comparativement à l'an dernier.

Au premier cycle, les frais de scolarité moyens des étudiants étrangers augmenteront de 5,2 % pour s'établir à 13 205 $, soit un peu plus du triple des frais que paient les étudiants canadiens.

Les frais de scolarité pour les étudiants étrangers progresseront dans toutes les provinces, sauf en Saskatchewan, les hausses les plus fortes étant affichées au Manitoba (+16,4 %) et en Alberta (+9,8 %), et les plus faibles, en Colombie-Britannique (+2,1 %) et au Québec (+2,5 %).

Les autres frais obligatoires sont à la hausse

L'ensemble des services compris dans les autres frais obligatoires varie d'un établissement à l'autre et peut changer avec le temps. Normalement, ils comprennent les frais pour les sports et les loisirs, les services de santé offerts aux étudiants, les associations étudiantes et les autres frais s'appliquant aux étudiants canadiens à temps plein.

Les autres frais obligatoires ne sont généralement pas assujettis aux politiques provinciales sur les frais de scolarité.

Les autres frais obligatoires au premier cycle représentent 12,5 % du total des frais qu'un étudiant est tenu de payer à son établissement d'enseignement. À l'échelle nationale, les autres frais augmenteront cet automne de 4,0 % par rapport à l'an dernier.

En moyenne, les étudiants de premier cycle paieront 619 $ au chapitre des autres frais obligatoires pour l'année universitaire à venir, en hausse comparativement à 595 $ l'an dernier.

Les autres frais obligatoires les plus élevés seront enregistrés en Ontario et à l'Île-du-Prince-Édouard, alors que les plus faibles seront observés au Nouveau-Brunswick.

La hausse la plus marquée des autres frais obligatoires sera affichée au Manitoba, suivi de l'Île-du-Prince-Édouard.

Les autres frais obligatoires accuseront un recul dans trois provinces, soit en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick.

Il est également possible d'obtenir de l'information sur les coûts d'hébergement sur les campus.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3123.

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