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Le lundi 21 février 2005 Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes : milieu familial, revenu et comportement des enfants1994-1995 à 2002-2003Un lien existait entre les changements survenus dans le ménage au chapitre des pratiques parentales punitives et les changements notés dans le comportement des enfants, selon l'analyse des données à long terme de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes. Les enfants se montraient plus agressifs lorsque leurs parents les punissaient davantage. De plus, ils présentaient des scores élevés sur l'échelle de l'anxiété, et ils obtenaient des scores bas sur l'échelle du comportement prosocial (défini comme le fait de faire quelque chose pour le bénéfice d'autrui sans en tirer de gain personnel) lorsque le milieu parental était punitif.
Un lien entre les pratiques parentales punitives et le comportement des enfants a été observé alors que les enfants étaient âgés de 2 à 5 ans en 1994-1995 et aussi, huit ans plus tard soit en 2002-2003, alors qu'ils étaient âgés de 10 à 13 ans. Un lien existait entre le changement dans les pratiques parentales punitives et le changement dans le comportement agressifLes enfants dont les parents avaient abandonné leurs pratiques punitives pour des pratiques non punitives huit ans plus tard obtenaient des scores d'agressivité aussi bas que les enfants dont les parents n'utilisaient pas de pratiques punitives à l'une ou l'autre des périodes à l'enquête. Cela se produisait indépendamment du degré d'agressivité des enfants lorsqu'ils étaient plus jeunes. Dans le même ordre d'idées, les enfants dont les parents avaient abandonné leurs pratiques non punitives pour des pratiques punitives affichaient des scores d'agressivité aussi élevés que ceux qui vivaient dans un milieu punitif aux deux périodes à l'enquête. Ces résultats concordent avec une étude précédente de l'ELNEJ, publiée en octobre 2004. On y révélait l'existence d'un lien entre les changements survenus dans le ménage au chapitre des pratiques parentales punitives entre le moment où les enfants étaient âgés de 2 ou 3 ans et celui où ils avaient 8 ou 9 ans, et les changements notés dans les manifestations d'agressivité dans leur comportement. La présente analyse constate que les mêmes résultats s'appliquent à ces enfants deux ans plus tard de même qu'à un groupe d'enfants plus âgés. Un lien existait entre le changement dans les pratiques parentales punitives et le changement dans l'anxiété et le comportement prosocial de l'enfantEn plus d'être associés au comportement agressif d'un enfant, les changements touchant les pratiques parentales punitives l'étaient aussi aux changements en matière d'anxiété et de comportement prosocial chez l'enfant. Les enfants dont le milieu parental punitif est devenu non punitif entre le moment où ils étaient âgés de 2 à 5 ans et celui où ils avaient de 10 à 13 ans présentaient un score aussi bas sur l'échelle de l'anxiété que les enfants dont le milieu parental n'était punitif ni à l'une ni à l'autre des périodes à l'enquête. Par ailleurs, les enfants dont le milieu parental non punitif est devenu punitif avaient des scores d'anxiété aussi élevés de 10 à 13 ans que ceux dont le milieu parental était punitif pour les deux périodes à l'enquête. Les mêmes tendances ont été observées pour ce qui est du comportement prosocial des enfants. Lorsque les pratiques parentales devenaient moins punitives, les enfants affichaient un comportement aussi prosocial lorsqu'ils avaient de 10 à 13 ans que ceux dont le milieu parental était non punitif pour les deux périodes à l'enquête. Les enfants dont le milieu parental devenait plus punitif obtenaient, entre 10 et 13 ans, des scores aussi bas à l'échelle du comportement prosocial que ceux vivant dans un milieu punitif pour les deux périodes à l'enquête. Le revenu du ménage avait très peu d'influence sur ces deux tendances. Ces résultats ne démontrent pas que les pratiques parentales punitives provoquent un comportement agressif ou de l'anxiété ou qu'elles restreignent le comportement prosocial de l'enfant. Mais ils concordent avec ceux d'autres recherches qui portent à croire à l'existence d'un lien causal. Il y avait un lien entre le faible revenu et le comportement agressif des enfants mais pas avec les autres résultats comportementauxLes données montrent que les enfants qui vivaient dans un ménage à faible revenu alors qu'ils étaient âgés de 2 à 5 ans obtenaient des scores rattachés à l'anxiété et au comportement prosocial manifestés qui ne différaient pas alors qu'ils étaient âgés de 10 à 13 ans, de ceux des enfants faisant partie d'un ménage à revenu élevé. À l'opposé, les résultats indiquent que les enfants de ménages à faible revenu alors qu'ils étaient âgés de 2 à 5 ans avaient tendance à obtenir des scores d'agressivité plus élevés huit ans plus tard que les enfants de ménages à revenu plus élevé. Cela était vrai même pour les enfants qui faisaient partie d'un ménage qui était à faible revenu en 1994-1995, mais qui ne l'était plus en 2002-2003. Un lien existait entre le comportement agressif des enfants de ménages à faible revenu et le milieu familialBien que les résultats indiquent que les enfants de ménages à faible revenu présentent une probabilité un peu plus élevée que les autres enfants de manifester de l'agressivité huit ans plus tard, bon nombre d'entre eux sont résilients au fait d'être ainsi désavantagés. Ceux-ci obtiennent des résultats semblables aux résultats des enfants qui appartiennent aux autres catégories de revenu. Le présent rapport définit les enfants résilients comme ceux qui vivaient dans un ménage à faible revenu en 1994-1995, mais qui ont obtenu un score d'agressivité bas en 2002-2003. D'importantes différences de milieu familial ont été observées entre ces enfants et ceux qui avaient obtenu un score d'agressivité élevé. Les enfants résilients étaient sujets à des pratiques parentales nettement moins punitives que les enfants moins résilients. De plus, les parents des enfants résilients démontraient un plus haut degré de «nurturance parentale». Aussi, les enfants résilients avaient des parents qui les suivaient de plus près dans leurs activités. Le faible revenu était lié au dysfonctionnement familial et à la dépression parentaleDans le cadre de l'ELNEJ, on s'est demandé si les enfants de ménages à faible revenu étaient exposés à des niveaux plus élevés de stress environnemental que les enfants des ménages à revenu élevé. Il y a corrélation entre le comportement des enfants et, entre autres facteurs, le dysfonctionnement familial, la dépression chez la mère et les pratiques parentales punitives. Pour mesurer le dysfonctionnement familial, des questions ont été posées aux parents sur les problèmes de fonctionnement familial, portant notamment sur la communication, les rôles, les manifestations d'affection et la réaction à celles-ci, le contrôle du comportement et la résolution des problèmes au sein de la famille. Les familles dysfonctionnelles étaient celles où des problèmes fréquents étaient signalés. Les données de l'ELNEJ montrent que le dysfonctionnement familial et la dépression chez la mère sont associés au revenu, mais pas les pratiques parentales punitives. Entre 2 et 5 ans, les enfants de ménages à faible revenu étaient sujets à de plus hauts niveaux de dysfonctionnement familial que les enfants de ménages à revenu élevé. Huit ans plus tard, le lien entre le faible revenu et le dysfonctionnement familial persistait chez les enfants de 10 et 11 ans, mais il avait cessé d'être significatif chez ceux âgés de 12 et 13 ans. Dans le même ordre d'idées, l'enquête révèle l'existence d'un lien entre les symptômes de dépression déclarés par le parent, habituellement la mère, et la catégorie de revenu. Les parents d'enfants faisant partie d'un ménage à faible revenu ont présenté un score de dépression plus élevé que les parents d'enfants appartenant à un ménage à revenu élevé. Le lien entre le faible revenu et la dépression chez la mère apparaissait aux deux périodes à l'enquête, à savoir quand les enfants étaient âgés de 2 à 5 ans et huit ans plus tard lorsqu'ils avaient de 10 à 13 ans. Par contre, selon l'enquête, le niveau de pratiques parentales punitives déclarées était le même pour les enfants des deux catégories de revenu, et ce, à l'une ou l'autre des périodes à l'enquête. Autrement dit, les enfants des ménages à faible revenu n'étaient pas sujets à davantage de pratiques parentales punitives que ne l'étaient les enfants de ménages à revenu élevé. La situation financière pour la plupart des enfants à faible revenu s'est améliorée avec le tempsLa situation financière de la plupart des enfants issus de ménages à faible revenu s'est améliorée durant la période de huit ans à l'étude.
En 1994-1995, un peu plus du quart (26 %) des enfants âgés de 2 à 5 ans faisaient partie de ménages dont le revenu était inférieur au seuil de faible revenu de Statistique Canada. Mais, en 2002-2003, plus de la moitié (57 %) de ces enfants n'étaient plus en situation de faible revenu. Cela signifie que 43 % des enfants qui étaient en situation de faible revenu en 1994-1995 l'étaient encore en 2002-2003. Par ailleurs, à peine 9 % des enfants se trouvant au-dessus du seuil de faible revenu étaient descendus sous celui-ci huit ans plus tard. Autres facteurs du milieu familial associés au comportementIl existait un lien entre le dysfonctionnement familial et l'anxiété chez les jeunes enfants âgés de 2 à 5 ans. Il y avait aussi à ces âges un rapport entre la dépression subie par le parent et de plus hauts niveaux de comportements agressifs et d'anxiété chez les enfants. La situation avait quelque peu changé huit ans plus tard, alors que les enfants avaient de 10 à 13 ans. Il n'y avait alors aucune différence de comportement agressif, d'anxiété et de comportement prosocial entre les enfants vivant au sein de familles à scores élevés de dysfonctionnement et les autres. Dans le même ordre d'idées, ces comportements étaient les mêmes chez les enfants âgés de 10 à 13 ans qui faisaient partie de ménages où les parents affichaient des scores élevés de dépression que chez les autres enfants. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4450. Pour plus de renseignements sur les données recueillies durant les cinq premiers cycles de l'ELNEJ ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité de données, communiquez avec les Services aux clients au (613) 951-3321 ou composez sans frais le 1 800 461-9050 (ssd@statcan.gc.ca), Division des enquêtes spéciales. |
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